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Du lieu au corps, pour une approche politique et sensible de la santé

Appel à contributions pour un numéro de la revue L’Espace Politique

Appel en deux étapes

Coordination

(par ordre alphabétique) :

Argumentaire pour une approche politique et sensible de la santé

  • 1 Vuille, M., Rey, S., Fussinger, C. et Cresson, G.,2006, La santé est politique. Nouvelles Questions (...)
  • 2 Marmot M. et Wilkinson R. (éds.), Social Determinants of Health, Oxford, Oxford University Press, 1 (...)

La santé est politique1 : elle relève de choix, de valeurs, couvrant le singulier et le collectif ou le commun. S’y intéresser depuis les sciences humaines et sociales, notamment dans ce qu’elles peuvent nourrir d’approches critiques, engage nécessairement à s’intéresser aux politiques de santé et, plus généralement, à l’ensemble des politiques publiques sectorielles (migratoires, du logement, du social, de l’éducation et de la formation, du travail, de l’environnement, etc.). En somme, il n’est pas de politiques publiques qui ne concernent pas la santé d’une population et plus généralement d’une société2. Plus particulièrement, l’analyse de ces dimensions politiques depuis la géographie et la géopolitique de la santé permet de mettre en lumière, de définir et de comprendre les pratiques des lieux et de l’espace social en lien avec la santé ou aux prises avec des terrains dits « sanitaires », c’est-à-dire en lien direct avec la santé d’une population.

  • 3 Guinard P., 2019, Vers un « tournant émotionnel » en géographies (culturelles) ? in Géographies cul (...)
  • 4 Pauline Guinard. Pour une géographie (é)mouvante. Géographie. Université Grenoble - Alpes, 2023. t (...)
  • 5 Fabrice Fernandez, Samuel Lézé, Hélène Marche, Le langage social des émotions. Etudes sur les rappo (...)
  • 6 Jacques Rancière, 2007, Aux bords du politique, Paris, Gallimard
  • 7 Jacques Rancière, 2007, Aux bords du politique, Paris, Gallimard
  • 8 Jacques Rancière, 2007, Aux bords du politique, Paris, Gallimard

Les articles de ce numéro auront pour objectifs de nourrir les fondements des sciences humaines et sociales, et notamment de la géographie de la santé, en mettant en avant les dimensions spatiales des questions de santé, qui sont tant intimes que publiques, locales que globales. Au sens philosophique, la géographie est par excellence une science du sensible, c’est-à-dire qui laisse de la place aux expériences et aux représentations des sens, sensibilités, émotions. Faire une place à l’expérience sensible permet de considérer comment les « manifestations, individuelles ou collectives, d’états affectifs qui se produisent [et se déploient] dans l’espace [sont aussi] suscitées par un lieu [et ont bien] des conséquences sur les relations des individus et des groupes aux espaces »3. En s’intéressant au sensible, les articles permettront de révéler la présence de la politique et du politique dans les lieux, de cerner ce qui, dans les trajectoires des personnes, singulièrement ou collectivement, permet ou non leur accès à la santé et aux soins, ce qui requiert, en premier lieu, la possibilité de circuler, d’habiter, de travailler, d’être scolarisée, de se nourrir, de se soigner, de tisser des liens, d’être en sécurité, de faire société. Les SHS sont à même de faire entendre le sensible en tant que champ dynamique, relationnel et transformateur, qui organise nos rapports aux autres et au monde autour des émotions, affects, intuitions, idées, gestes4. Le sensible entre également en jeu dans le soin : il s’agit d’une qualité requise et valorisée bien que très normée, tant dans l’exercice du soin en tant que tel que de celui de l’approche scientifique en SHS5. C’est ici que réside un enjeu important que ce numéro viendrait éclairer : le sensible, dans les sphères de la biomédecine et de la décision en santé publique, a longtemps été mis de côté sous couvert de l’objectivation. Ce que nous situons donc ici comme politique, n’est ni l’art de diriger, ni une modalité de gouvernement6, relevant du politique. Il s’agit plutôt d’appréhender ce qui relève, dans les approches en sciences humaines et sociales de la santé, de la politique, entendu ici comme « une manière d’être sujet, une pratique de l’émancipation et de l’égalité. Elle a ceci d’essentiel qu’elle est en discussion et action sur ce qui est commun : non seulement elle concerne, mais elle implique tout un chacun »7. Dire des sciences humaines et sociales qu’elles mettent à jour le politique, comme exercice de la gouvernance, ne vise pas seulement à les positionner comme disciplines-objets relevant de la « gestion des affaires » mais aussi du « partage du sensible »8 restituant une praxis de la politique dans les domaines qu’elles recouvrent.

