• 1 CROIX Alain, L’Âge d’or de la Bretagne 1532-1675, Paris, Ouest-France, coll. « Ouest-France Univer (...)
• 2 Comme les canevas du pays de Vitré, les olonnes sont des toiles à voile en chanvre. Elles sont tis (...)
• 3 Les crées – toiles de lin – du Léon sont exportées vers l’Angleterre dès le xv^e siècle et jusqu’en (...)
• 4 Mémoire de l’intendant de marine Patoulet cité par Alain Croix, 1686, op.cit., p. 155.
• 5 Voir les travaux en cours de Soazig Villerbu (université de Limoges).

1Depuis des siècles, les habitants des régions humides de l’ouest de l’Europe cultivent le lin et le chanvre. Ce qui ailleurs est resté une activité domestique est devenu en Bretagne à partir du xv^e siècle, notamment en raison de son exceptionnelle situation géographique, une économie prospère contribuant à l’enrichissement de la Péninsule1. On répète à l’envi que la graine de lin semée dans les régions voisines de la Manche arrive des rivages de la Baltique, que les voiles tissées ici se gonflent du vent des traversées atlantiques pour que les olonnes2 soient vendues dans les Flandres, que les noyales et les crées3 soient exportées vers l’Angleterre, la Hollande et l’Espagne, et que l’on retrouve les bretagnes dans le Nouveau Monde, après avoir transité par l’Espagne. Un mémoire de 1686 indique l’emprise de la manufacture bretonne sur ce commerce : un tiers des produits acheminés via Cadix vers l’Amérique espagnole sont des toiles ; 75 % sont des toiles françaises et la moitié vient de Bretagne. 8 % de toutes les exportations européennes vers l’Amérique espagnole, de la Californie au Rio del Plata, sont des toiles bretonnes4… Preuve de ce succès, on trouve aussi – et parfois majoritairement – des contrefaçons : bretanas contrahechas dans l’Empire espagnol, creas a la Morlaix aux États-Unis5. En dépit de leur réputation et de quelques tentatives (et parfois d’expériences abouties) de modernisation, la production textile bretonne ne réussit pas à franchir le tournant de la révolution industrielle.

• 6 L’élévation du niveau de vie au xviii^e siècle favorise le succès des fines toiles de lin.

2Si l’on invoque à juste titre cette économie pour justifier de la richesse des paroisses et des villes, il est essentiel de ne pas considérer l’histoire textile bretonne comme une aventure homogène. À l’image de l’évolution des modes et des consommations6, elle se caractérise par sa diversité, tant dans la nature des toiles produites que dans la dispersion des lieux de production, l’organisation du travail, les périodes concernées…

• 7 « à ponts d’allée », soit à salle centrale sous charpente de plus de dix mètres de haut surplombée (...)

3Les rapports et traités établis avec les Flandres, l’Angleterre et l’Espagne confirment l’ancienneté du commerce toilier. Jusqu’au début du xvii^e siècle, les traces laissées par cette production sont surtout visibles dans les villes : de Vitré à Landerneau, les architectures des maisons de marchands – et notamment les maisons à pondalez7 – témoignent des liens avec l’Europe du Nord. Regroupés dans de puissantes corporations, ces commerçants inscrivent leur enrichissement en apposant leur marque et leur nom dans les églises ; dans le pays de Vitré ou au nord de Rennes, ils le font aussi sur leur maison ou leur résidence de campagne.

• 8 Les territoires de Cornouaille et Léon n’ont été que très peu concernés par des enquêtes d’Inventa (...)
• 9 On peut attribuer les liens avec l’histoire textile pour la partie sud de l’actuel département des (...)
• 10 Territoire exploré dans le cadre d’opérations d’Inventaire préliminaire au début des années 2000. (...)
• 11 « […] Au xvi^e siècle, les toiles de Loudéac s’exportent via le port de Nantes et se commercialisen (...)

