Le marché pour le portrait de Louis XIV par Nicolas Pitau d’après Claude Lefèbvre (1669-1670)
Résumés
Le 25 septembre 1669, un étudiant au collège de Navarre, Louis-Marcel de Coëtlogon, commande au graveur Nicolas Pitau 1500 épreuves d’une estampe, enluminée et comprenant les positions de thèses, tirée sur un papier dont il remet un échantillon. L’estampe représente Louis XIV, d’après un tableau de Claude Lefebvre. Coëtlogon paye pour cela 2000 livres, en trois versements, le dernier ayant lieu le 19 mars 1670. Malade, Pitau a fait appel à l’aide du jeune graveur Gérard Edelinck.
Texte intégral
Présentation
- 1 Marianne Grivel, Le Commerce de l’estampe à Paris au xviie siècle, Genève, Droz, 1986, p. 218 ; Vér (...)
1Ce marché est loin d’être inconnu : il a été signalé à plusieurs reprises et concerne l’une des estampes les plus célèbres de Nicolas Ier Pitau, qui devait faire de lui l’émule de Nanteuil. Mais ce document demeure inédit et il n’a jamais été entièrement analysé dans les détails1. Le 25 septembre 1669, le graveur d’origine flamande Nicolas Pitau signe un contrat avec un étudiant en théologie au collège de Navarre, Louis-Marcel de Coëtlogon, pour lui fournir mille cinq cents exemplaires d’un portrait de Louis XIV devant servir d’illustration pour sa thèse. Ce contrat diffère de certains autres en ce qu’il s’agit d’une simple commande d’estampes – à l’exclusion de la plaque, donc, qui doit demeurer entre les mains du graveur.
Fig. 1. Minute du marché signé entre Louis-Marcel de Coëtlogon et Nicolas Pitau.
- 2 Il n’existe pas encore de bonne biographie de Nicolas Pitau ; les meilleures se trouvent dans des d (...)
2D’un côté, donc, Nicolas Pitau2. Ce graveur parisien est originaire d’Anvers, où son nom est écrit Pittauw : il y est né entre 1632 et 1634 et est le fils d’un orfèvre et graveur, Tobie Pitau. Il y apprend la gravure avec son parrain, Nicolaes Lauwers, et y travaille avec Cornelis Galle. Il s’installe à Paris à la fin de la décennie 1650 et possède en 1660 une boutique rue Saint-Jacques, « au Saint-Esprit ». Cela ne l’empêche toutefois pas de continuer à fréquenter sa ville natale, où il se marie en 1664. Son fils, portant le même nom que son père et devenu à son tour graveur, fera toutefois bien carrière dans la capitale française.
- 3 Marianne Grivel se demandait en note de bas de page quel pouvait être son lien avec François de Coë (...)
3De l’autre, Louis-Marcel de Coëtlogon, âgé d’environ 21 ans, qui termine ses études de théologie à l’université de Paris. Issu d’une ancienne et prestigieuse maison bretonne, il est le fils d’un conseiller d’État, lieutenant général de la Haute-Bretagne3. Son prestigieux lignage, le haut rang de sa famille, sa richesse et la faveur du roi le destinent de toute évidence à une belle carrière : l’attendent de belles abbayes, voire, rapidement un évêché. Raison pour laquelle il a d’ailleurs besoin d’être docteur en théologie.
4La commande d’un portrait gravé, permettant de dédier sa thèse à un haut personnage, fait partie de cette stratégie sociale : on en attend ensuite protection. En la dédiant au roi, Coëtlogon vise haut mais c’est lui, après tout, qui nomme les évêques, et son père peut sans doute s’entretenir directement avec lui ou faire passer ses recommandations par un secrétaire d’État !
- 4 Notons au passage que les ratios diffèrent entre le tableau de la Nouvelle-Orléans (123/82 = 1,5) e (...)
