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Variétés

Max Ohnefalsch-Richter et la France

Antoine Hermary et Hélène Le Meaux
p. 163-184

Résumé

In conjunction with his fieldwork, Max Ohnefalsch-Richter (hereafter MOR) studied Cypriot art and religion. His main publication, which appeared in 1893 in German and English, summarizes his work on “Kypros, the Bible and Homer”. Alongside his substantial research endeavors, MOR was a dealer in antiques; his commercial practices revealed his shrewd and calculating behavior. Indeed, to earn a living he relied heavily on selling his share of the findings from the archeological excavations he led, as well as his personal collection. Our aim here is to highlight this aspect, both in terms of the relations he enjoyed with French scholars such as Léon Heuzey, Edmond Pottier, and Charles Clermont-Ganneau, and through the artifacts from his excavations, mainly from the necropolis of Marion, acquired by the Musée du Louvre. The present paper is part of a research project conducted within the context of the exhibition held at the Neues Museum, Berlin to mark the centenary of MOR’s death.

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Texte intégral

  • 1 « Zwischen Königsgräbern und Pfandhaus. Max Ohnefalsch-Richter (1850-1917) und die Archäologie Zyp (...)
  • 2 Schmid, Horacek 2018 ; cf. dans ce volume le compte rendu par Sabine Fourrier, infra, p. 244‑247.
  • 3 Le Meaux, Caubet 2018 ; Hermary, Le Meaux 2018.

1Le centenaire de la mort de la mort de Max Ohnefalsch-Richter (désormais cité MOR) a été célébré, à la fin de l’année 2017, par une exposition au Neues Museum de Berlin1, suivie par la publication en allemand d’un ouvrage collectif qui a fait le point sur tous les aspects de cet étonnant personnage, qui occupe une place importante dans l’histoire de l’archéologie chypriote à la fin du xixe siècle2. Nous avons présenté nos contributions à cet ouvrage3 lors de l’assemblée générale du Centre d’Études Chypriotes en novembre 2018 et, à la fin de cette conférence, plusieurs collègues ont souhaité que la version française originale des deux articles soit publiée dans nos Cahiers : c’est ce que nous faisons ici, avec l’aimable autorisation de Stephan Schmid et d’Annie Caubet (co‑auteur d’un des articles). Toutefois, quelques modifications ont été apportées dans les textes et l’illustration de l’édition allemande.

  • 4 Voir l’inventaire à 50 entrées (!) établi par Schmid 2018.
  • 5 Liste dans Schmid, Horacek 2018, p. 185‑191. Voir précédemment L. Fivel (= O. Masson), « Ohnefalsc (...)
  • 6 Ohnefalsch-Richter 1893 (dans notre article, les références se rapportent à l’édition allemande).
  • 7 Myres, Ohnefalsch-Richter 1899.

2Rappelons d’abord, brièvement, les éléments essentiels de la vie et de l’activité archéologique de MOR (Fig. 1). Né en 1850 en Saxe, à Sohland, mort en 1917 à Berlin, il a été particulièrement actif à Chypre entre les années 1878 et 1910. Arrivé dans l’île au début du protectorat britannique pour poursuivre une carrière de journaliste, il se tourne en fait rapidement vers l’archéologie, d’une part en jouant le rôle d’agent officiel pour le gouvernement britannique et le British Museum, d’autre part en dirigeant de nombreuses fouilles (auxquelles il participait en général directement, contrairement à Luigi Palma di Cesnola) entre 1879 et 1890, pour des institutions ou divers clients4. Son travail sur le terrain s’accompagne de recherches sur l’art et la religion chypriotes, qui aboutissent à une thèse soutenue à l’université de Leipzig en 1891. MOR a publié de nombreux articles5, mais son ouvrage majeur reste sa synthèse sur « Chypre, la Bible et Homère » publiée en 1893, en allemand et en anglais6. Notons aussi qu’en 1899, il publie avec John Myres le catalogue du nouveau Cyprus Museum7. Mais parallèlement à ses importantes activités scientifiques, MOR vend des antiquités et ses transactions commerciales dévoilent un comportement fait d’habileté et de calculs – on peut même dire calculateur. Il comptait en fait beaucoup, pour gagner sa vie, sur la vente de la part qui lui revenait sur les fouilles qu’il dirigeait et sur celle de sa collection personnelle. Nous essayons de mettre ici cet aspect en évidence, à partir des relations qu’il entretenait avec les savants français, et à travers l’acquisition par le musée du Louvre d’objets provenant de ses fouilles.

Figure 1. Max Ohnefalsch-Richter.

Figure 1. Max Ohnefalsch-Richter.

D’après Schmid, Horacek 2018, p. 54 fig. 1.

MOR, archéologue et marchand d’antiquités

H. Le Meaux

  • 8 Archives de la Bibliothèque de l’Institut de France, Ms 5773/F.

3À la lecture des échanges épistolaires rédigés en français, en anglais et en allemand conservés dans les Archives de la Bibliothèque de l’Institut de France et dans les Archives nationales, les relations de MOR avec un certain nombre de chercheurs français se révèlent étroites. L’archéologue allemand établit, en effet, des liens scientifiques avec quelques archéologues et conservateurs de musées de manière ponctuelle, ou suivie sur une longue durée, comme c’est le cas avec Salomon Reinach qu’il n’hésite d’ailleurs pas à citer à plusieurs reprises comme garant de ses affirmations8. À travers les courriers adressés depuis Berlin, Larnaca, Polis tis Chrysochou, Nisso et Londres, à Léon Heuzey, Charles Clermont-Ganneau, Théophile Homolle et Edmond Pottier, se dégagent de précieuses informations sur les démarches entreprises par l’archéologue pour vendre le matériel mis au jour dans le cadre de ses fouilles. Entre 1886 et 1896, il envoie des listes d’œuvres, les commente et les argumente, il propose des prix, fait des offres, négocie.

Figure 2. Léon Heuzey.

Figure 2. Léon Heuzey.

D’après Le Meaux, Caubet 2018, p. 442 fig. 1.

Figure 3. Théophile Homolle par Salomon Reinach, 1880.

Figure 3. Théophile Homolle par Salomon Reinach, 1880.

D’après La redécouverte de Delphes (Paris, 1992), p. 111 fig. 57.

  • 9 Archives de la Bibliothèque de l’Institut de France, Ms 5773/F.
  • 10 Citation extraite du courrier rédigé en français depuis Polis‑tis-Chrysochou, 2 septembre 1886, ad (...)

4En 18869, MOR annonce à Léon Heuzey, conservateur au département des Antiquités orientales du musée du Louvre (Fig. 2), l’envoi d’antiquités provenant des fouilles qu’il a dirigées dans la nécropole de Polis-tis-Chrysochou (Marion-Arsinoé). Ces œuvres, des vases grecs, des vases chypriotes à décor plastique peints, figurent dans le catalogue de vente organisée à l’Hôtel Drouot les 27 et 28 mai 1887 ; certaines ont d’ailleurs été acquises par le musée du Louvre (voir ci‑dessous). C’est à l’occasion de ces découvertes à Marion que l’archéologue formule la déclaration suivante : « J’ai découvert l’art grecque [sic] à Chypre et dans une largeur, que Rhodes n’est plus la première station de l’art pur grec, mais Chypre est bien plus considérable – Ici nous avons une fabrication locale grecque qui n’a jamais cessé d’exister jusqu’à temps romain [sic] depuis le commencement de l’art grec archaïque »10. Cette révélation de nature intuitive est intégrée au cœur d’un courrier qui, à la base, a un but purement commercial.

  • 11 Archives nationales, 20140044/13.
  • 12 Archives Nationales, 20140044/13. Cette liste était illustrée par des photographies et un dessin q (...)
  • 13 Il s’agit de tombes découvertes entre les maisons du vieux Larnaca dans la nécropole du Nord : « a (...)

5Neuf ans plus tard, le 13 janvier 1895, MOR adresse à Edmond Pottier, conservateur adjoint du département des antiquités orientales et de la céramique antique du musée du Louvre, la liste dactylographiée des antiquités extraites des fouilles réalisées en 1894 pour le compte de l’empereur d’Allemagne sur l’acropole orientale d’Idalion, dans le sanctuaire d’Aphrodite11. D’après la loi en vigueur, ces œuvres correspondent au tiers revenant au propriétaire du terrain. Il s’agit d’une part de cinq sculptures en pierre, dont des chapiteaux qu’il estime au moins aussi importants que ceux des musées de Chypre, de Berlin et du Louvre, et d’autre part de quarante‑sept objets12 : des bronzes, des vases en céramique et des statuettes en terre cuite provenant non seulement de tombes de Kition situées entre les maisons du Vieux-Larnaca13, mais aussi de la nécropole d’Idalion. MOR établit, entre autre, des comparaisons avec les découvertes de Hogarth près de Kouklia (Paphos) et de James à Leondari Vouno. De plus, il fait jouer la concurrence en mentionnant que Furtwängler avait tenté d’acheter ces lots pour l’Antiquarium, lequel avait dû renoncer pour des questions de budget et en raison de son départ à Munich.

  • 14 Archives de la Bibliothèque de l’Institut de France, Ms 3874.