  • 9 Fisher B., Tronto J., 1991, « Toward a feminist theory of care », in Abel E., Nelson M. (dir.), Cir (...)

Enfin, les articles pourront aller explorer du côté des institutions à mission de service public et à vocation sanitaire, articulant les trajectoires des professionnelles et agent·es médicaux, sociaux et médico-sociaux mettant concrètement en œuvre l’action publique (comme catégorie sociologique et géographique) dans ces lieux, pour identifier des fonctionnements qui participent, par différents jeux d’échelles et d’acteurices, à la définition de ce que signifie, de ce qui fait sens, dans la santé et le soin et, par extension, dans le care. Nous entendons ici le care comme « activité générique qui comprend tout ce que nous faisons pour maintenir, perpétuer et réparer notre “monde”, en sorte que nous puissions y vivre aussi bien que possible. Ce monde comprend nos corps, nous-mêmes et notre environnement, tout élément que nous cherchons à relier en un réseau complexe, en soutien à la vie »9.

Les champs disciplinaires concernés : toutes les sciences humaines et sociales concernées par la prise en compte des lieux et des espaces en santé

Cet appel s’inscrit dans la géographie critique de la santé qui actuellement élargit son champ épistémique en le nourrissant de manière interdisciplinaire. Les travaux sur les inégalités de santé ont construit et structuré la géographie critique de la santé10. Néanmoins, dans un contexte d’inégalités de santé croissantes11, de crise de l’hôpital public12, de différenciation des soins selon les publics13 tout autant que selon les structures où s’exercent les soins14, il semble nécessaire de pouvoir positionner la géographie de la santé, avec d’autres, comme l’une des disciplines critique participant à la construction et à la production des connaissances et des savoirs académiques alimentant le débat public autour des enjeux actuels de la santé en France. La géographie de la santé traite depuis son émergence des aspects spatialisés des politiques de santé15 et de comment ces dernières ont structuré l’offre de soins sur le territoire et conditionné l’accès à cette offre16. La discipline a produit de nombreux atlas et continue de le faire17 même si cet outil a été, comme la notion de « territoire », récupéré par l’action publique18. Ce positionnement ouvre le débat sur la finalité des sciences humaines et sociales et ses usages en questionnant notamment la place de l’expertise. Si la géographie de la santé a tardé à se positionner dans le champ des sciences humaines et sociales critiques, de plus en plus de recherches s’en revendiquant se développent et proposent un positionnement allant dans ce sens. On vise ici à poursuivre le débat scientifique et élargir la sphère des approches critiques en géographie de la santé qui se multiplient et sont de plus en plus publicisées comme le montre l’appel à article de collègues dans le cadre d’un numéro thématique de la revue justice spatiale/spatial justice qui nous rappellent le « caractère holistique de cette géographie [de la santé] qui cherche à mesurer l’influence du lieu sur la santé, le bien-être et la maladie en interrogeant notamment l’impact des contextes sociaux, culturels et politiques »19.

