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Dossier

Tout le portrait de son père ? L’éducation à la masculinité à Rome

“The very image of his father”? Training boys for masculinity in Ancient Rome
Sabine Armani
p. 23-48

Résumés

L’étude entreprend de passer en revue, en suivant le jeune Romain de la naissance à l’entrée dans l’âge adulte, les étapes de sa formation à son futur « métier de citoyen ». À condition que les pères donnent l’exemple, on attendait des fils qu’ils s’en montrent dignes. L’éducation comportait donc une part de mimétisme par reproduction de la conduite paternelle voire son dépassement. Dans tous les cas, les fils devaient apprendre à adopter une attitude en accord avec leur statut de citoyen romain en devenir, ce qu’illustre le récit d’Aulu-Gelle relatif au jeune Papirius, idéal du jeune Romain. Sa conduite jugée exemplaire sert de modèle aux jeunes garçons tout en contribuant à identifier un type de comportement masculin. L’apprentissage de ces valeurs se clôt sur une célébration collective lors de la remise de la toge virile, qui est la manifestation de l’entrée dans l’âge adulte. Quoique traditionnellement confiée aux membres de la famille paternelle, l’éducation des garçonnets pouvait être assurée par des parents du côté maternel : à de rares exceptions près dont la littérature a conservé le témoignage, tous ces proches ont pour habitude de reproduire le même schéma éducatif.

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Extrait du texte

Cairn

Texte intégral disponible via abonnement/accès payant sur le portail Cairn. Le texte intégral en libre accès sera disponible à cette adresse en janvier 2027.
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Plan

I. Tel père, tel fils
II. De la mesure en toutes choses
III. Sous le regard de la cité
IV. Une masculinité intériorisée par tous les acteurs familiaux

Aperçu du texte

Il n’y a pas en latin de mot équivalent à « masculinité », ce qui pose d’emblée le problème de la pertinence de la transposition de cette notion dans le monde romain. L’adjectif substantivé masculus désigne le genre masculin aussi bien chez les hommes que dans le règne animal ou végétal. Il n’est pas étonnant non plus de rencontrer ce terme et ses dérivés dans le lexique agricole, notamment celui concernant le travail de la vigne et l’arboriculture dont on sait qu’ils étaient communément mis en relation avec la procréation et l’engendrement. La forme inchoative « masculesco » se dit en particulier d’une plante mâle. Que le latin n’ait pas possédé de terme spécifique pour désigner la masculinité n’est pas un problème en soi dans une société où les qualités masculines étaient dominantes. Le problème immédiat est de savoir si nous avons les moyens de définir la masculinité dans l’Antiquité et surtout dans quelle mesure la période était sensible à cette notion. Dans les sources, c’est l...

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Pour citer cet article

Référence papier

Sabine Armani, « Tout le portrait de son père ? L’éducation à la masculinité à Rome »Histoire de l’éducation, 162 | 2024, 23-48.

Référence électronique

Sabine Armani, « Tout le portrait de son père ? L’éducation à la masculinité à Rome »Histoire de l’éducation [En ligne], 162 | 2024, mis en ligne le 01 janvier 2027, consulté le 14 mars 2025. URL : http://journals.openedition.org/histoire-education/10049 ; DOI : https://doi.org/10.4000/1387p

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Auteur

Sabine Armani

Université Sorbonne Paris Nord, Pléiade (UR 7338)

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Droits d’auteur

CC-BY-NC-ND-4.0

Le texte seul est utilisable sous licence CC BY-NC-ND 4.0. Les autres éléments (illustrations, fichiers annexes importés) sont « Tous droits réservés », sauf mention contraire.

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