• 1  Les guerres paysannes sont toutes des déterritorialisations de la commune, déterritorialisation in (...)

4La « commune » désigne, dans le code social, les assemblées autorisées par les édits et ordonnances, une réunion des syndics des paroisses, d’une sénéchaussée ou d’une province venue « conférer » avec le gouverneur. Elle est aussi le nom que se donne la troupe de paysans en armes partis chasser les loups, les brigands ou les envahisseurs et, au-delà, la base sociale de la guerre paysanne : la dynamique d’unification et de massification qui mène de l’émeute et du « rassemblement » au mouvement insurrectionnel1.

• 2  Voir Yves-Marie Bercé, Histoires des croquants. Étude des soulèvements populaires au xvii^e siècle (...)

5Durant les soulèvements des communes du Périgord, alors que les chroniqueurs appellent les paysans insurgés des « croquants » (un amas désordonné de campagnards et de rustauds armés de bâtons), eux ne se nomment jamais ainsi : ils sont « la Commune » ou « les Communes soulevées ». Lors du soulèvement de mai 1636, qui s’étend sur un immense territoire entre la Garonne et la Loire (plus d’un quart du pays), les insurgés se désignent comme « le Tiers état de province » ou « le Tiers état en armes », l’ordre des habitants des villages et des champs2.

• 3  Voir Yves-Marie Bercé, Croquants et nu-pieds, Paris, Éditions Gallimard, 1974/1991.

10Les révoltes communales défendent une institution appelée à disparaître, une forme historique transitoire qui mène, dans le processus même de sa dissolution, à la composition des rapports de type capitaliste. Mais leurs réappropriations insurrectionnelles de la commune les conduisent au-delà de cet enracinement vers un type déterminé de reproduction sociale (le féodalisme). En défendant son existence menacée, ces révoltes populaires font de la commune l’objet d’une utopie, et pas seulement d’une nostalgie. Cette utopie était peut-être plus passéiste que futuriste, plus conservatrice que créatrice, mais la commune n’est pas seulement cette personnalité morale juridiquement déterminante, tant sur le plan fiscal que sur le plan pénal, c’est « une veille que les soulèvements réveillent3 » dans les moments de péril et de danger, une tactique et une forme de vie.

• 4  Ibid., p. 29. Dans les neuf Actes des « Tard avisés » rédigés par les Assemblées des communes du P (...)

11Certes, les réappropriations par les gueux de l’institution communale appartiennent plus souvent au registre de l’émeute que de l’insurrection, ce sont des sursauts unanimes de solidarité. Ces prises d’armes sont souvent restreintes à la résistance aux gens de guerre et aux huissiers porteurs des contraintes des tailles, elles renvoient l’image de sursauts d’un instant : « Ces mouvements furent inorganiques et incohérents. Ils sont le fruit de réaction spontanée de défense des communes paysannes, de l’impatience des gens du plat pays devant la rupture des trêves et les brigandages incessants des gens de guerre4. »

• 5  Boris Porchnev, Les Soulèvements populaires en France au xvii^e siècle, Paris, Éditions Flammarion, (...)

12La lutte contre les impositions seigneuriales qui caractérisait les jacqueries médiévales antinobiliaires a cédé le pas à l’action antifiscale. Les communes soulevées remettent peu en cause la fidélité au seigneur du lieu, qui devient parfois leur chef de guerre, replaçant alors l’Assemblée de communes à la remorque de la noblesse et de la réaction féodale. Lors du soulèvement du Périgord, quand la troupe se forme lors de la seconde assemblée, le général choisi par les communes est Antoine Du Puy, sieur de La Mothe et de La Forest, qui a passé toute sa vie à l’armée. Élu « général des communes soulevées de Périgord », celui que Richelieu nommera « le général des croquants » les transforme en une véritable armée5. Il réussit à exclure du mouvement tout élément qui ne se borne pas à défendre un programme de luttes antifiscales sans léser les intérêts des nobles, et replace au premier plan la défense et la protection de la propriété privée. Les révoltes communales n’ont pas la radicalité des anciennes guerres paysannes millénaristes, apocalyptiques et prophétiques, comme la révolte des paysans (ou des « travailleurs ») en 1381 menée par John Ball et Wat Tyler, ou celle de Münzer en Allemagne en 1525. Elles revendiquent rarement l’abolition de la propriété privée.

