Navigation – Plan du site

AccueilDossiersLes sources de la recherche2021Deux espions armagnacs jugés à Di...

2021

Deux espions armagnacs jugés à Dijon en 1430

Rudi Beaulant

Notes de la rédaction

Cet article est la présentation de l’édition de deux procès pour espionnage tenus en 1430 par la justice échevinale de Dijon disponible dans la bibliothèque de Criminocorpus : le procès de Vincent Gayet, originaire de Lyon, envoyé par le bâtard d’Orléans pour espionner au profit des Armagnacs et le procès de Jehan Regnart, originaire de Sézanne, pour espionnage au profit des Armagnacs.

Texte intégral

Premier folio du procès de Vincent Gayet, originaire de Lyon, envoyé par le bâtard d’Orléans pour espionner au profit des Armagnacs

Premier folio du procès de Vincent Gayet, originaire de Lyon, envoyé par le bâtard d’Orléans pour espionner au profit des Armagnacs

Archives départementales de la Côte-d’Or (cl. Rudi Beaulant)

1La série B II 360 des archives départementales de la Côte-d’Or, qui contient les enquêtes et procès criminels instruits par la mairie de Dijon de la fin du XIVe siècle à la veille de la Révolution française, et jugés par le maire et les échevins, contient nombre d’affaires classiques (vols, rixes, injures etc.) et d’autres cas plus atypiques. Le contexte de la guerre civile entre Armagnacs et Bourguignons, entre 1407 et 1435, est propice à la criminalisation et à la répression de comportements spécifiques d’une période de guerre : par exemple il n’est pas rare à Dijon que le terme « Armignac » soit proféré comme une injure par un individu qui souhaite en diffamer un autre, en jetant une suspicion sur sa fidélité au duc de Bourgogne et surtout en mettant en cause son honneur. L’espionnage est un autre exemple d’affaire inhérent à ce temps de guerre. Les coupables sont qualifiés dans les sources d’« espie », il est écrit qu’ils ont été envoyés « espier le pays, pour rapporter le convine aux adversaires d’icelli ». Ces termes désignent ici l’action de renseignement dont ont été chargés les agents envoyés, en même temps qu’ils servent à qualifier le crime commis tel qu’il est présenté dans les sentences prononcées à leur encontre. Les deux documents édités ici sont des procès intentés contre deux hommes, arrêtés à quelques jours d’intervalle au mois de juillet 1430 pour espionnage, à une époque où le roi Charles VII, enfin sacré à Reims et fort d’un contexte plus favorable aux armées royales après la victoire de Patay de 1429, prend le dessus sur une alliance anglo-bourguignonne dont les fragilités s’accroissent de plus en plus.

Premier folio du procès de Jehan Regnart, originaire de Sézanne, pour espionnage au profit des Armagnacs

Premier folio du procès de Jehan Regnart, originaire de Sézanne, pour espionnage au profit des Armagnacs

Archives départementales de la Côte-d’Or (cl. Rudi Beaulant)