5Coëtlogon a certainement déjà été en relation avec le peintre du modèle, le célèbre portraitiste Claude Lefèbvre. Ce dernier doit fournir un portrait peint afin que l’estampe soit réalisée « suivant la grandeur et modele qu[‘il] lui mettra entre les mains ». Le modèle, de taille réduite, a été perdu, mais il s’agissait d’une réduction d’une très grande toile qui est toujours conservée à la Nouvelle-Orléans (New Orleans Museum of Art)4.
Fig. 2. Claude Lefèbvre, Louis XIV, 1669, huile sur toile, 123 x 82 cm. New Orleans Museum of Art. Source : Wikicommons. Le modèle utilisé par Pitau devait être une copie à l’échelle.
- 5 Le portrait tel que réalisé mesure 48,1 x 38,5 cm.
6Pitau a ensuite jusqu’au 20 janvier 1670 – sans doute contraint par la date de soutenance – pour graver la planche. Cela ne laisse que quatre mois pour un portrait complexe, de grande qualité, de 1850 cm² !5 Les délais sont donc particulièrement courts… et ne seront d’ailleurs pas tenus !
7Mais la mission de Pitau ne s’arrête pas là puisque le marché porte sur des estampes, prêtes à être utilisées, et non la plaque. Il doit donc « incessamment » tirer l’énorme nombre de 1500 épreuves de la gravure. Un tel travail nécessite des jours et des jours de travail d’un atelier, qu’il devra donc réserver rapidement. Or, Coëtlogon a également des idées bien arrêtées sur le papier qu’il désire voir employer. Il arrive avec un échantillon, qu’il fait signer au graveur et aux notaires afin de s’assurer qu’il sera effectivement utilisé. Pitau doit également s’assurer (et prendre en charge les frais) de la gravure des positions de thèse, c’est-à-dire du texte qui accompagne le portrait et présente les principales conclusions du travail. Dans le cas des thèses de grande qualité, ce texte est gravé par un graveur spécialisé (graveur en lettre) : nous ne disposons d’aucun renseignement à ce propos mais Pitau devra sans aucun doute embaucher un tel graveur (Liébaux, Richer, etc. – nous ignorons encore ce qu’il en est et n’avons pas retrouvé le texte des positions) et le payer avec l’argent qu’il a reçu de Coëtlogon. Enfin, Pitau doit faire travailler des enlumineurs car il est explicitement dit que la thèse sera mise en couleurs et dorée, sans qu’il soit précisé si cela doit concerner les 1500 exemplaires ou seulement quelques tirages de prestige.
8Nicolas Pitau n’est donc ici pas seulement graveur, mais un véritable maître d’œuvre puisqu’une estampe nécessite bien plus qu’un graveur pour être mise sur le marché. Nous ne connaissons aucune épreuve enluminée de cette estampe, ce qui laisse à penser que les estampes distribuées ou affichées dans le cadre de la soutenance de thèse ont été perdues et que celles qui sont parvenues jusqu’à nous sont les estampes vendues dans un second temps par Pitau et Poilly, qui avaient conservé la matrice.
Fig. 3. Nicolas Ier Pitau, d’après Claude Lefèbvre, Louis XIV, 1669-1670, burin, 481 x 385 mm. BnF, Est., Reserve Qb-201 (86)-Fol, Hennin 7551. Cette épreuve était vendue par Pitau, qui avait conservé la plaque et détenait le droit de la retirer à son profit.
9Le paiement est échelonné : les 600 premières livres sont payées à la signature, puis 700 livres doivent arriver deux mois plus tard. Enfin, 700 livres doivent être payées à la remise des estampes. Ce n’est pas exactement ce qui se passe, toutefois : après les 600 livres initiales, Coëtlogon, pour une raison qui n’est pas mentionnée, ne paye que 500 livres le 20 novembre 1669 (dans les délais impartis). C’est donc 900 livres qu’il remet à Nicolas Pitau et seulement le 19 mars. Soit le paiement est advenu bien tard, ce qui serait très contraignant pour Pitau, étant donné les nombreuses dépenses extérieures qu’il a dû faire grâce à cet argent ; soit Pitau, ou les collaborateurs qu’il aura embauché pour l’occasion, n’ont eux-mêmes fini leur travail que bien tardivement.