• 6  Les « guerres privées » étaient ces formes ritualisées de défense et d’attaque considérées, dans l (...)
• 7  Après la prise de Bergerac, le paysan Pierre Greleti se détache des bandes conduites par La Mothe. (...)

13La militarisation de la guerre paysanne, qui conduit les insurgés à trouver leurs chefs dans la noblesse, reprend la forme juridique de la « guerre privée » héritée du droit féodal6. La conflictualité sociale reste pensée dans les termes idéologiques et juridiques de l’ordre dominant, et dans les formes tactiques qui lui correspondent. La guerre est ce qui donne sa détermination insurrectionnelle au soulèvement paysan, mais en même temps, la forme de cette guerre, calquée sur les guerres privées féodales, celles des seigneurs, affaiblit l’initiative populaire et en limite la portée émancipatrice. Le destin de la guerre paysanne semble inévitable : elle est soit recodée dans sa direction par des nobles, soit elle parvient à délégitimer les formes de la domination existante, mais sans vraiment viser l’abolition de cette domination elle-même, elle lui « résiste », mais seulement au sens où elle l’endure, où elle lui survit. L’armée militarisée de La Mothe et sa disciplinarisation conquérante confisque leur combat aux paysans pauvres, tandis que la guérilla de Greleti s’épuise dans son isolement héroïque7.

• 8  Friedrich Engels, La Guerre des paysans en Allemagne, Paris, Éditions sociales, 1929, p. 312.

14Les leçons qu’Engels tire de la guerre des paysans de 1525 en Allemagne ont fixé durablement les termes du débat marxiste avec les luttes paysannes8. L’assignation de classe de ces révoltes est impossible. Elles expriment le point de vue de la classe exploitée, mais pas celui de la classe révolutionnaire. Leur contenu historique prépare la domination de la nouvelle classe ascendante, la bourgeoisie, tandis que leur forme d’expression est empruntée à l’idéologie dominante, celle de la classe décadente des féodaux. Leurs idées révolutionnaires sont utopiques parce qu’elles sont décalées par rapport à leurs propres conditions historiques de matérialisation. En insérant les guerres paysannes dans une histoire cumulative, dont le moteur est le développement des forces productives, et dans laquelle le capitalisme est le terme d’un progrès (certes provisoire), Engels les a coincées, pour longtemps, entre archaïsmes résiduels et virtualités prolétariennes. La persistance de communautés millénaires d’une part et les balbutiements du prolétariat d’autre part renvoient aux deux extrémités de l’Histoire : le communisme agraire primitif et le communisme réalisé par la dictature du prolétariat.

• 9  Ibid., p. 69.
• 10  Ibid., p. 48.

15Cependant, l’attention d’Engels aux idées communistes portées par la direction révolutionnaire de Münzer l’amène aussi à reconnaître au programme du communisme développé une extension plus large et plus ancienne que celle du prolétariat, et qui historiquement n’en dépend pas9. Il restitue à cette guerre paysanne la vitalité des idées communistes qui deviendront les concepts du réel de la politique marxiste : fin de la propriété privée, dépérissement de l’État, disparation de la société de classes. Si bien qu’Engels finit en fait par montrer, presque malgré lui, que l’idéologie communiste censée dépendre de la contradiction contemporaine entre bourgeoisie et prolétariat peut aussi se développer à partir de la contradiction entre paysans et féodaux. C’est pour résoudre ce paradoxe qu’il introduit, dans son analyse, l’image d’un prolétariat fantomatique. Cette plèbe ouvrière virtuelle doit permettre de rapporter les résonances communistes de la prédication de Münzer non plus au soulèvement paysan, mais à la naissance du capitalisme dans les cités. La formulation münzerienne du communisme reflèterait les aspirations d’un prolétariat embryonnaire. Mais Engels affirme aussi que c’est seulement parce qu’il dépend largement des paysans et de leur révolte que ce lumpen médiéval (les plébéiens des villes) est capable d’une force révolutionnaire et d’inventivité idéologique10.