6Quelques mois après, le 2 mars et le 11 avril 189514, MOR envoie cinq listes d’œuvres à Théophile Homolle, directeur de l’École française d’Athènes (Fig. 3). Ces listes sont accompagnées d’une importante série de photographies. Il écrit son courrier depuis le village de Nisso, près de Dali, où l’archéologue avait loué une maison, tandis que son adresse officielle demeurait Larnaca. Les lettres et listes sont dactylographiées, parfois difficilement lisibles ; deux sont rédigées en anglais, les autres en allemand. MOR donne pour chacun des lots, et parfois pour certaines œuvres, des parallèles et les références à son livre de 1893. La liste datée du mois de mars 1895 correspond en partie à celle qu’il avait adressée à Edmond Pottier deux mois plus tôt. Elle comporte vingt-quatre objets en bronze et céramique dits provenir d’une même tombe, information qu’il dit devoir prendre avec précaution. La deuxième liste est composée de quatre-vingt-dix pièces : de nombreux vases en céramique, des lampes, des statuettes en terre cuite, une tête de Bès provenant d’Idalion, des sculptures en pierre masculines et féminines, des chapiteaux correspondant aux fouilles menées en 1894. La troisième liste mentionne deux cent vingt‑trois objets présentés de manière chronologique de la période phénicienne à la période byzantine, essentiellement de la céramique, mais également des statuettes et statues en pierre dont certaines proviennent du sanctuaire d’Aphrodite à Idalion ; le prix total pour l’ensemble des deux cent vingt‑trois objets est de 350 marks ou 450 francs. La quatrième liste est composée de quarante objets dont trente‑neuf proviennent d’une tombe située dans les environs de Pyla. Il s’agit d’un mobilier en bronze, argent, terre cuite, pierre. S’ajoute à cette liste un sceau-cylindre découvert à Nikolidas, qui retient d’ailleurs son intérêt. Enfin, la cinquième liste compte quatre‑vingt-treize objets, essentiellement des bijoux en or, en argent, en pierre et faïence.

Figure 4. Lettre de MOR à Th. Homolle (11 avril 1895).

Figure 4. Lettre de MOR à Th. Homolle (11 avril 1895).

D’après Le Meaux, Caubet 2018, p. 443, fig. 3.

  • 15 Voir le commentaire de ce vase dans Hermary 1991.
  • 16 Archives de la Bibliothèque de l’Institut de France, Ms 3874.

7Si les listes d’antiquités à vendre, en nombre plus ou moins grand, sont les plus fréquentes, l’objet de quelques courriers est plus restreint. Certains ne concernent en effet qu’une seule œuvre, quand elle est jugée importante par le vendeur. C’est le cas d’un vase en terre cuite peinte que MOR propose le 12 mars 1896 à Edmond Pottier en lui en envoyant un dessin aujourd’hui disparu. L’archéologue compare ce vase au vase dit de Tamassos récemment acquis par le British Museum15, le considérant comme peut‑être encore plus intéressant. Il laisse à son destinataire le soin de le nettoyer et de le découvrir. « Peut‑être le Louvre pourrait acheter ce vase et une partie des objets ou tout le lot. En achetant plusieurs morceaux, le prix pourrait être réduit. » MOR n’hésite pas à négocier. Le prix des œuvres ou des lots est mentionné soit en livres anglaises, soit en mark ou en francs. MOR joue son rôle d’intermédiaire avec conviction et intérêt, proposant des baisses de prix, comme le montre une note en français à la fin de sa lettre en allemand du 11 avril 1895 destinée à Théophile Homolle (Fig. 4)16 : « Pardonnez, je vous prie la lettre allemande. Le Kition-tomb que je vous ai offert dernièrement a été réduit de 50 livres à 40 livres anglaises ou l’équivalent en francs. » La Banque impériale ottomane à Chypre et à Paris se situe au centre des transactions. Les transactions et consultation des œuvres se font par l’intermédiaire des directeurs de la Banque impériale ottomane à Paris et à Limassol, via le propriétaire des pièces ou MOR lui‑même. Des précisions sont parfois données sur les frais de transport :

« Le prix se comprend à Larnaca. L’emballage, caisse et transport jusqu’à Larnaca est payé par le vendeur, le transport de Larnaca à Paris par vous comme acheteur. L’argent ne se paiera qu’après l’arrivée des objets à Paris et après votre examination. Autre condition : les objets doivent être d’accord avec les photographies. L’argent payable par traite ou chèque à l’ordre du propriétaire M. Christos Giorgiades Nicosie (île de Chypre) par la Banque impériale ottomane (bureau à Paris). En cas que vous croyez de devoir faire d’autres propositions surtout à propos du prix, je vous prie de me le communiquer comme je vous prie d’adresser une réponse à mon adresse. »

  • 17 Archives de la Bibliothèque de l’Institut de France, Ms 5773. Des photos, une aquarelle, non conse (...)
  • 18 Archives de la Bibliothèque de l’Institut de France, Ms 4110.

8Dans ses listes, MOR mêle systématiquement et méthodiquement données, intérêts scientifiques et propositions d’achat. À travers ces divers courriers transparaissent ses connaissances en archéologie et en histoire de l’art antique et les liens établis avec les chercheurs et les diplomates. En témoigne la lettre qu’il adresse Léon Heuzey le 24 avril 188117 ; elle s’achève par l’annonce de l’envoi d’une série de photographies d’antiquités à vendre et d’une aquarelle, antiquités dont MOR se réserve le droit de publication. Il répond alors au conservateur du Louvre en contact avec Auguste Dozon, consul de France à Chypre, au sujet des représentations de Déméter et Koré dans l’île de Chypre. MOR connaît et apprécie les travaux du conservateur français en faisant notamment référence aux Monuments grecs publiés par l’Association pour l’encouragement des études grecques en France. Ces échanges épistolaires sont aussi l’occasion pour Ohnefalsch-Richter de faire référence à des chercheurs français et étrangers, de souligner son désaccord avec Edmond Pottier qui pense que la principale déesse chypriote n’est pas l’Astarté-Aphrodite-Vénus (Cybèle), d’attaquer Luigi Palma di Cesnola au sujet du trésor de Kourion, et les archéologues anglais au sujet de la destruction du sanctuaire de Kition. C’est encore l’occasion d’annoncer une publication dans le Hattische Zeitung et la découverte d’idoles à Salamine, dans un champ où il y avait sans doute un sanctuaire ou un temple. MOR demande son soutien à Léon Heuzey pour publier dans un journal scientifique français des études variées telles que : « La déesse chypriote et les idoles de l’île » ; « Des tombeaux romains de Salamis » ; « Parallèle entre Salamis et Kition » ; « Une serrure grecque ou romaine ? ». De la même manière, le 5 août 189118, MOR s’adresse à Charles Clermont-Ganneau, membre de l’Académie des Inscriptions et Belles Lettres (Fig. 5). Il promet au titulaire de la chaire d’Épigraphie sémitique au Collège de France de futures découvertes de textes phéniciens qu’il ne manquera pas de transmettre au Corpus Inscriptionum Semiticarum. Il lui annonce par la même occasion la préparation de son ouvrage De la religion orientale. Chypre, la Bible et Homère, en allemand et en anglais, et son intention de préparer une « édition française pour Noël 1891. L’ouvrage richement illustré ne coûtera pas plus de 20 ou 25 francs. » ; ce projet n’aboutira pas. MOR annonce aussi la parution de son grand ouvrage sur Tamassos à la fin de l’année 1892. Son important travail sur Idalion et Tamassos n’a jamais été publié, les archives se trouvent à Berlin.

Figure 5. Portrait de Charles Clermont-Ganneau.

Figure 5. Portrait de Charles Clermont-Ganneau.

D’après Le Meaux, Caubet 2018, p. 444 fig. 4.

9Si ces courriers se révèlent très riches en enseignement sur les démarches archéologiques de MOR, sur son mode de travail, sur ses contacts diplomatiques et scientifiques avec les chercheurs français, sur son rôle de conseiller et d’intermédiaire, ils ne sont qu’un écho d’une correspondance bien plus vaste à l’échelle internationale. En transparence, en effet, se devinent d’autres envois et se dessinent d’autres liens. Ainsi, MOR demande à Clermont-Ganneau son appui pour la rédaction de la préface de l’édition française de Kypros, die Bibel und Homer, « par un de vos hommes de science », Ernest Renan, qu’il a lui‑même déjà contacté. À la déclaration existentielle de MOR, « I don’t know what am I myself, it is so very difficult to explain », nous ne prétendons aucunement apporter une réponse, mais nous espérons avoir souligné quelques traits de son caractère curieux et pugnace.

Ohnefalsch-Richter et la collection chypriote du Louvre

A. Hermary, avec la contribution d’H. Le Meaux

10La part prise par Max Ohnefalsch-Richter dans la constitution de la collection chypriote du musée du Louvre est relativement modeste, mais elle intervient à un moment important de l’évolution du musée et ces acquisitions constituent les premiers ensembles provenant de contextes archéologiques définis de façon relativement précise.

  • 19 AO 1313-AO 1322 : Ohnefalsch-Richter 1893, pl. LXIII, 13 (AO 1316), pl. LXVIII, 14 (AO 1315) et 15 (...)
  • 20 AO 1324 et AO 1325 : Fourrier, Queyrel 1998, p. 342‑343 n° 549 et 344 n° 551.
  • 21 AO 1329 et AO 1330 : Hermary 1989, p. 39 n° 35 et 440 n° 912.
  • 22 AO 1328 et AO 1323 : Hermary 1989, p. 298 n° 595 et 280 n° 568.
  • 23 AO 1326 (personnage debout à côté d’un taureau : Ohnefalsch-Richter 1893, pl. XLIII, 6‑7; Caubet, (...)

11Grâce à la mission effectuée dans l’île en 1862 par Melchior de Vogüé, William Waddington et Edmond Duthoit, et à celle du seul Duthoit en 1865, le Louvre possédait dès 1866 plusieurs centaines d’œuvres chypriotes, essentiellement des sculptures en calcaire des époques archaïque, classique et hellénistique, mais aussi un bon nombre d’inscriptions, ainsi que le vase colossal enlevé dans le sanctuaire d’Aphrodite à Amathonte. La collection s’est rapidement enrichie par des achats effectués auprès de Tiburce Colonna-Ceccaldi, consul de France à Larnaca de 1866 à 1869, puis à des ventes consécutives aux découvertes de Luigi Palma di Cesnola (1870 et 1871) et de Robert Hamilton Lang (1872). En 1881 est créé le « Département des antiquités orientales et de la céramique attique », dont le premier directeur est Léon Heuzey (voir ci‑dessus, avec la Fig. 2). Les objets sont désormais inventoriés de façon systématique, sous les initiales AO (= Antiquités Orientales), puis, en 1887, AM (= Antiquités Méditerranéennes). C’est dans ce cadre qu’est acquis en 1884 ou 1885, par l’intermédiaire de l’antiquaire Henri Hoffmann, un premier lot d’objets provenant de fouilles effectuées par MOR. Il s’agit principalement de figurines en terre cuite de la fin de l’époque archaïque et d’époque classique trouvées en 1882 dans un ou plusieurs sanctuaires féminins d’Achna, un site à la frontière entre les territoires de Salamine et de Kition, mais qui, vu le style des terres cuites, appartenait probablement à Salamine19. Deux autres figurines en terre cuite sont originaires de la colline d’Ambelliri à Idalion20, et c’est du même site que proviennent deux sculptures en calcaire, un beau petit buste masculin qui a conservé une partie de sa polychromie (Fig. 6), et un groupe fragmentaire de banqueteurs21. Il s’y ajoute deux autres fragments de sculptures en calcaire – un Bès portant un autre personnage et une main tenant un oiseau22 – et deux statuettes en bronze trouvées à Arsos qui datent du Chypriote Récent III23.

