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Between liberation and constraint

On the role of spatial configurations and appropriations in psychiatric institutions in Württemberg (1875–1914)
Ralph Höger
p. 57-89

Résumés

Au cours des dernières décennies du XIXe siècle, les espaces de la psychiatrie ont été radicalement transformés. Un système d’asile plus ouvert et plus perméable a été mis en place, fondé sur des traitements offrant plus de liberté, tels que les colonies agricoles, la garde familiale et les sorties anticipées. Parallèlement, les espaces psychiatriques sont devenus de plus en plus médicalisés, grâce au développement des salles de garde, de l’hydro- et narco-thérapies. En utilisant l’espace comme catégorie analytique, cet article aborde le continuum entre libération et contrainte du point de vue des dossiers médicaux. Comment l’asile, en tant qu’assemblage en constante évolution de personnel médical, de règles administratives et de cadres matériels, a-t-il répondu aux comportements individuels ? Quelles sont les similitudes avec les changements dans les régimes pénaux carcéraux ? L’article souligne l’adaptabilité et la flexibilité des pratiques spatiales institutionnelles et, à travers l’analyse des trajectoires de quatre patients d’institutions de l’état allemand du Württemberg, la remarquable capacité des asiles à créer des perméabilités situationnelles. Cependant, il apparaît aussi que des problèmes de surpopulation et de rentabilité ont souvent favorisé la mobilité de nombreux patients. De plus, en se concentrant sur les dossiers médicaux et les expériences des patients, la médicalisation apparaît comme un processus ambivalent de libération. Bien que les contraintes ouvertement visibles aient été réduites, d’autres formes de coercition sont devenues plus évidentes.

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Extrait du texte

Ce document sera publié en ligne en texte intégral en mars 2027.

Plan

Introduction
Institutional Settings (1875–1914)
Liberation and constraint in 1875
Escaping
Protesting
Liberation and constraint in 1910
Bathing
Not leaving the asylum
Conclusion

Aperçu du texte

Introduction

Psychiatry would not have come into being without its particular spaces: the padded cell, the well-maintained gardens, the vast corridors of mid-nineteenth century asylums or the dispersed pavilions of the late 1800s. More than any other medical field, the emergence of psychiatry as an autonomous discipline depended on the creation of its own rooms and buildings. And more than any other medical professionals, alienists were space makers. Even before the first “insane asylum” was founded in Württemberg, Tübingen’s professor of anatomy and surgery, Johann Autenrieth (1772-1835), highlighted in 1807 the positive effect of placing the mentally ill in a separate environment:

Never perhaps is an insane person restored in the shadow of his family; because the sick person, seized at first by an indisposed mood, frequently seeks in his surroundings the cause which, after all, lies within himself [...].

The detachment of the mentally ill from their homes also raised the question o...

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Pour citer cet article

Référence papier

Ralph Höger, « Between liberation and constraint »Crime, Histoire & Sociétés / Crime, History & Societies, vol. 28, n°2 | 2025, 57-89.

Référence électronique

Ralph Höger, « Between liberation and constraint »Crime, Histoire & Sociétés / Crime, History & Societies [En ligne], vol. 28, n°2 | 2025, mis en ligne le 19 mars 2027, consulté le 21 avril 2025. URL : http://journals.openedition.org/chs/3667 ; DOI : https://doi.org/10.4000/13im4

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Droits d’auteur

CC-BY-NC-ND-4.0

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