Le programme Genre, Sciences et Sociétés
Plan
Haut de pageLes études féministes constituent un axe de recherche transversal dans l'Université Paris 7 Denis Diderot, où elles sont implantées sous diverses formes depuis 1974, et dont elles constituent un des pôles historiques. Deux postes d’enseignement dans ce domaine ont été créés : l’un en Sociologie-Etudes Féministes (1984), l’autre en Histoire des femmes (1994).
Fondé en 1984, le CEDREF a permis de développer à l'intérieur comme à l'extérieur de l'Université Paris 7 Denis Diderot le champ des études concernant les femmes, les rapports de sexe et le féminisme. Sa particularité fût dès le début de regrouper des chercheuses et des enseignantes engagées dans différents groupes de recherche et UFR de l'Université qui consacrent tout ou partie de leurs activités aux recherches féministes. De ce fait, toutes les participantes appartiennent simultanément à d'autres équipes à l'Université ou au CNRS.
L’équipe se caractérise comme tous les groupes d'études féministes, par la pluridisciplinarité : l'échange et la confrontation permanente d'apports théoriques, méthodologiques et empiriques issus de domaines de recherche distincts. En témoignent notamment les colloques et tables-rondes qu’elle organise, ainsi que son séminaire de recherche et ses publications, qui réunissent autour de thèmes transversaux tout à la fois historiennes, philosophes, sociologues, anthropologues, psychologues, psychanalystes, spécialistes de littérature et civilisation, juristes...
Nous sommes partenaires du réseau NOISE pour les études féministes du programme Erasmus-Socrates (avec les universités d'Anvers, Bielefeld, Bologne, Dublin, Madrid, Odensee, Salonique, Utrecht et York) et de nombreux centres et équipes de recherche universitaires à l'étranger (Etats-Unis, Québec, Amérique du Sud, Russie, Grèce, ex-Yougoslavie...).
Cette coopération pluridisciplinaire et internationale permet d'offrir aux étudiants (notamment aux étudiants du DEA Sociétés occidentales -option “Sexes et Sociétés”, du DEA de Sociologie ainsi qu'aux étudiants des réseaux européens Erasmus-Socrates) une formation d’un niveau correspondant à celles qui existent déjà en ce domaine dans de nombreux pays européens et nord-américains.
Enfin, le CEDREF est à l’initiative du projet de centre de recherche : “Genre, sciences et sociétés” créé en septembre 1997 qui fédère un grand nombre d’enseignements en Etudes Féministes dans la Région Parisienne et qui s’ouvre à une collaboration avec les autres secteurs scientifiques (médecine, biochimie, physique, etc.).
A ce jour, sont partie prenante, du présent projet de Programme pluri-formation les équipes suivantes :
Université Paris 7 - Denis Diderot
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CERIC :
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Séminaire « Sexe et race » (dir. Marie-Claire Hoock-Demarle et Rita Thalmann). Plusieurs chercheuses collaborent aux deux équipes et nous avons déjà réalisé plusieurs actions communes.
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URMIS :
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Co-organisation du réseau « Femmes en migrations » (dir. Anette Goldberg-Salinas et Claude Zaidman). Le réseau fonctionne depuis un an sur la base de séminaires ouverts aux chercheurs spécialisés dans ce domaine
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SOCIETES OCCIDENTALES :
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Le CEDREF est équipe d'accueil pour le DEA « Sociétés Occidentales » (dir. A. Gueslin) - option « Sexes et Sociétés » (resp. Régine Dhoquois et Gabrielle Houbre). Nous sommes également partenaires du Groupe de recherche en histoire des femmes constitué dans le cadre du Laboratoire - GREHF (resp. Louise Bruit et Gabrielle Houbre)
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C.S.P.R.P. et CETSAH- (EHESS)
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Groupe de travail « Esthétique et politique. Lieux de pouvoir, corps en scène, masculin et féminin ». (Sonia Dayan-Herzbrun et Véronique Nahoum-Grappe)
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INSTITUT D’ANGLAIS CHARLES V :
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Séminaire « Femmes, famille folie » (Françoise Basch)
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Autres Universités et Centres de recherche
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GEDISST -IRESCO/CNRS
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(dir. Jacqueline Coutray)
le GEDISST a participé au DEA « Sexes et Sociétés ». Nous avons actuellement un projet de séminaire commun GEDISST/PARIS 8/ CEDREF
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UNIVERSITES PARIS 7 ET PARIS 10 -NANTERRE :
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Séminaire « Etat et Rapports sociaux de sexe » (dir. Arlette Gautier et Jacqueline Heinen)
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- 1 L'Université Paris 8 est l'autre grand pôle de développement des études féministes dans la région p (...)
UNIVERSITE PARIS 8 - SAINT DENIS1 :
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Séminaire interdisciplinaire sur les rapports de sexe : « Citoyenneté, démocratie, différence des sexes » (dir. Danièle Bussy-Genevoix et Françoise Duroux)
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UNIVERSITE PARIS 9 - DAUPHINE
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Séminaire « La division sexuelle du marché du travail » (dir. Françoise Picq)
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UNIVERSITE PARIS 10
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Séminaire « Savoirs et rapports au savoir » - option « “Savoirs et rapports sociaux de sexe » (dir. Nicole Mosconi).
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UNIVERSITES PARIS 8 ET PARIS 12
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DEA d'Etudes anglophones : Séminaire « Approches interdisciplinaires des rapports hommes-femmes dans le monde anglophone » (dir. Judith Ezekiel et Martine Spensky)
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E.H.E.S.S.
