1Ce rapport présente les premiers résultats de la recherche « Deux grands sites comme leviers de développement régional : aménagement du territoire autour du GSF Pointe du Raz, en Cap Sizun (France) et Ponta Negra, à Natal (Brésil) » Il conclut la première étape, qui était à mener en 2023.
2Cette recherche a été menée en réponse à la demande formulée dans le projet institutionnel du Grand Site Pointe du Raz en Cap Sizun, qui affirmait qu’il faut “nourrir les prises de décision par le travail scientifique”. Mené de manière indépendante par les auteurs et les institutions scientifiques citées, ce projet a été mené en dialogue avec la gouvernance du GSF, représentée par son président Didier Guillon et Véronique Hétet, qui y a participé activement par sa médiation entre les scientifiques et les communes concernées.
Tableau 1 – Les institutions concernées
Institutions de Recherche (France) :
Centre national de la recherche scientifique (CNRS)
Université Sorbonne Nouvelle
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Institutions de Gouvernance (France) :
GSF Pointe du Raz
Syndicat mixte de la Pointe du Raz en Cap Sizun (SMPRCS)
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Institutions de Recherche (Brésil):
Universidade de São Paulo (USP)
Universidade Federal do Rio Grande Do Norte (UFRN)
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Institutions de Gouvernance (Brésil) :
Parque das Dunas - Natal
Prefeitura de Natal
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3L’objectif général du travail était d’analyser le contexte géographique de l’aménagement dans ces deux grands sites à fort potentiel paysager, en France et au Brésil, en proposant des dispositifs cartographiques et analytiques pour mieux comprendre la situation des territoires dans une perspective régionale.
4Ses objectifs spécifiques étaient de :
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Réaliser une cartographie analytique du contexte géographique, social et d'aménagement du territoire, afin de comprendre le panorama local et la comparaison régionale des deux objets d'étude.
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Identifier les caractéristiques principales des deux lieux, ainsi que de leurs différentes situations environnementales, sociales et économiques, afin de permettre des analyses comparatives qui sous-tendent les politiques publiques.
5Les zones géographiques étudiées sont des zones extrêmes dans chacun des pays. Il s'agit de deux « pointes », à l'extrémité ouest/Atlantique Nord de la France et à l'extrémité est/Atlantique Sud du Brésil.
6Les deux « pointes » étudiées (Pointe du Raz/ France et Ponta Negra/ Brésil) ont plusieurs points communs. Elles représentent des zones de grand patrimoine paysager, de beauté naturelle, de préservation de l'environnement et de production d'énergie éolienne, en raison de la force des vents dans ces régions « angulaires » des continents.
Image 1 - Images satellites du Cap Sizun
Source : Google Earth (2023)
7Il convient toutefois de noter que ces lieux sont dans des situations démographiques, sociales et économiques très différentes, de sorte que l'étude comparative ne vise pas à trouver à tout prix des similitudes, mais à détecter des points d'analyse qui aient du sens.
8En France, le ministère en charge l’Environnement a attribué en 2004 le label Grand Site de France à un territoire allant de la Pointe du Raz à la Pointe du Van, en passant par la Baie des Trépassés, ce qui a fait l’un des trois sites de la région Bretagne.
Image 2 – Carte des GSF en Bretagne
Source : Région Bretagne
9Le territoire labellisé pour le GSF Pointe du Raz a été étendu à l’ensemble des falaises de la côte nord du Cap-Sizun en 2012. Depuis 2019 c’est un ensemble de cinq communes (Primelin, Plogoff, Cléden-Cap-Sizun, Goulien et Beuzec-Cap-Sizun) qui porte le label.
Image 3 – Carte des communes du GSF Pointe du Raz, en Cap Sizun
Source: Hervé Théry et Raimundo Nonato Junior (2023)
10Dans le cas du Brésil, Ponta Negra est un espace mosaïque comportant des zones de préservation, des communautés de pêcheurs traditionnels et des aménagements touristiques. Son label de zone environnementale est attribué par l'Ibama (Institut brésilien de l’environnement et des ressources naturelles renouvelables), et une partie de cette zone est également une réservée pour des activités aéronautiques.
Image 4 - Image satellite de Ponta Negra
Source : Google Earth (2023)
11Les images de ces deux « pointes » montrent qu'il s'agit d'un environnement littoral d'une grande richesse paysagère et naturelle.
Images 5 e 6 – Pointe du Raz et Ponta Negra
Source : Revue Confins
12Cette synthèse du protocole de recherche inclut le calendrier, son cadre institutionnel, l’organisation méthodologique générale, ainsi que les grandes questions qui seront analysées.
