Thermalisme et villégiature autour d’Auch
Résumés
Autour d’Auch, au milieu du xixe siècle, plusieurs sources d’eau chaude ont été exploitées. De petits établissements thermaux y ont été aménagés, mais tous n’ont pas donné naissance à de véritables stations thermales comme à Castéra-Verduzan. Les traces du thermalisme sont tout de même bien visibles autour des sites du Maska (Castéra-Verduzan) et de Fontaine-Chaude (Lavardens), ou encore de La Quèque et d’Enbernelli (Castelnau-Barbarens). La comparaison menée à l’échelle des cinq sites permet d’identifier des caractéristiques communes, quelle que soit l’ampleur de l’activité thermale. Ces traits communs se retrouvent essentiellement dans l’architecture. Des différences notables apparaissent très rapidement entre ces sites, s’agissant notamment des curistes qui les fréquentent ou de l’offre de villégiature qui leur est proposée.
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Introduction
- 1 Étude menée par l’auteur dans le cadre d’une mission d’inventaire du patrimoine pour la communauté (...)
- 2 Auguste Le Pileur, Les bains d’Europe : guide descriptif et médical des eaux d’Allemagne, d’Anglete (...)
- 3 Lise Grenier (dir.), Villes d’eaux en France, exposition, Paris, ENSBA, 1985, Paris, Institut Franç (...)
1Moins connu que pour les Pyrénées voisines, le développement de l’activité thermale au cours du xixe siècle a aussi touché le cœur de la Gascogne1. Les deux stations les plus importantes alors sont Castéra-Verduzan et Barbotan-les-Thermes (commune de Cazaubon). Elles seules figurent dans les guides de la fin du xixe siècle2 et ont attiré l’attention des historiens qui se sont intéressés au phénomène thermal au niveau national3. Cependant, de petits établissements gravitent autour d’elles et méritent d’être étudiés en tant que tels et dans leurs relations aux stations plus importantes. Les environs d’Auch constituent un territoire privilégié pour mener une étude représentative puisque, outre la station de Castéra-Verduzan, quatre établissements privés s’y sont développés.
1. Une station thermale et quatre établissements ruraux
1.a. Sites et situation
2Les sites abordés relèvent de différentes typologies : une station thermale importante à l’échelle du département, Castéra-Verduzan, deux établissements proches (Le Maska et Fontaine-Chaude) et deux établissements isolés (La Quèque et Enbernelli). Les eaux des trois premiers sites sont bien connues. Il s’agit d’eaux sulfatées calciques dont la température est relativement faible, entre 18 et 22°C. Elles sont utilisées en boisson, bains, douches, massages et vapeurs. Au Maska, les boues faisaient aussi l’objet d’une exploitation thérapeutique, comme à Barbotan-les-Thermes.
3La station de Castéra-Verduzan occupe une position avantageuse, sur un axe de communication important entre Auch et Condom. Les autres établissements sont relégués à l’écart des routes. Le Maska et Fontaine-Chaude se trouvent dans le vallon de Lahontan, à la limite des communes de Castéra-Verduzan, Lavardens et Jegun. Le premier est à quatre kilomètres de la station de Castéra-Verduzan et le second à six. La Quèque et Enbernelli sont isolés dans la campagne, à quelques centaines de mètres du bourg de Castelnau-Barbarens et à une douzaine de kilomètres au sud-est d’Auch.
4L’emplacement même des sources de Castéra-Verduzan, associé à la présence de quelques figures importantes engagées pour le développement de la station, a favorisé la réussite de celle-ci dès le xviiie siècle et jusqu’au milieu du xxe siècle. Les autres établissements ont connu une histoire plus courte, entre les années 1840 et 1930 environ.
1.b. L’usage des eaux avant le xixe siècle
- 4 Découverte d’un autel votif faisant référence à un culte aux eaux. Voir : Jacques Lapart et Catheri (...)
- 5 Claude Laffargue, Jean-Jacques Dutaut-Boué et François Knepper, « Castéra-Verduzan », dans Georges (...)
- 6 Louis-Clément de Brugèles (Dom), Chroniques ecclésiastiques du diocèse d’Auch suivies de celles des (...)
- 7 Gilbert Brégail, « Le Maska et la Fontaine Chaude, deux établissements thermaux gersois abandonnés (...)
- 8 Alexandre Branet, Notice sur les eaux minérales de Lavardens (Gers), Auch, Impr. Foix, 1846.
