
Paris : Beaux-arts de Paris les éditions, 2014, 112p. ill. en coul. 23 x 21cm, (Carnets d’études)
Biogr.
ISBN : 9782840564294. _ 25,00€
Sous la dir. d’Emmanuelle Brugerolles. Préf. de Nicolas Bourriaud, Jean-Luc Nancy
Texte intégral
1L’ouvrage offre l’opportunité de comprendre comment le dessin concentre dans l’œuvre de Bernard Moninot une quête du presque imperceptible. Si l’exposition dans le Cabinet de dessins Jean Bonna - Beaux-arts de Paris (16 mai-23 juillet 2014) réunissait des pièces sur papier et sur soie, des aquarelles composées de matériaux hétéroclites (tiges et gouttes de verre, mica et dés), tout en testant la transparence, les jeux d’optique, la perception de l’espace, la musique et la mémoire, le catalogue permet d’approfondir la connaissance de ses carnets d’esquisses, de ses dessins dans l’espace et de ses installations –l’artiste cherchant à y rendre visible le son. Il permet aussi d’approfondir la connaissance de ses projets, comme La Mémoire du vent, où il tente de faire advenir le tracé grâce à des outils d’enregistrement.
2Dans son introduction intitulée « Ilya Moninot » (p. 7-15), Jean-Luc Nancy développe une réflexion sur la ligne, définie aussi bien comme un moyen de représentation que comme un rapport relevant conjointement de l’espace et du temps. Précisément, chez Bernard Moninot, ni la ligne ni l’espace ne préexistent à l’autre. Rappelant que la ligne implique le mouvement, le philosophe met en évidence dans les dessins de l’artiste la manière dont elle divise l’espace, s’inscrit et disparaît en même temps. Il précise notamment que celle-ci ouvre à la voluminosité, telle une extension. Quelques écrits de l’artiste, témoignant de différents projets et dessins, fournissent en complément un éclairage sur le désir de capturer les formes possibles du temps mais aussi de décrire les phénomènes physiques et leurs états critiques.
Pour citer cet article
Référence électronique
Pauline Lisowski, « Bernard Moninot : dessin(s) », Critique d’art [En ligne], Toutes les notes de lecture en ligne, mis en ligne le 15 novembre 2015, consulté le 08 mars 2021. URL : http://journals.openedition.org/critiquedart/15495
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