13Le protocole scientifique développé pour ce travail est passé par quatre étapes intermédiaires (collecte de données secondaires, production cartographique, interviews, analyse spatiale), afin d'arriver à la synthèse des résultats utilisant la matrice SWOT.
14Le protocole est mis en œuvre en deux phases sur deux années :
15PHASE I - 2023 Pointe du Raz
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1er semestre 2023 : Recherche de terrain / restitution / conférence en France
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2ème semestre 2023 : Note de synthèse des données France / publication de l’article scientifique 1
16PHASE II -2024 Ponta Negra
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1er semestre 2024 : Recherche de terrain / restitution / conférence au Brésil
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2ème semestre 2024 : Note de synthèse données Brésil / publication de l’article scientifique 2
17Phase III -2025 Analyses comparées et restitutions
18La recherche géographique se fonde sur un intérêt pour l'étude de l'espace avec différentes formes d'analyse : régionale, locale et cartographique. C'est exactement dans cette perspective que cette recherche a été élaborée, en partant d'une problématique spatiale et en utilisant des données secondaires (statistiques) et primaires (observation sur le terrain et entretiens) pour discuter des dynamiques régionales, locales et cartographiques du GSF Pointe du Raz pour arriver à une synthèse SWOT.
19L'acronyme S.W.O.T., dérivé de l'anglais, se traduit par : Strenghts (forces), Weaknesses (faiblesses), Opportunities (possibilités) et Threats (menaces), comme l'a établi Chiavenato (2000). Cette analyse vise à évaluer les forces et les faiblesses d'un territoire analysé donné, ainsi que les possibilités et les menaces liées aux défis sociaux. La figure 1 ci-dessous présente le modèle de matrice SWOT.
20L'objectif de cet outil est d'identifier dans quelle mesure les forces et les faiblesses actuelles sont pertinentes et capables de faire face aux menaces ou de tirer parti des potentiels détectés sur le territoire. Selon Andrade et al. (2008), la relation entre l'environnement interne et externe présente dans l'analyse SWOT permet de démontrer les niveaux de qualification de l'organisation. Les préceptes de cette analyse ont été adaptés à la réalité des données statistiques et spatiales du GSF Pointe du Raz.
21Dans le cas du GSF Pointe du Raz, l'étude SWOT a permis d'établir des catégories générales sur les enjeux majeurs observés, afin de faciliter la planification, ainsi que de servir de support à la prise de décision par les politiques publiques territoriales.
22L'application de la matrice SWOT comme outil de pronostic organisationnel constitue un élément de soutien pour l'amélioration de la planification du PSH et a apporté des contributions importantes concernant l'analyse des scénarios internes et externes, permettant de suggérer des actions pour l'amélioration de la performance organisationnelle. Les informations fournies par la matrice SWOT ont été complétées par les résultats obtenus par la méthodologie des entretiens Delphi.
23La méthodologie Delphi est basée sur un ensemble d'entretiens semi-directifs qui s'adressent à des chercheurs et des experts d'un sujet donné, afin que ces binômes répondent aux questions posées, visant à la construction d'une réponse collective (MARQUES ; FREITAS, 2018). L'efficacité de cette méthode est atteinte lorsque les réponses données par les différents chercheurs commencent à s'approcher d'un consensus ou à se répéter.
24Dans le cas de la recherche GSF Pointe du Raz, les acteurs interrogés étaient les maires, les résidents, les responsables locaux du tourisme, associations et les acteurs locaux. Les principales questions posées étaient : la vision actuelle du territoire ; le potentiel et les défis pour la gestion de la municipalité dans une perspective de GSF ; une vision de l'avenir et des potentiels pour la gestion territoriale.
25Ainsi, l'analyse des réponses à ces questionnaires, en particulier les réponses les plus répétées parmi les personnes interrogées, a été l'un des critères pris en compte pour la définition des problèmes à analyser. Sur la base de ce principe, la définition d'une priorité, ou d'un ensemble de priorités, s'est appuyée sur l'identification de problèmes communs, c'est-à-dire de problèmes qui se répètent dans différentes études géostatistiques et qui sont confirmés dans les entretiens (ZABALETA, 2002). Cet aspect a été observé lorsque les réponses des personnes interrogées ont commencé à converger vers des points communs. Dans ce contexte, les résultats des données cartographiques et de la matrice SWOT, associés aux résultats de la méthodologie Delphi, ont permis d'identifier les forces, les faiblesses, les potentiels et les menaces associées.
26Au cours des mois de mars, avril et mai 2023, les chercheurs ont mené des recherches de terrain au Cap Sizun, en appliquant les différents instruments du protocole de recherche cités dans la méthodologie. Les chercheurs ont parcouru, de façon répétée, toute la région étudiée, car l’analyse des paysages fait partie intégrante de la recherche en géographie.
