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Comptes rendus

Jean-Pierre Tardieu, El Negro Guillermo, Venezuela (1769-1771)

Sevilla, Ediciones Alfar, 2018, 94 p.
Carla Fernandes
p. 179-180
Référence(s) :

Jean-Pierre Tardieu, El Negro Guillermo, Venezuela (1769-1771), Sevilla, Ediciones Alfar, 2018, 94 p.

Texte intégral

1Les éditions Alfar de Séville publient le dernier volet d’une trilogie que Jean-Pierre Tardieu, professeur émérite de l’Université de la Réunion, consacre aux esclaves Marrons dans la Capitainerie du Venezuela. Le marronnage était déjà le sujet de Resistencia de los negros en la Venezuela colonial. Representaciones y planteamientos semiológicos (Frankfurt/Madrid, ed. Iberoamericana/Vervuet, 2013) et de Andresote. Le dessein d’un esclave rebelle. Venezuela (1730-1733), (Paris, éd Indes Savantes, 2015).

2Entre 1769 et 1771 le Negro Guillermo se soulève dans l’actuelle région de Miranda et devient le chef de la communauté d’Ocoyta. Aux Archives Nationales de Caracas sont conservés les « Autos criminales seguidos de oficio de justicia contra el Moreno Guillermo y sus secuaces, todos esclavos fugitivos, sobre estar levantados en un cumbe en los Montes de Ocoyta, jurisdicion de Panaquire, haciendo muertes, rovos y otros excesos », corpus exceptionnel, souligne l’auteur, car les autorités coloniales usaient peu de la possibilité que leur octroyaient les Lois des Indes d’instruire un procès contre ces insurgés.

3Jean-Pierre Tardieu propose une analyse sémiotique de ces documents juridiques rares, présentés de façon linéaire tout au long des cinq chapitres de l’ouvrage, en la plaçant sous le signe du désormais classique linguistic turn  de Hayden White. Son objectif est de montrer l’évolution de la stratégie discursive de la société esclavagiste vénézuélienne de la fin du xviiie siècle, face au phénomène déstabilisateur du marronnage. Il s’agit, de ce fait, d’une étude qui sépare la réalité des événements, que la justice coloniale reproche au fugitif, des textes qui la consignent. Cette prévalence de l’analyse rhétorique et métahistorique fait passer au second plan le côté exceptionnel de l’archive.

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Pour citer cet article

Référence papier

Carla Fernandes, « Jean-Pierre Tardieu, El Negro Guillermo, Venezuela (1769-1771) »Caravelle, 112 | 2019, 179-180.

Référence électronique

Carla Fernandes, « Jean-Pierre Tardieu, El Negro Guillermo, Venezuela (1769-1771) »Caravelle [En ligne], 112 | 2019, mis en ligne le 01 novembre 2019, consulté le 28 mars 2024. URL : http://journals.openedition.org/caravelle/6107 ; DOI : https://doi.org/10.4000/caravelle.6107

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Auteur

Carla Fernandes

Université Bordeaux Montaigne

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