• 11  Boris Porchnev, op. cit.
• 12  La grande guerre paysanne de 1636 a pour prélude le rapprochement des troubles paysans avec les dé (...)

16L’alliance des paysans pauvres avec les plébéiens des villes est un des traits essentiels des soulèvements populaires en France dans les années 1620 à 1640, comme l’a bien montré Boris Porchnev11. Cette union affranchit les premiers de leur soumission à la noblesse locale, et les seconds de l’ascension de la classe bourgeoise. La dénonciation du joug fiscal fait converger les plaintes. C’est toute l’ambivalence de l’antifiscalisme des révoltes communales. D’un côté, il borne leur subjectivation à leur intérêt social et soumet la guerre paysanne à la domination idéologique et tactique de la noblesse. D’un autre côté il peut constituer, à l’occasion, une alliance populaire contre une bourgeoisie encore trop liée au régime féodal et absolutiste et qui défend d’abord « ses » villes contre les invasions paysannes12. La paysannerie est en réalité le seul allié sûr et constant des plébéiens urbains. Ces alliances entre paysans et plébéiens, ruraux et citadins dépassent la coupure entre ville et campagne (qui grève la plupart des processus révolutionnaires), elles précipitent les révoltes communales vers l’avenir plutôt que vers la consolidation du passé et l’idéologie de la noblesse (le maintien des structures et valeurs de la société féodale). Les paysans insurgés tournent alors leur protestation révoltée, leurs actes de vengeance contre les oppresseurs, vers l’essence historique de la guerre sociale : l’anéantissement des fondements objectifs de l’oppression, les différences de classe et l’État.

• 13  Michel Foucault, « Théories et institutions pénales », Cours au Collège de France. 1971‑1972, Pari (...)

18L’État moderne, territorial, administratif, avec ses institutions, sa représentation et son nouveau vocabulaire politique n’est pas apparu comme une nécessité de l’histoire ou du progrès social, il a d’abord été une contre-offensive aux soulèvements paysans et plébéiens : une résistance à la résistance. L’origine de l’appareil répressif d’État se trouve dans l’affirmation d’une force de résistance populaire nouvelle. C’est ce que Foucault a bien mis en évidence, dans son cours de 1971 au Collège de France « Théorie et Institutions pénales », en montrant l’institution du dispositif « police-justice-prison » à partir de la sédition des Nus-pieds en 1639 en Normandie, et de sa répression par Séguier13.

• 14  À propos des droits communaux qui à l’époque médiévale pèsent sur les terrains exploités, empêchan (...)
• 15  Ce point est bien mis en évidence par ­Massimiliano Tomba, à propos de la réactivation dans la com (...)

20Dans ses reprises antagonistes, dans ses réveils insurrectionnels, la tradition communaliste témoigne d’une autre expérience, populaire, de la souveraineté et de la propriété, de l’imperium et du dominium. Une relation de propriété centrée sur la chose, et non plus sur l’individu, articulant différents niveaux de propriété subordonnés à l’usage des choses, et qui se limitent chacun mutuellement14. Une organisation plurielle d’institutions qui garde ouvert le processus démocratique en s’appuyant sur le principe de l’autonomie des associations et du mandat impératif, et non plus sur celui de l’appartenance nationale-étatiste15.