Carte 1 - Les trajets des chercheurs sur le terrain
Source : données de terrain sur base cartographique GoogleMyMaps.
27Ils étaient basés pour ce travail de terrain au gîte communal de la commune de Goulien1, comme cela est relaté dans l’article « Goulien : entre mer et intérieur, les paysages d'une géographie contrastée dans le Cap Sizun », publié dans la revue franco-brésilienne Confins2.
Figure 2- Article dans Confins sur la base de recherche
Source : revue Confins
28Ce premier semestre de la recherche visait à réaliser les activités du tableau ci-dessous qui sont nommées 1ère étape. Les activités de la deuxième étape devraient ont eu lieu au cours du deuxième semestre, grâce à l'analyse de matériel de terrain et d'études complémentaires.
Tableau 2 - Les thématiques et les acteurs par étape
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1ère étape
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2ème étape
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Questions analysées
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- Les identités paysagères ;
- Le cadre administratif ;
- Les bases de données ;
- Les bases cartographiques ;
- L’analyse historique du paysage ;
- Le rôle des acteurs locaux et régionaux ;
- Le panorama général du territoire
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- L’usage et l’aménagement du territoire ;
- L’impact du/sur le tourisme ;
- Les circulations et la gestion des flux ;
- Les défis et potentiels socio-environnementaux ;
- Les produits d’analyse cartographique ;
- Les produits d’analyse de modélisation ;
- L’analyse régionale
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29Les activités de terrain ont été élaborées sur la base du document « GSF Pointe du Raz en Cap Sizun pour la candidature aux Grands Sites de France (2019) » :
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« Une vision élargie des paysages »
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L'intérêt de ce projet est d'analyser les paysages dans leur complexité culturelle, leur diversité géographique et territoriale.
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« Des paysages façonnés par l’histoire géologique »
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Réfléchir à la manière dont la diversité géologique et géomorphologique contribue à former la mosaïque de l'organisation de la société dans l'espace.
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« Des paysages intimes à l’intérieur du Cap »
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Valoriser la gestion du territoire non seulement pour le développement côtier, mais aussi pour l'appréciation des itinéraires ruraux et la qualité de vie des résidents locaux.
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« La question énergétique »
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Réflexion sur la place des énergies renouvelables issues des éoliennes dans la gestion du territoire du Cap Sizun.
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« Des usages qui font paysage »
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Comprendre la dynamique du paysage à partir de ses usages, tout en analysant ses structures, formes et fonctions
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Dans cette perspective d'utilisation du paysage au sens large, une analyse préliminaire des données secondaires a été réalisée afin d'élaborer ce projet.
30Une des ressources utilisées a été la remarquable base d’images (cartes et photographies aériennes) de l’IGN « Remonter le temps ».
Cartes 2 et 3 – Remonter le temps : la Pointe du Raz
Source : IGN
Source : IGN
31Grâce à cette base, il a été possible de suivre l'évolution de l'occupation de l'espace dans les zones concernées du Cap Sizun, pour comprendre l'évolution du paysage, et ses conséquences. Dans cette même perspective, il était également indispensable d'étudier les sources de la région Bretagne et les données statistiques de l'INSEE qui contiennent les données territoriales sur les communes du GSF.
Carte 4 – Cartographier les paysages bretons
Source : Observatoire de l’environnement en Bretagne, https://bretagne-environnement.fr/cartographier-paysages-bretons-outil
32Les données de l’INSEE, traitées sous formes de cartes, ont été utilisées pour situer les communes concernées par rapport à département du Finistère.
Carte 5 – La densité à l’échelle départementale
33Sur la carte 5, on constate que la répartition démographique du Finistère présente des écarts considérables entre le littoral et l'intérieur. Dans le cas du Cap Sizun, seule son extrémité est incluse dans les communes les plus densément peuplées, alors que la majeure partie de son territoire présente des taux faibles.
Carte 6 – Variation de la population 2013-2019
34On remarque sur la carte 6 que toute la région du Cap Sizun est en déclin démographique. En cela elle suit la moyenne générale du Finistère, contrairement à la côte nord du département, où l'on observe un renouvellement démographique.
Carte 7 – Solde naissance/ mortalité
35Le bilan brut entre naissances et décès montre également que le Cap Sizun est une zone de décroissance de population de ses communes les plus peuplées. Les exceptions concernent les petites communes de Goulien et Beuzec-Cap Sizun.
Cartes 8 – Population âgée
36Dans le même sens que les données précédentes, on constate dans sur la carte 8 que les communes du Cap Sizun comptent une population majoritairement âgée, ce qui marque toute l’importance de l'enjeu du dynamisme générationnel.