Figure 6. Buste en calcaire d’Idalion. Louvre AO 1329.

Figure 6. Buste en calcaire d’Idalion. Louvre AO 1329.

D’après Hermary, Le Meaux 2018, p. 448 fig. 1.

  • 24 Il ne semble pas que cette vente ait donné lieu à la publication d’un catalogue.
  • 25 Reinach 1891, p. 421, avec figure (= RA 1888 I, p. 81 : il dit ignorer où se trouve la figurine) ; (...)
  • 26 Karageorghis 1991, p. 26, pl. II, 2 (suite à l’identification de l’objet par A. Hermary) ; Caubet, (...)

12C’est au même moment, lors d’une vente organisée à Paris les 1er et 2 avril 188524, qu’a été achetée une intéressante figurine en terre cuite représentant un Centaure tenant un petit taureau, « trouvé en 1884 dans une tombe phénicienne de Curium »25. L’origine chypriote de cette œuvre, déposée au Département des antiquités grecques et romaines (CA 2139), a longtemps été méconnue26.

  • 27 Inventoriés AM 49 à AM 98, mais il faut exclure de ce lot le chapiteau hathorique AM 93, qui n’a p (...)
  • 28 Voir principalement Childs, Smith, Padgett 2012, et le compte rendu de ce catalogue par Annie Caub (...)
  • 29 Dans son journal, conservé à Weimar, Froehner évoque le travail accompli au début du mois de mai 1 (...)
  • 30 Dont, à la fin (nos 426‑442), des monnaies antiques, médiévales et une pièce du xviiie siècle qui (...)
  • 31 Ainsi, sous le n° 63 sont mentionnées « Deux têtes de taureau et 18 figurines provenant de vases d (...)
  • 32 Il écrit dans son Journal qu’il a dû se « contenter d’un choix » et exclure de la brochure « plusi (...)
  • 33 À propos des fouilles de MOR, voir Pilides 2018.
  • 34 Voir Hoffmann 1887, p. 4 : « M. Richter, qui dirigeait les fouilles pour le compte de MM. C. Watki (...)

13L’ensemble le plus important a été acquis lors d’une vente organisée à l’Hôtel Drouot, à Paris, les 27 et 28 mai 1887 : le Louvre y acquiert quarante‑neuf objets27 provenant des fouilles faites par Ohnefalsch-Richter dans les nécropoles de Marion en 1885 et 188628. L’expert cité dans le titre du catalogue de vente est Henri Hoffmann, mais le texte avait été rédigé par Wilhelm Froehner, dont le nom n’est mentionné nulle part dans la brochure29. Les 442 numéros de ce catalogue30 sont loin de représenter la totalité des objets transportés à Paris et proposés à la vente : d’une part, certains numéros rassemblent parfois un nombre important d’objets31 et, surtout, Froehner indique lui‑même qu’il a dû laisser de côté plusieurs milliers de documents32. Il s’agissait donc d’un ensemble considérable, dont seule une petite partie peut être actuellement localisée, mais qui ne représente que les deux tiers des objets découverts, le dernier tiers ayant été attribué au Cyprus Museum, conformément à la loi alors en vigueur33. Les assemblages pouvaient théoriquement être reconstitués pour chaque tombe, dont le numéro – et celui de la nécropole – étaient indiqués sur les objets34 ; mais l’extrême dispersion du matériel rend ce type d’étude très difficile à réaliser, d’autant plus que – comme on le constate sur certaines œuvres conservées au Louvre – le numéro de la tombe a parfois été effacé.

  • 35 Lewandowski 2014 et 2018. Il reste actuellement à Berlin 227 objets entiers et de nombreux fragmen (...)
  • 36 Voir Kiely 2018, p. 436‑438. On note que le musée avait acquis l’ensemble du contenu de deux tombe (...)
  • 37 Hoffmann 1887, p. 35 n° 380 ; Robert 1936, p. 105 n° 57.

14Il est impossible d’établir une liste détaillée des acheteurs, mais, pour les musées publics, c’est certainement l’Antiquarium de Berlin qui venait en tête – avec l’acquisition de 337 objets35 –, suivi par le British Museum36 et le Louvre. Comme on le verra, plusieurs grands collectionneurs privés de l’époque se sont intéressés à cette vente. On note que Froehner avait lui‑même acquis pour sa collection une inscription funéraire alphabétique, aujourd’hui conservée à Paris, au Cabinet des Médailles de la Bibliothèque Nationale37.

  • 38 Reinach 1891, p. 357‑359 (= RA 1887/II, p. 87‑89).

15Salomon Reinach, qui depuis 1884 rendait compte dans la Revue archéologique des recherches d’Ohnefalsch-Richter, a aussitôt présenté un commentaire concernant cette vente38. Alors qu’il donne généralement une image tout à fait favorable des travaux de MOR, il est très critique sur le principe adopté par les responsables des fouilles de Marion :

  • 39 Reinach 1891, p. 359 (= RA 1887/II, p. 89).

« D’une part, en effet, la dispersion de la collection découverte à Arsinoé est très regrettable ; de l’autre, les prix élevés obtenus par quelques objets, notamment par les vases peints et les grandes terres cuites, auront pour résultat d’encourager les fouilles hâtives, sinon clandestines, inspirées uniquement par l’appât du gain »39.

Figure 7. Médaillon d’une coupe attique à figures rouges de Marion, signée par le potier Hermaios.

Figure 7. Médaillon d’une coupe attique à figures rouges de Marion, signée par le potier Hermaios.

British Museum 1892.7-18.5 (E 34). D’après Childs, Smith, Padgett 2012, p. 147.

Figure 8. Lécythe attique à fond blanc de Marion.

Figure 8. Lécythe attique à fond blanc de Marion.

Louvre AM 94 = A 256. D’après Hermary, Le Meaux 2018, p. 448 fig. 2.

Figure 9. Coupe attique à figures noires de Marion.

Figure 9. Coupe attique à figures noires de Marion.

Louvre CA 2918. D’après Hermary, Le Meaux 2018, p. 456 fig. 6.

Figure 10. Sphinx en calcaire de Marion. Louvre AM 90.

Figure 10. Sphinx en calcaire de Marion. Louvre AM 90.

D’après Hermary, Le Meaux 2018, p. 451 fig. 3.

  • 40 Hoffmann 1887, p. 37 n° 404 ; ARV2 110, 8 (Hermaios Painter) ; Gjerstad 1977, p. 58 n° 553, pl. LX (...)
  • 41 Archives des musées nationaux – Département des Antiquités grecques et romaines du musée du Louvre (...)
  • 42 Classical Review 1, 1887, p. 209 : « The [British] Museum, however, failed to acquire the cylix wi (...)
  • 43 C’est le cas d’un très beau couronnement de stèle en calcaire, revendu dès l’année suivante à la N (...)
  • 44 Collection conservée dans le château de Goluchów en Pologne (Kapera 2011). L’agent de la princesse (...)
  • 45 Coupes : AM 78 (= A 241), nécr. II, T. 145 : Hoffmann 1887, p. 13‑14 n° 93 ; Ohnefalsch-Richter 18 (...)
  • 46 AM 95 (= A 244), pas d’indication de tombe : Hoffmann 1887, p. 13 n° 87 ; ABV 471, 115 (‘The Cock (...)
  • 47 AM 94 (= A 256), pas d’indication de tombe : Hoffmann 1887, p. 13 n° 86 ; Dümmler 1887 ; von Bothm (...)
  • 48 AM 83, nécr. I, T. 54 : Hoffmann 1887, p. 18 n° 149 ; Masson 1983, p. 159 n° 113; Egetmeyer 2010, (...)
  • 49 Louvre CA 2918 : ABV 157, 85 ; Add2 46 ; CVA Louvre 9, pl. 84, 1‑5 ; Gjerstad 1977, p. 44 n° 40, p (...)

16Il donne quelques exemples des prix atteints par les plus beaux vases attiques, le plus élevé (1 900 francs) étant celui d’une coupe à figures rouges signée du potier Hermaios (Fig. 7)40 : on constate que cette somme représente à elle seule plus de la moitié de celle qu’a engagée le Louvre pour l’achat de quarante‑neuf objets : 3 291,75 francs41. Quelques‑uns des vases attiques les plus remarquables ont été acquis par le riche collectionneur d’Anvers Alphonse van Branteghem42, et d’autres grandes collections privées se sont enrichies à cette vente, comme celles du comte Michel Tyszkiewicz43, d’Isabella Dzialynska née Czartoryski44 et, comme on le verra, de Louis De Clercq. Pour ce qui concerne les vases attiques, le musée avait acquis cinq coupes45 et un lécythe46 à figures noires, un lécythe à fond blanc décoré d’une Amazone (Fig. 8)47 et trois petits bols à vernis noir avec graffiti syllabiques48. Le musée a d’autre part reçu en 1930, grâce au legs Schlumberger, une coupe à figures noires attribuée au Peintre d’Amasis (Fig. 9a‑b) qui provient elle aussi des fouilles d’Ohnefalsch-Richter à Marion, comme l’a montré Beazley49.