5Les eaux de Castéra-Verduzan étaient probablement connues dès l’Antiquité4. Aucune des sources thermales des environs d’Auch n’est cependant citée pour la période médiévale. Les mentions pour les xvie et xviie siècles sont peu nombreuses et n’ont pas pu être vérifiées5. Il faut attendre le milieu du xviiie siècle pour que les références soient plus précises. En 1746, Dom Brugèles indique qu’il y a des « eaux minérales médicinales qui sont fort fréquentées6 » à Castéra-Verduzan. Les eaux du Maska sont mentionnées l’année suivante : « À côté d’une source sulfureuse et d’une source ferrugineuse, il y a des boues admirables7 ». Il n’y a alors aucun édifice lié à leur exploitation. Un premier aménagement aurait aussi existé au milieu du xviiie siècle à Fontaine-Chaude, mais le toponyme ne figure pas sur la carte de Cassini dressée à cette période8. Les deux petits établissements ruraux de Castelnau-Barbarens, La Quèque et Enbernelli, ne sont pas mentionnés avant l’époque contemporaine.
- 9 Pour ce qui concerne l’histoire de l’établissement thermal de Castéra-Verduzan, voir notamment : Ma (...)
- 10 Georges Courtès, art. cit., p. 521.
- 11 Joseph Raulin, Traité des eaux minérales de Verdusan, connues sous le nom d’eaux minérales de Caste (...)
6L’histoire de l’établissement thermal de Castéra-Verduzan débute véritablement vers 1760, lorsque l’intendant d’Étigny fait capter la source sulfureuse appelée Grande Fontaine9. Les travaux sont réalisés grâce à une aide spéciale de Louis XV de 60 000 livres10. Des terrassements et des murs sont aménagés autour de l’établissement afin de garantir la qualité de l’eau. En 1771, le Docteur Raulin, natif d’un village voisin et médecin particulier du Roi, rédige le premier traité sur ces eaux et reconnaît leurs vertus curatives11. Cet ouvrage apporte une publicité considérable, même s’il n’y a pas encore de véritable station autour de l’établissement. L’exploitation des sources est concédée à Jacques Roger de Verduzan, marquis de Miran. Pendant la Révolution, il émigre, ses biens sont saisis et l’établissement thermal échoit à l’hôpital d’Auch. En 1794, François Cridel et Jérôme Descat sont les propriétaires de l’établissement, mais un procès éclate avec la commune qui leur en conteste la propriété. Celle-ci leur revient finalement en 1805.
1.c. (Re)construction et développement des établissements au cours du xixe siècle
- 12 Arch. dép. du Gers, 5 M 38, Projet d’achat de l’établissement par l’hospice de Condom, 1817.
- 13 Marie Nartet, op. cit.
7En 1817, le marquis de Pins-Monbrun, qui réside au château voisin d’Aulagnères (commune de Valence-sur-Baïse), acquiert les thermes de Castéra-Verduzan12. Il entreprend rapidement la reconstruction complète de l’édifice. Les plans sont dressés par Jean Poirée, inspecteur général des Ponts et Chaussées. En 1821, les trois communes de Castéra-Vivent, où se trouvent les sources, La Claverie et Verduzan sont réunies. Le chef-lieu de la nouvelle commune est installé dans la vallée de l’Auloue, sur la route d’Auch à Condom et près des sources thermales. Au milieu du xixe siècle, la commune compte près de 1200 habitants. La fréquentation annuelle des thermes dépasse régulièrement le millier de curistes (entre 700 et 1200)13. C’est la première station du Gers, mais elle reste nettement en deçà des grandes stations thermales pyrénéennes.
- 14 Jean-Baptiste Noulet, Notice sur les eaux minérales sulfureuses et ferrugineuses du Masca : commune (...)
- 15 Alexandre Branet, op. cit.
- 16 Ibid.
8Les quatre autres sources ne commencent à être exploitées qu’à partir des années 1840. Les sources du Maska appartiennent alors à Alexandre Branet, un riche propriétaire terrien qui détient aussi les eaux de Fontaine-Chaude et la ferme de Peyrelongue située entre les deux sources. En 1843, il vend les terrains du Maska à M. Pellefigue, un habitant de Roquelaure. Ce dernier fait analyser les eaux par les Dr. Jean-Baptiste Noulet et Édouard Filhol et entreprend la construction d’un établissement thermal14. Afin d’éviter la confusion avec l’établissement de Castéra-Verduzan, M. Pellefigue demande le rattachement du Maska à la commune de Jegun. Le conseil municipal de Jegun émet un avis favorable, mais le maire de Castéra-Verduzan s’y oppose15. L’autorisation ministérielle d’exploitation des trois sources date du 8 mai 1844 et l’établissement ouvre le 10 juin de la même année16. À l’ouverture, quelque 250 bains quotidiens sont proposés aux curistes. Il s’agit alors du troisième établissement thermal gersois, après Castéra-Verduzan et Barbotan-les-Thermes. Le propriétaire qui cherche à y développer une station fait notamment édifier une chapelle pour les curistes.
- 17 Arch. dép. du Gers, 5 M 39, Dossier relatif à l’établissement thermal Fontaine-Chaude (Lavardens), (...)