Présentation

2Les suspects se nomment d’une part Jehan Regnart, originaire de Sézanne, en Champagne, et d’autre part Vincent Gayet, qui vient de Lyon. Tous deux ont un passif lié à la guerre civile : le premier est trompette à Sézanne et a connu plusieurs événements liés à la guerre qu’il relate dans ses dépositions, tandis que le second a servi comme homme d’armes après avoir abandonné son métier de tondeur de drap. Jehan Regnart détaille plusieurs épisodes de la guerre civile en Champagne, depuis qu’il est devenu trompette, plus précisément à Pleurs, où il se trouvait au milieu des années 1420 et qui dépendait du seigneur d’Autrey. Il explique qu’il s’est mis au service d’Adelin le Maulart, alors receveur de Pleurs, qui est devenu capitaine de cette ville après que son prédécesseur Huguenin Saulcier fut destitué de son office et exécuté car il aurait voulu livrer la place aux Armagnacs. Le nouveau capitaine a participé avec d’autres individus à la chute de Huguenin Saulcier, ce qui ne lui a toutefois pas profité longtemps car les Anglais du comte de Suffolk, William de la Pole, l’ont ensuite arrêté, emmené à Nogent-sur-Seine et exécuté publiquement dans cette ville au motif qu’il aurait fabriqué de fausses lettres pour faire tomber son prédécesseur. Jehan Regnart est ensuite resté au service du nouveau capitaine de Pleurs, Saladin d’Anglure, puis il a servi Proquo quand celui-ci lui a succédé. De son côté, Vincent Gayet évoque la période d’apprentissage de son métier de tondeur, qui l’a mené de sa ville de Lyon à Chenôve, près de Dijon, puis en Lorraine où il a finalement décidé de délaisser sa profession avant de se diriger vers la Champagne. Il s’est ensuite mis au service de Poton de Xaintrailles, capitaine armagnac alors en garnison à Château-Thierry, avec les hommes duquel il a participé à une course dans la région d’Épernay au cours de laquelle il a été blessé.

3Les deux procès mettent en exergue les parcours professionnels des individus mais aussi et surtout les trajets qu’ils ont parcourus pour venir jusqu’à Dijon. On remarque ainsi que Jehan Regnart et Vincent Gayet sont tous les deux passés par Château-Thierry, où ils ont reçu leurs ordres pour venir espionner le duché de Bourgogne. Ils sont pourtant envoyés par deux commanditaires différents, que sont le bâtard d’Orléans d’une part et le capitaine Poton de Xaintrailles d’autre part. De la même manière, ils se rendent en Bourgogne par des chemins différents : tous deux passent certes par des villes champenoises comme Châlons-en-Champagne et traversent la Lorraine par Saint-Nicolas-de-Port, à côté de Varengéville, qui est un lieu de pèlerinage renommé à cette époque. Cependant Jehan Regnart entre ensuite dans le nord du duché de Bourgogne, par Selongey, tandis que Vincent Gayet emprunte un trajet plus long en se rendant auparavant à Besançon dans le comté de Bourgogne, et en arrivant finalement par l’est du duché. Leurs missions, a priori différentes et relevant de deux autorités distinctes, servent pourtant la même finalité qu’est l’organisation d’une chevauchée armagnaque dans le nord du duché de Bourgogne. Ils doivent ainsi surveiller le territoire pour y déceler d’éventuelles levées de troupes bourguignonnes, « savoir le convine » des armées, c’est-à-dire leur situation, et Jehan Regnart doit aller jusqu’à surveiller les défenses des villes, bien qu’il le nie y compris après avoir été torturé.

4Les procès soulignent une caractéristique essentielle des deux agents : Jehan Regnart et Vincent Gayet ne sont pas des professionnels, non parce qu’ils se sont faits prendre mais parce qu’ils l’admettent implicitement, le premier prétendant notamment que les Armagnacs l’appelaient « Bourguignon renyé, dont il avoit une grant desplaisance », encore que cette assertion puisse être critiquable. Bien que leurs dépositions puissent avoir pour finalité d’atténuer leur responsabilité dans les actes qu’ils ont commis, il semble néanmoins que leur principale motivation soit d’ordre vénal, car le commanditaire de Jehan Regnart lui a promis l’obtention d’un office dans sa ville de Sézanne après sa mission, tandis que celui de Vincent Gayet lui a fourni un cheval et de l’argent ainsi qu’à ses compagnons pour aller espionner le duché, arguant en outre que sa bonne connaissance de la langue du pays l’aiderait à mieux s’y infiltrer.