  • 50 AM 90 et AM 91, nécr. II, dromos de la T. 140 : Hoffmann 1887, p. 33 nos 369 et 371 ; Ohnefalsch-R (...)
  • 51 AM 89, nécr. III, T. 11 : Hoffmann 1887, p. 26 n° 266 ; Ohnefalsch-Richter 1893, p. 475, pl. CLXXX (...)
  • 52 AO 22212, nécr. II, T. 69 : Ohnefalsch-Richter 1893, p. 476, pl. CLXXXVII, 3 (le personnage était (...)
  • 53 AO 22245, nécr. II, T. 130 : Hoffmann 1887, p. 21 n° 196 ; Ohnefalsch-Richter 1893, p. 475, pl. CL (...)
  • 54 En dehors de ces œuvres en terre cuite, Louis De Clercq avait acquis à la vente de 1887 un ensembl (...)
  • 55 AM 86, nécr. II, T. 194 : Hoffmann 1887, p. 20 n° 181 ; Fourrier, Queyrel 1998, p. 261 n° 375.
  • 56 AM 87, nécr. II, T. 83 : Hoffmann 1887, p. 21 n° 204 ; Fourrier, Queyrel 1998, p. 645 n° 1101.
  • 57 AM 88 : Fourrier, Queyrel 1998, p. 646 n° 1103. D’après une liste conservée au Département des ant (...)

17Les achats les plus spectaculaires ont été ceux d’un sphinx en calcaire (Fig. 10), associé à un fragment de l’aile d’un autre sphinx provenant du dromos de la même tombe50, et celui d’une statue funéraire féminine en terre cuite (Fig. 11)51. Le Louvre a acquis plus tard, grâce au don fait par Henri de Boisgelin en 1967, deux autres fragments de statues funéraires en terre cuite issues des fouilles de MOR à Marion, une femme assise52 et une tête masculine barbue (Fig12)53 : ces objets appartenaient à la collection De Clercq54. Pour la petite plastique en terre cuite, les acquisitions concernaient un cavalier55, un banqueteur grotesque56 et un banqueteur acéphale57.

Figure 11. Statue funéraire en terre cuite de Marion.

Figure 11. Statue funéraire en terre cuite de Marion.

Louvre AM 89. Photo RMN (musée du Louvre) / René-Gabriel Ojéda.

Figure 12. Tête en terre cuite de Marion.

Figure 12. Tête en terre cuite de Marion.

Louvre AO 22245. D’après Hermary, Le Meaux 2018, p. 452 fig. 4.

Figure 13. Oenochoé à décor plastique de Marion.

Figure 13. Oenochoé à décor plastique de Marion.

Louvre AM 77. D’après Hermary, Le Meaux 2018, p. 454 fig. 5.

  • 58 AM 92. Elle daterait, d’après la fiche d’inventaire du Louvre, de l’Antiquité tardive.
  • 59 AM 50 (= A 158), nécr. II, T. 174 : Hoffmann 1887, p. 8 n° 39 ; CVA Louvre 5, pl. 25, 3 – AM 51 (= (...)
  • 60 Vandenabeele 1994 ; Vandenabeele 1998a et 1998b. Ajouter Raptou 2001, p. 193‑199, pour deux exempl (...)

18Si on laisse de côté une boucle d’oreille en or (non retrouvée)58, les autres objets achetés par le Louvre étaient des vases chypriotes : un bol, un lécythe et deux oenochoés d’époque archaïque59 et, surtout, une importante série d’oenochoés portant sur l’épaule un décor plastique en forme de tête de taureau (ou, dans un cas, de bélier), de femme assise (plus rarement debout), ou d’un groupe de deux personnages ; la tête d’animal ou le petit vase tenu par les personnages faisait office de verseur. L’achat de ces 28 vases, en fait surtout des fragments, a permis au Louvre de se constituer – en tout cas pour les oenochoés à personnages – un bel ensemble de cette production caractéristique de Marion et des villes de la côte sud de Chypre (Kourion et Amathonte), bien connue grâce aux travaux de Frieda Vandenabeele60.

  • 61 Un exemplaire acquis par Jean‑Charles Geslin est maintenant conservé au Musée d’Archéologie nation (...)
  • 62 Un exemplaire de ce type a été acheté par le collectionneur français Paul Marguerite de La Charlon (...)
  • 63 Seule une partie de ces documents est localisée : Vandenabeele 1994, p. 21‑28.
  • 64 Le plus long chapitre de l’ouvrage est consacré à ce type d’oenochoé (Herrmann 1888, p. 46‑62, pl. (...)
  • 65 Pour la destination des plus beaux exemplaires voir Vandenabeele 1994, p. 22‑23 ; pour ceux de Ber (...)

19Malgré ses imprécisions, le catalogue de 1887 montre qu’une quantité impressionnante de vases de ce type avait été proposée à la vente à Paris. On en dénombre en effet treize décorés d’une tête de taureau61 (ou, dans un cas, d’une protomé), un d’une tête de bélier, trente‑quatre d’une femme assise (ou debout62, auxquels s’ajoutent dix‑huit figurines isolées appartenant à la même série), ainsi que trois vases décorés de couples. On atteint donc le total de soixante‑neuf objets, auxquels s’ajoutaient probablement des pièces non cataloguées63. Les conservateurs du Louvre, qui ont acheté plus du tiers de ce total, ont donc été sensibles à l’intérêt de ces documents – comme Paul Herrmann dans son étude des tombes de Marion64 –, mais les moyens financiers restreints dont ils disposaient les ont obligés à acheter en majorité des fragments qui conservent uniquement le décor plastique65.

  • 66 Voir Vandenabeele 1998a et 1998b pour une description et une bibliographie détaillées.

20Voici la liste de ces documents66 :

  • 67 Le Louvre a acquis trois têtes de taureau isolées, mais seules deux sont mentionnées dans Hoffmann (...)

Oenochoés à tête de taureau

AM 49, nécr. III, T. 5 (le vase est entier) : Hoffmann 1887, p. 7 n° 32 ; Vandenabeele 1998b, p. 413 n° 711.

AM 56, nécr. II, T. 145 : Hoffmann 1887, p. 11 n° 6367 ; Vandenabeele 1998b, p. 411 n° 708.

AM 57, nécr. II, T. 145 : Hoffmann 1887, p. 11 n° 63 ; Vandenabeele 1998b, p. 413 n° 710.

AM 58, T. 49 : Hoffmann 1887, p. 11 n° 63 ; Vandenabeele 1998b, p. 414 n° 713.

Oenochoés avec femme assise tenant une petite oenochoé

AM 54, nécr. II, T. 43 (le vase est entier) : Hoffmann 1887, p. 9 n° 50 ; Caubet, Hermary, Karageorghis 1992, n° 144; Vandenabeele 1998a, p. 157 n° 131.E., pl. LVIII ; Vandenabeele 1998b, p. 405 n° 693.

AM 55, nécr. II, T. 75 (le vase est entier) : Hoffmann 1887, p. 10 n° 56 ; Vandenabeele 1998a, p. 136 n° 63.B., pl. XXXI ; Vandenabeele 1998b, p. 400 n° 683.

AM 59 et 59bis, nécr. II, T. 145 : Hoffmann 1887, p. 11 n° 63 ; Vandenabeele 1998a, p. 140 n° 74.B., pl. XXXV ; Vandenabeele 1998b, p. 401 n° 686.

AM 60, nécr. II, T. 145: Hoffmann 1887, p. 11 n° 63 ; Vandenabeele 1998a, p. 140 n° 76.B., pl. XXXV; Vandenabeele 1998b, p. 402 n° 688.

AM 61, pas d’indication de tombe : Hoffmann 1887, p. 11 n° 63 ; Caubet, Hermary, Karageorghis 1992, n° 145 ; Vandenabeele 1998a, p. 139‑140 n° 73.B., pl. XXXV ; Vandenabeele 1998b, p. 401 n° 685.

AM 62, pas d’indication de tombe : Hoffmann 1887, p. 11 n° 63; Vandenabeele 1998a, p. 121‑122 n° 21.A., pl. XV ; Vandenabeele 1998b, p. 397 n° 674.

AM 63, pas d’indication de tombe : Hoffmann 1887, p. 11 n° 63 ; Vandenabeele 1998a, p. 122 n° 22.A., pl. XV; Vandenabeele 1998b, p. 397 n° 675.

AM 64, pas d’indication de tombe : Hoffmann 1887, p. 11 n° 63 ; Vandenabeele 1998a, p. 130‑131 n° 46.B., pl. XXIII ; Vandenabeele 1998b, p. 399 n° 680.

AM 65, nécr. II, T. 186 : Hoffmann 1887, p. 11 n° 63; Vandenabeele 1998a, p. 131 n° 47.B., pl. XXIII; Vandenabeele 1998b, p. 399 n° 681.

AM 66, pas d’indication de tombe : Hoffmann 1887, p. 11 n° 63 ; Vandenabeele 1998a, p. 182 n° 202.H., pl. LXXXVI ; Vandenabeele 1998b, p. 409 n° 701.

AM 67, pas d’indication de tombe : Hoffmann 1887, p. 11 n° 63 ; Vandenabeele 1998a, p. 122 n° 23.A., pl. XV ; Vandenabeele 1998b, p. 397 n° 676.

AM 68, nécr. II, T. 66 : Hoffmann 1887, p. 11 n° 63 ; Vandenabeele 1998a, p. 136 n° 65.B., pl. XXI; Vandenabeele 1998b, p. 400‑401 n° 684.

AM 69, nécr. II, T. 40 : Hoffmann 1887, p. 11 n° 63 ; Vandenabeele 1998a, p. 130 n° 44.B., pl. XXII ; Vandenabeele 1998b, p. 399 n° 682.

AM 70, nécr. II, T. 166 : Hoffmann 1887, p. 11 n° 63 ; Vandenabeele 1998a, p. 211 n° 292.R., pl. CXXV ; Vandenabeele 1998b, p. 411 n° 706.

AM 71, pas d’indication de tombe : Hoffmann 1887, p. 11 n° 63 ; Vandenabeele 1998a, p. 122 n° 24.A., pl. XV ; Vandenabeele 1998b, p. 398 n° 677.