9Vers 1840, les sources de Fontaine-Chaude appartiennent aussi à Alexandre Branet. Après avoir vendu celles du Maska, il entreprend l’aménagement de la source de Fontaine-Chaude et la construction d’un établissement thermal17. Il projette aussi l’édification d’un hôtel sur la colline au sud des bains. Il obtient l’autorisation d’exploiter les eaux le 2 juillet 1846 et ouvre l’établissement dès cette saison. Celui-ci ne compte alors que quelques cabines et sa fréquentation reste limitée aux habitants des environs.
- 18 Maurice Bordes, art. cit. ; Georges Courtès, art. cit.
10Les deux petits établissements de Castelnau-Barbarens ne sont connus qu’au travers de quelques articles parus dans le Bulletin de la Société archéologique du Gers18. Celui de La Quèque aurait été aménagé vers 1840 par la famille Boulan, propriétaire des sources et des terrains alentour. L’établissement d’Enbernelli aurait été bâti vers 1860 par M. Lafforgue, propriétaire d’une ferme à cet emplacement. Il aurait tenté de s’accorder avec son voisin, M. Boulan, afin de créer un complexe thermal plus vaste, mais sans succès. Il fonde donc son propre établissement à seulement 150 mètres à l’est du précédent. La fréquentation de ces deux centres, comme celui de Fontaine-Chaude, reste limitée.
1.d. Difficultés et fermetures
- 19 Professeur de médecine, député (1893-1898) et sénateur (1906-1911) du Gers.
- 20 Georges Courtès, art. cit.
- 21 Marie Nartet, op. cit.
11Dès les dernières décennies du xixe siècle, des difficultés commencent à apparaître pour l’ensemble des sites. En 1880, Pauline de Pins-Monbrun vend l’établissement de Castéra-Verduzan au docteur Charles Matet, mais le centre thermal périclite, faute de modernisation des équipements. Au tournant des xixe et xxe siècles, des changements importants interviennent pour la station thermale de Castéra-Verduzan, grâce au nouveau maire, Odilon Lannelongue19. La Société des eaux minéro-thermales de Castéra est créée en 1905, pour développer la station avec la construction d’hôtels, chalets, casinos et commerces, mais ces projets sont restés sans suite20. Au début du xxe siècle, la station est tout de même raccordée à trois lignes de chemins de fer, vers Auch, Condom et Vic-Fezensac. Au cours de la Première Guerre mondiale, l’établissement thermal devient un hôpital militaire21. L’activité diminue fortement et peine à repartir au lendemain de la guerre. À partir des années 1930, les sociétés et les particuliers se succèdent à la tête de l’établissement sans parvenir à faire revenir les curistes.
- 22 Georges Courtès, art. cit., p. 531.
- 23 Marie Nartet, op. cit.
- 24 Ibid.
12Le centre thermal du Maska entame son déclin plus tôt, dès la fin du xixe siècle, en raison des jalousies et de la concurrence avec l’établissement voisin de Castéra-Verduzan. Les conflits avec les médecins-inspecteurs sont incessants. Ils sont accusés de favoriser la station de Castéra, au détriment de l’établissement du Maska22. L’activité reprend jusqu’à la Première Guerre mondiale, mais elle cesse définitivement en 1936. Malgré des difficultés, l’exploitation de l’établissement de Fontaine-Chaude perdure jusqu’en 192723. Dans les années 1970, les sources sont rachetées par deux entrepreneurs afin de procéder à de l’embouteillage. Trois forages sont réalisés en 1974 dans cet objectif, mais n’ont jamais été exploités24. L’établissement de La Quèque ferme dans les années 1930. L’exploitation de l’eau thermale aurait perduré dans l’établissement d’Enbernelli jusqu’aux années 1960.
13Implantés dans des contextes différents, ces cinq établissements connaissent tout de même une trajectoire relativement semblable entre le milieu du xixe siècle et le milieu du XXe siècle. Après une phase de développement intense, ils peinent à maintenir une fréquentation suffisante et ne parviennent pas à attirer les curistes extérieurs au département. Seul l’établissement de Castéra-Verduzan tire son épingle du jeu et devient le centre d’une ville-nouvelle dont l’essentiel des activités tourne autour du thermalisme et de l’accueil des curistes et des touristes. À La Quèque et à Enbernelli, comme au Maska et à Fontaine-Chaude, la dispersion de la propriété des petits établissements semble avoir été un frein à leur développement. Le Maska et Fontaine-Chaude souffrent aussi sans doute de leur proximité avec la station de Castéra-Verduzan. Tous connaissent d’importantes difficultés au début du xxe siècle et peu se relèvent après la Première Guerre mondiale. Là encore, Castéra-Verduzan fait figure d’exception et l’activité thermale s’y maintient non sans difficultés. C’est le rachat par la commune puis la gestion concédée au département du Gers qui permettent aujourd’hui d’y conserver une offre thermale.
2. L’architecture des établissements thermaux
2.a. L’établissement de Castéra-Verduzan
- 25 Arch. dép. du Gers, 5 M 37, Plan de l’établissement thermal, dressé par Ardenne, architecte, 1807.