5Le déroulement des investigations montre qu’il s’agit d’affaires extraordinaires, qui sont traitées selon une procédure inquisitoire elle aussi extraordinaire mais néanmoins différenciée d’un cas à l’autre. Jehan Regnart est ainsi relâché une première fois à l’issue de plusieurs jours d’interrogatoires, sans avoir été torturé, après que son ancien maître le seigneur d’Autrey, Charles de Vergy, l’a réclamé à la mairie comme son serviteur. La qualité sociale du suspect et son rapport à Charles de Vergy pourraient expliquer qu’il n’a pas été immédiatement torturé et que la mairie s’est limitée à un usage de la procédure ordinaire. Toutefois une femme, Jehanne Lesquarrie, se rend à Sézanne quelques jours après sur l’ordre du maire, auquel elle rapporte que Jehan Regnart est bien au service des Armagnacs, raison pour laquelle, alors qu’il se trouve encore à Dijon, il est de nouveau arrêté puis confronté à sa délatrice qui a accompli ce qui s’apparente à une mission de contre-espionnage. Cette partie de l’enquête souligne notamment le rôle essentiel que peuvent jouer les femmes dans les missions de renseignement, comme l’a souligné C. Allmand dans ses travaux. Jehan Regnart admet finalement être venu espionner dans le duché pour le compte du parti de Charles VII, après avoir été légèrement torturé, la mairie ayant alors employé la procédure extraordinaire. Vincent Gayet est en revanche mis à la question le jour de son arrestation, après un premier interrogatoire durant lequel il relate son parcours et nie être venu espionner, ce qui ne semble pas avoir convaincu les enquêteurs présents. Dans les deux cas le maire, qui procède aux interrogatoires des suspects comme c’est généralement le cas, cherche à obtenir des informations sur d’éventuelles complicités des deux agents au sein du duché, voire dans la ville de Dijon, et il essaie aussi de savoir s’ils portaient sur eux des lettres qu’ils auraient pu transmettre à des contacts sur place comme c’est régulièrement le cas dans ce genre d’affaire, ce qui rappelle que la transmission des renseignements passe non seulement par l’oral mais aussi par l’écrit.

  • 1 France, Dijon, Archives Départementales de la Côte-d’Or (ADCO), B II 336/43, fol. 322.
  • 2 ADCO, B 4481, fol. 82-82v.

6Les similitudes entre ces deux cas, chronologiques d’abord, en ce qui concerne les profils et missions des deux suspects ensuite, enfin quant à la procédure inquisitoire employée à leur encontre, ne permettent pourtant pas d’affirmer avec certitude que les deux hommes envoyés espionner le duché de Bourgogne en cet été 1430 constituent deux rouages d’une même mission, bien que cela soit possible. Toutefois, à aucun moment l’un des suspects n’est interrogé sur les actions de l’autre, et aucun lien ne semble donc établi entre eux, contrairement à l’affaire d’espionnage impliquant Colinet de Paris, Nicolas Bouclote et le héraut royal Guyenne à l’automne 1432. Les deux cahiers de procès ne contiennent pas le dénouement des affaires, ce qui est fréquemment le cas dans les archives criminelles de la mairie de Dijon, et s’arrêtent après la lecture finale des confessions des deux coupables le 11 août 1430, soit deux jours après le dernier interrogatoire de Jehan Regnart et dix-huit jours après le dernier interrogatoire de Vincent Gayet. Néanmoins l’examen des registres aux causes de la mairie de Dijon pour l’année 1430-1431 permet de relever les sentences qui ont finalement été prononcées le lendemain 12 août par le maire et les échevins1. Les condamnations constituent le châtiment classique réservé aux traîtres, dans leur dimension à la fois spectaculaire mais aussi exemplaire. Jehan Regnart et Vincent Gayet sont ainsi condamnés à être décapités, leurs têtes doivent être mises sur des piques, et leurs corps exposés au gibet de la ville. Le texte du registre aux causes de la mairie concerne les deux coupables, qui sont ensuite remis au prévôt de la ville Pierre Girarde, qui officie pour le duc de Bourgogne. Il s’agit là de la procédure habituelle de la justice échevinale, car la mairie peut prononcer les peines de haute justice mais l’exécution de condamnations telles que l’amende de 65 sous (pour un premier vol commis par un habitant de la ville, aussi appelé « privilège de la ville »), le bannissement ou la peine de mort, ne peut être effectuée qu’après que le condamné a été remis au prévôt. Les deux espions sont finalement exécutés par le bourreau Arnier Signart, qui est payé 13 livres tournois pour ses œuvres d’après le compte du bailliage de Dijon pour l’année 14302. On retrouve ce châtiment prononcé à l’encontre d’autres espions dans la ville de Dijon deux ans plus tard dans le cadre d’une affaire où les agents arrêtés avaient pour mission de prendre contact avec des complices Armagnacs et repérer les fortifications de la ville dans le but de la prendre par surprise, puis encore quelques décennies plus tard quand Guillaume Grosbois est condamné pour espionnage au service du roi Louis XI lors des guerres franco-bourguignonnes rallumées par la rivalité entre le roi de France et le duc Charles le Téméraire. Dans ces deux deniers cas les sentences précisent en outre que les condamnés doivent d’abord être traînés sur une claie, tandis que leurs corps décapités sont ensuite écartelés et les quatre membres (bras et jambes) exposés aux portes principales de la ville.