AM 72, nécr. III, T. 49 : Hoffmann 1887, p. 11 n° 63 ; Vandenabeele 1998a, p. 122‑123 n° 26.A., pl. XVI ; Vandenabeele 1998b, p. 398 n° 678.

AM 73, nécr. I, T. 19 : Hoffmann 1887, p. 11 n° 63 ; Vandenabeele 1998a, p. 195‑196 n° 247.K., pl. CV ; Vandenabeele 1998b, p. 411 n° 705.

AM 74, nécr. I, T. 30 : Hoffmann 1887, p. 11 n° 63 ; Vandenabeele 1998a, p. 192‑193 n° 238.J., pl. CI ; Vandenabeele 1998b, p. 410 n° 704.

AM 75, nécr. I, T. 113 : Hoffmann 1887, p. 11 n° 63 ; Vandenabeele 1998a, p. 187 n° 218.I., pl. XCII ; Vandenabeele 1998b, p. 410 n° 703.

AM 96, nécr. II, T. 13 : Hoffmann 1887, p. 11 n° 63 ; Vandenabeele 1998a, p. 123 n° 28.A., pl. XVI ; Vandenabeele 1998b, p. 398 n° 679.

AM 97, nécr. II, T. 145 : Hoffmann 1887, p. 11 n° 63 ; Vandenabeele 1998a, p. 140 n° 75.B., pl. XXXV ; Vandenabeele 1998b, p. 402 n° 687.

AM 98, nécr. II, T. 83 : Hoffmann 1887, p. 11 n° 63 ; Vandenabeele 1998a, p. 156‑157 n° 130.E., pl. LVIII ; Vandenabeele 1998b, p. 404 n° 692.

Oenochoés avec deux personnages debout

AM 76, nécr. II, T. 83 : Hoffmann 1887, p. 12 n° 82 ; Ohnefalsch-Richter 1893, p. 415 pl. LXIV, 1, et p. 474, pl. CLXXXI, 1 ; Vandenabeele 1998a, p. 180‑181 n° 198.H., pl. LXXXV, et p. 196 n° 248.L., pl. CVI ; Vandenabeele 1998b, p. 407 n° 698 ; Childs, Smith, Padgett 2012, p. 60‑61.

AM 77, nécr. II, T. 78 : Hoffmann 1887, p. 12 n° 83 ; Ohnefalsch-Richter 1893, p. 226 fig. 172, p. 415, pl. LXIV.3, et p. 474, pl. CLXXXI, 2 ; Vandenabeele 1998a, p. 197 n° 250.L., pl. CVII ; Vandenabeele 1998b, p. 408 n° 699 (Fig. 13a‑b).

  • 68 Le personnage n’étant pas ailé, une identification comme Psyché est très incertaine, même si les m (...)
  • 69 Vandenabeele 1998a, p. 197 n° 249.L., pl. CVI.
  • 70 Vandenabeele 1998a, p. 198 n° 252.L., pl. CVIII.
  • 71 Oenochoé très fragmentaire : Vandenabeele 1998a, p. 200 n° 258.L., pl. XC (Cyprus Museum, provenan (...)
  • 72 L’un de ces vases (à Berlin) provient également des fouilles de MOR à Marion (Vandenabeele 1998a, (...)
  • 73 L’oenochoé Hoffmann 1887, p. 12 n° 84, en donnait un bel exemple, puisque, d’après la description (...)

21Sur ces deux derniers vases, décrits par F. Vandenabeele comme « Pseudo Attic jug » ou « cruche de style pseudo attique », la femme – dont l’identité est difficile à établir68 – est associée à un jeune homme nu ailé que l’on peut identifier comme Éros. Ce type de décor est extrêmement rare dans ce groupe de vases : F. Vandenabeele cite une oenochoé du Cyprus Museum qui provient des mêmes fouilles d’Ohnefalsch-Richter69 et un exemplaire conservé à Stockholm trouvé dans les fouilles suédoises de Marion70. Plusieurs variantes sont attestées : la femme debout à côté du jeune homme peut être elle aussi ailée71, et le couple prend parfois un aspect enfantin, faisant alors penser de façon plus sûre à Éros et Psyché72. Dans d’autres cas, ce sont deux hommes ou deux femmes qui sont figurés sur l’épaule du vase. Les potiers de Marion ont donc fait preuve à l’époque classique – surtout, semble‑t‑il, au ive siècle – d’une originalité et d’une créativité remarquables, en évoquant en particulier le monde d’Éros73.

22Les objets du Louvre issus des fouilles de MOR ne constituent qu’une très faible part de la collection chypriote du musée, mais, en plus des oenochoés à décor plastique dont il vient d’être question, l’intérêt de plusieurs d’entre eux doit être souligné.

  • 74 Autrefois conservé au Cyprus Museum (inv. A 112), il est maintenant exposé au musée de Polis Chrys (...)
  • 75 Pogiatzi 2003, p. 112‑115, pl. VIII‑XI ; Hermary, Mertens 2014, p. 334‑337 nos 466‑470 : le sphinx (...)
  • 76 M. Solomidou-Ieronymidou, « The discovery of six unique Cypro-Archaic statues at Tamassos », RDAC (...)
  • 77 Vu les dimensions de la partie conservée du sphinx du Louvre (ht. 73,5 cm) et de celui de Berlin ( (...)
  • 78 Richter 1971.
  • 79 Ancienne collection De Clercq : Masson 1983, p. 161 n° 121, pl. XV, 3 ; Reyes 2001, p. 156 n° 386, (...)

23Pour l’époque archaïque on mentionnera la coupe attribuée au Peintre d’Amasis (Fig. 9a‑b), un des principaux décorateurs de vases à Athènes autour du milieu du vie siècle, ainsi que deux sculptures en calcaire : le torse AO 1329 pour la qualité de son exécution et les restes de son décor peint (Fig. 6) et, surtout, la statue de sphinx AM 90 (Fig. 10), trouvée dans la tombe 140 de la nécropole II de Marion, un des plus importants monuments funéraires en pierre trouvés par MOR, avec le kouros en marbre déjà cité et un lion en calcaire portant une inscription syllabique74. On connaît à Chypre une série de sphinx qui couronnent des stèles funéraires75, ainsi que les exemplaires égyptisants en ronde bosse (couchés) associés aux « tombes royales » de Tamassos76, mais les statues indépendantes77 de sphinx assis, la tête tournée, sont exceptionnelles à Chypre : elles s’inspirent directement de modèles grecs du vie siècle78. Le fait que les fragments de trois sphinx aient été trouvés dans le dromos de la même tombe de Marion, comme le dit MOR, ajoute à l’intérêt de la découverte. Deux d’entre eux (Louvre AM 90 et Berlin Ant. Misc. 8062.14) étaient tournés vers la gauche, mais le fragment d’aile du Louvre (AM 91) appartenait à un sphinx tourné à droite. La statue AM 90 du Louvre était d’un type différent de celui du fragment de Berlin qui ne possède qu’une rangée de plumes au lieu de deux, et trois mèches parotides de chaque côté, alors que le sphinx du Louvre n’en a que deux du côté gauche. Ces deux sphinx n’ont donc probablement pas été placés en même temps dans le dromos de la tombe, mais, d’après le fragment d’aile qui subsiste, le troisième sphinx pourrait bien avoir formé une paire avec le sphinx de Berlin : ils auraient alors été placés en face l’un de l’autre contre les parois du dromos. Il faut signaler que, parmi le riche matériel trouvé dans la tombe, figurait un chaton de bague en onyx portant, inscrit en syllabaire, le nom Aristowanax au génitif79 : ce personnage était peut‑être un des défunts honorés par une statue de sphinx.

  • 80 Voir l’étude de Poyiadji-Richter 2014, p. 180‑187.
  • 81 Koiner 2013 ; Hermary, Mertens 2014, p. 97‑98 n° 91.

24Pour l’époque classique, en plus des oenochoés à décor plastique présentées ci‑dessus, les sculptures funéraires en terre cuite constituent un petit groupe important80. La statue féminine AM 89 (Fig. 11) est une des plus remarquables qu’ait livrées la nécropole de Marion, mais la tête barbue AO 22245 (Fig. 12) témoigne d’une originalité plus notable, puisque le personnage a des traits relativement personnalisés. C’est certainement un des plus anciens exemples à Chypre (vers 330‑320 ?) de ce style de visage, attesté un peu plus tard, de façon plus marquée, sur une tête en calcaire de la collection Cesnola81.

  • 82 ARV2, 1000 et 1677, 201 (Peintre d’Achille) ; Add2, 313 ; Munro 1891, p. 315‑316, pl. XIV; J.H. Oa (...)
  • 83 ARV2 744, 2 (Peintre de Vouni) ; SCE III, p. 255 n° 453, pl. LXXXVI, 1‑2.
  • 84 F.G. Maier, V. Karageorghis, Paphos. History and Archaeology, Nicosie, 1985, p. 217‑218 fig. 202 ( (...)
  • 85 Voir également Pottier 1896, p. 117 : « Amazone s’équipant, le pied posé sur une éminence, dans l’ (...)

25Il faut enfin insister sur l’intérêt du lécythe attique à fond blanc AM 94 / A 256, décoré d’une Amazone (Fig. 8). Ce type de vase est en effet rare à Chypre : un autre exemplaire figurant un départ de guerrier provient des fouilles anglaises de la nécropole de Marion82 et un lécythe à fond blanc décoré de deux femmes a été mis au jour dans le palais de Vouni83, à peu de distance à l’est de Marion ; enfin, un autre bel exemplaire, représentant un guerrier couronné par une femme, provient d’une tombe de Palaepaphos84. Sur le vase du Louvre, à peu près contemporain du vase du Peintre d’Achille (vers 440), mais plus récent que les deux autres, l’Amazone attachant sa sandale constitue un thème original, dont l’esprit « parthénonien » avait déjà été souligné par Dümmler85 : il faudra désormais tenir compte de cette œuvre dans les études sur la céramique attique importée à Marion et, plus généralement, à Chypre.