14Le premier établissement thermal de Castéra-Verduzan, bâti vers 1760-1770, a totalement disparu, mais il est connu grâce à un plan dressé en 1807 par l’architecte auscitain Jean Ardenne25. La Grande Fontaine est captée dans un réservoir surélevé autour duquel sont bâties les cabines accueillant les baignoires en pierre ou en marbre. Les cabines donnent directement sur l’extérieur. La buvette est installée immédiatement au sud du captage de la source. Deux chaudières implantées au nord de celle-ci permettent de réchauffer l’eau avant qu’elle soit conduite vers les baignoires. Le bâtiment comporte un étage où sont aménagées des chambres, de part et d’autre d’un couloir central.
- 26 Auguste Le Pileur, op. cit., p. 269-270.
- 27 Joseph Capuron et Jean Bazin, Notice sur les eaux minérales de Castéra-Verduzan, département du Ger (...)
15Le parti distributif du nouvel établissement bâti vers 1817 est radicalement différent. Il est toujours centré sur le captage de la source principale, mais les cabines sont désormais accessibles par deux couloirs parallèles traversant le bâtiment de part en part. Elles accueillent une trentaine de baignoires26. Des appartements sont aménagés au-dessus des cabines de bain27. La façade comporte un portique protégeant l’entrée principale et les deux grottes en rocaille accueillant des fontaines (Fig. 1). De style néo-classique affirmé et entièrement bâtie en pierre de taille, la façade confère à l’établissement un caractère grandiose, exceptionnel pour les petites stations gersoises. Les cinq arcades sont soutenues par quatre colonnes d’ordre toscan tronconiques et par deux puissants piliers placés aux extrémités pour soutenir les arcades latérales. Le portique est surmonté d’une terrasse et d’un fronton. L’usage de la rocaille en concrétion dans les grottes accueillant les fontaines met en valeur les vertus minérales de l’eau.
Fig. 1 : Façade de l’établissement thermal de Castéra-Verduzan

Cliché Anaïs Comet, 2020.
© Communauté d’agglomération Grand Auch Cœur de Gascogne ; © Inventaire général Région Occitanie
16L’intérieur de l’édifice est remanié au gré des modernisations, mais il s’organise toujours selon le plan du début du xixe siècle. L’ancien hall d’entrée, au nord, donne accès aux couloirs et à la cage d’escalier au centre. L’escalier formant retours, en pierre de taille, est particulièrement bien conservé, ainsi que la rampe en fer forgé et bois.
2.b. Deux établissements dans l’ombre de celui de Castéra-Verduzan
- 28 Jean-Baptiste Noulet, op. cit.
17L’établissement du Maska présente quelques similitudes avec celui de Castéra-Verduzan, bien qu’il soit implanté dans un contexte très différent et qu’il n’ait pas réussi à générer une véritable station thermale. En façade, l’édifice possède un avant-corps avec un portique en rez-de-chaussée, surmonté d’un fronton (Fig. 2). Cependant, il ne s’agit pas d’un établissement formant un bloc homogène, mais de trois corps de bâtiments accolés : deux corps de bâtiments massifs à un étage, reliés par un troisième plus allongé où se trouvaient les cabines de bain. Dans le corps de bâtiment central, les eaux sont chauffées afin d’alimenter les vingt-quatre baignoires et les trois douches. Les cabines s’organisent de part et d’autre d’un couloir central. Le nombre de baignoires est presque équivalent à celui de l’établissement de Castéra-Verduzan au milieu du xixe siècle. Les deux autres corps de bâtiment accueillaient probablement le logement du gérant, ainsi que les salles communes citées par les guides touristiques de la fin du xixe siècle : restaurant et salle de billard notamment28.
Fig. 2 : Façade de l’établissement thermal du Maska

Cliché Anaïs Comet, 2019.
© Communauté d’agglomération Grand Auch Cœur de Gascogne ; © Inventaire général Région Occitanie
18L’établissement de Fontaine-Chaude est nettement plus modeste que les deux précédents. Au moment de son ouverture, il n’accueille que quatre baignoires et une douche. L’édifice présente un plan massif de faibles dimensions, en rez-de-chaussée. Au centre de la façade se trouve une galerie soutenue par deux colonnes et deux colonnes engagées en pierre de taille (Fig. 3). Celle-ci dessert l’ensemble des cabines qui donnent donc sur l’extérieur. Dans la cabine de droite se trouvent les vestiges d’un bassin ou d’une fontaine en rocaille rappelant les buvettes de l’établissement de Castéra-Verduzan. Hormis la façade en pierre de taille et la toiture dont la pente est importante, l’établissement ne présente pas des caractéristiques constructives différentes de l’architecture vernaculaire contemporaine.
Fig. 3 : Façade de l’établissement thermal de Fontaine-Chaude

Cliché Anaïs Comet, 2019.
