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Face au défi climatique, la recherche "action" et la formation

Le LMD et la diffusion de connaissances

The LMD and knowledge dissemination
Claude Basdevant, Laurence Picon et Olivier Talagrand

Résumés

Les chercheurs et enseignants chercheurs du LMD ont, depuis sa création, à cœur de contribuer à l’enseignement de leurs disciplines et à diffuser des connaissances, ils l’ont fait aussi bien via leurs trois tutelles universitaires que dans plusieurs autres établissements ou par des publications à destination des étudiants ou du grand public.

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Texte intégral

1Tout au long d’une histoire de plus de 50 ans le LMD a rassemblé ou vu passer plusieurs centaines de femmes et d’hommes qui sont venus dans ce laboratoire pour se consacrer à la recherche, à l’enseignement, au soutien à la recherche ou à la préparation d’un doctorat, mais aussi pour des stages ou des séjours scientifiques. Des femmes et des hommes de spécialités scientifiques diverses cependant tous animés d’un même désir de faire progresser le savoir mais aussi de diffuser ce savoir. Nous tentons dans ces lignes de retracer tous ces développements pédagogiques faits par des membres du LMD.

2En effet depuis sa création tous les personnels d’enseignement et de recherche du LMD ont eu à cœur de diffuser les connaissances acquises dans leurs recherches et travaux. Ils l’ont fait bien entendu dans des publications scientifiques spécialisées, mais aussi dans des actions vers un public plus large, ceci dans le cadre des trois tutelles universitaires progressivement associées au laboratoire, mais aussi grâce à de nombreuses autres sollicitations académiques ou par des publications à destination du grand public annonçant très tôt des preuves scientifiques du changement climatique en cours.

3Créé comme laboratoire propre du CNRS le LMD fut dès son début animé par des universitaires. Dans l’équipe initiale Paul Queney, Pierre Morel, professeurs, et Pierre de Félice, maître assistant, enseignaient alors la physique au sein de la faculté des sciences de l’université de Paris, faculté qui se scindera bientôt en les universités Paris VI et Paris VII. Enseignant en physique générale ou en troisième cycle spécialisé en météorologie et océanographie, ces trois professeurs furent bientôt rejoints par André Berroir, professeur de mécanique. Cette équipe d’universitaires attira rapidement au LMD de nombreux jeunes et le premier doctorat d’État soutenu au LMD le sera en 1972 par Robert Sadourny, le pionnier de la modélisation numérique du climat. Katia Laval, qui assistait Pierre Morel depuis 1968 à l’université, rejoint l’équipe modélisation du LMD en 1975 et y jouera un rôle très important. Ses trois tutelles universitaires prestigieuses, École Normale Supérieure, École polytechnique et Université, ont offert au LMD un lien direct avec des jeunes de grande qualité et depuis sa création plus de 450 thèses, doctorats d’état ou habilitations à diriger des recherches ont été préparées et soutenues au LMD.

Le LMD et l’enseignement sur le campus de Jussieu

4Bien qu’à sa création le LMD n’avait pas de lien institutionnel avec une université, rapidement plusieurs enseignants chercheurs d’universités parisiennes ont rejoint les rangs du laboratoire pour y participer à ses recherches. Ce fut le cas de Nicole Jacquinet-Husson, Michèle L’Archevêque et Claude Basdevant de Paris VI et d’Isabelle Jobard de Paris XI.

5C’est surtout via des enseignements communs, que des liens très forts ont été rapidement tissés avec Paris VI ceci via le Laboratoire de Météorologie de cette université, mais ce n’est que plusieurs années plus tard que cette équipe sera officiellement rattaché au LMD. En avril 1991 Denise Cruette, professeure à Paris VI, rejoint LMD avec son équipe, ses locaux et sa fidèle secrétaire administrative Catherine Douineau qui sera jusqu’à sa retraite en 2016 un pilier du LMD sur le campus de Jussieu. Cette tutelle de Paris VI sur le LMD se concrétisera quelques années plus tard par l’attribution de locaux de recherche dans la tour 45 du campus, là où se développeront les activités de modélisation des atmosphères terrestre et planétaires, un des grands succès du LMD.

6À l’université Paris VI, qui deviendra, au gré des réformes universitaire, université Pierre et Marie Curie (UPMC), puis Sorbonne université, les enseignements spécialisés en physique de l’atmosphère, dans lesquels le personnel LMD était présent, étaient surtout concentrés en deuxième et troisième cycles pour des étudiants suivant un cursus de physique. Un demi-certificat de maîtrise était dédié à la géophysique externe et a évolué, dans les années 1990, vers un module de « physique de l'atmosphère et météorologie » devenu ensuite le module « environnement atmosphérique et climat » au sein de la maîtrise de physique appliquée. À cette époque, cette spécialisation fut complétée d’une préparation au concours d’entrée à l’École nationale de la météorologie, un concours qui permet d’accéder au recrutement externe de cette école d’ingénieurs. Denise Cruette et Françoise Désalmand ont développé cet enseignement et ainsi organisé la collaboration avec l’ÉNM, une coopération qui se poursuit toujours.