Carte 9 – Logements vacants
37L'analyse des données sur le logement (carte 9) a permis de constater une faible disponibilité de biens immobiliers qui permettraient le renouvellement démographique dans la région du Cap Sizun. En les croisant avec les données sur l’âge de la population, on peut en déduire qu'une fenêtre de rénovation des logements dans les communautés apparaîtra dans les décennies à venir, et il est important de préciser les stratégies qui seront utilisées pour la mettre à profit pour le développement local.
Carte 10 – Résidences secondaires
38Il faudrait pour cela que la part des résidences secondaires, vides une bonne partie de l’année, soit restreinte : pour le moment elle est dans la région concernée une des plus fortes du Finistère (carte 10).
- 3 Tous les maires de la zone concernée ont été interviewés, à l’exception de celui de Plogoff, pour d (...)
39Les entretiens, à leur tour, ont eu lieu avec les maires des communes du Cap Sizun3, ainsi qu'avec la communauté de communes, ils ont porté sur les principaux thèmes de l'aménagement du territoire.
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Caractéristiques spécifiques de chaque commune ou groupe de communes
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Structure, mobilité, circulation, projets de planification, activités économiques
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Actions remarquables sur le territoire, cas de réussite,
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Principaux défis et horizons pour l'aménagement du territoire et ses transformations depuis l'installation du GSF.
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Recommandations pour la dynamisation du territoire au niveau local et régional
Image 7 – Les sièges des Mairies
Source : Revue Confins
40Lors des entretiens qualitatifs, les contradictions à gérer ont également été abordées afin de comprendre les enjeux de la gestion du territoire de la pointe du Raz.
Figure 2 : Les enjeux de la gestion du territoire actif et permanent
41Ces cinq catégories de contradictions ont été élaborées principalement à partir de l'interaction avec les habitants locaux, en systématisant les différentes manifestations spontanées mises en évidence par les différents groupes contactés.
42Le résultat principal de cette première étape de recherche en France a été une matrice SWOT spécifique, contenant la synthèse transversale de tous les résultats analysés (documentaires, statistiques, cartographiques et empiriques). En suivant la méthodologie indiquée, le résultat suivant a été obtenu (Figure 3), il a été présentés et discuté lors d’une réunion de restitution, d’abord restreinte aux élus locaux et à la gouvernance du Grand Site, puis élargie à la population locale.
Figure 3 : SWOT spécifique
43Sur la base de ces constats, ainsi que des discussions qui ont suivi leur présentation, les recommandations suivantes ont été établies :
Image 8 : Autres atouts touristiques du GSF
44Parcours possibles, en favorisant les circulations douces : randonnée, cheval, vélos à assistance électrique
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Parcours botanique
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Parcours géologique
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Chant des oiseaux
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Couchers et levers de soleil
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Balades communautaires : les habitants font connaître le Cap
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Stages
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Stages aquarelle et photographie
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Produits locaux
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Résidences d’écrivains, de photographes et de peintres
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Expositions dans les chapelles
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Écoles du Cap Sizun
Image 9 : quelques activités nouvelles ou renouvelées
45De nouvelles possibilités sont offertes par le développement du télétravail mais cela suppose d’améliorer la desserte en transports en commun, le covoiturage, la qualité des réseaux informatiques (5G et fibre optique) et de créer ou développer des espaces de coworking.
46Tout cela fait du logement une variable-clé, car il faudra fixer les gens qui pratique(ro)nt et encadre(ro)nt ces activités, et donc :
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Loger les jeunes habitants, avec leurs enfants et donc maintenir ou (r)ouvrir des écoles.
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Loger les télétravailleurs (maisons)
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Loger les saisonniers (logement communautaire),
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Loger les touristes (locations de courte durée et auberges de jeunesse),
47De ce point de vue la maitrise de l’usage du sol et de son artificialisation est évidemment une variable cruciale. Mais en l’occurrence, d’une certaine façon, le vieillissement de la population devient alors un atout, car on peut prévoir à coup sûr qu’un vaste patrimoine va devenir disponible, et cette « fenêtre démographique » est une chance à saisir.
48À notre sens les principales actions à mener sont :
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Profiter de l’inévitable renouvellement pour faire en sorte que la région ne devienne pas un musée ou une région qui ne vit que l’été.
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Favoriser l’installation des habitants permanents, qui sont l’avenir du Cap Sizun
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Donner aux jeunes générations les moyens de rester au Cap Sizun et accueillir de nouveaux habitants, pourvu qu’ils y résident en permanence.
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Encourager les activités durables, à tous les sens du terme (développement durable et permanentes toute l’année)