Hubert Duprat : les écrits restent 1986-2019

Paris : MF, 2020, 352p. ill. 24 x 16cm
ISBN : 9782378040208. _ 24,00 €
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Publication le 30 novembre 2021
Texte intégral
- 1 De Natacha Pugnet, signalons également Volos Hubert Duprat, un petit ouvrage (Fage éditions, 2019) (...)
1Cet ouvrage rassemble une sélection des textes de quelque conséquence sur le travail d’Hubert Duprat. Pour l’essentiel, ils sont issus de catalogues d’exposition et sont classés par ordre chronologique. Il va de soi qu’en faire la synthèse est impossible. Hormis un cahier iconographique en noir et blanc dont on ne sait rien mais que l’on imagine conçu par l’artiste et qui comprend certaines photos de ses pièces, d’autres entretenant un rapport avec l’œuvre, le volume ne présente aucune reproduction, faisant ainsi de l’écrit, du commentaire donc, la seule référence, la seule réalité auxquelles il nous faut faire confiance. Le volume s’ouvre sur un texte de Ramon Tio Bellido (1986) et se ferme sur celui de Martin Herbert (2019). Divers constats s’imposent à la lecture de cette anthologie. Le premier concerne la diversité des approches, que l’on peut classer en deux catégories (au moins) : les généralistes et ceux qui traitent d’un point plus spécifique, ces derniers s’élargissant cependant pour la plupart à une vision synthétique de l’œuvre. Le second trait marquant est la qualité des contributions. Certes les auteurs sont connus et respectés, mais il nous faut admettre que rarement l’œuvre d’un artiste contemporain aura requis, et obtenu, une telle exigence, de telles recherches, une rigueur et une précision, que celle d’Hubert Duprat. Le texte de Christian Besson (« La Phrygane, la merveille et le monument », 1991), l’un des principaux compagnons de route de l’artiste, est un modèle de savoir encyclopédique ajouté, concernant en particulier l’arrière-plan scientifique d’une œuvre où l’entomologie, la minéralogie et l’archéologie sont omniprésentes. Celui de Natacha Pugnet1 (« Les métiers de Hubert Duprat », 2004), quant à lui, contribue précieusement à l’étude des savoir-faire qu’un tel artiste convoque, comme celui de Simone Menegoi (« L’esprit cristallin en ses formes », 2011) dit la propension de Duprat à créer des « objets denses » quoique relativement rares et dont « le but ultime [du jeu] n’est pas l’érudition, mais l’émerveillement ». Maurice Fréchuret évoque la maison, Roland Recht, la mélancolie, chacun, Jean-Marc Poinsot comme Frédéric Paul, Fabien Faure ou Jeff Ryan, tous les autres que nous ne pouvons citer, y allant de son apport. Roland Recht, toutefois, ouvre son texte par cette phrase : « Il est peu d’illusions aussi tenaces que celle de l’unité de l’œuvre ». Concernant Hubert Duprat, et la plupart de ces contributions, leurs convergences même le montrent, on nous permettra d’affirmer qu’il est peu d’œuvres qui, comme la sienne, et au-delà des apparences visuelles, offrent sinon une telle unité, du moins une si profonde cohérence.
Notes
1 De Natacha Pugnet, signalons également Volos Hubert Duprat, un petit ouvrage (Fage éditions, 2019) consacré précisément à la pièce intitulée Volos et, à travers elle, au rapport de Duprat à l’archéologie et à la préhistoire, entre autres.
Haut de pagePour citer cet article
Référence électronique
Jean-Marc Huitorel, « Hubert Duprat : les écrits restent 1986-2019 », Critique d’art [En ligne], Toutes les notes de lecture en ligne, mis en ligne le 30 novembre 2021, consulté le 18 juillet 2025. URL : http://journals.openedition.org/critiquedart/67808 ; DOI : https://doi.org/10.4000/critiquedart.67808
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