© Communauté d’agglomération Grand Auch Cœur de Gascogne ; © Inventaire général Région Occitanie
2.c. Deux petits établissements ruraux isolés
19L’établissement de la Quèque est composé de deux corps de bâtiment accolés : l’habitation et les anciens bains. Le premier corps de bâtiment accueille l’hôtellerie. À l’arrière, l’aile en retour est constituée d’un portique surmonté d’une galerie-haute (Fig. 4). Le portique est porté par cinq piliers octogonaux en brique, couverts d’un enduit de couleur similaire à celle-ci. Il dessert six cabines. La galerie-haute est soutenue par cinq poteaux de bois. Le garde-corps en bois est constitué de panneaux de treillis. Un lambrequin en bois découpé décore l’avant-toit légèrement débordant. La galerie-haute distribue six chambres. L’ensemble est particulièrement coloré et décoré de quelques éléments en bois découpé.
Fig. 4 : Façade de la partie thermale de l’établissement de La Quèque, 2020

Cliché Anaïs Comet.
© Communauté d’agglomération Grand Auch Cœur de Gascogne ; © Inventaire général Région Occitanie
20On retrouve cette polychromie et l’usage de décor en bois sur l’établissement voisin d’Enbernelli. Le bâtiment accueillant les bains est en rez-de-chaussée. La façade orientale est précédée d’un portique porté par dix poteaux de bois et décoré de lambrequins en bois découpés (Fig. 5). Les deux travées sud ne sont pas occupées par des cabines mais forment un auvent sur la profondeur du bâtiment. Sur le reste de la longueur se développent neuf cabines dont les portes sont encore en place, surmontées d’impostes vitrées et munies de porte-manteaux extérieurs. L’enduit est de couleur orangée et les menuiseries et décors en bois sont peints en vert.
Fig. 5 : Façade de l’établissement thermal d’Enbernelli

Cliché Esteban Chassaing, 2020.
© Communauté d’agglomération Grand Auch Cœur de Gascogne ; © Inventaire général Région Occitanie
21Ces deux petits établissements se rapprochent de celui de Fontaine-Chaude par le faible nombre de cabines et le fait que ces dernières donnent directement sur une galerie extérieure. Cependant, ils s’en différencient par l’utilisation des moellons et du bois pour la construction, comme sur l’architecture vernaculaire contemporaine, contrairement à Fontaine-Chaude où la façade est entièrement en pierre de taille. À Castéra-Verduzan et au Maska, les portiques donnent accès aux halls d’entrée. Les cabines ne donnent pas sur l’extérieur mais sont desservies par des couloirs intérieurs.
22Au moment de leur construction, les établissements de Castéra-Verduzan et de La Quèque intègrent les espaces thérapeutiques et les logements pour les curistes dans un même bâtiment. Les cabines de bain se trouvent au niveau inférieur et les chambres au niveau supérieur. Ce n’est pas le cas des trois autres établissements, pour lesquels la partie hôtellerie séparée des bains est établie dans un autre bâtiment situé à proximité. Les salles communes peuvent cependant se trouver dans la partie balnéaire, comme au Maska.
3. Villégiature et équipements de loisirs
3.a. Auberges et villas
- 29 Francis Agras, Castéra-Verduzan, Gers, Auch, Artip, 2013.
- 30 Ibid.
- 31 Joseph Capuron et Jean Bazin, op. cit., p. 22.
23À Castéra-Verduzan, quelques auberges apparaissent dans la documentation, mais elles sont aménagées dans des maisons préexistantes. C’est notamment le cas d’une ancienne chartreuse ayant appartenu au marquis de Miran puis à François Cridel, tous deux propriétaires successifs de l’établissement thermal avant et pendant la Révolution29. Au début du xixe siècle, deux hôtels sont mentionnés près de la chartreuse, les hôtels Daroles et Barthes30. La situation évolue vite et, en 1830, les maisons accueillant les curistes sont qualifiées de « presque neuves et solidement construites ; l’architecture est simple, mais agréable ; toutes sont vastes, saines, très commodes et d’une extrême propreté31 ». Les logements pour les curistes ne se différencient pas alors des autres maisons contemporaines. Ils présentent peut-être simplement plus de décors portés que dans d’autres bourgs contemporains.
- 32 Jean-Baptiste Noulet, op. cit., p. 8.
24Dans les autres établissements étudiés, les curistes sont logés sur place, dans un bâtiment annexe à celui des bains, ou chez l’habitant, dans les fermes des environs. Dans les années 1840-1850, l’établissement du Maska est celui qui est le mieux doté. Il propose des logements commodes et aérés, avec des chambres munies de cheminées, un salon de compagnie et une salle à manger32. On compte alors tout de même une quarantaine de lits, un restaurant et une salle de billard. À La Quèque, la partie hôtellerie est aménagée dans un édifice préexistant qui ne se différencie pas des fermes contemporaines des environs. L’hôtellerie d’Enbernelli est plus imposante. Il s’agit d’un bâtiment distinct. La façade contient trois travées, la travée centrale étant traitée en léger avant-corps surmonté d’un pignon. La porte est composée d’un triplet, couverte d’un entablement et surmontée de l’inscription « Enbernelli » sur des carreaux de terre cuite vernissée.
