Valeria de los Ríos y Catalina Donoso Cuarto Propio, El cine de Ignacio Agüero: el documental como la lectura de un espacio
Valeria de los Ríos y Catalina Donoso Cuarto Propio, El cine de Ignacio Agüero: el documental como la lectura de un espacio, Santiago de Chile, 2015, 166 p.
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Texte intégral
1Dans le livre Le Cinéma d’Ignacio Agüero : le documentaire comme lecture d’un espace, les chercheuses Valeria de los Ríos et Catalina Donoso abordent l’œuvre d’un cinéaste clé pour le documentaire chilien des dernières décennies, avec des films emblématiques tels que Cien niños esperando un tren (1988), Aquí se construye (2000) o El Diario de Agustín (2008). Agüero est une figure reconnue dans son pays, mais paradoxalement, il n’a pas reçu l’attention méritée de la part de la recherche universitaire. C’est pour cela que l’on peut affirmer, en jouant avec le sous-titre du texte, que le livre offre une lecture du cinéma d’Agüero, lecture qui remplit un espace jusqu’à présent délaissé. À travers une introduction, six chapitres, un épilogue et une série détaillée de fiches techniques, De los Ríos et Donoso mènent une étude monographique précise, rigoureuse, et à la fois concise et agréable – qualité rare dans un texte académique – qui sert d’introduction au cinéma d’Agüero et dans le même temps d’ouvrage pour spécialistes. Fuyant l’analyse chronologique et thématique, chaque chapitre se centre sur l’étude de quelques persistances formelles et discursives d’Agüero : le métalangage et l’intermédialité (chapitre 1), l’archive et les hybridations avec la fiction (chapitre 2), la représentation spatiale et ses questionnements (chapitre 3), le je et l’altérité (chapitre 4), le monde du travail (chapitre 5). Le chapitre 6 aborde les relations entre les films d’Agüero et la politique qui, remarquent les auteures, «traverse toute sa filmographie» (129), faisant de ce chapitre une sorte de coda finale de l’ensemble du livre. L’épilogue ajoute une réflexion qui prend comme point de départ le documentaire de José Luis Torres Leiva, ¿Qué historia es esta y cuál es su final?, dans lequel Agüero parle, avec la monteuse Sophie França, de ses propres films et de son travail avec le matériel d’archives. Le petit texte “Agüero por Agüero: pequeña autobiografía”, situé juste avant le premier chapitre, mérite toute notre attention. Le cinéaste y raconte l’origine de son intérêt pour le cinéma et de sa carrière de documentariste. Pour cela, il se sert de sa mémoire affective, mais aussi d’une interprétation très personnelle de la métaphore de la fenêtre, qui a longtemps servi comme figure de la peinture, de la photographie et de l’audiovisuel. La faculté de faire cohabiter réflexion théorique et analyse filmique fait de Le Cinéma d’Ignacio Agüero un livre intéressant non seulement pour l’étude d’un cinéaste en particulier, mais aussi, de façon plus globale, pour aborder les questions essentielles du documentaire.
Table des illustrations
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URL | http://journals.openedition.org/cinelatino/docannexe/image/5085/img-1.jpg |
Fichier | image/jpeg, 67k |
Pour citer cet article
Référence papier
Ignacio del Valle Dávila, « Valeria de los Ríos y Catalina Donoso Cuarto Propio, El cine de Ignacio Agüero: el documental como la lectura de un espacio », Cinémas d’Amérique latine, 25 | 2017, 178-179.
Référence électronique
Ignacio del Valle Dávila, « Valeria de los Ríos y Catalina Donoso Cuarto Propio, El cine de Ignacio Agüero: el documental como la lectura de un espacio », Cinémas d’Amérique latine [En ligne], 25 | 2017, mis en ligne le 11 juillet 2019, consulté le 12 août 2022. URL : http://journals.openedition.org/cinelatino/5085 ; DOI : https://doi.org/10.4000/cinelatino.5085
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