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• 3 Sébastien a avec sa femme Gabrielle Tavernier, plusieurs garçons : Sébastien, baptisé le 25 février (...)
• 4 Marin de Montmiral (Mommiral) a une fille, Jacqueline, enterrée le 17 novembre 1648 (Laborde 49392) (...)

2Le document a été repéré dans le cadre du travail effectué sur les Lochon1, puisque René Lochon apparaît ici comme tiers de confiance. Le 30 avril 1674, donc, Marin (de) Montmiral (ou Mommiral) vend une presse pour imprimer les estampes gravées en taille-douce. Il n’est pourtant pas directement impliqué dans le monde de la gravure : son père Nicolas de Mommiral (c’est sous ce nom qu’il apparaît sur un livre qu’il publie2) est imprimeur et libraire. Nicolas a deux fils : Sébastien3 et Marin4, tous deux libraires, imprimeurs, voire relieurs.

• 5 La BnF n’a pas de réel œuvre à son nom et propose uniquement un regroupement de certaines de ses œu (...)
• 6 Laborde 60141. Antoine a un frère Jacques, marchand peaussier et teinturier (témoin à son mariage), (...)
• 7 Archives nationales, minutier central, XLIII, 162, 23 mars 1677.
• 8 Herluison, p. 397.
• 9 Archives nationales, minutier central, XLIII, 170, 30 juillet 1679 et Laborde 60139.

4La vente ne se fait pas non plus au profit d’un imprimeur en taille-douce mais d’un graveur, qui est un proche de René Lochon. On sait très peu de choses d’Antoine Sanson – personne n’a jamais proposé de biographie ni de catalogue de son œuvre5. Essayons donc d’y voir plus clair : Antoine Sanson est baptisé le 26 février 1645 à Paris (paroisse Saint-Benoît). Il est le fils d’un père du même nom, maître musicien, et de Catherine Selle. Son parrain est avocat au Parlement et sa marraine épouse d’un notaire6. Les recherches sur les Lochon permettent de comprendre leurs liens : le 23 mars 1677, Pierre Lochon, fils de René, épouse Catherine Pocque, fille d’un brasseur d’Abbeville, Pierre Pocque. Or, Pierre Pocque a une seconde fille, Marguerite, qui a épousé Antoine Sanson, alors désigné comme graveur en taille-douce. Antoine Sanson est donc le beau-frère de Pierre Lochon – cela se passe trois ans après le présent contrat, mais sans doute les jeunes gens et leurs familles se fréquentaient-ils avant7. Marguerite Pocque meurt toutefois rapidement, en 1679 : son enterrement a lieu le 22 janvier 1679, en présence de Pierre Lochon8. Antoine Sanson se remarie dès le 30 juillet de la même année avec Marguerite Babineau9. On apprend alors que Pierre Pocque, désigné comme « cousin » et témoin du mariage, habite la même maison qu’Antoine Sanson et qu’il exerce la profession d’imprimeur en taille-douce. Liens personnels, professionnels et sans doute d’amitié viennent donc se compléter pour expliquer qu’un simple graveur achète une presse taille-douce – achat garanti par un autre graveur, qui est en fait très proche de l’acheteur et dans lequel la famille Pocque est partie prenante, bien qu’elle ne soit même pas mentionnée au contrat. Les Lochon, Antoine Sanson et les Pocque semblent ainsi vouloir contrôler la production d’estampes – les leurs ou celles d’autres graveurs ? – jusqu’au tirage et aux questions techniques.

• 10 La rue Saint-Étienne-des-Grès allait de la rue Saint-Jacques à la rue des Sept-Voies (aujourd’hui V (...)

9Fut present Marin de Montmiral, imprimeur et marchand libraire à Paris, y demeurant rue Chartiere, parroise Sainct Hillaire, lequel a vendu et transporté par ces presentes et promis garantir de toutes revendications à Antoine Sanson, graveur en taille douce, demeurant à Paris rue Sainct Estienne des Gretz10, parroisse Saint Estienne du Mont, à ce present, une presse d’imprimerie en taille douce garnie de tous ses ustanciles que led. Sanson pourra faire enlever de la maison dud. Montmiral quand bon luy semblera pour par luy faire et disposer de lad. presse et ustanciles en sa volonté.

• 11 Louis de Launay, notaire titulaire de l’étude XII de 1667 à 1680.

15Delaunay11

• 12 Charles II Quarré, notaire titulaire de l’étude XLIII de 1660 à 1685.

16Quarré12