5Les traces matérielles les plus connues de cette histoire sont les maisons de ceux qui se sont enrichis grâce au commerce toilier, et les trésors financés par les conseils de fabrique dans les églises et chapelles. Les données de l’Inventaire général révèlent leurs lacunes en regard de la cartographie des manufactures proposée par Jean Tanguy au début des années 1990 [fig. 1] : inexistantes pour les olonnes de Locronan, très lacunaires pour les crées du Léon8, les bretagnes du centre9, les noyales et les canevas de l’est de l’Ille-et-Vilaine10. Elles élargissent en revanche les zones de production du Trégor ou de l’arrière-pays de Dinan et invitent donc à reconsidérer la géographie de ces manufactures à l’aune de nouvelles études. Jusqu’à une période récente, peu de villes-marchés concernées par le commerce des toiles (Locronan, Quintin, Moncontour, Dinan…) avaient fait l’objet d’une étude d’Inventaire, et moins encore les villes-ports. L’histoire toilière est « pourtant celle de cette articulation étroite, du dynamisme, de l’ouverture vers le monde, celle d’économies rurales étroitement liées à celles de grands ports11. » C’est ce qu’éclairent depuis quelques années l’inventaire topographique mené dans le Trégor et celui mené en partenariat avec l’association Lin et chanvre en Bretagne dans le Léon donnant à lire les phases peu connues de la chaîne de production amont et aval du tissage, comme autant d’indices précieux qu’il est indispensable de continuer à explorer.

• 12 On peut imaginer que la filature, ou même le tissage, relèvent de la même dispersion, suggérant do (...)
• 13 Le Trégor est bien la zone linière la plus importante de Bretagne et en 1855, l’arrondissement de (...)

7L’étude d’Inventaire conduite récemment sur le Trégor a mis en lumière une forte concentration de routoirs sur ce territoire, alors qu’ils semblent peu présents ailleurs en dépit de la dispersion de la production linière et chanvrière sur l’ensemble du territoire régional, comme en témoigne la projection cartographique d’éléments toponymiques12. Cette surreprésentation trégorroise – et le soin particulier apporté ici à ces équipements – traduit certainement le rapport particulier entretenu ici avec l’ancestrale activité linière13, son inscription dans les mémoires (y compris comme forme de résistance au cadre réglementaire national, puisque réfractaires à la longue série d’arrêts et règlements établis depuis le milieu du xviii^e siècle, les producteurs du Trégor s’obstinent à rouir en bassin jusqu’à l’interdiction définitive fixée par arrêté préfectoral en 1896) – avec comme corollaire la mobilisation qui a conduit à la restauration de plusieurs d’entre eux depuis les années 1990 (routoirs de la baie de Guenored à Pouldouran, de Gwazh an Orc’hant à Trédarzec, de Prad Les, Zant Douron, Stang Vraz à Pleumeur-Gautier…). À la différence des mares à rouir que l’on retrouve partout ailleurs, les routoirs du Trégor sont souvent associés en grappe. Ils se distinguent par leur mise en œuvre en pierre et leurs ingénieux systèmes de rigoles et de vannes permettant de renouveler l’eau. Leur histoire et leur statut restent néanmoins encore mal connus, tout comme d’éventuels autres usages en dehors des deux ou trois semaines employées chaque année aux opérations de rouissage.

• 14 Alain Croix cite la commande anglaise en 1539 de 2 à 3 000 pièces d’olonnes pour équiper une centa (...)
• 15 En Ille-et-Vilaine, à Saint-Domineuc et à Saint-Brieuc-des-Iffs.