25Les villas sont très peu nombreuses. La villa la plus marquante de la station de Castéra-Verduzan est bâtie à partir des années 1820 pour Raymond Lannelongue, adjoint au maire. De plan rectangulaire, elle comprend deux étages et ne se différencie des autres maisons du bourg que par quelques éléments de décor comme une corniche à modillons en brique et un claustra en tuile formant une sorte de garde-corps cachant le toit. Au cours du dernier quart du xixe siècle, son fils, Odilon Lannelongue, agrandit la villa vers le sud, en direction du parc. Cette intervention correspond aux deux longues ailes accolées bâties dans le prolongement de la maison préexistante, mais qui ne comprennent qu’un étage. Elles mesurent environ vingt-cinq mètres de long et sont reliées par un couloir central implanté dans l’axe de la porte d’entrée principale. La façade sud présente deux pignons. L’avant-toit, largement débordant, est décoré de lambrequins en bois découpé. De l’autre côté du parc, l’ensemble est complété par la maison du gardien et les communs.
3.b. Parcs et jardins
26Au xixe siècle, il ne semble pas y avoir eu de véritable parc ou promenade à Castéra-Verduzan, hormis quelques alignements d’arbres au bord des avenues. Le parc des thermes est parfois mentionné dans la documentation sans que l’on sache exactement comment il était aménagé. Il est aujourd’hui constitué d’un jardin, au nord, entre la façade et la route, et de simples espaces verts sur les côtés et à l’arrière. À la fin du xixe siècle, Odilon Lannelongue aménage au sud de sa villa un parc qui est alors probablement déjà accessible aux curistes. Il est fermé par une grille sur les côtés non bâtis. Dans la partie ouest s’étend un petit lac agrémenté d’une île artificielle.
27Au Maska, le parc situé au nord de l’établissement est aménagé dès le milieu du xixe siècle. Il rejoint la zone marécageuse où se trouvent les trois sources. Il comprend une allée centrale de platanes menant de la zone des bains à un petit lac creusé à l’extrémité nord, et plusieurs rangées d’arbres plantées de part et d’autre de cette allée centrale. À Fontaine-Chaude et à Enbernelli, l’aménagement paysager repose lui aussi principalement sur la présence d’une allée de platanes menant jusqu’aux thermes. Les parcs qui étaient plantés autour ne sont plus clairement lisibles. Seuls subsistent quelques arbres majestueux, comme c’est aussi le cas à La Quèque.
3.c. Équipements sportifs et culturels
28Autour des établissements thermaux des environs d’Auch, les équipements sportifs sont peu nombreux. Il n’y a pas de parcours de golf, de piscine ou encore de stands de tir. Les curistes de Castéra-Verduzan, du Maska et de Fontaine-Chaude peuvent assister aux courses de chevaux à l’hippodrome du Garrouy, au nord-ouest de la station, ou à celui du château de Lescout, sur la commune de Jegun. Aucun équipement sportif n’est aménagé pour les curistes près des établissements de La Quèque et d’Enbernelli.
- 33 Georges Courtès, art. cit.
29Aux xixe et xxe siècles, il n’y a pas de casino à Castéra-Verduzan. Il est fait mention de salles de jeux ou de salles de billard, au sein même de l’établissement thermal et dans certains hôtels. C’était aussi le cas au Maska. Aucun kiosque à musique n’a été identifié à Castéra, mais il y en a un à Jegun qui sert aussi aux curistes des trois établissements thermaux situés à moins de six kilomètres du bourg (Castéra-Verduzan, Le Maska et Fontaine-Chaude). Un kiosque est aussi mentionné près de La Quèque et d’Enbernelli, au fond du vallon33.
- 34 Lise Grenier (dir.), op. cit., p. 300-301. À la même période, il dresse les plans de l’hôpital-disp (...)
- 35 Lauren-Poncet (Dr.), « Le musée du docteur Lannelongue à Castéra-Verduzan », Aesculape, 1911, p. 40 (...)
30La station thermale de Castéra-Verduzan a bénéficié de l’installation d’un équipement culturel rare pour les stations de cette taille : un musée. Peu de temps avant sa mort, Odilon Lannelongue projette l’agrandissement de sa villa le long de la route, à l’est, afin d’y aménager un musée. Les plans sont dressés par Pierre Rémaury, architecte parisien34. L’extension est achevée en 1913, mais le musée n’ouvre qu’en 1920, après la mort d’Odilon Lannelongue qui a légué ses biens, immeubles et collections, à la commune. Outre ses collections particulières, le musée expose des reproductions d’œuvres majeures de l’histoire de l’art, dans un souci d’éducation à l’art35. Il ferme seulement une trentaine d’années plus tard, en 1952. L’essentiel des œuvres originales est disséminé dans différents musées et collections publiques. Outre la présence exceptionnelle de ce type d’équipement culturel, l’extension de la villa conçue pour accueillir le musée présente une architecture remarquable. La galerie en rez-de-chaussée est couverte d’un toit-terrasse (Fig. 6). À chacune des extrémités se trouve un petit pavillon légèrement plus haut que la galerie elle-même. L’ensemble est bâti en pierre de taille. Les élévations sont richement décorées d’éléments architecturaux et de motifs rapportés en grès flammé.