7Si l’espionnage à la fin du Moyen Âge est bien une activité en voie de professionnalisation, ces deux affaires permettent de saisir le contenu ainsi que le déroulement des missions confiées aux agents envoyés en territoire ennemi tout en soulignant l’urgence de la procédure extraordinaire qu’emploie la justice contre eux lorsqu’elle parvient à les arrêter, ainsi que la nécessité qu’elle a de châtier ces comportements criminalisés par des peines exemplaires. En fournissant à l’historien des détails sur les voies qui ont mené ces personnages à se mettre au service de capitaines pour aller espionner leurs ennemis, elles offrent également un regard sur le quotidien de personnages ordinaires durant ces temps troublés en montrant de quelle manière la guerre bouleverse leurs situations professionnelles et sociales.

Principes d’édition

8L’édition proposée suit les règles indiquées par le Comité des travaux historiques et sceintifiques (CTHS) dans ses ouvrages de conseils pour l’édition des textes médiévaux. Les abréviations ont été développées, l’orthographe et le système de numérotation n’ont pas été modifiés, mais des signes diacritiques ont été ajoutés pour simplifier la lecture (accent aigu sur le e final, cédille etc.). Les documents ne sont pas foliotés, aussi il a été choisi d’indiquer le numéro des pages de chaque cahier entre crochets. Les appels de notes signalés par des lettres entre parenthèses signalent des éléments rayés ou répétés dans le texte, et ceux signalés par des nombres contiennent des précisions notamment sur les noms actuels des lieux.

Haut de page

Bibliographie

Bibliographie indicative

Allmand Christopher, « Intelligence in the Hundred Years War », in Keith Neilson, Brian James Cooper McKercher (dir.), Go spy the Land. Military Intelligence in History, Westport, Praeger, 1992, p. 31-47.

Allmand Christopher, Alban John R., « Spies and Spying in the Fourteenth Century », in Christopher Allmand (dir.), War, Literature and Politics in the Late Middle Ages, Liverpool, Liverpool University Press, 1976, p. 73-101.

Allmand Christopher, « Spionage und Geheimdienst im Hundertjährigen Krieg », in Wolfgang Krieger (dir.), Geheimdienste in der Weltgeschichte. Spionage und verdeckte Aktionen von der Antike bis zur Gegenwart, Munich, Verlag C. H. Beck, 2003, p. 99–100.

Beaulant Rudi, « L’espionnage armagnac vu par les autorités dijonnaises durant le conflit franco-bourguignon (1419-1435) », Annales de Bourgogne, n° 86, 4, 2014, p. 19-34.

Beaulant Rudi, « Guerre, espionnage, torture. À propos d’une entreprise contre Dijon en 1432 », Francia, n° 43, 2016, p. 87-104.

Beaulant Rudi, Criminalité et justice échevinale à Dijon au xve siècle (1433-1441), Dijon, Éditions Universitaires de Dijon, 2020.

