Mémoire vive
Georges Goldberg, Mémoire vive, L’Édition I.D.E.A.L.E, coll. GVQ, Bruxelles, 2010, 266 pages, dont 61 d’illustrations et de documents (ISBN 978-2-9600865-3-9)
Texte intégral
1L’ouvrage de Georges Goldberg dédié à sa sœur Paulette, déportée à Auschwitz le 21 septembre 1942, entend bien garder la “mémoire vive” de cette dernière en retraçant également le destin des autres membres de la famille.
2Juifs de nationalité française, ceux-ci – comme tant d’autres en Europe – se voient littéralement pris à partie par l’invasion allemande de leur pays.
3Pour les Goldberg – Georges a 12 ans en 1940 – s’enchaînent alors les épisodes dramatiques de cette “nouvelle” vie des Juifs à Paris, théâtre de l’occupation nazie et de ses avatars cruels liés, en particulier, à l’étoile jaune et aux efforts de subsistance et de survie.
4En 1942, ils se retrouvent dans le Tarn, à Lacaune, centre d’assignation pour les Juifs, le père réussissant à nourrir les siens en exerçant quelque peu sa profession de ferblantier, tout en échappant de justesse à deux arrestations au cours de rafles.
5Un an plus tard, nouveau point de chute, Tencin en Isère, où le jeune Georges travaille dans une ferme et découvre à la Libération que l’homme qui les hébergeait était un collaborateur notoire soucieux de se constituer un alibi !…
6En 1945, enfin, retour au point de départ parisien et à la tranquillité en dépit des souvenirs et des difficultés matérielles de l’existence.
7Georges “se reconstruit”, comme il dit, notamment à travers l’harmonica, dont il devient champion de France, en effectuant son service militaire, en trouvant à exercer des activités commerciales et… en venant vivre et travailler en Belgique au début des années 60.
8Le livre, qui donne encore la parole à l’épouse de Georges Goldberg, Marguerite Lvovschi, s’engage alors dans une série de réflexions d’ordre historique et idéologique qui entreprennent de tirer les enseignements des événements auxquels l’auteur a été confronté.
9Nouvel apport précieux d’un survivant, legs bienvenu pour tenir la dragée haute à l’abomination…
Pour citer cet article
Référence papier
Albert Mingelgrün, « Mémoire vive », Les Cahiers de la Mémoire Contemporaine, 10 | 2011, 417-418.
Référence électronique
Albert Mingelgrün, « Mémoire vive », Les Cahiers de la Mémoire Contemporaine [En ligne], 10 | 2011, mis en ligne le 01 décembre 2019, consulté le 15 novembre 2025. URL : http://journals.openedition.org/cmc/541 ; DOI : https://doi.org/10.4000/cmc.541
Haut de pageDroits d’auteur
Le texte et les autres éléments (illustrations, fichiers annexes importés), sont « Tous droits réservés », sauf mention contraire.
Haut de page
Afficher l’image