Fig. 6 : Vue d’ensemble de la villa de la famille Lannelongue et de la galerie bâtie pour y aménager le musée

Cliché Anaïs Comet, 2019.
© Communauté d’agglomération Grand Auch Cœur de Gascogne ; © Inventaire général Région Occitanie
31Les édifices et les équipements liés à la villégiature sont très peu nombreux auprès des différents établissements thermaux des environs d’Auch. Seule la station de Castéra-Verduzan en regroupe plusieurs, sans pour autant posséder toutes les infrastructures habituelles des grandes stations, notamment pyrénéennes. Elles sont l’œuvre d’Odilon Lannelongue, en son nom propre, plus qu’en tant que maire de la commune.
32Conclusion
33L’étude des stations thermales secondaires des alentours d’Auch est rendue difficile par la faiblesse de la documentation disponible par rapport à d’autres sites plus importants des Pyrénées, comme Bagnères-de-Luchon par exemple. Les édifices conservés sont aussi relativement peu nombreux et ils ont fait l’objet de transformations majeures qui ne permettent pas toujours une analyse précise. On peut aussi considérer que le peu de données disponibles sur le sujet est une information en soi. Il témoigne du caractère confidentiel de ces stations et de leur fréquentation par les populations locales. En effet, l’activité thermale n’a jamais généré des flux de curistes considérables, ni un développement économique important. Cependant, tous ces sites conservent quelques témoins de cette activité passée, qui gagneraient à être mieux connus et mériteraient une valorisation patrimoniale. Ce type d’architecture reste exceptionnel à l’échelle des communes des environs d’Auch, et plus largement du département du Gers.
Notes
1 Étude menée par l’auteur dans le cadre d’une mission d’inventaire du patrimoine pour la communauté d’agglomération Grand Auch Cœur de Gascogne en partenariat avec la Région Occitanie.
2 Auguste Le Pileur, Les bains d’Europe : guide descriptif et médical des eaux d’Allemagne, d’Angleterre, de Belgique, d’Espagne, de France, d’Italie et de Suisse, Paris, Joanne, 1860, p. 269-270.
3 Lise Grenier (dir.), Villes d’eaux en France, exposition, Paris, ENSBA, 1985, Paris, Institut Français d’Architecture, 1984 ; Dominique Jarrassé, Les thermes romantiques. Bains et villégiatures en France de 1800 à 1850, Aurillac, Institut d’études du Massif Central, 1992.
4 Découverte d’un autel votif faisant référence à un culte aux eaux. Voir : Jacques Lapart et Catherine Petit (dir.), Carte archéologique de la Gaule. Le Gers, Paris, Académie des Inscriptions et Belles lettres, Ministère de la Culture, 1993, p. 313-314.
5 Claude Laffargue, Jean-Jacques Dutaut-Boué et François Knepper, « Castéra-Verduzan », dans Georges Courtès (dir.), Communes du département du Gers, Tome 2 : l’arrondissement de Condom, Auch, SAHG (Société archéologique et historique du Gers), 2004, p. 440-441.
6 Louis-Clément de Brugèles (Dom), Chroniques ecclésiastiques du diocèse d’Auch suivies de celles des comtes du même diocèse, Toulouse, Jean-François Robert, 1746, p. 429.
7 Gilbert Brégail, « Le Maska et la Fontaine Chaude, deux établissements thermaux gersois abandonnés », BSAG (Bulletin de la Société archéologique du Gers), 1949, t. 50, p. 229-237.
8 Alexandre Branet, Notice sur les eaux minérales de Lavardens (Gers), Auch, Impr. Foix, 1846.
9 Pour ce qui concerne l’histoire de l’établissement thermal de Castéra-Verduzan, voir notamment : Maurice Bordes, « Contribution à l’étude du thermalisme au xviiie siècle », BSAG, 1956, t. 57, p. 235-249 ; Georges Courtès, « Le xixe siècle, âge d’or du thermalisme gersois ? », BSAG, 1992, t. 93, p. 509-544 et 1993, t. 94, p. 83-95 ; Lise Grenier (dir.), op. cit., p. 300-301 ; Marie Nartet, Département du Gers : stations thermales et sources thermo-minérales, Toulouse, BRGM (Bureau de recherches géologiques et minières), 1988.
10 Georges Courtès, art. cit., p. 521.
11 Joseph Raulin, Traité des eaux minérales de Verdusan, connues sous le nom d’eaux minérales de Castera Vivent, Paris, 1772.
