• 1 Rémi Mathis, Maxime Préaud, Vanessa Selbach, Bibliothèque nationale de France, département des Esta (...)

1La rédaction de l’Inventaire du fonds français1 consacré à René Lochon (1620-1674) a permis de trouver et d’étudier un certain nombre d’actes, que nous nous efforçons de publier ici pour accompagner le catalogue. Nous avons ainsi pu, entre le catalogue et divers articles, écrire la biographie de ce graveur modeste, qui a produit un œuvre d’environ 250 numéros, ce qui nous amène à rencontrer bien d’autres professionnels de l’estampe, en particulier ceux qui ont été formés par Lochon.

• 2 Il n’a apparemment aucun lien de famille avec le graveur Louis Cossin, dont le véritable nom est Lo (...)
• 3 L’acte a été signalé par Marie-Antoinette Fleury et Martine Constans, Documents du minutier central (...)
• 4 La BnF, dans sa fiche d’autorité, renonce à donner toute date et ne mentionne qu’une naissance et u (...)

2René Coquin est l’un d’eux : si son nom était connu, on savait bien peu de choses de lui2. On apprend ici3 qu’il est le fils de Jean Coquin, bourgeois de Paris, demeurant à proximité immédiate de la rue Saint-Jacques. Le contrat ne donne en revanche pas son âge. Étant donné qu’il est pris pour six ans, il doit certainement être assez jeune – entre douze et quinze ans tout au plus, ce qui le ferait naître entre 1630 et 16354.

• 5 Auguste Jal, Dictionnaire critique de biographie et d'histoire : errata et supplément pour tous les (...)
• 6 Henri Herluison, Actes d’état civil d’artistes français…, Paris, Orléans, 1873, p. 87. Parmi les té (...)
• 7 Auguste Jal, loc. cit.. La présence de Régnesson faisait présumer à Jal qu’il s’agissait de son maî (...)

4Coquin est censé avoir terminé son apprentissage à la fin de l’année 1653. Il se marie en 1658 avec une certaine Geneviève Legoy (Le Gouel, d’après Jal5) le 25 novembre 1658 à Saint-Séverin6. Il en a un fils le 15 novembre 1659, nommé Nicolas, comme son parrain le graveur Nicolas Regnesson7.

• 8 Roger-Armand Weigert, Inventaire du fonds français, XVIIe siècle, vol. 3, Paris, Bibliothèque natio (...)

5Contrairement à d’autres apprentis, René Coquin a un œuvre gravé reconnu. Hélas, comme souvent, nous manquons de travaux sur le sujet, puisque le seul catalogue qui existe, celui de Roger-Armand Weigert pour l’Inventaire du fonds français8, ne comprend que six pièces (ou plutôt six entrées car certaines valent pour plusieurs dizaines de pièces que Weigert ne décrit pas et signale seulement en passant). C’est d’ailleurs un choix délibéré de Weigert de ne pas approfondir, en raison de la spécialité de Coquin, qui ne semble pas digne du travail du conservateur : « [Coquin] n’a été dans l’ensemble qu’un graveur d’armoiries, auquel il ne paraît pas utile de consacrer une place excessive dans le présent inventaire ». On ne peut plus adhérer à un tel jugement : René Coquin mériterait que son œuvre soit catalogué et commenté.

• 9 Date de publication de Les Noms, Qualitez, Armes et Blasons de Nos Seigneurs les grands amiraux et (...)

6René Coquin meurt sans doute après 16959.

• 10 La rue des Sept-Voies monte sur la montagne Saint-Geneviève vers le sud : il s’agit de l’actuelle r (...)
• 11 Sic pour « chaussures »

9Fut present en sa personne Jean Cauquin, bourgeois de Paris, demeurant rue des Sept Voies10, paroisse Saint Estienne du Mont, lequel, pour le proffict faire et dommage éviter de René Cauquin son fils l’avoit mis en apprenty du jourd’huy jusques à six ans finis et accomplis avec René Lochon marchand graveur en taille-douce à ce present qui le pris à son apprenty, auquel il promet monstrer led. tems durant sond. mestier et tout ce dont il se mesle et entremet en iceluy, luy fournir ses vivres et allimans corporels et le traiter humenement comme il appartient. Sond. pere l’entretiendra de tous habits, linge, chauseur11 et autres de son necessaire pendant led. temps.

• 12 Pierre Haffrey, notaire titulaire de l’étude XIII de 1646 à 1652.

15Haffrey12

• 13 Nicolas Cartier, notaire titulaire de l’étude XVIII de 1642 à 1667.

16Cartier13