Le regard « décalé » qu’est susceptible d’apporter à ce numéro l’historienne des sociétés européennes du premier âge moderne pourrait consister à examiner les similitudes morphologiques entre les rituels funéraires au sein de sociétés très éloignées. Il pourrait aussi, comme l’y invitent plusieurs des contributions rassemblées, souligner la dimension profondément dynamique, historique des dispositifs organisant les relations des vivants et des morts, de part et d’autre du globe. Ces opérations classiques de rapprochement entre les démarches historienne et anthropologique se colorent d’une dimension singulière si on les observe depuis le xvie siècle. Il s’agit en effet du moment où les savoirs européens, récoltant les données rapportées des quatre coins du monde par les premiers entrepreneurs de la « conquête » (marchands, soldats, missionnaires), procèdent à cette vaste opération de saisie savante de l’universalité de la Chrétienté – ce qu’Antonella Romano propose d’appeler du terme...
L’escarpolette chinoise : véhicules des morts d’Asie vus d’Europe au xvie siècle
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Caroline Callard, “L’escarpolette chinoise : véhicules des morts d’Asie vus d’Europe au xvie siècle”, Extrême-Orient Extrême-Occident, 47 | 2024, 187-198.
Electronic reference
Caroline Callard, “L’escarpolette chinoise : véhicules des morts d’Asie vus d’Europe au xvie siècle”, Extrême-Orient Extrême-Occident [Online], 47 | 2024, Online since 01 January 2027, connection on 10 July 2025. URL: http://journals.openedition.org/extremeorient/3202; DOI: https://doi.org/10.4000/12ko5
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