Claude Simon
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1Deux souvenirs, parmi d’autres :
2- En 1973, Maurice Schumann, ministre des Affaires étrangères, me demande, après l’attribution du Prix Nobel à Samuel Beckett, les noms de deux écrivains français qui auraient pu et pourraient être lauréats.
3Compte tenu des critères particuliers, plausibles des choix de l’Académie suédoise, je cite Nathalie Sarraute et Claude Simon.
4Le ministère des Affaires étrangères où je fus responsable des missions culturelles, s’honore d’avoir souvent aidé ces deux géants de la littérature à présenter leur œuvre à l’étranger.
5- En 1976, nommé Attaché culturel près de notre ambassade à Londres, je reçois quelques amis à dîner avant mon départ. Ce soir de juin, Gilles Deleuze, Julien Gracq et Claude Simon assis en demi-cercle conversent ensemble. Ma fille Elizabeth alors âgée de trois ans les regarde. Leur naturelle délicatesse l’autorise à s’asseoir à leurs pieds et à les écouter, sagement.
6Par son œuvre, par sa personne, Claude Simon, a été, est en permanence présent dans ma vie publique comme dans ma vie privée ; tout simplement parce que j’en ai besoin.
Pour citer cet article
Référence papier
Yves Mabin Chennevière, « Claude Simon », Cahiers Claude Simon, 2 | 2006, 95.
Référence électronique
Yves Mabin Chennevière, « Claude Simon », Cahiers Claude Simon [En ligne], 2 | 2006, mis en ligne le 20 septembre 2017, consulté le 16 mai 2025. URL : http://journals.openedition.org/ccs/490 ; DOI : https://doi.org/10.4000/ccs.490
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