Villes et religions
Texte intégral
1La ville et la religion nous semblent entretenir des relations immémoriales et indissociables. Des divinités protectrices des cités grecques à l’Urbs romaine, de la litanie des villes saintes (Jérusalem, Rome, La Mecque, Constantinople ou Genève) au rejet d’un plat‑pays parcouru des démons et traversé de paganisme dans lequel les ermites vont se mettre à l’épreuve, urbanité et religion paraissent avoir partie liée.
2Aujourd’hui, pourtant, sans se démentir, ce lien revêt une nouvelle dimension, plus conflictuelle. Les bouleversements politiques de la modernité, les mouvements migratoires mondiaux, la résurgence des fondamentalismes ont fait de la ville, de certaines villes, les lieux privilégiés de la confrontation religieuse. Belfast, Beyrouth, Jérusalem, Sarajevo, villes saintes et villes martyres tout à la fois ? Grossissement dramatique de ce que toutes les villes connaissent, elles nous invitent à nous doter des moyens de repenser cette relation.
3Historiens, sociologues, anthropologues et politologues peuvent également contribuer à forger les outils d’une réflexion à la fois sérieuse et engagée sur ces questions, qui ne cède ni à la facilité incantatoire ni aux obsessions obsidionales. Cette journée d’étude à précisément pour but de les faire se rencontrer et dialoguer sur ce terrain du pluralisme religieux d’aujourd’hui.
Pour citer cet article
Référence papier
Olivier Christin, « Villes et religions », Chrétiens et sociétés, 7 | 2000, 109.
Référence électronique
Olivier Christin, « Villes et religions », Chrétiens et sociétés [En ligne], 7 | 2000, mis en ligne le 01 avril 2017, consulté le 14 octobre 2024. URL : http://journals.openedition.org/chretienssocietes/6773 ; DOI : https://doi.org/10.4000/chretienssocietes.6773
Haut de pageDroits d’auteur
Le texte seul est utilisable sous licence CC BY-NC-ND 4.0. Les autres éléments (illustrations, fichiers annexes importés) sont « Tous droits réservés », sauf mention contraire.
Haut de page
Flux RSS
