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1Louise Weiss apparaît d’abord en train de conduire une Citroën 2CV qui semble l’emporter vers le parlement de Strasbourg, où elle va prononcer le discours d’ouverture de la session. En effet, aux élections européennes de 1979, à la surprise générale, Jacques Chirac a réussi à embarquer l’emblématique militante du droit de vote des femmes, Louise Weiss, sur la liste du RPR pour faire face à Simone Weil, tête de la liste UDF. C’est vraiment la fin d’une vie intense : quatre ans plus tard, elle décède.

2Après cette entrée à ce moment précis du septennat de Valéry Giscard d’Estaing, le récit nous fait faire un saut qui nous ramène à l’année 1914. Louise Weiss est entrée dans l’histoire pour ses combats féministes et pacifistes commencés dès les lendemains de la Première Guerre mondiale. Dans les journaux auxquels elle contribue, elle se bat, finalement en vain, pour obtenir le droit de vote des femmes dans l’entre-deux-guerres.

3Le Sénat reste largement hostile à ce vote, car les parlementaires radicaux craignent que l’influence de l’Église, encore très vivace, n’amène l’électorat féminin à se tourner massivement vers les candidats catholiques. Raymond Duplantier, sénateur Gauche démocratique, radicale et radicale-socialiste de la Vienne, s’illustre par des propos extrêmement injurieux contre l’ensemble des femmes pour justifier son opposition à l’inscription des femmes sur les listes électorales. Son intervention au Sénat est bien mise en scène dans le livre, tout en nous épargnant ses propos les plus scandaleux.

4En 1935, les sièges des sénateurs de la Vienne sont à renouveler et, avec d’autres militantes, Louise Weiss mène campagne avec succès auprès des élus de ce département afin d’éviter la réélection de Duplantier. Cela nous vaut notamment une vignette sur le centre du bourg de Lussac-les-Châteaux. Des actions féministes symboliques, menées particulièrement dans les mois qui suivent la victoire du Front populaire, sont mises en scène.

5Le récit se clôt avec l’apport du travail féminin durant la Seconde Guerre mondiale (compte-tenu du nombre des hommes prisonniers en Allemagne) et avec les premières élections municipales de fin avril 1945, où les femmes sont pour la première fois électrices et candidates. C’est l’occasion de mettre en scène les réactions positives, indifférentes ou négatives des électeurs et électrices lors de cet évènement. Le livre s’arrête sur ce moment de 1945.