La participation de Jean Puiforcat à l’Exposition internationale de 1925
Résumés
Des documents d’archives, photographies, dessins et quelques objets, pour la plupart inédits et conservés principalement dans les fonds patrimoniaux de la maison Puiforcat à Paris, viennent apporter un éclairage nouveau sur les pièces présentées par Jean Puiforcat dans son pavillon lors de l’Exposition internationale des arts décoratifs et industriels modernes de 1925. Il le partageait avec Géo Rouard et la revue Art et décoration, mais exposait également avec la classe 10 des accessoires du mobilier, dans le pavillon du Collectionneur ou encore celui d’Une Ambassade française.
On montrera, à partir de ces documents, comment Jean Puiforcat, orfèvre depuis 1920, se place, dès les premières manifestations auxquelles il participe, aux avant-gardes de la création en orfèvrerie, nouant des amitiés artistiques fortes et développant un style original.
On interrogera aussi l’utilisation du terme « statuaire » ou « sculpteur » que Jean Puiforcat affectionnait particulièrement et que l’on retrouve sur certains de ses papiers à en-tête. Jean Puiforcat est en 1925 membre du jury de l’exposition et hors concours. Le Rapport général de l’exposition le décrit comme « l’un des initiateurs de cet art laconique & rationnaliste [sic] » ce qui ouvre la voie à de nouvelles collaborations en France comme à l’étranger.
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Mots-clés :
Jean Puiforcat, Géo Rouard, Louis Victor Puiforcat, Jacques Émile Ruhlmann, Groupe des Cinq, Tony Bouilhet, Christian Fjerdingstad, orfèvrerie, orfèvre, argenterie, art de la table, Exposition internationale des arts décoratifs et industriels modernes, U-A-M, savoir-faire, sculptureKeywords:
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- 1 Tony Bouilhet (1897-1984), membre de la gérance de la maison Christofle à partir de 1922, en devien (...)
1En 1946, Tony Bouilhet1 écrit dans son ouvrage L’Orfèvrerie française au xxe siècle :
- 2 BOUILHET Tony, L’Orfèvrerie française au xxe siècle, Paris, Émile-Paul Frères, 1941, p. 55.
Nous avons déjà signalé l’importance de Puiforcat. Avant 1925, son effort, en effet, n’avait point laissé d’être remarqué. Sa participation à l’Exposition n’en eut pas moins, pour la majeure partie du public, et même du public cultivé, la valeur d’une révélation. Pour la première fois, il montrait un nombreux choix de ses pièces, mises en valeur avec une science de la présentation qui rendait évidentes leurs plus secrètes qualités. Les envois danois mis à part, il y avait là l’ensemble le plus marquant de l’Exposition par son originalité et sa cohésion […]2.
- 3 Jean Élisée Tabouret (1897-1945) est le fils de Louis Victor Tabouret (1867-1955) et de Laure Puifo (...)
- 4 BONNEVILLE Françoise de, Jean Puiforcat, Paris, Éditions du Regard, coll. « Artistes méconnus à rec (...)
- 5 La classe 10 rassemblait les différents objets en métal en lien avec le mobilier. Le rôle de rappor (...)
- 6 Au sujet de ces deux pavillons, voir par exemple BADETZ Yves, « Le style national d’une œuvre colle (...)
- 7 VERLET Remi, Dictionnaire des joailliers, bijoutiers et orfèvres en France de 1850 à nos jours, Par (...)
- 8 La maison Puiforcat est peu représentée dans les grandes expositions universelles et internationale (...)
2Jean Élisée Puiforcat3 (1897-1945) [fig. 1] est devenu orfèvre en 19204 [fig. 2]. S’il expose dès 1921 au Salon des artistes décorateurs ou à l’exposition d’art français de Wiesbaden, l’Exposition internationale des arts décoratifs et industriels modernes de 1925 constitue un jalon essentiel dans sa carrière. Il est, à cette occasion, rapporteur du comité d’admission pour la classe 105, membre du jury et expose hors-concours. Ses créations sont présentées, avec celles des autres orfèvres, au Grand Palais. Elles sont également sélectionnées par Jacques Émile Ruhlmann pour le pavillon du Collectionneur et par la Société des artistes décorateurs, à laquelle il appartient, pour Une Ambassade française6. C’est par ailleurs la première fois que Puiforcat, maison d’orfèvrerie parisienne fondée dans les années 18207, participe de façon autonome à une grande exposition internationale8.
Figure 1