- 6 Pierre-Jean Mariette, Abecedario, Ph. de Chennevières et A. de Montaiglon, Paris, vol . IV, 1857-18 (...)
10Cet éventuel retard peut être mis en relation avec l’état de santé de Nicolas Pitau. Mariette nous apprend en effet que Pitau « employa [le jeune Gérard Edelinck] encore à luy aider dans quelques unes de ses dernières planches, surtout dans le portrait du Roy gravé en 1670 d’après Claude Lefebvre. Il se trouvoit dès lors fort incommodé de la maladie de foye dont il mourut et, comme il y avait des intervalles où le mal le mettoit hors d’état de manier le burin, il avoit recours à Edelinck pour avancer son travail »6. Pitau meurt en effet un an plus tard et Coëtlogon a sans doute été satisfait du travail de son jeune apprenti puisque c’est Edelinck qui grave son portrait quelques années plus tard.
- 7 Véronique Meyer, Pour la plus grande gloire du roi : Louis XIV en thèses. Catalogue, Versailles/Ren (...)
11L’estampe est décrite dans le catalogue des thèses dédiées à Louis XIV, rédigé par Véronique Meyer7. Cette dernière la dit « une des plus belles [gravures] de Pitau et un des portraits les plus réussis du roi ». Nicolas Pitau en tire une autre estampe, légèrement plus petite, éditée la même année chez Nicolas Poilly – éditeur qui proposa également à la vente notre estampe à la suite de (ou parallèlement à ?) Pitau.
Édition
12Source : Archives nationales, Minutier central, XLIII, 132
Marché
13Marché du 25e septembre 1669
14Fut présent en sa personne sr Nicolas Pitau, marchand graveur en taille douce, bourgeois de Paris, y demeurant rue Saint-Jacques, paroisse Saint Benoist, lequel a promis et promet par ces presentes à messire Louis Marcel de Coëtlogon, demeurant au collège de Navarre, sciz montagne Ste-Geneviève, à ce present et acceptant de faire bien et deument le portraict du roy, suivant la grandeur et modele que le sr Lefebvre, peintre ordinaire du roy, lui mettra entre les mains, et d'en parfaire la planche dans le 20e jour de janvier prochain, et d'en tirer ensuitte et fournir aud. abbé incessamment après la quantité de quinze cens exemplaires.
- 8 “et des positions” ajouté en marge et signé des deux parties.
15Pourquoi le susdit sr Pitau fournira tout le papier qu'il conviendra de la même grandeur et qualité de papier que la feuille qui lui a été présentement exhibée par led. sieur Coëtlogon, et est demeuré ès mains dud. sr abbé après avoir été paraphée ne varietur desd. parties et notaire soussignés, de fournir par led. sr Pitau tous les frais qu'il conviendra, tant pour la gravure de la planche, l'impression de la taille douce et des positions8 de thèse, couleur et dorure ; laquelle planche a été accordée qu'elle demeurera et appartiendra aud. Pitau.
16Ce marché fait moyennant la somme de deux mil livres, en déduction de laquelle le susdit Pitau reconnoist et confesse avoir receu dud. sr abbé de Coetlogon celle de six cens livres. Et le surplus, icelluy sr abbé sera tenu, promet, et s'oblige bailler et payer aud. sieur Pitau, sçavoir : d'huy en deux mois prochains sept cens livres, et les sept cens livres restans sitost que ladite planche sera faicte et parfaite. Le tout à peine de tous despens, dommages et intérests, eslisant lesd. partyes respectivement leur domicille où ils sont demeurans, ausquels lieux promettans etc. obligeans etc., chacun en droit soy. Faict et passé à Paris, en l'appartement dud. sr abbé, aud. collège de Navare, l'an mil six cens soixante neuf, le vingt cinquiesme jour de septembre après-midi, et ont signé
17Louis Marcel de Coetlogon
18Nicolas Pitau
- 9 Balthazar d’Orléans, notaire de l’étude LXV de 1642 à 1672.
