• 1 [In today’s terms, he was a nerd.]. « prologue », Bricker Balken, Debra. Harold Rosenberg: A Critic (...)
• 2 [Rosenberg came to identify with him rather than with his own father.], ibid., p. 10
• 3 [an intellectual and a poet], ibid., p. 8
• 4 [Action painting, as Rosenberg had it, was born of opposition to facism and dictators], ibid., p. 7
• 5 [when the assertion of individuality was viewed as a rejoinder to totalitarian collectives], ibid., (...)
• 6 [provided him with a regular beat he had never before had], ibid., p. 414
• 7 [Rosenberg had always thought he would lead a bohemian life to the end], ibid., p. 415

1Debra Bricker Balken dédie son dernier livre en date au célèbre critique d’art Harold Rosenberg. Ce récit biographique dépeint un homme intelligent, discret voire introverti, dévoué à l’actualité artistique. Commençant par l’enfance de Rosenberg, sur laquelle ce dernier est resté réservé, l’autrice nous apprend que son rapport aux autres était plutôt complexe. De fait, son imposant physique contrastant avec sa voix aiguë l’a amené à se replier sur lui-même durant sa scolarité : « En termes d’aujourd’hui, c’était un nerd1 ». Quant à sa famille, de confession juive, les liens semblent tout aussi compliqués, bien que « Rosenberg en soit venu à s’identifier à [son grand-père maternel, Edelman] plutôt qu’à son propre père2 », qu’il considérait comme un véritable héros. Mais l’art est bel et bien présent au sein de la famille ; Rosenberg décrit son père comme « un intellectuel et un poète3 » de même que son frère David. Débutant sa carrière en tant que poète, Rosenberg était socialement et politiquement engagé. Affirmant nettement sa logique marxiste, le critique d’art ne le devint en réalité que tardivement. Il publiera dans de nombreuses revues : Partisan Review, ARTnews, Possibilities, Les Temps Modernes et Vogue. Il sera également professeur et écrira quelques ouvrages, enchainant les petits travails – sa vie professionnelle n’ayant jamais été très stable. De plus, l’autrice décrit, tout au long de son récit, les liens amicaux et conflictuels que Rosenberg a pu entretenir, entouré d’intellectuels et d’artistes, et cotoyant de grands noms tels que Kenneth Burke, Lee Krasner, Willem de Kooning, Simone de Beauvoir... En effet, le nom du critique est associé aux Expressionnistes abstraits, en particulier à l’ « Action painting, [qui] selon Rosenberg, est née de l’opposition au fascisme et aux dictateurs [...]4 », « [...] lorsque l’affirmation de l’individualité était perçue comme une réplique aux collectifs totalitaires5 ». Finalement embauché par le New Yorker, il devint le critique de la Art Column du magazine, ce qui « [...] lui a apporté un rythme régulier qu’il n’avait jamais eu auparavant6 ». « Rosenberg avait toujours pensé qu’il mènerait une vie de bohème jusqu’à la fin7 ». Au contraire, il terminera sa carrière en tant que critique d’art reconnu internationalement.