8Une fois rouis et séchés, lin et chanvre doivent être teillés, pour que soit achevée la séparation de la fibre de la tige. Pour faciliter cette action, les tiges peuvent être chauffées [fig. 3]. Si les bottes de lin pouvaient être introduites dans des fours à pain « classiques », cette pratique est peu probable pour le séchage du chanvre, a fortiori en regard de l’importance des volumes concernés par la production voilière14. Les explorations menées par l’association Lin et chanvre en Bretagne ont permis d’identifier deux fours à chanvre en haute vallée de la Rance15. Une construction de ce type a été repérée récemment à Lannion. On peut imaginer que ces fours parsemaient en grand nombre toutes les zones de production chanvrière et on peut s’interroger sur la proportion élevée de fours (tous à pain ?) figurée sur le cadastre napoléonien à l’est du bassin de Rennes (zone de production des noyales).

• 16 Voir Archives départementales du Finistère, 7B Inv, 1730 à 1786.

9Moins identifiables encore du fait des porosités d’usages, les espaces consacrés au stockage des fibres, des fils et des toiles posent la question de l’organisation et du contrôle de la production. On sait que dans le Trégor et le Goëlo, le lin broyé était stocké dans les granges par les paysans producteurs avant d’être transporté par les linotiers sur les différents marchés et foires. Les filotiers se chargeaient de récupérer le fil auprès des fileuses avant de le vendre aux tisserands sur les marchés. Dans le Léon, les paysans-marchands répartissaient le fil entre les tisserands et collectaient les pièces de toiles quelques semaines plus tard. Plusieurs inventaires après décès16 font état d’armoires à fils et à toiles à l’étage de leur maison.

• 17 MARTIN Jean, Toiles de Bretagne. La manufacture de Quintin, Uzel et Loudéac, 1670-1830, Rennes, PU (...)
• 18 Recensés de façon systématique par plusieurs associations.

10À la fin de la chaîne de production textile, outre la qualité de la matière travaillée et la régularité du tissage, la valeur du produit fini repose sur les procédés d’ennoblissement. Le blanchiment des fils et des toiles met en œuvre des procédés chimiques et mécaniques qui se complexifient en même temps que croît l’exigence des consommateurs et la spécialisation des toiles. L’histoire des kanndi du Léon – où l’on blanchit les fils – est indissociable de celle des crées tandis que les blandieries – où l’on blanchit les toiles – sont attachées à la production des bretagnes. Alors que les tâches qui y étaient accomplies ont pu être précisément décrites par Jean Martin17, des explorations de terrain permettraient d’évaluer ce qu’il reste de la grosse centaine de blanchisseries qui fonctionnaient au milieu du xviii^e siècle. À l’inverse, s’ils ont fait l’objet d’inventaires, bien des interrogations demeurent autour des procédés mis en œuvre dans les très nombreux kanndi18 disséminés dans la campagne léonarde, accompagnés de loges – aujourd’hui disparues – pour qui surveillait les fils [fig. 4 ou 4 bis].

• 19 Voir ÉLÉGOËT Louis, Les Juloded. Grandeur et décadence d’une caste paysanne en Basse-Bretagne, Ren (...)

14Nombre de maisons de tisserands, très modestes et donc difficiles à identifier, ont disparu. Elles abritaient probablement le métier à tisser dans la pièce de vie, à moins qu’elles ne soient accompagnées d’une ty ar stern (maison où se trouve le métier) indépendante, dont on trouve mention dans les actes notariés du Léon19.

• 20 ÉLÉGOËT Louis, Les Juloded. Grandeur et décadence d’une caste paysanne en Basse-Bretagne, Rennes, (...)

16Dans le Léon, les maisons des paysans-marchands sont identifiables à leur escalier extérieur couvert, associé, ou non, à une avancée (apoteiz) destinée au coin repas [fig. 7]. Les manipulations jusqu’à l’étage des ensouples et des lourds paquets de toiles justifient la largeur des escaliers extérieurs. Chez ces paysans-marchands, il n’est pas rare de trouver des maisons associées (les tiez sochenn), parfois jumelles, témoins d’une association familiale mettant en commun les produits de l’agriculture, la cour, le puits et diverses dépendances, mais où chacun se réserve les marchandises et dispose d’une maison bien à lui. Dans plusieurs écarts, maisons et chambres des métiers sont regroupées, parfois imbriquées autour d’une cour facilitant le passage entre les différentes activités : dévidage du fil et tissage au rez-de-chaussée, ourdissage, polissage et empaquetage des toiles à l’étage. Ce type d’organisation indique des tisserands employés et travaillant chez leur employeur, alors que la majorité d’entre eux tissaient à domicile20.