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Bibliographie

Abréviations

ABV : J.D. Beazley, Attic Black-figure Vase-painters, Oxford, 1956.

Add2 : Th. H. Carpenter et alii, Beazley Addenda 2e éd., Oxford, 1982.

ARV2 : J.D. Beazley, Attic Red-figure Vase-painters, 2e éd., Oxford, 1963.

Para : J.D. Beazley, Paralipomena. Additions to Attic Black-figure Vase-painters and to Attic Red-figure Vase-painters, Oxford, 1971.

SCE III : E. Gjerstad, J. Lindros, E. Sjöqvist, A. Westholm, The Swedish Cyprus Expedition. Finds and Results of the Excavation in Cyprus, 1927–1931, vol. III, Stockholm, 1937.

Références bibliographiques

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Notes

1 « Zwischen Königsgräbern und Pfandhaus. Max Ohnefalsch-Richter (1850-1917) und die Archäologie Zyperns (01.12.2017 – 04.03.2018) ».

2 Schmid, Horacek 2018 ; cf. dans ce volume le compte rendu par Sabine Fourrier, infra, p. 244‑247.

3 Le Meaux, Caubet 2018 ; Hermary, Le Meaux 2018.

4 Voir l’inventaire à 50 entrées (!) établi par Schmid 2018.

5 Liste dans Schmid, Horacek 2018, p. 185‑191. Voir précédemment L. Fivel (= O. Masson), « Ohnefalsch-Richter (1850-1917), essai de bibliographie », CCEC 11‑12, 1989, p. 35‑40.

6 Ohnefalsch-Richter 1893 (dans notre article, les références se rapportent à l’édition allemande).

7 Myres, Ohnefalsch-Richter 1899.

8 Archives de la Bibliothèque de l’Institut de France, Ms 5773/F.

9 Archives de la Bibliothèque de l’Institut de France, Ms 5773/F.

10 Citation extraite du courrier rédigé en français depuis Polis‑tis-Chrysochou, 2 septembre 1886, adressé à Monsieur L. Heuzey Conservateur des antiquités orientales du Musée du Louvre. Manuscrits de la Bibliothèque de l’Institut de France, Ms 5773.

11 Archives nationales, 20140044/13.

12 Archives Nationales, 20140044/13. Cette liste était illustrée par des photographies et un dessin qu’il qualifie de très médiocre, aujourd’hui non conservés.

13 Il s’agit de tombes découvertes entre les maisons du vieux Larnaca dans la nécropole du Nord : « all the vessels are said are found in tombs between the houses of Old-Larnaca in the (n)orthern nekropolis of Kition ».

14 Archives de la Bibliothèque de l’Institut de France, Ms 3874.

15 Voir le commentaire de ce vase dans Hermary 1991.

16 Archives de la Bibliothèque de l’Institut de France, Ms 3874.

17 Archives de la Bibliothèque de l’Institut de France, Ms 5773. Des photos, une aquarelle, non conservées, accompagnaient le courrier daté du 24 avril 1881.

18 Archives de la Bibliothèque de l’Institut de France, Ms 4110.

19 AO 1313-AO 1322 : Ohnefalsch-Richter 1893, pl. LXIII, 13 (AO 1316), pl. LXVIII, 14 (AO 1315) et 15 (AO 1317), pl. LXVIII, 6 et CCIX, 8 (AO 1319) ; Fourrier, Queyrel 1998, nos 525‑527, 529, 532, 535, 537, 949‑951 ; Caubet, Hermary, Karageorghis 1992, n° 182 (AO 1319).

20 AO 1324 et AO 1325 : Fourrier, Queyrel 1998, p. 342‑343 n° 549 et 344 n° 551.

21 AO 1329 et AO 1330 : Hermary 1989, p. 39 n° 35 et 440 n° 912.

22 AO 1328 et AO 1323 : Hermary 1989, p. 298 n° 595 et 280 n° 568.

23 AO 1326 (personnage debout à côté d’un taureau : Ohnefalsch-Richter 1893, pl. XLIII, 6‑7; Caubet, Hermary, Karageorghis 1992, n° 59).- AO 1327 (« smiting god » : J.‑C. Courtois, « Objets en pierre et figurines de divinités en bronze provenant de Chypre conservés au musée du Louvre », RDAC 1971, p. 15, pl. VI, 1‑4).

24 Il ne semble pas que cette vente ait donné lieu à la publication d’un catalogue.

25 Reinach 1891, p. 421, avec figure (= RA 1888 I, p. 81 : il dit ignorer où se trouve la figurine) ; Ohnefalsch-Richter 1893, p. 434, pl. CIV, 6 (« Kentauren-Terracotta aus einem Grab bei Kurion »). MOR ne dit pas qui dirigeait ces fouilles.

26 Karageorghis 1991, p. 26, pl. II, 2 (suite à l’identification de l’objet par A. Hermary) ; Caubet, Hermary, Karageorghis 1992, n° 105.

27 Inventoriés AM 49 à AM 98, mais il faut exclure de ce lot le chapiteau hathorique AM 93, qui n’a pas été acheté à cette vente et qui, bien que repéré par Ohnefalsch-Richter dans la vieille ville de Larnaca, avait été acquis par Charles Watkins, puis vendu au Louvre par un certain Ficatier, employé de la banque ottomane : Hermary 1989, p. 996‑997 n° 807. Cette œuvre a été mentionnée et illustrée à deux reprises par Salomon Reinach : RA 1885/II, p. 347‑348, et Reinach 1891, p. 178‑179 (avec un nouveau dessin réalisé pour le Louvre par J. Devillard).

28 Voir principalement Childs, Smith, Padgett 2012, et le compte rendu de ce catalogue par Annie Caubet, CCEC 42, 2012, p. 466‑474.

29 Dans son journal, conservé à Weimar, Froehner évoque le travail accompli au début du mois de mai 1887 pour la rédaction du texte, dont il corrige les épreuves le 10 mai. La valeur scientifique de ce catalogue, rédigé très rapidement, est limitée (cf. Herrmann 1888, p. 4 n. 2 : « ohne wissentschaftlichen Werth »).

30 Dont, à la fin (nos 426‑442), des monnaies antiques, médiévales et une pièce du xviiie siècle qui ne proviennent probablement pas des tombes elles‑mêmes.

31 Ainsi, sous le n° 63 sont mentionnées « Deux têtes de taureau et 18 figurines provenant de vases du même genre », sous le n° 140 « 106 morceaux de poterie portant des graffites », ou encore, pour les bijoux en argent, 9 spirales (n° 336), 18 bagues (n° 339), 16 bracelets (n° 342) et 8 épingles à cheveux (n° 346). Pour les numéros 381 à 390, le nombre des objets n’est même pas indiqué.

32 Il écrit dans son Journal qu’il a dû se « contenter d’un choix » et exclure de la brochure « plusieurs milliers » d’objets (Hellmann 1991, p. 20) ; voir la p. 35 du catalogue : « XI. Objets non catalogués. Ces objets sont au nombre de plusieurs milliers ».

33 À propos des fouilles de MOR, voir Pilides 2018.

34 Voir Hoffmann 1887, p. 4 : « M. Richter, qui dirigeait les fouilles pour le compte de MM. C. Watkins, C. Christian et J.W. Williamson, a rempli sa mission avec une conscience extrême ; chaque pièce porte l’indication de sa provenance ». Le numéro de la tombe est également donné pour les objets qui sont publiés dans Ohnefalsch-Richter 1893.

35 Lewandowski 2014 et 2018. Il reste actuellement à Berlin 227 objets entiers et de nombreux fragments de vases.

36 Voir Kiely 2018, p. 436‑438. On note que le musée avait acquis l’ensemble du contenu de deux tombes, celle qui contenait l’alabastre signé du potier Pasiadès (nécr. II, T. 162) et celle du lécythe aryballisque figurant Œdipe et le sphinx (nécr. II, T. 116) : Murray 1887, p. 319 et 323.

37 Hoffmann 1887, p. 35 n° 380 ; Robert 1936, p. 105 n° 57.

38 Reinach 1891, p. 357‑359 (= RA 1887/II, p. 87‑89).

39 Reinach 1891, p. 359 (= RA 1887/II, p. 89).

40 Hoffmann 1887, p. 37 n° 404 ; ARV2 110, 8 (Hermaios Painter) ; Gjerstad 1977, p. 58 n° 553, pl. LXXIV, 6; Childs, Smith, Padgett 2012, p. 146‑147. Autres prix indiqués : 1 025 francs pour la deuxième coupe d’Hermaios ; 800 francs pour un rhyton à tête de bélier ; 500 francs pour la coupe signée par Kachrylion potier.

41 Archives des musées nationaux – Département des Antiquités grecques et romaines du musée du Louvre (Série A) 20140044/19 Année 1887. Vente de M. Hoffmann, paiement à M. Delestre (antiquités orientales).

42 Classical Review 1, 1887, p. 209 : « The [British] Museum, however, failed to acquire the cylix with the signature of Cachrylion and the two others with the signature of Hermaios, found a little while ago at Polis‑tis-Chrysokou in Cyprus and lately sold by auction at the Hôtel Drouot. These were all three bought for M. van Brantighem [sic] ». Toutefois, le British Museum a pu racheter la principale coupe d’Hermaios à la vente de la collection van Branteghem en 1892. Noter que la coupe à figures noires décorée de sphinx et de Sirènes, avec l’inscription Chaire kai piei eu, « Salut, et bois bien » (Hoffmann 1887, p. 14 n° 103), avait également été achetée par van Branteghem ; elle est maintenant au musée de Tampa en Floride (Ohnefalsch-Richter 1893, pl. CIX, 11‑12 ; ABV 180, 41 fTleson Painterl ; Beazley 1989, p. 2 n° 3). Enfin, une hydrie de Hadra portant une inscription syllabique, passée également par la collection van Branteghem, et maintenant conservée aux Musées royaux d’art et d’Histoire de Bruxelles (Pilides, Papadimitriou 2012, p. 176 n° 125), provient presque certainement des mêmes fouilles de Marion (voir Masson 1983, p. 163 n° 130).