12 Arch. dép. du Gers, 5 M 38, Projet d’achat de l’établissement par l’hospice de Condom, 1817.
13 Marie Nartet, op. cit.
14 Jean-Baptiste Noulet, Notice sur les eaux minérales sulfureuses et ferrugineuses du Masca : commune de Castéra-Verduzan (Gers), Toulouse, Bonnal, 1845, p. 13. Édouard Filhol a réalisé, par la suite, plusieurs études hydriques sur les eaux thermales des Pyrénées.
15 Alexandre Branet, op. cit.
16 Ibid.
17 Arch. dép. du Gers, 5 M 39, Dossier relatif à l’établissement thermal Fontaine-Chaude (Lavardens), milieu du xixe siècle.
18 Maurice Bordes, art. cit. ; Georges Courtès, art. cit.
19 Professeur de médecine, député (1893-1898) et sénateur (1906-1911) du Gers.
20 Georges Courtès, art. cit.
21 Marie Nartet, op. cit.
22 Georges Courtès, art. cit., p. 531.
23 Marie Nartet, op. cit.
24 Ibid.
25 Arch. dép. du Gers, 5 M 37, Plan de l’établissement thermal, dressé par Ardenne, architecte, 1807.
26 Auguste Le Pileur, op. cit., p. 269-270.
27 Joseph Capuron et Jean Bazin, Notice sur les eaux minérales de Castéra-Verduzan, département du Gers, Paris, Delaunay, 1830.
28 Jean-Baptiste Noulet, op. cit.
29 Francis Agras, Castéra-Verduzan, Gers, Auch, Artip, 2013.
30 Ibid.
31 Joseph Capuron et Jean Bazin, op. cit., p. 22.
32 Jean-Baptiste Noulet, op. cit., p. 8.
33 Georges Courtès, art. cit.
34 Lise Grenier (dir.), op. cit., p. 300-301. À la même période, il dresse les plans de l’hôpital-dispensaire Marie-Lannelongue à Paris (Source : https://agorha.inha.fr/inhaprod/ark:/54721/00282578).
35 Lauren-Poncet (Dr.), « Le musée du docteur Lannelongue à Castéra-Verduzan », Aesculape, 1911, p. 400-401.
Haut de pageTable des illustrations
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Titre | Fig. 1 : Façade de l’établissement thermal de Castéra-Verduzan |
Légende | Cliché Anaïs Comet, 2020. |
Crédits | © Communauté d’agglomération Grand Auch Cœur de Gascogne ; © Inventaire général Région Occitanie |
URL | http://journals.openedition.org/framespa/docannexe/image/11543/img-1.jpg |
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Titre | Fig. 2 : Façade de l’établissement thermal du Maska |
Légende | Cliché Anaïs Comet, 2019. |
Crédits | © Communauté d’agglomération Grand Auch Cœur de Gascogne ; © Inventaire général Région Occitanie |
URL | http://journals.openedition.org/framespa/docannexe/image/11543/img-2.jpg |
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Titre | Fig. 3 : Façade de l’établissement thermal de Fontaine-Chaude |
Légende | Cliché Anaïs Comet, 2019. |
Crédits | © Communauté d’agglomération Grand Auch Cœur de Gascogne ; © Inventaire général Région Occitanie |
URL | http://journals.openedition.org/framespa/docannexe/image/11543/img-3.jpg |
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Titre | Fig. 4 : Façade de la partie thermale de l’établissement de La Quèque, 2020 |
Légende | Cliché Anaïs Comet. |
Crédits | © Communauté d’agglomération Grand Auch Cœur de Gascogne ; © Inventaire général Région Occitanie |
URL | http://journals.openedition.org/framespa/docannexe/image/11543/img-4.jpg |
Fichier | image/jpeg, 212k |
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Titre | Fig. 5 : Façade de l’établissement thermal d’Enbernelli |
Légende | Cliché Esteban Chassaing, 2020. |
Crédits | © Communauté d’agglomération Grand Auch Cœur de Gascogne ; © Inventaire général Région Occitanie |
URL | http://journals.openedition.org/framespa/docannexe/image/11543/img-5.jpg |
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Titre | Fig. 6 : Vue d’ensemble de la villa de la famille Lannelongue et de la galerie bâtie pour y aménager le musée |
Légende | Cliché Anaïs Comet, 2019. |
Crédits | © Communauté d’agglomération Grand Auch Cœur de Gascogne ; © Inventaire général Région Occitanie |
URL | http://journals.openedition.org/framespa/docannexe/image/11543/img-6.jpg |
Fichier | image/jpeg, 192k |
Pour citer cet article
Référence électronique
Anaïs Comet, « Thermalisme et villégiature autour d’Auch », Les Cahiers de Framespa [En ligne], 38 | 2021, mis en ligne le 25 octobre 2021, consulté le 17 mai 2025. URL : http://journals.openedition.org/framespa/11543 ; DOI : https://doi.org/10.4000/framespa.11543
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