• 21 Les « forces » (sortes de grands ciseaux servant à la tonte des moutons) fréquemment représentés r (...)

18Les marques sculptées dans la pierre reflètent la pluralité des métiers : marchand, tisserand, tailleur de pierre, charpentier, tailleur. Autre particularité du territoire, les attributs liés à l’activité textile (navette, métier à tisser, peigne, rouet, fleur de lin21…) sont parfois disposés dans un écu à la manière d’un blason de corporation. Alors qu’elles sont quasi absentes dans le Léon et dans le Centre-Bretagne (hormis sur quelques socles de croix), des marques – notamment le 4 de chiffre – sont parfois sculptées sur les linteaux de baies ou de cheminée. À l’opposé de leurs homologues du Léon, ces maisons font aussi l’objet de décors : portes jumelées et cintrées « à double rouleau », lucarnes ornées à fronton à partir de la seconde moitié du xvii^e siècle, corniches à modillons sculptés, grandes armoires murales cintrées… Elles reproduisent un modèle nobiliaire qui se décline avec plus ou moins d’ostentation suivant la fortune des commanditaires. À la fin du xviii^e siècle, la nouvelle distribution des logis de marchands – proche de celle des maisons bourgeoises – s’écarte des modèles anciens de maisons mixtes à plusieurs fonctions.

• 22 MARTIN Jean, Toiles de Bretagne, op. cit.
• 23 Inventaire après décès de François-Guillaume Glais, 1788 (A.D. 22, série B 1072). Inventaire après (...)

20Les directives royales de 1676 et de la première moitié du xviii^e siècle (règlement de Colbert, lettres patentes) favorisent la mainmise des marchands – parmi lesquels il faut aussi identifier des strates – sur l’organisation de la production, et par conséquent sur l’ensemble de la vie locale. Désormais, seuls les « marchands bourgeois » peuvent exercer l’activité de commerce et c’est bien à eux que profite cette prospérité. Chacun use de stratégie pour atteindre ce statut22 et ce privilège se lit dès le tournant du xviii^e siècle sur leurs maisons, inspirées des modèles de Saint-Malo qu’ils fréquentent pour vendre leurs toiles : maisons à cour fermée par un portail, travées régulières, escalier intérieur précédé d’un vestibule [fig. 10]… Dénommés « halle à balles », « pilerie » ou « grange », les entrepôts qui accompagnent ces maisons donnent la mesure du volume des affaires traitées. Après être passées par les blandieries, confiées à des blanchisseurs dont c’est souvent l’unique activité, c’est dans ces ateliers ruraux que les toiles sont finies : on les désourle, on les pile sur le marbre, on les plie en pilier, on les repasse, on les presse, enfin on les emballe avant qu’elles ne soient expédiées. Ces ateliers ruraux n’ont été que très partiellement observés. Des inventaires après décès de la fin du xviii^e siècle donnent une idée de l’outillage nécessaire à ces activités23.

• 24 Des explorations en cours menées par Soazig Villerbu (université de Limoges) révèlent que le fil d (...)

