30 ans de Cinémas d’amérique latine : actes de foi
- Cet article est une traduction de :
- 30 años de Cinémas d’amérique latine: actos de fe [es]
Texte intégral
1En août 1997, la Colombie crée le Ministère de la Culture avec sa Direction de la Cinématographie. Le premier siège de cette direction se trouvait dans un coin du Parc national de Bogota : une maison en brique de deux étages avec vue sur les palmiers, les pins et les arbres à fleurs pourpres connus comme Flores de mayo. C’est dans cette maison que j’ai rencontré Esther Saint-Dizier en 1998 et que j’ai commencé ma collaboration avec la revue Cinémas d’Amérique latine. Ma première publication a été “Trois actes de foi”, un texte sur l’œuvre de Luis Ospina, Víctor Gaviria et Sergio Cabrera. Jusqu’à cette date, faire du cinéma en Colombie était un acte de foi fondé sur les nombreuses valeurs du cinéma en tant que patrimoine culturel : sa capacité à dialoguer sur le passé et à construire de nouveaux horizons, son pouvoir de convoquer toutes les émotions, son potentiel pour créer des entreprises, des emplois et des richesses. Mark Cousins dit que le cinéma est une machine à empathie et c’est vrai, et de plus, le cinéma est art, industrie et mémoire sociale.
2Les effets du cinéma sont nombreux et vont au-delà des échanges commerciaux ou du divertissement, je ne doute pas que le cinéma puisse changer le monde : le cinéma transforme la pensée et c’est la pensée qui transforme le monde. Ce sont sûrement de telles certitudes qui ont accompagné la création de Cinémas d’Amérique latine et du festival Cinélatino de Toulouse. Je suis fier de faire partie d’une publication qui contribue tant à la construction de l’histoire de nos cinémas : sa générosité linguistique, la profondeur et la rigueur de ses textes, la diversité de ses thèmes et sa passion pour nos patrimoines sont exemplaires.
3Cela me réconforte de savoir que la revue Cinémas d’Amérique latine s’est consolidée au cours de ces trois décennies, malgré tant de menaces qui pèsent sur les publications d’art et de culture, et je suis ému de voir comment ces écrits circulent sur Internet à la portée des cinéphiles, cinéastes et agents culturels du monde entier. La connaissance de l’histoire que défend la revue est essentielle pour la construction de nouvelles écritures audiovisuelles.
Table des illustrations
![]() |
|
---|---|
URL | http://journals.openedition.org/cinelatino/docannexe/image/9406/img-1.png |
Fichier | image/png, 46k |
Pour citer cet article
Référence papier
Julián David Correa, « 30 ans de Cinémas d’amérique latine : actes de foi », Cinémas d’Amérique latine, 30 | 2022, 23.
Référence électronique
Julián David Correa, « 30 ans de Cinémas d’amérique latine : actes de foi », Cinémas d’Amérique latine [En ligne], 30 | 2022, mis en ligne le 04 septembre 2023, consulté le 10 juillet 2025. URL : http://journals.openedition.org/cinelatino/9406 ; DOI : https://doi.org/10.4000/cinelatino.9406
Haut de pageDroits d’auteur
Le texte seul est utilisable sous licence CC BY-NC-ND 4.0. Les autres éléments (illustrations, fichiers annexes importés) sont « Tous droits réservés », sauf mention contraire.
Haut de page