Les questions spatiales et géopolitiques ne sont pas uniquement l’apanage des géographes. Aussi, cet appel vise tant les champs connexes de la géographie, comme la philosophie, l’éthique, les sciences politiques, la médecine, la sociologie, l’ethnologie et l’anthropologie, le droit, l’histoire, l’économie et toutes les approches qui s’intéresseraient au versant spatial des liens entre santé et politique. En effet, bien souvent, ces disciplines ont développé des travaux autour des lieux, des espaces, des territoires, mobilisés par les géographes et à-même d’être travaillés en lien avec d’autres disciplines (on pense notamment à la notion de « trajectoire » pour les sociologues de la santé ; la notion de « consentement » dans le droit et sa mise en œuvre dans les cabinets médicaux et les établissements ; les corporéités en lien avec la santé telle qu’appréhendées en philosophie, le care envisagé dans sa dimension relationnelle comme exploré par l’éthique et l’anthropologie, l’engagement dans le soin et les lieux dans les recherches en sciences politiques …) .

Nous proposons deux entrées, non exhaustives et non exclusives :

Les lieux de la santé sont politiques.

  • 20 Relph, E., 1976, Place and Placelessness, London, Pion.
  • 21 Tuan Yi-Fu, 1974, Topophilia. A study of environmental perception, attitudes and values. Englewood (...)
  • 22 J. Vallée, M. Lenormand, 2024, « Intersectional approach of everyday geography”. Environment and Pl (...)
  • 23 M. Cognet, A-C. Hoyez, C. Poiret, 2012, « Éditorial: Expériences de la santé et du soin en migratio (...)
  • 24 Paul-Loup Weil-Dubuc, 2023, L’injustice des inégalités sociales de santé, Paris Hygée Editions, 184 (...)
  • 25 Marcuse, P., 2009, La justice spatiale : à la fois résultante et cause de l’injustice sociale, Just (...)
  • 26 V. Chasles, 2023, « L’œil du géographe : prendre soin des territoires pour prendre soin de notre sa (...)
  • 27 Gasquet-Blanchard C., Hoyez, A-C., 2019, « L comme Lieux ». in Abécédaire de la géographie de la sa (...)
  • 28 M. Maric, 2004, « L'idéologie libérale peut nuire gravement à la santé ». Mouvements, 2004/2 n° 32, (...)
  • 29 A. Bochaton, M. Fuentes Vallejo, B. Lefebvre, « Territoires et santé en transition », Suds, 2024, 2 (...)
  • 30 V. Chasles, 2023, « Des inégalités de santé qui perdurent, Questions internationales, octobre-novem (...)

Le lieu a fait l’objet d’une importante littérature en géographie. Pour les géographes Edward Relph (1976), avec le concept de « placelessness »20 et Yi-Fu Tuan (1974)21, avec le concept de « topophilia », le lieu est bien un concept géographique qui renvoie à une matérialité mais aussi à des processus d’interactions situés dans l’environnement physique, construit, social permettant de dépasser la localisation et introduire les notions telles que le temps et différents aspects de l’expérience individuelle22. Il permet aussi de révéler que certains processus d’entrave à l’accès aux lieux de soin ou aux lieux de vie (isolement de certains lieux de soins ou lieux de vie, « virage numérique » impliquant une dématérialisation des relations de soin) exacerbent des discriminations en santé (autour de l’accès aux soins, et plus généralement aux droits qui conditionnent l’accès aux droits notamment des populations en situation de pauvreté ou de migration23), voire des injustices en santé24. Si ces processus sont visibles aux échelles fines des lieux de soins ils questionnent également les superstructures et les échelles investiguées autour des notions de Global Health et One Health et peuvent être appréhendées selon un positionnement de justice spatiale25. Car « prendre soin des territoires pour prendre soin de notre santé »26 vise à restaurer l’idée d’une pensée commune et de l’implication singulière comme collective de la recherche en sciences humaines et sociales. Celle-ci exige un positionnement assumé qui vise notamment à « souligner l’importance [du] local pour appréhender les questions de santé, de localiser et de contextualiser pour comprendre les états de santé et l’accès aux soins, et d’aborder le lieu comme espace de vie et dans ses relations avec les acteurs institutionnels »27. Les lieux révèlent la multitude des interactions sociales, économiques et politiques qui participent à révéler combien « le libéralisme nuit gravement à la santé »28. Dans les lieux se lisent les inégalités : la possibilité d’y accéder, et quand on y accède, la possibilité de néanmoins ne pas y être soigné. Par l’observation du lieu, bien souvent c’est le constat de dynamiques globales qui peuvent être rendu visibles. Cette entrée permet d’identifier les processus conduisant à la marginalisation de populations, dans les Suds, par « l’intensification et la fréquence accrue d’évènements climatiques extrêmes »29, mais aussi la persistance d’inégalités fortes en dépit des progrès sanitaires qui peinent à s’homogénéiser à l’échelle mondiale30.