7Pour le troisième cycle un diplôme d’études approfondies (DEA) OME « océanologie, météorologie et environnement » regroupant enseignements d'océanographie et de météorologie est proposé dans les années 1980 par Paris VI. C’est ce DEA qui a formé de nombreux chercheuses et chercheurs de notre laboratoire et dans lequel de nombreux personnels du LMD ont enseigné les cours emblématiques de nos disciplines.

8En parallèle, dans l’université scientifique concurrente Paris VII (sur le même campus à cette époque), se développait le DEA « méthodes physiques en télédétection », qui formait les étudiants intéressés par l’observation spatiale et ses applications. Katia Laval, professeure à Paris VII, et chercheuse au LMD, le dirigea de 1996 à 2001. Ce DEA a fêté en 2024 sa 41e promotion et là encore, plusieurs membres du LMD y ont été formés.

9En 2004, le paysage universitaire évolue avec la réforme homonyme dite « LMD » (licence, master, doctorat) qui tente d’uniformiser le système européen d’enseignement supérieur suite aux accords de Bologne. On ne parle plus de DEUG, maîtrise, DEA, thèse de 3ecycle ou d’État, mais de Licence en 3 ans, Master en 2 ans, Doctorat en 3 ans, et au-delà d’habilitation à diriger des recherches (HDR). Inutile de dire que la transition est délicate ! À l’UPMC, une mention de master interdisciplinaire en sciences de l’environnement est discutée entre les communautés de géologie, d’astrophysique, d’océanographie et de météorologie/climatologie. Ce projet prend de l’ampleur avec la participation aux discussions des collègues enseignant l’écologie terrestre et marine et la dynamique des populations. L’enseignement de la physique atmosphérique et océanique de Master 1 et 2 est désormais regroupé au sein d’une spécialité désignée par le sigle OACT (océan, atmosphère, climat et télédétection), puis OAC-Observations Spatiales (OACOS) co-dirigée par Vladimir Tseitline et Laurence Picon et dans laquelle de nombreux membres du laboratoire interviennent. En 2017, la dénomination nationale SOAC (sciences de l’océan et de l’atmosphère, climat) s’impose à nous, le petit nom du master devient MOCIS (météorologie, océanographie, climat et ingénierie spatiale) tout en gardant un affichage en master de physique. En licence, qui regroupe désormais les 3 premières années universitaires, l’offre d’enseignement dit d’ouverture s’étoffe également avec des présentations du milieu atmosphérique et océanique dans son ensemble, des problématiques liées au changement climatique et aux énergies renouvelables, des observations spatiales et de la modélisation climatique, tout ceci grâce au recrutement de plusieurs jeunes collègues pleins de dynamisme.

10Pour ce qui est du troisième cycle c’est-à-dire de la formation doctorale, un domaine qui a toujours été au cœur des préoccupations des laboratoires et particulièrement du LMD, depuis cette réforme « LMD » il est désormais indépendant des masters mais supervisé par une école doctorale. Pour nos disciplines c’est « l’école doctorale des sciences de l’environnement d’Île de France » qui regroupe tous les laboratoires de l’IPSL et des laboratoires des sciences marines. Cette école doctorale est en charge de suivre et former en sciences du climat les doctorantes et doctorants depuis leur recrutement sur concours jusqu’à leur soutenance de thèse tout en leur imposant des formations complémentaires tout au long de leur travail de recherche. Plusieurs membres du LMD sont régulièrement sollicités pour ces cours de thèse. Gérard Mégie, professeur à Paris VI, directeur du LATMOS, est le premier directeur de l’école doctorale à sa création. Katia Laval lui succède en 2000 alors qu’elle est nommée professeure à Paris VI et en charge de nombreux enseignements sur le climat. Hervé Le Treut lui succèdera en 2009 puis Laurence Picon en 2017.

Le LMD et l’enseignement à l’École polytechnique

11Rapidement après le transfert de l’École polytechnique sur le plateau de Saclay en 1976 le LMD installe toute sa partie instrumentale et expérimentale dans le bâtiment des laboratoires de l’X. Peu de temps après plusieurs chercheurs du LMD sont recrutés par l’École pour participer à l’enseignement des polytechniciens. Ce sont dans le département de mécanique Robert Sadourny, Olivier Talagrand, Hervé Le Treut puis François Lott, et dans le département de mathématiques appliquées Claude Basdevant.