19Dorleans9
- 10 Charles II Quarré, notaire de l'étude XLIII, où est passé cet acte, de 1660 à 1685 ; fils et succes (...)
20Quarré10
Reçu du 20 novembre 1669
21Led. sieur Pitau, marchand graveur en taille douce, bourgeois de Paris, desnommé au marché ci-dessus de l'autre part escrit, a reconnu et confesse avoir receu de messire Louis Marcel de Coëtlogon, aussy y nommé, à ce present, qui luy a presentement et reellement comptant payé et dellivré, presens les notaires soubsignés, en louis d'or, pistolles d'Espagne, louis d'argent, et monnoye bons la somme de cinq cens livres, sur et à moins de celle de quatorze cens livres restante à payer de celle de deux mil livres, à laquelle a été convenu par led. marché ; de laquelle somme de cinq cens livres, led. sr Pitau se tient content, en quitte led. Sr de Coetlogon et tout autre, sans préjudice du surplus. Faict et passé à Paris, en l'étude de Quarré, l'un des notaires soubsignés, l’an mil six cens soixante neuf, le 20e de novembre, avant midy, et ont signé.
22Nicolas Pitau
23Louis Marcel de Coetlogon
- 11 Louis-Henri Vincent, notaire de l’étude XVIII de 1669 à 1676.
24Vincent11
25Quarré
Reçu du 19 mars 1670
26Led sieur Pitau, desnommé au marché et quittance cy-dessus, a reconnu et confessé avoir receu dud. messire Louis Marcel de Coëtlogon aussy y nommé, à ce present, qui luy a presentement, reellement, comptant, payé et dellivré, presens les notaires soubsignés, la somme de neuf cens livres, faisant reste et parfaict payement de celle de deux mil livres portée au marché, de laquelle somme led. sr Pitau s’est tenu et tient content, en quitte led. sr de Coëtlogon et tous autres. Faict et passé à Paris, en l’appartement dud. sr de Coëtlogon au college de Navarre, l’an mil six cens soixante dix le dix neuviesme de mars après midy et ont signé
27Louis de Coetlogon Nicolas Pitau
- 12 Louis de Launay, notaire de l’étude XII de 1667 à 1680.
28Delaunoy12
29Quarré
Fig. 5. Gérard Edelinck, Portrait de Louis-Marcel de Coëtlogon, 1685, burin, 435 x 334 mm. Bibliothèque Sainte-Geneviève, Est96Res_P54.
Notes
1 Marianne Grivel, Le Commerce de l’estampe à Paris au xviie siècle, Genève, Droz, 1986, p. 218 ; Véronique Meyer, Pour la plus grande gloire du roi : Louis XIV en thèses, Versailles/Rennes, Centre de recherche du château de Versailles/Presses universitaires de Rennes, 2017, chapitre VI, et catalogue, p. 202-203, n° 66 ; Audrey Adamczak, « Nicolas Ier Pitau », Allgemeines Künstlerlexikon, vol. XCVI, SAUR, 2017, p. 76.
2 Il n’existe pas encore de bonne biographie de Nicolas Pitau ; les meilleures se trouvent dans des dictionnaires spécialisés et bases de données, notamment Audrey Adamczak, « Nicolas Pitau », Allgemeines Künstlerlexikon, vol. XCVI, SAUR, 2017, p. 76 et la base du RKD – Nederlands Instituut voor Kunstgeschiedenis https://rkd.nl/nl/explore/artists/322795. Nous avons récemment publié un précédent contrat de Nicolas Pitau, de 1662 : Rémi Mathis, « Un marché de Nicolas Pitau pour le portrait de Denis Sanguin, évêque de Senlis, comprenant les estampes, la planche et le tableau peint par Claude Lefèbvre », Nouvelles de l’estampe, 262, 2019. URL : http://journals.openedition.org/estampe/1777 ; DOI : https://doi.org/10.4000/estampe.1777.
3 Marianne Grivel se demandait en note de bas de page quel pouvait être son lien avec François de Coëtlogon, évêque de Quimper (et non de Vannes comme elle le dit par erreur) : il s’agit de son neveu – ce qui montre que son espoir de devenir évêque n’était pas vain.