Le corps est politique

  • 31 « the geography closest in » R. Longhurst,1994, The Geography Closest In - the Body… the Politics o (...)
  • 32 A.C. Hoyez, 2014, « Le corps comme espace en soi et espace à soi ? Regards géographiques sur la com (...)
  • 33 Michel Foucault, 2004, Sécurité, territoire, population. Cours au Collège de France, 1977-1978. Par (...)
  • 34 Philippe Batifoulier et Nicolas Da Silva, « L’Etat et la santé. Une économie politique du capitalis (...)
  • 35 J. Furtos, 2009, De la précarité à l’auto-exclusion, Editions Rue d’Ulm
  • 36 Maud Gelly, 2023, Les politiques du tri. D’une épidémie à l’autre (sida, Covid), Vulaines-sur-Seine (...)
  • 37 Guillaume Lachenal Céline Lefève Vinh-Kim Nguyen, 2014, La médecine du tri, Histoire, éthique anthr (...)
  • 38 Boulet E., 2022, « « C’est pour le bébé ». Moralisation des femmes, individualisation de la respons (...)
  • 39 https://www.centres-sante-auvergnerhonealpes.org/actualites/les-coups-de-coeur-de-la-journee-annuel (...)

Investiguer la santé à travers la notion de lieu permet aussi d’approcher « la plus petite entité géographique31 » et de positionner les recherches sur le corps, siège d’une partie de notre santé, comme espace politique. Pour les sciences humaines et sociales, « le corps peut être conçu comme le reflet des valeurs des sociétés, des groupes, des individus, autrement dit comme un ethos – une manière d’être au Monde »32. Mais celui-ci se trouve aussi normé et investi d’une « conduite des conduites »33 qui dans un contexte mondial de capitalisme financiarisé, dont l’action sur la santé est guidée par l’état34, est aux prises aux nouvelles normes de l’être au corps, selon le genre, l’âge, la race. Ces normativités ont une implication sur la santé somatique et psychique, singulière et collective, en ce qu’elles transforment par « l’urgentification » tant la destruction des solidarités que l’atomisation des collectifs et des relations entre les personnes35 en même temps qu’elles promeuvent la figure de l’homoéconomicus néoliberal. Ces processus à l’œuvre ne se font pas sans associer la destruction des lieux de sociabilités, des lieux communs, des lieux publics et bien entendu des lieux de soins. Dès lors, on voit transparaitre la dimension spatialisée du capitalisme tant dans l’action publique36 ou l’organisation des soins qui participe au tri des malades37 et aux normativités imposées aux corps38. Celles-ci s’accompagnent d’une normalisation des comportements individuels, qui résulte, au moins pour partie, des politiques de santé publique elles-mêmes qui, sous prétexte d’encourager l’adoption de comportements dits favorables à la santé, pèsent toujours plus fortement sur les personnes et, par-là, dédouane les systèmes de santé d’une partie de leurs obligations et responsabilités. Ces processus participent à l’insinuation du doute et de la suspicion des populations face aux normes sanitaires qui impliquent un éloignement, voire un détournement, tant concret qu’idéel et symbolique plus ou moins marqué, des institutions de soin. Ces dynamiques s’incarnent par une orientation vers des lieux dans lesquels les soins et les patientes sont considérées et pensées autrement, tels les « centres de santé planétaire ou communautaire »39, et dans lesquels une place plus grande est accordée aux liens et au sensible, dans des lieux où bricolage et résistance s’articulent pour que perdure le soin et alors la santé comme bien commun.

Calendrier

Notes

1 Vuille, M., Rey, S., Fussinger, C. et Cresson, G.,2006, La santé est politique. Nouvelles Questions Féministes, Vol. 25(2), 4-15.

