
Les Sables-d’Olonne : MASC, musée d’Art moderne & contemporain des Sables-d’Olonne, 2023, 360p. ill. en noir et en coul. 25 x 18cm
Biogr.
ISBN : 9782913981812. _ 42,00 €
Sous la dir. de Gaëlle Rageot-Deshayes
Texte intégral
1Accompagnant l’exposition Gaston Chaissac : fétiches dernier cri, le catalogue dirigé par Gaëlle Rageot-Deshayes constitue une bonne entrée en matière pour appréhender la vie et l’œuvre de l’artiste. Sans prétendre à l’exhaustivité, cette édition repose sur le fonds significatif du Masc constitué pour partie d’une donation de la famille et pour partie d’une politique d’achat régulière et volontariste. Quatre ans après la mort de Gaston Chaissac en 1964, Le musée d’art moderne et contemporain des Sables d’Olonne, avec la première rétrospective de l’artiste, avait commencé à œuvrer pour la postérité de celui-ci. Dans le sillage d’une action ininterrompue, avec une salle dédiée dans la collection permanente et un centre d’étude, ce livre propose de revenir sur le travail effectué et d’examiner le parcours de l’artiste au travers de sections chronologiques et thématiques. En donnant véritablement une place à la parole et à l’artiste, la mise en page qui multiplie les citations en regard des œuvres permet une véritable immersion. Les extraits de correspondances explicitent autant l’ambition de l’artiste que les couleurs de ses dessins ou l’audace de ses assemblages montrent les moyens qu’il se donne. Les partis pris graphique de l’Atelier Müesli, en limitant les blocs de textes, assurent une lecture agréable. Au travers des chapitres « Origines (1937-1942) », « Les mots et les couleurs (1843-1952) », « L’objet métamorphosé (1953-1964) », la carrière de Gaston Chaissac est revisitée par l’exemple et des notices bien documentées. Si l’on peut regretter l’absence d’un index, le livre a quelque chose d’un imagier qui n’aurait pas déplu à l’artiste. Très bien intégré à la lecture linéaire de l’ouvrage, l’appareil de notes se veut minimal. Une façon peut-être d’être fidèle à l’esprit de ce dandy populaire, pour reprendre l’oxymore de Benjamin Péret, qui ne prenant rien au sérieux ne pouvait faire œuvre que de haute fantaisie.
Pour citer cet article
Référence électronique
Henri Guette, « Gaston Chaissac : fétiches dernier cri », Critique d’art [En ligne], Toutes les notes de lecture en ligne, mis en ligne le 01 juin 2025, consulté le 17 juin 2025. URL : http://journals.openedition.org/critiquedart/114617 ; DOI : https://doi.org/10.4000/11rsn
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