43 C’est le cas d’un très beau couronnement de stèle en calcaire, revendu dès l’année suivante à la Ny Carlsberg Glyptotek de Copenhague : Karageorghis et al. 2001, p. 133 n° 43 (A.M. Nielsen). De la même tombe provenait un rhyton attique à figures rouges, terminé en tête de bélier, conservé à Toronto (S. Reinach, Gazette des Beaux‑Arts 1887/I, p. 333 ; Ohnefalsch-Richter 1893, p. 478, pl. CXCXI, 7 ; ARV2 1278, 26 [P. de Marlay]).

44 Collection conservée dans le château de Goluchów en Pologne (Kapera 2011). L’agent de la princesse Dzialynska avait acheté, en plus de vases chypriotes et attiques à figures rouges (CVA Pologne 1, Gotuch6w : Musée Czartoryski, pl. 4, 2, 3 et 5 ; 5, 1, 2, 6 et 8 ; 41, 8, 10 et 12), une importante série d’inscriptions syllabiques (Masson 1971), ainsi qu’un fragment de coupe en or décorée de glands en relief (Ohnefalsch-Richter 1893, p. 480, pl. CXCVIII, 3 ; Kapera 2011, pl. 82, 7) qui provient de la même tombe (nécr. II, T. 92) que le célèbre kouros en marbre (Childs, Smith, Padgett 2012, p. 46‑49, avec la bibliographie).

45 Coupes : AM 78 (= A 241), nécr. II, T. 145 : Hoffmann 1887, p. 13‑14 n° 93 ; Ohnefalsch-Richter 1893, p. 474, pl. CLXXXIII, 2 ; CVA Louvre 9, pl. 91, 1‑3 ; Gjerstad 1977, p. 45 n° 110, pl. XXXV, 5‑7 ; LIMC VIII (1997), s. v. « Sphinx », p. 1154 n° 57* (N. Kourou).– AM 79 (= A 245 ? Pottier 1896, p. 115 : enlèvement de Thétis par Pélée), pas d’indication de tombe ; sur l’exemplaire du catalogue Hoffmann 1887 conservé au Louvre, le numéro AM 79 est indiqué en marge du n° 94 (p. 14), mais le décor est différent (de chaque côté une femme ailée courant entre deux hommes drapés) et ce vase n’est apparemment pas localisé (Ohnefalsch-Richter 1893, p. 436, pl. CX, 7,4 ; Gjerstad 1977, p. 43 n° 386, pl. XXX, 3).– AM 80 (= A 243), nécr. II, T. 209 : Hoffmann 1887, p. 14 n° 98 ; CVA Louvre 9, pl. 90, 12‑13 et 91, 6‑7 ; Gjerstad 1977, p. 45 n° 411, pl. XXXVI, 1‑3.– AM 81 (= A 242), pas d’indication de tombe : Hoffmann 1887, p. 14 n° 99 ; CVA Louvre 9, pl. 90, 10‑11 et 91, 4‑5 ; Gjerstad 1977, p. 45 n° 409, pl. XXXV, 1‑4.– AM 82 (= A 240), nécr. II, T. 203 : Hoffmann 1887, p. 14 n° 104.

46 AM 95 (= A 244), pas d’indication de tombe : Hoffmann 1887, p. 13 n° 87 ; ABV 471, 115 (‘The Cock Group’).

47 AM 94 (= A 256), pas d’indication de tombe : Hoffmann 1887, p. 13 n° 86 ; Dümmler 1887 ; von Bothmer 1957, p. 204‑205 n° 171, pl. LXXXIV, 2 ; LIMC I (1981), s. v. « Amazones », p. 628 n° 660* (P. Devambez, A. Kauffmann-Samaras) ; Mayor 2014, p. 203 fig. 12, 2.

48 AM 83, nécr. I, T. 54 : Hoffmann 1887, p. 18 n° 149 ; Masson 1983, p. 159 n° 113; Egetmeyer 2010, p. 696 n° 21 (« De Timokrétès »).– AM 84, nécr. I, T. 23 : Hoffmann 1887, p. 18 n° 150 : Masson 1983, p. 159 n° 111; Egetmeyer 2010, p. 696 n° 19 (« D’Onasilos »).– AM 85, T. CVI : Hoffmann 1887, p. 18 n° 148 ; Masson 1983, p. 160 n° 117; Caubet, Hermary, Karageorghis 1992, n° 189; Egetmeyer 2010, p. 697 n° 25 (« De Gerys »). L’origine attique de ces vases serait à vérifier.

49 Louvre CA 2918 : ABV 157, 85 ; Add2 46 ; CVA Louvre 9, pl. 84, 1‑5 ; Gjerstad 1977, p. 44 n° 40, pl. XXXII ; Bothmer 1985, p. 212‑214 n° 58. La provenance a été établie à partir des archives photographiques du British Museum (Beazley 1989, p. 40) : je remercie Thomas Kiely qui m’a communiqué la photographie conservée dans les archives du British Museum ; elle permet d’établir que le vase provient de la T. 119 de la nécropole II. Gustave Schlumberger, numismate et spécialiste du monde byzantin, était très lié à Hoffmann et à Froehner (voir son ouvrage posthume Mes souvenirs, 1844-1928, vol. I, Paris, 1934, p. 178‑182) : c’est certainement par leur intermédiaire qu’il avait acquis cette œuvre.

50 AM 90 et AM 91, nécr. II, dromos de la T. 140 : Hoffmann 1887, p. 33 nos 369 et 371 ; Ohnefalsch-Richter 1893, p. 370‑371 pl. XXVII, 2 (AM 90) ; Hermary 1989, p. 467 nos 970‑971 ; Hermary 2004, p. 74, pl. 33a (AM 90). Noter que le catalogue de vente mentionne deux fragments d’ailes sous le numéro 371 : l’un d’entre eux doit être celui qui se raccorde au sphinx AM 90, l’autre le numéro AM 91. Un fragment d’un troisième sphinx provenant de la même tombe a été acheté par le musée de Berlin (Hoffmann 1887, p. 33 n° 370 ; Brehme et al. 2001, p. 171 n° 183 ; Hermary, Le Meaux 2018, p. 457 fig. 7). Voir le commentaire ci‑dessous.

51 AM 89, nécr. III, T. 11 : Hoffmann 1887, p. 26 n° 266 ; Ohnefalsch-Richter 1893, p. 475, pl. CLXXXV, 3 ; Caubet, Hermary, Karageorghis 1992, n° 187 ; Fourrier, Queyrel 1998, p. 468‑469 n° 716 ; Childs, Smith, Padgett 2012, p. 50‑51 ; Poyiadji-Richter 2014, p. 184‑186, fig. 12. L’intérêt et l’originalité de ces statues funéraires en terre cuite avaient été aussitôt soulignés par Herrmann (1888, p. 40‑46, pl. 1‑2).

52 AO 22212, nécr. II, T. 69 : Ohnefalsch-Richter 1893, p. 476, pl. CLXXXVII, 3 (le personnage était alors presque entièrement conservé, avec cependant des compléments en plâtre) ; Fourrier, Queyrel 1998, p. 470 n° 717.

53 AO 22245, nécr. II, T. 130 : Hoffmann 1887, p. 21 n° 196 ; Ohnefalsch-Richter 1893, p. 475, pl. CLXXXVI, 5 ; Caubet, Hermary, Karageorghis 1992, n° 190 ; Fourrier, Queyrel 1998, p. 471 n° 718.

54 En dehors de ces œuvres en terre cuite, Louis De Clercq avait acquis à la vente de 1887 un ensemble de bijoux et de pierres gravées : A. De Ridder, Collection de Clercq VII. Les bijoux et les pierres gravées, Paris, 1911, nos 976, 1204, 1224, 1504, 1505, 1542, 1543, 1946, 1947, 1973, 2793, 2798. Leur localisation actuelle serait à déterminer.

55 AM 86, nécr. II, T. 194 : Hoffmann 1887, p. 20 n° 181 ; Fourrier, Queyrel 1998, p. 261 n° 375.

56 AM 87, nécr. II, T. 83 : Hoffmann 1887, p. 21 n° 204 ; Fourrier, Queyrel 1998, p. 645 n° 1101.

57 AM 88 : Fourrier, Queyrel 1998, p. 646 n° 1103. D’après une liste conservée au Département des antiquités orientales, cet objet correspondrait à Hoffmann 1887, p. 21 n° 203 (nécr. II, T. 73), mais la notice décrit une femme voilée, donc avec sa tête.

58 AM 92. Elle daterait, d’après la fiche d’inventaire du Louvre, de l’Antiquité tardive.

59 AM 50 (= A 158), nécr. II, T. 174 : Hoffmann 1887, p. 8 n° 39 ; CVA Louvre 5, pl. 25, 3 – AM 51 (= A 161), nécr. II, T. 31 : Hoffmann 1887, p. 8 n° 39 ; CVA Louvre 5, pl. 25, 14.– AM 52 (= A 165), nécr. I, T. 46 : Hoffmann 1887, p. 8 n° 38 ; CVA Louvre 4, pl. 10, 17 et 19.- AM 53 (= A 164), nécr. I, T. 46 : Hoffmann 1887, p. 8 n° 37 ; CVA Louvre 4, pl. 10, 8 et 12.

60 Vandenabeele 1994 ; Vandenabeele 1998a et 1998b. Ajouter Raptou 2001, p. 193‑199, pour deux exemplaires décorés l’un d’une tête de taureau, l’autre d’une femme assise, trouvés dans une tombe de Tremithousa, près de Paphos.

61 Un exemplaire acquis par Jean‑Charles Geslin est maintenant conservé au Musée d’Archéologie nationale de Saint‑Germain-en‑Laye, comme d’autres vases provenant des fouilles de MOR à Marion : Boucher 2012, p. 168 fig. 8 (le vase porte l’inscription « CXLV II.24 »).