2 Marmot M. et Wilkinson R. (éds.), Social Determinants of Health, Oxford, Oxford University Press, 1999

3 Guinard P., 2019, Vers un « tournant émotionnel » en géographies (culturelles) ? in Géographies culturelles Objets, concepts, méthodes. Armand Colin. pp. 177-95

4 Pauline Guinard. Pour une géographie (é)mouvante. Géographie. Université Grenoble - Alpes, 2023. tel-04281112

5 Fabrice Fernandez, Samuel Lézé, Hélène Marche, Le langage social des émotions. Etudes sur les rapports au corps et à la santé », Economica Anthropos, Paris (2008). 426 pp. ; Clélia Gasquet-Blanchard, Trajectoires, Expériences, Lieux. Pour l’entrée de la géographie de la santé en géographie critique. Géographie. Université de Saint Etienne, 2023 ; Anne-Cécile Hoyez, Géographies de la santé en migration. Écrire, lire et dire les ‘parcours de vie, histoires de soins. Géographie. Université Rennes 2, 2024.

6 Jacques Rancière, 2007, Aux bords du politique, Paris, Gallimard

7 Jacques Rancière, 2007, Aux bords du politique, Paris, Gallimard

8 Jacques Rancière, 2007, Aux bords du politique, Paris, Gallimard

9 Fisher B., Tronto J., 1991, « Toward a feminist theory of care », in Abel E., Nelson M. (dir.), Circles of Care : Work and Identity in Women’s Lives, State University of New York Press, Albany, NY. cité in Tronto J., 2008. Du care. Revue du MAUSS, n° 32(2), 243-265.

10 https://geoconfluences.ens-lyon.fr/informations-scientifiques/dossiers-thematiques/geographie-de-la-sante-espaces-et-societes ; Fleuret S., Gasquet-Blanchard C., Hoyez A-C. (dir.), 2019, Abécédaire de la géographie de la santé. Dimension territoriale de la santé, Dimension territoriale de la santé, éditions matériologiques

11 M. Gelly, A. Mariette, L. Pitti, 2021, « Santé critique Inégalités sociales et rapports de domination dans le champ de la santé ». Actes de la recherche en sciences sociales, 2021/1 N° 236-237, pp. 4-19.

12 Pierre-André Juven, Frédéric Pierru, Fanny Vincent, 2019, La casse du siècle A propos des réformes de l’hôpital public, Raisons d’agir Éditions 185p.

13 P. Vasseur, H. Kane, A. Le Grand Fosso, « Des soins différenciés aux violences en salle de naissance : études en Afrique de l’Ouest et du Centre », Anthropologie & Santé [En ligne], 24 | 2022,

14 Anne-Cécile Hoyez, Clélia Gasquet-Blanchard, Paula Cristofalo et Maud Gelly, 2023, « La mobilité : sésame d’un accouchement sur mesure pour les élites économiques ? », Revue francophone sur la santé et les territoires [En ligne]

15 J-M. Amat-Roze, 2011, « La territorialisation de la santé : quand le territoire fait débat ». Hérodote, 2011/4 n° 143, pp. 13-32. https://doi.org/10.3917/her.143.0013.

16 E. Combier, H. Charreire, M. Le Vaillant, F. Michaut, and al., 2013, « Temps d'accès aux maternités Bourguignonnes et indicateurs de santé périnatale ». Journal de gestion et d'économie médicales, 2013/6 Vol. 31, pp. 348-368.

17 https://www.irdes.fr/recherche/ouvrages/007-atlas-de-la-sante-mentale-en-france.pdf

18 A-C. Douillet, 2002, « Le territoire objet de politiques publiques », in Y. Jean & C. Calenge (éds.), Lire les territoires (1‑). Presses universitaires François-Rabelais.

19 E. Faure, L. Prost, B. Lysaniuk, 2023, « Justice spatiale et santé », Justice spatiale

20 Relph, E., 1976, Place and Placelessness, London, Pion.

21 Tuan Yi-Fu, 1974, Topophilia. A study of environmental perception, attitudes and values. Englewood Cliffs (N. J.) Prentice-Hall, 260p.