Jean Puiforcat, par Laure Albin-Guillot, 1925, tirage papier, 49,3 x 39,5 cm, conservé dans les collections du Patrimoine Puiforcat, Paris (inv. DOC-00026).
© Laure Albin-Guillot / reproduction Patrimoine Puiforcat.
Figure 2

Pièce de maîtrise de Jean Puiforcat, 1920, H. : 11,5 cm ; L. : 14,5 cm ; P. : 11 cm, argent, conservée dans les collections du Patrimoine Puiforcat (inv. MJP-001).
© Studio des Fleurs / reproduction Patrimoine Puiforcat.
- 9 Exposition internationale des arts décoratifs et industriels modernes, Paris, avril-octobre 1925. C (...)
- 10 Georges Rouard (1874-1929), éditeur et céramiste, fonde le groupe des Artisans français contemporai (...)
- 11 « […] maison d’édition parisienne spécialisée dans les ouvrages d’histoire de l’art et d’arts décor (...)
- 12 « En 1925, il est le chef de file de la tendance générale qui apparaît alors et que le rapporteur d (...)
- 13 Les fonds patrimoniaux conservés chez Puiforcat à Pantin (Seine-Saint-Denis), pour la plupart inédi (...)
3Selon Tony Bouilhet, l’exposition de Puiforcat dans un pavillon partagé9 avec le céramiste Georges (dit Géo) Rouard10 et la Librairie centrale des Beaux-Arts11, a marqué ses contemporains tant par sa scénographie que par les pièces présentées. En quoi constituaient-elles « un ensemble marquant » et quelles sont les « secrètes qualités » qu’il évoque ? Si le rôle de « chef de file12 » de Puiforcat est communément admis, la confrontation des documents et objets conservés par la maison Puiforcat13 avec les archives publiques nous permet de mieux identifier le corpus des pièces exposées et d’apporter un éclairage nouveau sur les recherches qu’il mène pour contribuer au développement d’un style dit moderne.
4Après avoir brièvement rappelé le contexte dans lequel les orfèvres, et plus particulièrement Puiforcat, exposent, il s’agira de voir comment, bien que profondément ancré dans l’histoire et les savoir-faire de l’orfèvrerie, qu’il s’attache à maintenir, Jean Puiforcat ambitionne de mener sa rénovation. Il adopte pour ce faire certains grands principes qui ont marqué les avant-gardes du début du xxe siècle.
Un orfèvre à l’Exposition internationale de 1925
- 14 « Copie de la lettre adressée à Monsieur Chapsal au nom des orfèvres », Recueil des procès-verbaux (...)
- 15 Ibid., p. 21.
- 16 Bijouterie et joaillerie appartenaient au Groupe III (La Parure), classe 24. Source : Exposition in (...)
5Au cours des années qui précèdent l’Exposition, les comptes rendus des séances de la Chambre syndicale de la bijouterie, joaillerie, orfèvrerie, se font l’écho de l’âpreté des négociations, menées par les différentes corporations, pour obtenir un emplacement14. Quarante-quatre orfèvres ont fait une demande d’admission à l’exposition pour la classe 1015. L’orfèvrerie a obtenu de haute lutte d’être présente, à proximité de la bijouterie-joaillerie16, mais les espaces sont contraints. La classe 10 est décrite dans ces documents comme :
- 17 Paris. Arts décoratifs. 1925. Guide de l’Exposition, Paris, Hachette, 1925, p. 282.
une classe particulièrement encombrée à cause de la diversité et de la complexité des professions qui y sont groupées. Il est évident que le métal garde une place considérable dans nos logis modernes. On peut s’en rendre compte par la liste des industries représentées : bronzes d’éclairage, horlogerie, monnaies et médailles, orfèvrerie d’or et d’argent, orfèvrerie argentée et bronze de table, orfèvrerie et étain, orfèvrerie religieuse, coutellerie, ferronnerie, émaux, dinanderie, armurerie, quincaillerie, articles de ménage17.
- 18 Exposition internationale des Arts décoratifs et industriels modernes, Paris, avril-octobre 1925. C (...)
- 19 Ibid., p. 44.
- 20 Ibid., p. 58.
6Si une trentaine d’orfèvres18 participent en définitive, seuls Têtard Frères19, dans la Rue des Boutiques, Christofle20, qui s’associe à Baccarat, et Puiforcat exposent dans des pavillons indépendants.
- 21 « Le manque de place dans les classes de l’Exposition m’a amené à envisager de faire le lourd sacri (...)
- 22 Albert Lévy avait par ailleurs un autre pavillon construit par les frères Perret et aménagé par Jea (...)
7Géo Rouard, chez qui Jean Puiforcat exposait régulièrement depuis quatre ans [fig. 3], lui aussi confronté au manque de place dans l’Exposition, a donc fait le choix onéreux de présenter des pièces dans « un pavillon isolé21 ». On le retrouve ainsi, aux côtés de Puiforcat, tout comme l’éditeur Albert Lévy22, qui présente diverses publications de la revue Art et décoration. Le guide de l’Exposition commente :
- 23 Paris. Arts décoratifs. 1925. Guide de l’Exposition, op. cit., p. 282.
Éditeur d’Art et décoration, revue qui mène depuis des années le bon combat pour les arts appliqués modernes, M. Albert Lévy a tenu à exposer brillamment dans un pavillon qu’il partage avec des artistes renommés dont il a suivi les efforts23.
- 24 Pour une photographie de ce pavillon, voir par exemple : https://www.pop.culture.gouv.fr/notice/mem (...)
- 25 Voir notamment MONNIER Gérard, L’Architecte Henri Pacon. 1882-1946, Aix-en-Provence, Publications d (...)
- 26 FRAVALO Fabienne, art. cit.
- 27 Ibid.
8Cet édifice24, situé sur l’esplanade des Invalides, est commandé à l’architecte Henri Pacon. Il a fait l’objet de plusieurs études, consacrées à son architecture25 et à l’exposition organisée par Rouard26. Son architecture extérieure « contraste fortement avec nombre d’autres pavillons commerciaux de l’Exposition de 1925, à la décoration surchargée. Construit selon un plan axé, avec un corps central rehaussé, il présente de larges ouvertures au rez-de-chaussée, auxquelles répond la nudité des parois du registre supérieur où les inscriptions peuvent se déployer avec une grande lisibilité27 ». Deux importants cache-pots en métal argenté, dessinés par Jean Puiforcat, en flanquent l’entrée [fig. 4]. La rigueur de leurs lignes donne le ton.
Figure 3