• 16  Karl Marx, Les luttes de classes en France, Paris, Éditions sociales, 1946, p. 101
• 17  Voir Robert. O. Paxton, La France de Vichy, trad. C. Bertrand, Paris, Éditions du Seuil, 1997, p.  (...)
• 18  Karl Marx, Le Capital, Livre I, chapitre XXXI, Paris, Éditions Gallimard, La Pléiade, 1963, t. I, (...)

23Cruelle ironie de l’histoire : la répression des guerres paysannes a été l’axe majeur de la modernisation du pouvoir, de sa centralisation et sa concentration dans la genèse monarchique de l’État national. « Toutes les révolutions, écrivait Marx dans Les luttes de classe en France, eurent pour conséquence unique de perfectionner l’appareil d’État, au lieu de rejeter ce cauchemar étouffant16. » Les soulèvements des communes rurales ont bien, d’une certaine manière, provoqué une « révolution », mais une révolution étatique, une « révolution nationale » comme on dira plus tard, au moment de la modernisation technocratique de l’État français, sous Vichy17. Les révoltes communales n’apparaîtront plus que dans l’ombre portée des inventions institutionnelles de la répression et de ce qu’elles ont rendu possible : ce nouvel âge où les paysans auront toujours déjà perdu leur terre et ne seront plus considérés comme des ennemis politiques, seulement comme des vaincus. « L’expropriation abstraitement “progressiste” des paysans est “écrite en lettres de feu indélébiles dans les annales de l’humanité”18. »

• 19  Voir Boris Porchnev, op. cit., Eric J. ­Hobsbawm, Les Primitifs de la révolte dans l’Europe modern (...)

24Alors seulement, les formes de pensée et d’action de la guerre des gueux pourront être enfouies sous l’alternative de l’archaïsme et de la modernité : soit des « émotions populaires », des sursauts d’un instant incapables de trouver une expression centrale à leurs aspirations, qui défendent un ordre ancien en se dressant contre les inventions, et ne se veulent pas création, mais restauration (c’est la thèse de Roland Mousnier ou de Yves-Marie Bercé), soit la préhistoire de la « guerre sociale », des révoltes primitives dont le devenir est déjà emporté dans le grand jeu moderne de la lutte des classes (c’est la thèse de Boris Porchnev ou encore d’Éric Hobsbawm19).

• 20  Michel Foucault, « Théories et institutions pénales », op. cit.

25Les notes qu’il nous reste du cours de Foucault de 1971 échappent à cette alternative. En s’attachant à la réappropriation des actes de justice et de la « cérémonie du pouvoir » par les insurgés, Foucault confère à cette révolte communale une véritable autonomie20. Mais la révolte des nus-pieds et sa répression par Séguier lui sert surtout à restituer l’origine enfouie et occultée du dispositif « justice-police-prison » qui a déterminé la formation de l’État bourgeois autoritaire. Fouillant les archives de la lutte antiséditieuse au xvii^e siècle, Foucault montre que la répression de la révolte populaire n’est pas seulement une réaction : loin d’être une « restauration », elle se déploie au contraire dans la forme de la modernisation (la naissance de l’État moderne, administratif) et de la pacification (le rôle des institutions de paix dans l’appropriation et la confiscation de la justice).

• 21  L’année précédente, en septembre 1970, vingt-neuf des militants maoïstes arrêtés, poursuivis pour (...)

26La question de la violence qu’implique la politique est essentiellement traitée par Foucault du point de vue du pouvoir. Ce qui l’intéresse dans la sédition, c’est la constitution des institutions de la répression. Le cours de Foucault suggère alors un rapport inattendu entre l’insurrection des nus-pieds, sa répression par Séguier, et la France de 1971. « Pas d’introduction – La raison de ce cours ? Il suffit d’ouvrir les yeux ». Mais Foucault n’en dira pas plus… À la suite de mai 68, le programme de réformes visant à faire évoluer le conservatisme des structures sociales (qui entretient les « idéologies extrémistes ») s’accompagne du contrôle et de la répression des acteurs et des groupes militants les plus radicaux, ceux qu’on nomme les « ennemis de la république ». Le couple modernisation (sociale) – contre-révolution (politique) se (re) met en place. Dans un pays hanté par le spectre de la révolution prolétarienne et les déplacements que lui a imprimés la révolte antiautoritaire de 68, la répression vise plus particulièrement la Gauche prolétarienne. Ses dirigeants et des militants maoïstes sont emprisonnés, son journal La Cause du peuple est interdit21. La loi « anticasseurs » « relative aux violences commises en groupe » est votée le 8 juin 1970.