Boudreau Claire, Fianu Kouky, Gauvard Claude (dir.), Information et société en Occident à la fin du Moyen Âge. Actes du colloque international tenu à l’Université du Québec à Montréal et à l’Université d’Ottawa (9-11 mai 2002), Paris, Publications de la Sorbonne, 2004.

Chevrier Georges, « Les villes du duché de Bourgogne du xiiie à la fin du xve siècle. Organisations administratives et judiciaires », in Recueils de la société Jean Bodin, tome VI. La ville, Institutions administratives et judiciaires, Bruxelles, 1954, p. 407-442.

Chiffoleau Jacques, Gauvard Claude, Zorzi Andrea (dir.), Pratiques sociales et politiques judiciaires dans les villes de l’Occident à la fin du Moyen Âge, Rome, École Française de Rome, 2007.

Cirier Aude, « La face cachée du pouvoir. L’espionnage au service d’État(s) en construction en Italie à la fin du Moyen Âge (xiiie – fin xive siècle) », in L’envers du décor. Espionnage, complot, trahison, vengeance et violence en pays bourguignons et liégeois. Publications du Centre Européen d’Études Bourguignonnes, n° 48, 2008, p. 7-28.

Cirier Aude, « La femme espionne, originalité d’une figure de la guerre et du Renseignement au Moyen Âge. Étude du cas italien (xiie-xive siècles) », in Philippe Nivet, Marion Trévisi (dir.), Les femmes et la guerre de l’Antiquité à 1918, Paris, Économica, 2010, p. 131-149.

Denécé Éric, Deuve Jean, Les services secrets au Moyen Âge, Rennes, Éditions Ouest-France, 2011.

Fargette Séverine, « Rumeurs, propagande et opinion publique au temps de la guerre civile », Le Moyen Âge, n° 113, 2007, p. 309-334.

Gonthier Nicole, « À propos d'un complot pro-bourguignon à Lyon : les révélations et les méthodes d'un cordelier espion (1423-1424) », Cahiers d'Histoire, n° 38, 2, 1993, p. 139-151.

Gonthier Nicole, Le châtiment du crime au Moyen Âge, xiie-xvie siècles, Rennes, Presses Universitaires de Rennes, 1998.

Griffiths Ralph Alan, « Un espion breton à Londres, 1425-1429 », Annales de Bretagne, n° 86, 3, 1979, p. 399-403.

Krieger Wolfgang (dir.), Geheimdienste in der Weltgeschichte. Spionage und verdeckte Aktionen von der Antike bis zur Gegenwart, Munich, Verlag C. H. Beck, 2003.

L'Aveu. Antiquité et Moyen Âge. Actes de la table ronde, Rome, 28-30 mars 1984, Rome, École Française de Rome, 1986.

Leguai André, « Espions et propagandistes de Louis XI arrêtés à Dijon », Annales de Bourgogne, n° 23, 1951, p. 50-55.

Leguai André, « La « France bourguignonne » entre la « France française » et la « France anglaise » (1420-1435) », in La « France anglaise » au Moyen Âge. Actes du 111e Congrès national des Sociétés Savantes (Poitiers 1986), section d’histoire médiévale et de philologie, Paris, Éditions du CTHS, 1988, p. 41-52.

Lethenet Benoît, « Selon les nouvelles que vous me ferez savoir. Essai sur le renseignement au Moyen Âge », Revue du Nord, n° 402, 2013, p. 839-857.

Lethenet Benoît, « « Par aguets et espiements ». Espionner aux xive et xve siècles », Annales de Bourgogne, n° 86, 4, 2014, p. 5-18.

Lethenet Benoît, « Le renseignement mâconnais au service secret du duché de Bourgogne (1407-1435) », in Christiane Demeulenaere-Douyère (dir.), Les acteurs du développement des réseaux, Paris, Éditions du CTHS, 2017, p. 117-126.

Léthenet Benoît, Espions et pratiques du renseignement. Les élites mâconnaises au début du xve siècle, Strasbourg, Presses Universitaires de Strasbourg, 2019.