4 Notons au passage que les ratios diffèrent entre le tableau de la Nouvelle-Orléans (123/82 = 1,5) et l’estampe de Pitau (48,1/38,5 = 1,25).
5 Le portrait tel que réalisé mesure 48,1 x 38,5 cm.
6 Pierre-Jean Mariette, Abecedario, Ph. de Chennevières et A. de Montaiglon, Paris, vol . IV, 1857-1858, p. 181.
7 Véronique Meyer, Pour la plus grande gloire du roi : Louis XIV en thèses. Catalogue, Versailles/Rennes, Centre de recherche du château de Versailles/Presses universitaires de Rennes, 2017, p. 202-203, n° 66. Véronique Meyer a connaissance du contrat en question mais a visiblement lu un résumé dans un mémoire de maîtrise (Josée Suzanne-Frouin, Catalogue de l'œuvre du graveur Nicolas Pitau le Vieux, maîtrise d’histoire de l’art, université Paris 4, 1983), où manquent apparemment la mention de la gravure des positions et les reçus successifs qui permettent de dater le rendu du travail (cf ci-dessous, l’édition que nous en donnons). Elle en mentionne plusieurs états et plusieurs épreuves : état avant la lettre (Londres, RCIN, 616973) ; avec la lettre mais sans adresse (BnF, Estampes, N-3 (Louis XIV) ; idem, Ec-76(b)-fol., fol. 46 ; château de Versailles, INV.GRAV.LP 30-19.1) ; 3e état avec avec l’adresse de Pitau (Bruxelles, Bibl. royale, Cabinet des estampes, inv. S.I.27284) ; 4e état avec l’adresse de Poilly (BnF, Estampes, N-3 (Louis XIV)).
8 “et des positions” ajouté en marge et signé des deux parties.
9 Balthazar d’Orléans, notaire de l’étude LXV de 1642 à 1672.
10 Charles II Quarré, notaire de l'étude XLIII, où est passé cet acte, de 1660 à 1685 ; fils et successeur de Charles Ier Quarré.
11 Louis-Henri Vincent, notaire de l’étude XVIII de 1669 à 1676.
12 Louis de Launay, notaire de l’étude XII de 1667 à 1680.
Haut de pageTable des illustrations
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| Légende | Fig. 1. Minute du marché signé entre Louis-Marcel de Coëtlogon et Nicolas Pitau. |
| URL | http://journals.openedition.org/estampe/docannexe/image/4964/img-1.jpg |
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| Légende | Fig. 2. Claude Lefèbvre, Louis XIV, 1669, huile sur toile, 123 x 82 cm. New Orleans Museum of Art. Source : Wikicommons. Le modèle utilisé par Pitau devait être une copie à l’échelle. |
| URL | http://journals.openedition.org/estampe/docannexe/image/4964/img-2.jpg |
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| Légende | Fig. 3. Nicolas Ier Pitau, d’après Claude Lefèbvre, Louis XIV, 1669-1670, burin, 481 x 385 mm. BnF, Est., Reserve Qb-201 (86)-Fol, Hennin 7551. Cette épreuve était vendue par Pitau, qui avait conservé la plaque et détenait le droit de la retirer à son profit. |
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| Légende | Fig. 4. Signatures en bas de l’acte notarié. |
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| Légende | Fig. 5. Gérard Edelinck, Portrait de Louis-Marcel de Coëtlogon, 1685, burin, 435 x 334 mm. Bibliothèque Sainte-Geneviève, Est96Res_P54. |
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Pour citer cet article
Référence électronique
Rémi Mathis, « Le marché pour le portrait de Louis XIV par Nicolas Pitau d’après Claude Lefèbvre (1669-1670) », Nouvelles de l’estampe [En ligne], 271 | 2024, mis en ligne le 15 avril 2024, consulté le 07 octobre 2024. URL : http://journals.openedition.org/estampe/4964 ; DOI : https://doi.org/10.4000/estampe.4964
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