62 Un exemplaire de ce type a été acheté par le collectionneur français Paul Marguerite de La Charlonie, il est conservé au Musée Municipal de Laon (Aisne), inv. 37.1165 : le vase provient bien des fouilles de MOR à Marion, comme l’indique l’inscription à l’encre « T.1‑III » sous le pied, qui a été signalée par S. Fourrier, CCEC 40, 2010, p. 51 n. 34 et fig. 25 (le vase était répertorié dans Vandenabeele 1998a, p. 191 n° 235.I., pl. C, sans cette importante indication).

63 Seule une partie de ces documents est localisée : Vandenabeele 1994, p. 21‑28.

64 Le plus long chapitre de l’ouvrage est consacré à ce type d’oenochoé (Herrmann 1888, p. 46‑62, pl. 3).

65 Pour la destination des plus beaux exemplaires voir Vandenabeele 1994, p. 22‑23 ; pour ceux de Berlin, Brehme et al. 2001, p. 95‑98 nos 76‑80, et pour ceux de Copenhague, Karageorghis et al. 2001, p. 43‑45 nos 80‑83.

66 Voir Vandenabeele 1998a et 1998b pour une description et une bibliographie détaillées.

67 Le Louvre a acquis trois têtes de taureau isolées, mais seules deux sont mentionnées dans Hoffmann 1887, n° 63.

68 Le personnage n’étant pas ailé, une identification comme Psyché est très incertaine, même si les modèles sont sans doute des couples figurés, à la même époque (deuxième moitié du ive siècle), sur des attaches d’anses d’hydries en bronze : LIMC VII (1994), s. v. « Psyche », p. 581 nos 149*‑150* (N. Icard-Gianolio, avec une discussion sur l’interprétation des personnages).

69 Vandenabeele 1998a, p. 197 n° 249.L., pl. CVI.

70 Vandenabeele 1998a, p. 198 n° 252.L., pl. CVIII.

71 Oenochoé très fragmentaire : Vandenabeele 1998a, p. 200 n° 258.L., pl. XC (Cyprus Museum, provenance inconnue).

72 L’un de ces vases (à Berlin) provient également des fouilles de MOR à Marion (Vandenabeele 1998a, p. 200‑201 n° 259.L., pl. CXI, un autre, à Cambridge, a été trouvé dans les fouilles britanniques de la même nécropole (ibid., p. 202 n° 266.L., pl. CXIV ; Karageorghis, Vassilika, Wilson 1999, p. 49 n° 87) ; deux exemplaires sont au Cyprus Museum (Vandenabeele 1998a, p. 201 n° 260.L., Taf. CXI ; Cipro 2012, p. 238 n° 44, de Marion, et Vandenabeele 1998a, p. 201 n° 261.L., pl. CXII), un autre à Stockholm (ibid., p. 201 n° 262.L., pl. CXII) ; un dernier provient de Nea Paphos (ibid., p. 202‑203 n° 267.L., pl. CXIV).

73 L’oenochoé Hoffmann 1887, p. 12 n° 84, en donnait un bel exemple, puisque, d’après la description de Froehner, « L’Amour a le buste nu et passe son bras gauche autour du cou de Vénus ». Ce vase n’est pas actuellement localisé.

74 Autrefois conservé au Cyprus Museum (inv. A 112), il est maintenant exposé au musée de Polis Chrysochous (inv. 277) : Ohnefalsch-Richter 1893, p. 480, pl. CXCVII, 3 (nécr. I, t. 117) ; Masson 1983, p. 157 n° 103, pl. XV, 1‑2 (monument élevé par Timokypros fils de Timokrétès pour son frère Kilikas) ; Hermary 2004, p. 74, pl. 33c‑d (et photo en couverture du livre) ; Childs, Smith, Padgett 2012, p. 23‑24.

75 Pogiatzi 2003, p. 112‑115, pl. VIII‑XI ; Hermary, Mertens 2014, p. 334‑337 nos 466‑470 : le sphinx numéro 468, dit provenir de Salamine, est celui qui se rapproche le plus de celui du Louvre, bien qu’il soit postérieur d’au moins un demi‑siècle.

76 M. Solomidou-Ieronymidou, « The discovery of six unique Cypro-Archaic statues at Tamassos », RDAC 2001, p. 165‑186.

77 Vu les dimensions de la partie conservée du sphinx du Louvre (ht. 73,5 cm) et de celui de Berlin (ht. 49 cm), il est très peu probable qu’ils aient couronné des stèles funéraires (dont aucun fragment n’est signalé par MOR).

78 Richter 1971.

79 Ancienne collection De Clercq : Masson 1983, p. 161 n° 121, pl. XV, 3 ; Reyes 2001, p. 156 n° 386, fig. 393; Egetmeyer 2010, p. 698 n° 29.

80 Voir l’étude de Poyiadji-Richter 2014, p. 180‑187.

81 Koiner 2013 ; Hermary, Mertens 2014, p. 97‑98 n° 91.

82 ARV2, 1000 et 1677, 201 (Peintre d’Achille) ; Add2, 313 ; Munro 1891, p. 315‑316, pl. XIV; J.H. Oakley, The Achilles Painter, Mayence, 1997, p. 151 n° 276, pl. 143, A‑B.

83 ARV2 744, 2 (Peintre de Vouni) ; SCE III, p. 255 n° 453, pl. LXXXVI, 1‑2.

84 F.G. Maier, V. Karageorghis, Paphos. History and Archaeology, Nicosie, 1985, p. 217‑218 fig. 202 (avec l’inscription Nikôn kalos).

85 Voir également Pottier 1896, p. 117 : « Amazone s’équipant, le pied posé sur une éminence, dans l’attitude qui est donnée à un éphèbe de la frise du Parthénon ».

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Table des illustrations

Titre Figure 1. Max Ohnefalsch-Richter.
Crédits D’après Schmid, Horacek 2018, p. 54 fig. 1.
URL http://journals.openedition.org/cchyp/docannexe/image/376/img-1.jpg
Fichier image/jpeg, 467k
Titre Figure 2. Léon Heuzey.
Crédits D’après Le Meaux, Caubet 2018, p. 442 fig. 1.
URL http://journals.openedition.org/cchyp/docannexe/image/376/img-2.jpg
Fichier image/jpeg, 188k
Titre Figure 3. Théophile Homolle par Salomon Reinach, 1880.
Crédits D’après La redécouverte de Delphes (Paris, 1992), p. 111 fig. 57.
URL http://journals.openedition.org/cchyp/docannexe/image/376/img-3.jpg
Fichier image/jpeg, 321k
Titre Figure 4. Lettre de MOR à Th. Homolle (11 avril 1895).
Crédits D’après Le Meaux, Caubet 2018, p. 443, fig. 3.
URL http://journals.openedition.org/cchyp/docannexe/image/376/img-4.jpg
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Titre Figure 5. Portrait de Charles Clermont-Ganneau.
Crédits D’après Le Meaux, Caubet 2018, p. 444 fig. 4.
URL http://journals.openedition.org/cchyp/docannexe/image/376/img-5.jpg
Fichier image/jpeg, 391k
Titre Figure 6. Buste en calcaire d’Idalion. Louvre AO 1329.
Crédits D’après Hermary, Le Meaux 2018, p. 448 fig. 1.
URL http://journals.openedition.org/cchyp/docannexe/image/376/img-6.jpg
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Titre Figure 7. Médaillon d’une coupe attique à figures rouges de Marion, signée par le potier Hermaios.
Crédits British Museum 1892.7-18.5 (E 34). D’après Childs, Smith, Padgett 2012, p. 147.
URL http://journals.openedition.org/cchyp/docannexe/image/376/img-7.jpg
Fichier image/jpeg, 270k
Titre Figure 8. Lécythe attique à fond blanc de Marion.
Crédits Louvre AM 94 = A 256. D’après Hermary, Le Meaux 2018, p. 448 fig. 2.
URL http://journals.openedition.org/cchyp/docannexe/image/376/img-8.jpg
Fichier image/jpeg, 245k
Titre Figure 9. Coupe attique à figures noires de Marion.
Crédits Louvre CA 2918. D’après Hermary, Le Meaux 2018, p. 456 fig. 6.
URL http://journals.openedition.org/cchyp/docannexe/image/376/img-9.jpg
Fichier image/jpeg, 355k
Titre Figure 10. Sphinx en calcaire de Marion. Louvre AM 90.
Crédits D’après Hermary, Le Meaux 2018, p. 451 fig. 3.
URL http://journals.openedition.org/cchyp/docannexe/image/376/img-10.jpg
Fichier image/jpeg, 403k
Titre Figure 11. Statue funéraire en terre cuite de Marion.
Crédits Louvre AM 89. Photo RMN (musée du Louvre) / René-Gabriel Ojéda.
URL http://journals.openedition.org/cchyp/docannexe/image/376/img-11.jpg
Fichier image/jpeg, 501k
Titre Figure 12. Tête en terre cuite de Marion.
Crédits Louvre AO 22245. D’après Hermary, Le Meaux 2018, p. 452 fig. 4.
URL http://journals.openedition.org/cchyp/docannexe/image/376/img-12.jpg
Fichier image/jpeg, 232k
Titre Figure 13. Oenochoé à décor plastique de Marion.
Crédits Louvre AM 77. D’après Hermary, Le Meaux 2018, p. 454 fig. 5.
URL http://journals.openedition.org/cchyp/docannexe/image/376/img-13.jpg
Fichier image/jpeg, 470k
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Pour citer cet article

Référence papier

Antoine Hermary et Hélène Le Meaux, « Max Ohnefalsch-Richter et la France »Cahiers du Centre d’Études Chypriotes, 48 | 2018, 163-184.

Référence électronique

Antoine Hermary et Hélène Le Meaux, « Max Ohnefalsch-Richter et la France »Cahiers du Centre d’Études Chypriotes [En ligne], 48 | 2018, mis en ligne le 01 mai 2022, consulté le 13 juin 2025. URL : http://journals.openedition.org/cchyp/376 ; DOI : https://doi.org/10.4000/cchyp.376

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Auteurs

Antoine Hermary

Université d’Aix‑Marseille / Centre Camille Jullian

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Hélène Le Meaux

Musée du Louvre, Département des Antiquités orientales

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