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Présentation

Fondée en 1976 par Geneviève Calame-Griaule et une équipe de chercheurs, la revue des Cahiers de littérature orale est une des rares publications exclusivement dédiées aux productions de l'oralité du monde entier. Chaque cahier (deux numéros ou un double par an) explore un thème spécifique concernant les arts de la parole, dans leur diversité. La revue publie principalement des articles scientifiques inédits et des comptes rendus d'ouvrages.

Rejoignez notre communauté ! Les amies des Cahiers de littérature orale soutiennent notre travail. Vous pouvez adhérer à l'association en suivant ce lien.

La revue est également soutenue par le Llacan UMR 8135 (CNRS et INALCO).

Découvrez nos vidéos ! Les Cahiers de littérature orale ont une chaîne Vimeo où vous pouvez explorer les contenus multimédias en relation avec certains articles en suivant ce lien https://vimeo.com/917437504

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Le comité de rédaction des CLO (Cahiers de Littérature orale) rejoint le mouvement des Revues en lutte : les sciences sociales contre l'extrême-droite

La décision du Président de la République de dissoudre l’Assemblée nationale ouvre un risque historique de voir l'extrême droite arriver au pouvoir, conduisant le pays au bord du gouffre. Dans cette situation dramatique, nous, revues de sciences sociales, ne pouvons pas rester sans réagir, ni s’exprimer.

Le Rassemblement national n'est pas une formation politique de l'arc démocratique. Dans de nombreuses circonstances, l'extrême droite a témoigné de son hostilité pour les sciences sociales, de son mépris pour les personnels qui contribuent à produire une connaissance critique sur les sociétés et de ses engagements à contraindre les libertés académiques. Comme le documentent de nombreuses enquêtes, lorsqu’elle arrive au pouvoir, l’extrême-droite réduit les libertés publiques et s’attaque violemment aux droits des minorités (immigré·es et minorités racisées, femmes, minorités de genre et sexuelles, etc.). Elle s’attaque également à la recherche en sciences sociales et à celles et ceux qui la produisent, afin de censurer les connaissances scientifiques. Les valeurs, objectifs et méthodes défendues par et dans nos revues sont incompatibles avec les pratiques et avec la vision de la société que porte le RN. Nous refusons la perspective d'une mise au pas de nos recherches, d'une caporalisation des sciences sociales et d'une censure contre les pensées critiques qui ne manqueraient pas de se produire avec un ministère de l’Enseignement supérieur et de la recherche d'un gouvernement RN. Dans une économie de la connaissance qui ne cesse de se paupériser, c'est notre existence même en tant que revues pluralistes qui est menacée. Nous nous joignons aux appels aux personnels de l'ESR à se mobiliser contre l'extrême droite et à empêcher qu’elle accède au pouvoir. Nous appelons à nous rassembler autour du programme du Nouveau Front populaire qui porte des valeurs de liberté intellectuelle et scientifique auxquelles nous croyons fermement. »

Dernier numéro en ligne
97 | 2025
Oralité et jeux d’enfants

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Informations sur cette image
Crédits : © Cécile Leguy

Quelles thématiques représentent mieux l’enfance que la passion du jeu et la découverte du langage ? Il suffit d’évoquer une « petite bête qui monte », une devinette particulière, le début d’une ronde chantée pour rappeler à la mémoire des adultes que nous sommes devenus, une ribambelle de sons, de mots, d’attitudes verbales et ludiques qui nous renvoient à un autre temps. Dans les jeux, par les jeux, les enfants parlent, chantent, scandent, crient, chuchotent, raisonnent et délirent… Le geste, le rythme et le verbe souvent se confondent, s’entraînent les uns les autres. La parole se fait danse, mouvement, chorégraphie tandis que le plaisir d’agir devient parole vive.

Que font et que racontent alors les enfants lorsqu’ils et elles jouent ? Que se passe-t-il dans ces mondes ludiques enfantins plus ou moins éphémères alliant poétique et kinésique, spontanéité et normativité ? Et pour tous les jeux qui véhiculent avec eux ambiguïté, incertitude, double sens, plurivocité, obscurité… qu’est-ce que cela nous apprend de notre rapport au langage pensé comme outil de communication ?

Ce numéro des CLO nourrit ce champ de réflexion en proposant six contributions qui examinent diverses problématiques, à partir d’études de terrain allant de Madagascar à la Suisse, en passant par le Cambodge, la Guinée, le Paraguay et la Grèce.

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