Introduction
Au Mali, comme à peu près partout dans le monde, l’activité musicale va de pair avec l’utilisation des technologies audionumériques. Qu’ils soient urbains ou ruraux, jeunes ou plus âgés, hommes ou femmes, quasiment tous les musiciens maliens se rendent aujourd’hui dans les studios pour enregistrer, composer leur musique et façonner un son. C’est que leur notoriété tient avant tout à leur « visibilité » (Heinich 2012) dans un régime médiatique, au sein duquel le public accède aux nouveaux morceaux par les enregistrements et les vidéo-clips via les réseaux sociaux, les plateformes de streaming, la radio ou la télévision. Et lors des performances événementielles, le public vient autant voir, et se faire voir, qu’écouter les musiciens dont beaucoup font usage du play-back, donnant ainsi à entendre la musique telle qu’elle a été produite en studio.
Depuis l’arrivée de la technologie 3G au Mali en 2010 et l’accès à un équipement audionumérique mobile et peu coûteux, les studios...