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Séminaire « Femmes dans les mouvements sociaux, mouvements sociaux de femmes », (dir. Françoise Gaspard)
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Séminaire « Le sexe du pouvoir », (dir. Françoise Gaspard et Jeanine Mossuz-Lavau)
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Séminaire d’anthropologie et sociologie des sexes (dir. Nicole-Claude Mathieu)
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COLUMBIA UNIVERSITY IN PARIS - REID HALL
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(dir. Danièle Haas-Dubosc)
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Les axes de recherche
La spécificité scientifique de notre équipe réside dans une approche sociale et historique de la différence des sexes. En rupture avec une vision biologisante ou naturaliste, les recherches menées analysent les mécanismes, tant dans l'imaginaire que dans les pratiques sociales, qui définissent socialement les places des hommes et des femmes dans les différentes sociétés. Tous ces travaux concourent à montrer comment les rapports entre les sexes (les rapports de genre) sont historiquement et socialement construits. Les théories féministes ont longuement mis en évidence les rapports de domination et d'appropriation dont ont été et sont encore victimes les femmes. Les recherches actuelles présentent une analyse nuancée quant à la participation historique et sociale des femmes, que l'on ne peut en aucun cas assigner au seul rôle de victimes de l'oppression patriarcale. De l'étude des processus de domination et d'appropriation des femmes à la mise en perspective des mouvements et luttes féministes, en passant par la question de la coopération effective des femmes à des systèmes idéologiques et politiques qui se donnent pour objet de limiter voire nier leur autonomie, les femmes apparaissent comme des actrices sociales et politiques à part entière.
Histoire des femmes et des mouvements féministes
Le CEDREF, autour notamment de Françoise Basch, de Marcelle Marini, de Michelle Perrot et de Rita Thalmann, a été un des pôles français pionniers dans ce domaine. Ce champ de recherches, au carrefour des problématiques renouvelées sur la famille, la vie privée, les rôles sexuels, la sexualité, a connu ces dernières années une expansion considérable. Qu'il s'agisse de l'histoire de femmes jusque-là dépourvues d'histoire, de celle des luttes de femmes, des divers courants féministes (mouvements sociaux, religieux ou politiques), c'est toute une face cachée de notre histoire privée et publique qui a été ainsi mise en lumière.
Représentation et construction de la différence des sexes
En littérature, les travaux sur l'imaginaire renvoient à un questionnement sur la différenciation ou l'indifférenciation sexuelle dans la langue ou la littérature, ou sur les productions littéraires spécifiquement “féminines” (épistolaire, journaux intimes...). Les études sur les femmes écrivains et leurs écrits interrogent sur les conditions de la production littéraire des femmes et des hommes.
En éducation, le questionnement porte à la fois sur les agents de l'éducation, en termes de division sexuelle du travail, et sur le fonctionnement des institutions scolaires, les modes de réalisation de la coexistence entre les sexes (mixité scolaire) par exemple.
Les analyses des politiques d'Etat, politiques sociales, politiques éducatives, politiques de gestion de la main d'oeuvre concourent à mettre en évidence le rôle des institutions dans la production des rapports de genre. On s'interroge alors sur le problème du droit, droit des femmes : droit des hommes et de la mise en oeuvre du principe d'égalité dans les sociétés démocratiques.
La question des pratiques sociales sexuées se retrouve dans des travaux sur l'identité sexuée, les représentations du corps, le traitement social du corps comme corps procréateur, ou encore dans les recherches sur les violences contre les femmes (durant les périodes de guerre -et/ou de paix).
Femmes, pouvoirs et politique
L'orientation centrale de cet axe concerne l'étude des différents modes de participation et d'intervention politique des femmes. La période nazie et pré-nazie en Allemagne qui constitue un exemple privilégié pour l'analyse des relations entre femmes et pouvoirs, suscite de nombreuses recherches. D'autres analysent la situation et les stratégies complexes de femmes, confrontées à des modifications rapides, parfois violentes, des structures sociales et politiques, telles les femmes des pays de l'Est - essentiellement la Russie, la Pologne et l'Allemagne de l'Est. Enfin un pôle actif est constitué par les recherches sur les femmes vivant, de par leur statut, au cœur de contradictions nationales, politiques ou religieuses : les femmes palestiniennes, les femmes maghrébines, les femmes migrantes.
Femmes et sciences
Le rapport des femmes aux sciences,-à la fois corne productrices et objet de connaissances scientifiques- sera un autre axe privilégié de la recherche. La complexité des questions soulevées par la bioéthique (pour ne citer qu'elles) témoignent de la pertinence et de l'urgence des travaux féministes en ces domaines.
Publications Collectives Du Cedref (depuis 1992)
Egalité entre les sexesMixité et démocratie (C. Baudoux et C. Zaidman ed.), 1992, Paris, L'Harmattan.
Madeleine Pelletier, Logique et infortune d'un combat pour l'égalité C. Bard ed.), 1992, Paris, ed. Côté-Femmes.
Cahiers du CEDREF n° 3, 1993 : Sexisme et exclusions. (Responsable du numéro : R. Dhoquois).
Cahiers du CEDREF n° 4-5, 1995 : Continuités et discontinuités du féminisme. (Responsable du numéro : M. Marini).
La démocratie à la française, ou les femmes indésirables, sous la direction d’E. Viennot, Collection Colloques et Travaux du CEDREF, Publications de l'Université Paris 7 Denis Diderot), 1996.
Féminismes et nazisme, (sous la dir. de L. Kandel), en hommage à Rita Thalmann 1997.
Notes
1 L'Université Paris 8 est l'autre grand pôle de développement des études féministes dans la région parisienne, notamment à travers son DEA d'études féminines (dir. Hélène Cixous) ; certaines enseignantes-chercheuses de 1'Université Paris 8 sont du reste également membres
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