• 22  Dans un système redistributif où la moitié de la population ne paie pas d’impôt sur le revenu, l’a (...)

28Le mouvement récent des Gilets jaunes (GJ) en France, d’abord provoqué par la hausse de la Taxe intérieure de consommation sur les produits énergétiques (TICPE) ressemble, à sa manière, au réveil de cette tradition enfouie des rébellions populaires antifiscales, vaincue par la répression militaire et judiciaire de la monarchie. Les « Actes » insurrectionnels des GJ, à Paris et dans les grandes villes, mais aussi l’occupation des ronds-points, l’auto-organisation des « Assemblées » sur tout le territoire, notamment dans les zones rurales ou périphériques, ont pris l’allure d’une nouvelle fronde populaire22. Ce qui éloigne les GJ des luttes de la classe ouvrière, avec ses grandes organisations de masse (le conflit sur la force de travail et les salaires, la grève et l’occupation des lieux de production) est aussi ce qui les rapproche de ces révoltes communales portant sur les prix et l’impôt, et qui intervenait sur ce qui constituait, durant la phase d’accumulation du capital marchand, le cœur de la reproduction sociale, l’enjeu de la circulation. L’à-présent du soulèvement ne se produit pas selon la loi d’une succession linéaire, mais dans le réveil d’un passé enfoui, la reprise de formes anciennes.

• 23  Le lundi qui suivit le samedi 1^er décembre 2018 à Paris (l’Acte 3), pas moins de cinq salles d’aud (...)

31Il n’en demeure pas moins que l’histoire des organes de la répression, comme celle qu’a proposée Foucault à partir de la sédition des Nus-pieds, éclaire la criminalisation des mouvements sociaux, qui n’a jamais été plus brutale, lors des mouvements récents, que dans le cas des GJ. Les révoltes communales furent liquidées par une répression militaire opérant par une action des tribunaux parallèle à l’action de l’armée. La révolte des GJ a été réprimée par l’arsenal judiciaire et la militarisation du maintien de l’ordre, avec ses techniques terrorisantes23. Après les événements du 1^er mai 2018, dont les premiers Actes des GJ ont été une sorte de prolongement, la nouvelle loi « anticasseurs » est adoptée par le Sénat en première lecture. Elle insère dans le Code pénal un nouvel article (431‑9‑1) visant à prévenir les violences lors des manifestations et à sanctionner leurs auteurs. Votée en février 2019 contre les manifestations des GJ, elle renforce l’hybridation entre l’État de droit et l’état d’urgence déclaré après les attentats de novembre 2015, inscrit dans la constitution en 2017, et qui permet de réemployer les mêmes mécanismes pour procéder au maintien de l’ordre public, non plus à l’égard des terroristes, mais à l’égard de tous ceux qui protestent, qui « font des rassemblements ».

• 24  Karl Marx, Le Capital, Livre I, chapitre XXXI, op. cit., t. 1, p. 1212.

32La répression, y compris dans ses formes les plus archaïques (les mutilations des manifestants par les tirs de LBD et de grenades) fait partie intégrante de la « modernisation » des techniques productives et étatiques. Les politiques d’« ajustement structurel » qui adaptent les sociétés aux impératifs du marché ont toujours pour condition des victoires stratégiques dans la guerre contre les pauvres et les classes subalternes. « La force est un agent économique24. »