• 1 Sa notice d’autorité de la BnF ne donne ni date de naissance ni de mort et mentionne seulement sa r (...)
• 2 On possède plusieurs catalogues imprimés de ses publications, ainsi que des documents d’archives au (...)
• 3 Date donnée dans l’inventaire de 1658, voir plus bas.
• 4 L’inventaire après décès de cette dernière donne de nombreux renseignements et n’a jamais été analy (...)
• 5 Laborde 48485 : baptisé le 16 juillet 1621. Parrain : Sébastien Moret, potier d’étain ; marraine : (...)
• 6 Laborde 48486 : baptisé le 17 janvier 1623. Parrain : Eustache Foucauld, marchand libraire ; marrai (...)
• 7 Laborde 48487 : baptisée le 5 mai 1624. Parrain : E. Baranger, huissier à la cour des Aides ; marra (...)
• 8 Laborde 48488 : baptisé le 30 octobre 1629. Parrain : Mathurin Alton, maître chirurgien ; marraine  (...)
• 9 Laborde 48489 : baptisée le 29 juillet 1631. Parrain : Pierre Vile, agent du roi de Danemark ; marr (...)
• 10 Laborde 48490 : baptisé le 1^er janvier 1633. Parrain : Jean Palay, greffier au Parlement ; marraine (...)
• 11 Laborde 48491 : baptisée le 6 janvier 1634. Parrain : Alexandre Lemaire ; marraine : Anne Rivereau.
• 12 Laborde 48492 : baptisé le 2 octobre 1635. Parrain : Augustin Meturas son frère ; marraine : Marie (...)
• 13 Laborde 48493 : baptisé le 2 juin 1639 sous le nom de Charles Hugues. Parrain : Hugues Asselin, con (...)
• 14 Sont encore en vie en 1658 Jeanne et Jean, majeurs, ainsi que Gaspard, Hugues et Claude, mineurs.
• 15 Laborde 48494 : elle est enterrée aux Mathurins, à côté de chez elle.
• 16 Ibid.

1Ce contrat notarié concerne la commande de planches gravées pour un livre publié à Paris en 1655. Le libraire Gaspard Meturas commande un portrait au graveur Théodore van Merlen. Il ne s’agit pas d’un des grands libraires ou éditeurs parisiens1. Il publie pourtant un grand nombre d’éditions et mériterait qu’une étude lui soit consacrée2. Gaspard Meturas avait, le 17 août 16203, épousé Louise Regnard4, dont il a au moins onze enfants : Augustin5, Pierre6, Marie7, Mathurin8, Marguerite9, Jeanne, Jean10, Anne11, Gaspard12, qui prendra la succession de son père, Hugues13, et Claude14. Cette épouse est enterrée le 12 mars 164715. Il publie des livres et vend ceux d’autres éditeurs – en 1658, son fonds de boutique est estimé à plus de 18 000 livres16. On ignore sa date de mort, qui se situe sans doute à la fin des années 1670 ou vers 1680. En 1655, Gaspard Meturas est donc un libraire expérimenté.

• 17 On l’appelle parfois Théodore II (Theodoor II) pour le différencier de son cousin, fils de Jonas, T (...)

2Le graveur fait, lui, partie d’une célèbre famille anversoise d’artistes : Abraham van Merlen (v. 1579-1660) est le fils d’un Hollandais installé à Anvers en 1567. Il a un frère, Jonas, qui devient peintre. Abraham a un neveu par alliance, Michel van Lochom, qui est également graveur et marchand d’estampes et s’installe à Paris vers 1623-1625. Les deux fils d’Abraham, Jacques et Théodore17, se lancent dans la gravure et la vente d’estampes – Jacques rejoint ainsi à Paris son cousin van Lochom.

• 18 Biographie nationale de Belgique, volume 14.

3Notre Théodore (1609-1672) est donc né à Anvers. Il y a épousé en 1643 Marie Wiggers, dont il n’a pas moins de douze enfants18 : à la date de notre marché, il en a déjà plusieurs, qui l’attendent certainement en Flandres. Il n’est donc pas lié à Paris comme son jeune frère Jacques (1616-1682), qui s’y marie à deux reprises et y meurt : Théodore, lui, travaille essentiellement à Anvers et meurt dans sa ville natale. On ignorait en fait jusqu’à ce jour qu’il ait travaillé à Paris.

• 19 AN, MC, LXV, 45, 6 juin 1658, inventaire après décès de sa femme Louise Regnard.

5Les Heures catholiques du P. Adam sont tirées en deux formats, in-8° et in-12 – le premier était vendu en blanc 18 sols et le second 10 sols. Le contrat affirme clairement que l’estampe est destinée à la version in-12. On ignore combien d’exemplaires en sont tirés mais Meturas en attend certainement une vente sur le long terme car en juin 1658, près de trois ans plus tard, donc, il lui en reste 638 exemplaires (et 1166 de la version in-8°)19.

• 20 Nous remercions Julie Lochanski d’avoir bien voulu effectuer cette vérification et nous envoyer un (...)
• 21 Roger-Armand Weigert, Inventaire du fonds français, graveurs du xvii^e siècle. Bibliothèque national (...)
• 22 Nous remercions Alix Lamé Bergis et Sixtine de Laplagnolle, du centre Sèvres – facultés jésuites de (...)

6Cet ouvrage pose toutefois problème, car les exemplaires en sont rarissimes. Nous n’avons pas été capables d’en localiser d’exemplaires d’une éventuelle édition de 1655 et un seul datant de 1656. Le seul exemplaire de 1656 que nous avons pu localiser, donc, est conservé à la bibliothèque Inguimbertine de Carpentras (cote Rés. A 363) : on y trouve bien une estampe, mais il s’agit d’un titre gravé représentant la Religion, œuvre de Grégoire Huret et non de Van Merlen20 (fig. 2) – cette œuvre figure dans l’Inventaire du fonds français, mais uniquement en tant que frontispice d’une autre œuvre d’Adam publiée chez Meturas en 1656, La Conduitte des fidelles pour les règles de la foy21 ; il en existe donc au moins deux états, pour deux livres différents. On trouve plusieurs exemplaires d’une édition de 1657 de nos Heures, qui existe à la fois en in-octavo et in-12, mais ceux que nous avons pu consulter (ou faire consulter) ne renferment non plus aucune estampe de Van Merlen22.

• 23 BnF, Imprimés, D-22872. Numérisé : https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bd6t54177571x.

7Quand Gaspard Meturas commande une nouvelle estampe pour un livre du Père Adam paru en 1656, La Conduite des fidelles par les règles de la foy, les maximes de l'Évangile et les saints devoirs des chrestiens dans tous les estats, tirée de l'Escriture Sainte et des Pères de l'Église, il fait appel à un graveur différent, et moins surprenant, Grégoire Huret23, comme dit plus haut.

• 24 Charles Ier Quarré, notaire titulaire de l’étude XLIII de 1636 à 1660.

15Quarré24

• 25 Jacques Ricordeau, notaire titulaire de l’étude CIX de 1639 à 1666.

16Ricordeau25