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Index de mots-clés :

Vauban, fortifications, routes, maillage, administration

Index géographique :

France

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Vauban, fortificações, estradas, malha, administração
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Texte intégral

  • 1 « Contrastes français », Confins 49 | 2021, mis en ligne le 11 février 2021, URL : http://journals. (...)

1Après le succès de l’Atlas historique mondial (2019, éditions Les Arènes/L’Histoire), le géohistorien Christian Grataloup, a publié en 2020 l’Atlas historique de la France, aux mêmes éditions. Nous continuons ici à publier quelques images de ce remarquable atlas, comme nous avions commencé à le faire dans le numéro 49 de Confins1.

2Les images qui suivent, qui montrent les avancées et les difficultés de la gestion du territoire sous l’« Ancien Régime » (avant la Révolution), figurent aux pages 97, 106 et 122 de l’ouvrage, avec les commentaires des auteurs :

La "ceinture de fer" de Vauban

3Ce n'est qu'au XVIIIe siècle que les États de l'Ouest européen, tendant vers des États-nations, conçoivent leurs frontières comme des limites linéaires et continues bornant les souverainetés. Auparavant des marges épaisses, tissées de statuts locaux spécifiques, formaient des zones d'enchevêtrement des souverainetés. Sans doute parce qu'elle est la première à être pensée, au XVIIe siècle, comme une limite, la frontière franco-espagnole conserve encore aujourd'hui nombre de ses particularités, reconnues par le traité de Bayonne (1995), et son bornage ne fut effectué que sous Napoléon III. Simultanément se produit une inversion de la géographie des fortifications. Forteresses et remparts urbains, dont ceux de Paris, internes au royaume sont détruits. À l'inverse, les places fortes sont multipliées aux frontières, œuvre à laquelle est attaché le nom du maréchal de Vauban ("toute ville assiégée par Vauban, ville prise. Toute ville défendue par Vauban, ville imprenable"). Pour protéger la frontière nord, la plus menacée, il a conçu un réseau de forteresses se soutenant l'une l'autre, sur deux lignes. C'est à ce glacis que la France doit d'être restée inviolée durant un siècle (seule la place de Lille fut prise en 1708), jusqu'à ce que les progrès de l'artillerie rendent obsolète cette "ceinture de fer".

La révolution routière au XVIIIe siècle en France

4Le réseau postal, parcourant les routes royales ponctuées de relais (toutes les sept lieues – 28 km –, comme les bottes du Petit Poucet), a été créé sous Louis XI. Mais c'est seulement à partir de la Régence (1715-1723) qu'une administration autonome unifie le royaume. La cartographie des horaires de la poste royale indique le nombre de jours pour aller de Paris aux extrémités du territoire au début et à la fin du XVIIIe siècle. Toutes les grandes villes sont en 1789 à moins de huit jours de la capitale. Au début du XVIIIe siècle, ces routes n'étaient que d'étroits chemins de terre, souvent impraticables en hiver. À la veille de la Révolution, après un demi-siècle de travaux, menés en particulier par les ingénieurs Trudaine et Perronet, le royaume se trouve équipé de 30 000 km de routes empierrées ou pavées. Elles sont entretenues par le corps des ingénieurs des Ponts et Chaussées créé en 1716 pour doter le pays d'un véritable réseau routier. Cette révolution routière anticipe celle des voies ferrées un siècle plus tard. Paris apparaît comme le cœur d'un territoire en voie d'unification. La route a renforcé le désenclavement de bien des villages. Les économies régionales sont devenues moins étanches, atténuant les crises de subsistances. Grâce au réseau postal, les nouvelles vont toujours plus vite

L'enchevêtrement administratif de l'Ancien Régime (1789)

5À la veille de la Révolution, le royaume est découpé en de multiples circonscriptions, obéissant chacune à une logique : militaire, fiscale, religieuse, judiciaire... Parmi ces divisions administratives, les généralités, nées au XVIe siècle, constituent le cadre principal d'exercice de l'autorité royale. Elles sont divisées en subdélégations et se superposent aux anciens bailliages établis dès le Moyen âge. Les diocèses (circonscription des évêques) sont les circonscriptions les plus anciennes et les plus stables. Cet enchevêtrement administratif suscite au siècle des Lumières de plus en plus de critiques.

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Notes

1 « Contrastes français », Confins 49 | 2021, mis en ligne le 11 février 2021, URL : http://journals.openedition.org/confins/34801  ; DOI : https://doi.org/10.4000/confins.34801

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Pour citer cet article

Référence électronique

Confins, « Territoires d’Ancien Régime »Confins [En ligne], 50 | 2021, mis en ligne le 30 mai 2021, consulté le 30 novembre 2023. URL : http://journals.openedition.org/confins/36334 ; DOI : https://doi.org/10.4000/confins.36334

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Auteur

Confins

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