22 J. Vallée, M. Lenormand, 2024, « Intersectional approach of everyday geography”. Environment and Planning B: Urban Analytics and City Science, 51(2), 347-365. 5

23 M. Cognet, A-C. Hoyez, C. Poiret, 2012, « Éditorial: Expériences de la santé et du soin en migration: entre inégalités et discriminations ». Revue européenne des migrations internationales, 2012/2 Vol. 28, pp. 7-10.

24 Paul-Loup Weil-Dubuc, 2023, L’injustice des inégalités sociales de santé, Paris Hygée Editions, 184p.

25 Marcuse, P., 2009, La justice spatiale : à la fois résultante et cause de l’injustice sociale, Justice Spatiale/Spatiale Justice, n°1. ; Bret, B., 2015, Pour une géographie du juste. Lire les territoires à la lumière de la philosophie morale de John Rawls, Paris : Presses universitaires de Paris Ouest. ; Soja, Edward W., 2010, Seeking Spatial Justice. Minneapolis : University of Minnesota Press. ; Bret, B., 2018, La justice spatiale à l’épreuve des échelles géographiques, Justice Spatiale/Spatiale Justice, n°12.

26 V. Chasles, 2023, « L’œil du géographe : prendre soin des territoires pour prendre soin de notre santé », Tribune, Libération

27 Gasquet-Blanchard C., Hoyez, A-C., 2019, « L comme Lieux ». in Abécédaire de la géographie de la santé. Dimension territoriale de la santé, Dimension territoriale de la santé, Sébastien Fleuret, Clélia Gasquet-Blanchard et Anne-Cécile Hoyez Dir., éditions matériologiques, 2019

28 M. Maric, 2004, « L'idéologie libérale peut nuire gravement à la santé ». Mouvements, 2004/2 n° 32, pp. 12-16.

29 A. Bochaton, M. Fuentes Vallejo, B. Lefebvre, « Territoires et santé en transition », Suds, 2024, 2 (288), pp.5-13.

30 V. Chasles, 2023, « Des inégalités de santé qui perdurent, Questions internationales, octobre-novembre 2023 (121) 93-97pp.

31 « the geography closest in » R. Longhurst,1994, The Geography Closest In - the Body… the Politics of Pregnability. Australian Geographical Studies, 32: 214-223. https://doi.org/10.1111/j.1467-8470.1994.tb00672.x

32 A.C. Hoyez, 2014, « Le corps comme espace en soi et espace à soi ? Regards géographiques sur la complexité d'une pratique corporelle mondialisée : le yoga. » L'Information géographique, 2014/1 Vol. 78, pp. 57-72. https://doi.org/10.3917/lig.781.0057.

33 Michel Foucault, 2004, Sécurité, territoire, population. Cours au Collège de France, 1977-1978. Paris, Le Seuil, Gallimard.

34 Philippe Batifoulier et Nicolas Da Silva, « L’Etat et la santé. Une économie politique du capitalisme sanitaire », Économie et institutions [En ligne], 30-31 | 2022,

35 J. Furtos, 2009, De la précarité à l’auto-exclusion, Editions Rue d’Ulm

36 Maud Gelly, 2023, Les politiques du tri. D’une épidémie à l’autre (sida, Covid), Vulaines-sur-Seine, Éditions du Croquant, coll. « Action publique », 253 p.,

37 Guillaume Lachenal Céline Lefève Vinh-Kim Nguyen, 2014, La médecine du tri, Histoire, éthique anthropologie, Puf, Paris

38 Boulet E., 2022, « « C’est pour le bébé ». Moralisation des femmes, individualisation de la responsabilité et disparités de classe dans le travail de soins pendant la grossesse », Terrains/Théories [En ligne], 16 | 2022

39 https://www.centres-sante-auvergnerhonealpes.org/actualites/les-coups-de-coeur-de-la-journee-annuelle-le-centre-de-sante-planetaire-ouvre-ses-portes-a-bron/

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