1Ce numéro des Cahiers de l’APLIUT est le deuxième volet des Actes du XXIII^e Congrès de notre association. L’article de Michèle CATROUX nous permet de faire le lien avec la première partie. L’auteur commence en effet par une définition de la Recherche-Action et explique l’intérêt de cette pratique pour les enseignants de langue. Elle présente ensuite une méthodologie concrète de la mise en place d’une Recherche-Action.

2La Recherche-Action est « moteur d’innovations pédagogiques », pour reprendre le titre d’un article de ce Cahier de l’APLIUT : identification d’un problème, mise en place d’une solution spécifique aux besoins, création d’outils nouveaux, amélioration des pratiques en vigueur – tel est le schéma récurrent que retrace chacun des articles de ce numéro. Notons que tous les auteurs soulignent les limites de leur expérience – les conditions idéales sont rarement réunies – mais qu’ils insistent aussi sur le bilan positif d’une Recherche-Action dans leur pédagogie au quotidien.

3Pour tenter de résoudre les problèmes de compréhension de l’anglais oral dus essentiellement aux différences que présentent l’anglais et le français sur le plan rythmique, Dan FROST a testé un système-auteur comprenant un oscillogramme, en comparant les résultats de trois groupes travaillant selon des méthodes différentes : le premier recevant une formation traditionnelle, le deuxième travailllant en auto-formation avec le système-auteur, et un groupe témoin. Les résultats sont surprenants…

4Claudine GARDEY explique comment dépasser la compréhension superficielle et linéaire d’un texte technique en formant des étudiants à la culture visuelle de leur domaine de spécialité et les aidant à structurer l’information par le biais de la représentation graphique. Différents types d’exercices sont proposés ainsi que des moyens variés d’évaluer les productions des étudiants.

5Afin d’élaborer le programme d’auto-formation guidée le mieux adapté aux besoins de leur public, Marie-Hélène FRIES-VERDEIL et Josiane HAY ont étudié la représentation que se font les étudiants en sciences de l’apprentissage de l’anglais. Elles se sont basées sur les métaphores exprimées en réponse à un questionnaire. Cet outil original permet de tester d’une manière nouvelle les impressions subjectives de l’enseignant.

6La méthode de travail d’Anne CHATEAU et Lucy GEORGES relève bien de la Recherche-Action : elles ont travaillé, par des aller retours constants entre théorie et pratique, à la mise en place d’une base de données de ressources permettant d’améliorer la préparation aux communications scientifiques orales en anglais. Deux stages intensifs ont permis un apprentissage pratique et les résultats ont été évalués à l’aide de deux questionnaires bilans qui ont permis de mieux adapter les ressources proposées ainsi que le module d’apprentissage.

7Nicolas GUICHON et Anne PENSO nous donnent un autre exemple de Recherche-Action appliquée à la création d’un produit pour un public spécifique. Ils détaillent les objectifs et le processus de création d’un CD-Rom auteur à l’usage d’étudiants de TC et de GEA. L’ampleur du travail nécessaire à la mise en œuvre d’un tel projet rebuterait plus d’un enseignant, mais il a l’avantage d’offrir la meilleure adéquation possible entre le prescripteur, le produit, et ses utilisateurs.

8Les articles sont suivis des rubriques habituelles des Cahiers – Notes de lecture, vie de l’APLIUT, comptes rendus de congrès et colloques. Enfin, nos lecteurs trouveront à la fin de la revue des informations sur le XXIV^e Congrès de l’APLIUT (Lyon, 6 et 7 juin 2002), sur le thème de la qualité, et de nouveaux thèmes d’articles ou de fiches pédagogiques pour les prochains numéros.

9Bonne lecture, bonne écriture.