Lethenet Benoît, Les espions au Moyen Âge, Paris, Gisserot, 2021.

Prestwich John Oswald, « Military Intelligence under the Norman and Angevin Kings », in George Garnett, John Hudson (dir.) Law and Government in Medieval England and Normandy. Essays in honour of Sir James Holt, Cambridge, Cambridge University Press, 1994, p. 1-30.

Rocha-Harang Faustine, La torture au Moyen Âge : Parlement de Paris, xive-xve siècles, Paris, Presses Universitaires de France, 2017.

Santamaria Jean-Baptiste, Le secret du prince. Gouverner par le secret, France, Bourgogne, xiiie-xve siècle, Ceyzérieu, Champ Vallon, 2018.

Schnerb Bertrand, Armagnacs et Bourguignons : la maudite guerre, 1407-1435, Paris, Perrin, 2009.

Settia Aldo Angelo, « “Pro novis inveniendis ”. Lo spionaggio militare senese nei “Libri di Biccherna” (1229-1231) », Archivio Storico Italiano, n° 156, 1998, p. 3-23.

Toureille Valérie, Crime et châtiment au Moyen Âge, Paris, Seuil, 2013.

Walter Bastian, « Urban Espionage and Counterespionage during the Burgundian Wars (1468–1477) », The Journal of Medieval Military History, n° 9, 2011, p. 132-145.

Walter Bastian, Informationen, Wissen und Macht. Akteure und Techniken städtischer Außenpolitik Bern, Straßburg und Basel im Kontext des Burgunderkriege (1468-1477), Stuttgart, F. Steiner, 2012.

Haut de page

Notes

1 France, Dijon, Archives Départementales de la Côte-d’Or (ADCO), B II 336/43, fol. 322.

2 ADCO, B 4481, fol. 82-82v.

Haut de page

Table des illustrations

Titre Premier folio du procès de Vincent Gayet, originaire de Lyon, envoyé par le bâtard d’Orléans pour espionner au profit des Armagnacs
Crédits Archives départementales de la Côte-d’Or (cl. Rudi Beaulant)
URL http://journals.openedition.org/criminocorpus/docannexe/image/9853/img-1.jpg
Fichier image/jpeg, 866k
Titre Premier folio du procès de Jehan Regnart, originaire de Sézanne, pour espionnage au profit des Armagnacs
Crédits Archives départementales de la Côte-d’Or (cl. Rudi Beaulant)
URL http://journals.openedition.org/criminocorpus/docannexe/image/9853/img-2.jpg
Fichier image/jpeg, 965k
Haut de page

Pour citer cet article

Référence électronique

Rudi Beaulant, « Deux espions armagnacs jugés à Dijon en 1430 »Criminocorpus [En ligne], Les sources de la recherche, mis en ligne le 07 octobre 2021, consulté le 19 avril 2025. URL : http://journals.openedition.org/criminocorpus/9853 ; DOI : https://doi.org/10.4000/criminocorpus.9853

Haut de page

Auteur

Rudi Beaulant

Rudi Beaulant est docteur en Histoire médiévale, post-doctorant à l’Université de Bourgogne, rattaché à l’UMR 6298 ARTEHIS. Sa thèse de doctorat porte sur les pratiques de la grâce des ducs et duchesses de Bourgogne et leurs normativités sociales, politiques et juridiques. Ses travaux se focalisent actuellement sur les justices princières et urbaines dans l’espace bourguignon à la fin du Moyen Âge, en particulier sur la justice échevinale de Dijon.

Articles du même auteur

Haut de page

Droits d’auteur

CC-BY-NC-ND-4.0

Le texte seul est utilisable sous licence CC BY-NC-ND 4.0. Les autres éléments (illustrations, fichiers annexes importés) sont « Tous droits réservés », sauf mention contraire.

Haut de page
Rechercher dans OpenEdition Search

Vous allez être redirigé vers OpenEdition Search