Texte intégral
- 1 Cahiers Claude Simon, n° 1,2005, « Avant-propos », p. 9.
1Ce numéro des Cahiers Claude Simon est le dernier dont j'assume la direction. Il m'était apparu nécessaire il y a cinq ans de doter la naissante Association des Lecteurs de Claude Simon d'une revue annuelle qui soit « un espace de lecture, de réflexion, d'information, pour tous les lecteurs passionnés de cette œuvre majeure, et particulièrement pour les adhérents de l'Association1 ». Adopté en Assemblée générale sous la présidence de Dominique Viart, le projet avait obtenu l'assentiment immédiat des Presses Universitaires de Perpignan, dirigées par Paul Carmignani, professeur de littérature américaine. De ce soutien sans faille, assurant à la revue qualité matérielle et large diffusion, qu'il soit ici chaleureusement remercié.
2Un comité de rédaction international se constituait alors, composé de douze membres, tous spécialistes reconnus de l'œuvre, pour mener à bien l'entreprise et donner d'emblée aux Cahiers la légitimité scientifique nécessaire à la valorisation des travaux publiés. Cependant, nous souhaitions aussi ouvrir la revue et, sans rien sacrifier de l'exigence due à un grand écrivain, offrir aux lecteurs plusieurs voies d'accès à l'œuvre. D'où une architecture qui, au fil des numéros, devait faire ses preuves : réédition de textes publiés en revue, que Claude puis Réa Simon autorisèrent toujours généreusement, dossiers critiques issus du séminaire fondé en 2003 par Didier Alexandre et Dominique Viart, publication d'archives variées, ouverture à des lectures étrangères ou à des lectures d'écrivains, et bien sûr informations sur l'actualité vivante de l'œuvre.
3Claude Simon avait accepté que nous reproduisions en couverture des Cahiers qui porteraient son nom la belle photographie intitulée « Page d'écriture ». Ce mur de briques et de galets soigneusement alignés évoquait bien en effet, par la métaphore du titre, cette composition matérielle en quoi consiste d'abord chacun de ses livres. Le premier numéro sortait en juin 2005, moins d'un mois avant sa disparition, et la revue s'en trouvait chargée avec plus de gravité encore d'œuvrer, par delà l'existence de l'auteur, à la diffusion et à la compréhension de son œuvre. L'aventure collective était passionnante. Elle ne fut pas sans orages, et l'on aurait aimé plus de sérénité. On se lasse, à la longue. Restent ces cinq numéros, qui ont solidement établi les Cahiers Claude Simon dans le paysage littéraire et universitaire. Je remercie vivement tous ceux, membres du comité de rédaction et auteurs, qui ont apporté leur pierre à l'édifice, et bien sûr tous les adhérents et lecteurs pour leur fidélité.
Pour citer cet article
Référence papier
Jean-Yves Laurichesse, « Avant-propos », Cahiers Claude Simon, 5 | 2009, 7-8.
Référence électronique
Jean-Yves Laurichesse, « Avant-propos », Cahiers Claude Simon [En ligne], 5 | 2009, mis en ligne le 21 septembre 2017, consulté le 16 juin 2025. URL : http://journals.openedition.org/ccs/627 ; DOI : https://doi.org/10.4000/ccs.627
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