21Tout au long de la chaîne de production textile, la question des circulations est essentielle : la graine de lin arrive à Roscoff depuis les pays baltes et la Zélande, est redistribuée par cabotage dans les ports des rivages de la Manche ; le lin est acheminé depuis les zones de production agricole vers celles de production manufacturière ; le fil est transporté d’un territoire à un autre et parfois même exporté24. Les toiles voyagent des villes-marchés aux ports d’exportation. Les crées sont exportées depuis Morlaix et Landerneau vers l’Angleterre et l’Espagne jusqu’aux colonies espagnoles d’Amérique. Les bretagnes, qui avaient initialement l’avantage géographique de pouvoir se vendre dans différents ports, sont progressivement absorbées par Saint-Malo. Soumise aux variations du commerce international, l’histoire toilière bretonne s’inscrit aussi dans l’extraordinaire envolée capitaliste des Malouins aux dépens de leurs rivaux au xvii^e siècle.

• 25 22 PERRONO Thomas, « La production toilière en Ille-et-Vilaine au xix^e siècle : un témoignage d’une (...)

24Si elle a participé au développement de l’industrie toilière en générant quantité d’emplois autour des tisserands et induit des connexions entre des unités de production très différenciées, l’atomisation des tâches est toutefois aussi la raison de son effondrement. Au tournant du xix^e siècle, alors que la révolution industrielle bouscule les cartes, rares sont les tentatives de modernisation qui aboutissent. Entre 1830 et 1847, le conseil général des Côtes-du-Nord apporte son soutien à la manufacture mais, hormis quelques ateliers mécaniques de teillage de lin, peine à trouver des industriels en mesure d’investir à la hauteur des besoins. L’exemple de la Société linière de Landerneau, dans le Finistère, montre la capacité de quelques négociants à mobiliser des capitaux et à s’appuyer sur le savoir-faire des Britanniques. De même, les manufactures de toiles à voile mécaniques de Rennes25 montrent dès 1820 un système productif de type industriel. Mais ces initiatives ont du mal à s’inscrire dans la durée, hormis les teillages mécaniques du Trégor qui perdurent jusqu’au milieu du xx^e siècle, faisant de ce territoire le dernier engagé dans l’histoire toilière bretonne.

• 26 Notamment de la production chanvrière de Basse-Loire et du Maine pour équiper ses bateaux.
• 27 Qui se reconstruit après avoir été ruinée durant les guerres de Vendée.

25Au sud, Nantes draine ainsi tout ce qui est tissé ou filé à proximité de l’axe ligérien26. À cheval sur trois provinces, la manufacture choletaise27 se glisse avec opportunité dans l’engouement pour le coton tout en gardant un fort attachement linier. Les attaches bretonnes de plusieurs industriels choletais, l’adhésion de quelques tisserands bretons à la section artisanale du Syndicat cotonnier du rayon textile de Cholet (SA SCRTC) ou les prises de capitaux confirment la porosité entre les territoires. Tout récemment, le déménagement à Morlaix du dernier tissage choletais – pour bénéficier de la marque « fait en Bretagne » – témoigne d’interactions durables.

• 28 Jean Martin parle de « dépression collective » chez de nombreux acteurs de la manufacture. Voir MA (...)
• 29 À partir de cadastres anciens/états de section, actes anciens (aveux, prisages et partages, baux, (...)

27À l’instar du volume inouï de toiles produites d’un bout à l’autre de la province au fil de ce demi-millénaire, des recensements systématiques et cartographiés pourraient donc éclairer cette histoire, y compris dans ses processus de patrimonialisation ou de disparition des artefacts. L’attachement trégorrois aux routoirs – pourtant si modestes témoignages – renvoie à une période prospère et valorisante du territoire alors que le déclin et la chute de la manufacture des bretagnes a durablement marqué les populations du Centre-Bretagne, réduisant les tisserands et leurs familles à la mendicité ou à l’exil28 et entraînant dans l’oubli maisons de tisserands et blandieries. Au-delà des témoignages architecturaux et des investigations en archives29, il faut aussi aller chercher dans la littérature, les traditions orales, chants et contes. Ces approches gagneront à être enrichies de recherches généalogiques pour suivre les alliances et les dynasties de métier.