Kenneth Frampton, The Other Modern Movement: Architecture, 1920-1970
New Haven : Yale University Press, 2021, 322p. ill. 26 x 20cm, eng
Bibliogr. Index
ISBN : 9780300238891
lire aussi
- Lire le compte rendu de Eléonore Marantz
Publication le 01 juin 2024
Texte intégral
- 1 [ergonomic approach], [pragmatic concerns of convenience], [the body and psychological well-being], (...)
1On ne présente plus Kenneth Frampton, critique et historien de l’architecture britannique né en 1930, qui fait paraître ce volumineux ouvrage tiré d’un cours qu’il a donné voici quelques années à l’Accademia di architettura de Mendrisio. The Other Modern Movement: Architecture, 1920-1970 – à l’instar de la carrière tout entière de son auteur – est consacré à une défense et une illustration de l’architecture moderne qu’il envisage alternativement à l’interprétation canonique qu’en ont proposé Henry-Russell Hitchcock et Philip Johnson dans leur exposition The International Style montrée au MoMA en 1932. En effet, au gré de dix-huit chapitres richement illustrés Kenneth Frampton entend faire prévaloir la substance sur l’apparence, les enjeux sociotechniques sur les considérations esthétiques, et mettre en lumière l’invention typologique et programmatique. L’auteur contribue ici une fois de plus à la révision critique qui depuis un demi-siècle ouvre l’histoire de l’architecture moderne à des figures « autres » que celles de ses maîtres fondateurs : Frank Lloyd Wright, Le Corbusier, Ludwig Mies van der Rohe, etc. Pour autant, le nouvel opus de Kenneth Frampton se présente de manière assez conventionnelle comme une galerie de portraits élogieux et une anthologie de chefs-d’œuvre pour la plupart bien connus, par exemple : Rudolf Schindler et la Kings Road House, Pierre Chareau et la Maison de verre, Arne Jacobsen et l’hôtel de ville d’Aarhus, etc. Certes, Kenneth Frampton attire notre attention sur la propension de ces seconds rôles qui furent loin d’être des « marginaux » à s’écarter du fonctionnalisme. À notre regret, il ne fait cependant qu’esquisser une théorie de l’« approche ergonomique » adoptée par des architectes tels Eileen Gray ou Antonin Raymond, lesquels nous dit-il obéissaient à des « soucis pragmatiques de commodité », mais envisageaient aussi phénoménologiquement le « bien-être corporel et psychologique1 ». Nous laissant quelque peu sur notre faim, l’ouvrage de Kenneth Frampton se présente néanmoins comme un bon point de départ pour les lectrices et lecteurs qui à partir de la riche bibliographie pourront découvrir plus en avant ces « autres » architectes modernes.
Notes
1 [ergonomic approach], [pragmatic concerns of convenience], [the body and psychological well-being], p. xi
Haut de pagePour citer cet article
Référence électronique
Valéry Didelon, « Kenneth Frampton, The Other Modern Movement: Architecture, 1920-1970 », Critique d’art [En ligne], Toutes les notes de lecture en ligne, mis en ligne le 01 juin 2023, consulté le 20 septembre 2024. URL : http://journals.openedition.org/critiquedart/92078 ; DOI : https://doi.org/10.4000/critiquedart.92078
Haut de pageDroits d’auteur
Le texte et les autres éléments (illustrations, fichiers annexes importés), sont « Tous droits réservés », sauf mention contraire.
Haut de page