12Il est clair que c’est cette présence du LMD à Palaiseau qui a incité et permis à l’X d’accorder une vraie place aux thématiques de l’environnement au sein du cursus polytechnicien. C’est la création en 1996 de la Majeure « Planète Terre » d’année 3 par Robert Sadourny et Philippe Bougeault de Météo-France en association avec le département de physique, puis en 2006 le cours « dynamique de l’atmosphère et de l’océan » d’année 2 créé par Robert Sadourny à qui succédera quelques années plus tard Hervé Le Treut devenu professeur.

13Au fur et à mesure des réformes internes de l’enseignement, la Majeure Planète Terre semestrielle se transformera en 2007 en un programme annuel « mécanique et physique pour l’environnement », puis en 2012 sera créé, par Claude Basdevant, alors président du département de mécanique, le programme d’approfondissement « sciences pour les défis de l’environnement » proposant aux élèves une vision large sur les problématiques du climat et de la biodiversité ceci grâce à la collaboration des départements de mécanique, physique, biologie et mathématiques appliquées. Cet enseignement, encadré et animé par la suite par Riwal Plougonven, Philippe Drobinski, Thomas Dubos et Alexis Tantet, à chaque année attiré un nombre important de polytechniciens et polytechniciennes, nombre d’entre eux ayant poursuivi en Doctorat ou dans des carrières liées à l’environnement.

14En parallèle aux enseignements le LMD a animé depuis 2009 en collaboration avec le département de physique les « Conférences Coriolis » invitant des scientifiques et des industriels à venir présenter aux élèves et personnels de recherche des problématiques ou enjeux liés à l’environnement ou à l’énergie.

15Dans les années 2010 l'École polytechnique a affiché son ambition à s’ouvrir à un public plus large que celui traditionnel de l'École et la direction encouragea la création de diplômes de Master ouverts à un recrutement international. Les chercheurs du LMD ont su répondre à ce besoin en créant, en partenariat avec l’université Paris VI, le master WAPE (Water Air, Pollution and Energy) en 2010 (Claude Basdevant, Alexandre Stegner) et le master STEEM (Energy Environment: Science Technology and Management) en 2016 (Bernard Drévillon du PICM et Claude Basdevant).

16Toutes ces années de nombreux stagiaires, doctorantes, doctorants et post-docs sont venus se former au LMD et dans les installations expérimentales du SIRTA sur le site de Palaiseau. Par exemple la KIC climat ou l’école d’été FDSE (Fluid Dynamics of Sustainability and the Environment – Polytechnique - Cambridge – Alexandre Stegner) furent l’occasion d’accueillir de nombreux étudiantes et étudiants venant des cinq continents.

17En 2019, à l'occasion de son 225e anniversaire et du colloque « RefleXions » organisé à cette occasion, l'École polytechnique s'est engagée à accorder une place importante aux enjeux de développement durable dans l'enseignement, la recherche et dans l'évolution du campus. Ces engagements se sont précisés en dix objectifs affichés en 2022 dans son « Plan Climat ». La préparation puis le suivi de ce plan, ainsi que le déploiement de séminaires et de nouveaux cours se sont faits grâce à des collaborations très transversales impliquant, à une ampleur assez inédite, de nombreux départements de l'École. Le LMD, en tant que laboratoire le plus au cœur des problématiques liées aux soutenabilités, y contribue fortement.

Le LMD et l’enseignement à l’École normale supérieure

18Paradoxalement, alors que dès sa création le LMD a été accueilli au sein du Laboratoire de Physique de l’École, et ceci grâce au soutien visionnaire d’Yves Rocard alors Directeur du LPÉNS, l’ÉNS est l’établissement universitaire qui a le plus tardé à mettre en place un cursus d’enseignement axé sur l’environnement. Il faut dire que traditionnellement l’ÉNS ne délivrait pas de diplôme mais s’appuyait sur des universités partenaires pour le cursus de ses élèves. Aussi pendant plusieurs années les chercheurs du LMD n’ont été invités qu’à intervenir marginalement dans le cursus de physique pour des cours de modélisation ou de techniques numérique (Olivier Talagrand, Claude Basdevant, Bernard Legras) ou à accueillir en stage ou en thèse des élèves des départements de l’École.

19Ce n’est que dans le milieu des années 2000, et dans le cadre du département Géosciences regroupant alors le laboratoire de géologie et le LMD que se met en place un cursus original de trois ans de géosciences. Ce cursus commence dès la troisième année de Licence et plus récemment enchaine sur un Master complet de l’ÉNS/PSL (université Paris sciences & lettres), il allie géophysique interne et sciences de l’océan et de l’atmosphère à d’autres disciplines des géosciences (hydrologie, géomorphologie). Bernard Legras, Jean-Philippe Duvel, Sabrina Speich ont été très impliqués dans cette construction. Le LMD, associé à des membres d’autres laboratoires de l’IPSL y intervient dans plusieurs domaines : mathématiques, dynamique des fluides, physique, météorologie, océanographie et climatologie et aussi pour des cours sur les outils des géosciences (télédétection, modélisation numérique).

D’autres enseignements délivrés par le LMD

20La diffusion de connaissances par des membres du LMD ne s’est pas restreinte à ses trois tutelles académiques. Il serait trop long de citer toutes les écoles d’été (ou d’hiver) nationales ou internationales, les DEA et masters ou écoles (Toulouse, Brest, Grenoble, ENSTA, ENPC, Sciences po) pour lesquels des membres du LMD ont été invités à donner régulièrement des cours. On ne citera que l'École nationale de la météorologie à Toulouse qui a invité pendant de nombreuses années Olivier Talagrand en tant que spécialiste international de l’assimilation de données à venir présenter à ses élèves les bases de sa spécialité.

21C’est encore le LMD qui a été sollicité dès le milieu des années 1990 par le ministère de l'Éducation nationale à venir former à l'enseignement des sciences du climat des professeurs de lycée de SVT (sciences de la vie et de la Terre). Une discipline qui venait alors d’être introduite dans les programmes ; Françoise Désalmand, Michel Capderou, Hélène Chepfer, Jean-Louis Dufresne ont beaucoup contribué à cette formation. Quelques années plus tard c’est Katia Laval et François Ravetta du Service d’Aéronomie qui rédigeaient le chapitre sur la géophysique externe, dans : « Panorama de la Physique », un livre, édité sous la direction de G. Pietryk pour les professeurs de lycée, qui a obtenu un très grand succès.

22L’IPSL et le LMD organisent également régulièrement des formations non diplômantes pour doctorants, scientifiques ou professionnels d’origines diverses afin de leur apprendre à utiliser les outils développés au laboratoire, c’est particulièrement le cas pour les outils de modélisation du climat, pour la gestion des bases de données climatiques ou pour le logiciel CHIMERE.

Les publications issues du LMD

23Alors que des scientifiques du LMD sont régulièrement invités à commenter dans les médias les évènements météorologiques ou climatiques, de nombreux membres du laboratoire ont publié des ouvrages liés à leurs disciplines scientifiques. Ce sont soit des livres ou manuels destinés à un public étudiant, particulièrement aux niveaux Master et Doctorat, soit des livres destinés au grand public pour faire passer des messages sur les recherches en météorologie et climatologie. Il serait trop long de citer ici toutes ces autrices et tous ces auteurs et tous ces livres, nous allons seulement citer trois livres très symboliques de la présence médiatique du LMD tout au long de ces années.

24Pierre Morel, professeur à l’université de Paris publia en 1990 avec Jean-Claude Duplessy, géochimiste et océanographe, directeur de recherche CNRS, « Gros Temps sur la planète » aux éditions Odile Jacob.

25Robert Kandel, directeur de recherche CNRS publia en 1990 « Le Devenir des climats » chez Hachette, un livre qui fut traduit dans plusieurs langues et récompensé par plusieurs prix.

26Robert Sadourny, directeur de recherche CNRS et professeur à ’École polytechnique, publia en 2002 « Le climat est-il devenu fou ? » chez Le Pommier.

27Ces trois livres ont été écrits par d’éminents chercheurs du LMD et ils furent des précurseurs dans la dénonciation du changement climatique.

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Table des illustrations

URL http://journals.openedition.org/hrc/docannexe/image/11002/img-1.jpg
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Pour citer cet article

Référence électronique

Claude Basdevant, Laurence Picon et Olivier Talagrand, « Le LMD et la diffusion de connaissances »Histoire de la recherche contemporaine [En ligne], Tome XIII n°1 | 2024, mis en ligne le 17 mars 2025, consulté le 12 mai 2025. URL : http://journals.openedition.org/hrc/11002 ; DOI : https://doi.org/10.4000/13dgu

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Auteurs

Claude Basdevant

Laboratoire de météorologie dynamique - Institut Pierre Simon Laplace - (UMR8539 - CNRS, ENS-PSL, École polytechnique-IP Paris, Sorbonne Université) - Professeur (université Sorbonne Paris-Nord et École polytechnique)

Laurence Picon

Laboratoire de météorologie dynamique - Institut Pierre Simon Laplace - (UMR8539 - CNRS, ENS-PSL, École polytechnique-IP Paris, Sorbonne Université) - Professeur (Sorbonne université).

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Olivier Talagrand

Laboratoire de météorologie dynamique - Institut Pierre Simon Laplace - (UMR8539 - CNRS, ENS-PSL, École polytechnique-IP Paris, Sorbonne université) - Directeur de recherche (CNRS).

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Droits d’auteur

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