Pièces présentées chez Rouard en 1921, page d’un album sans titre, 1921-1925, in-folio, non paginé, conservé dans les collections du Patrimoine Puiforcat (inv. DOC-00001).
Photographe inconnu / reproduction Patrimoine Puiforcat.
Figure 4

Cache-pot, dessiné par Jean Puiforcat, devant l’entrée du pavillon Rouard de l’Exposition, 1925, tirage papier, 20,7 x 12,4 cm, dans un album in-folio non paginé conservé dans les collections du Patrimoine Puiforcat (inv. DOC-00025).
Photographe inconnu / reproduction Patrimoine Puiforcat.
- 28 ROUX-SPITZ Michel (éd.), Bâtiments et jardins…, Cent planches en héliogravure, avec une introductio (...)
- 29 Il s’agit de la table no 1061, intitulée « Grande table Puiforcat » et mesurant 1,30 x 4,30 m, Albu (...)
- 30 Dit J. J. K. Rey (1898-1979).
- 31 Décoration intérieure moderne. On trouve ces informations dans Exposition internationale des arts d (...)
9Une autochrome du fonds Albert Kahn [fig. 5] et une importante série de vues, dont certaines ont été publiées28, confirme le même parti dans la décoration intérieure, qui semble vouée à la mise en valeur des pièces exposées. Sans atteindre l’épure moderniste du pavillon de l’Esprit nouveau, le pavillon Rouard-Puiforcat propose une certaine sobriété. Des vitrines à encadrement rectiligne, dépourvues de toute ornementation, entourent la pièce principale du pavillon au milieu de laquelle a été placée une grande table, dessinée par Jacques Émile Ruhlmann29. En bois massif, dressée sans nappe ni napperon, cette table adopte, avec ses pieds formés de sphères et de rectangles superposés, une esthétique géométrisante. Une version plus petite de cette table ne déparait d’ailleurs pas dans la nouvelle boutique Puiforcat, aménagée en 1937 par l’architecte René Herbst. Le pavillon était en outre doté de vitraux dessinés par le maître verrier Joseph Jean Kef Ray30 et le mobilier avait été réalisé par la maison Dim31.
Figure 5

France, Paris, Exposition des Arts décoratifs, Intérieur du pavillon Rouard, autochrome d’Auguste Léon (1857-1942), 9 x 12 cm, conservée au musée départemental Albert-Kahn, département des Hauts-de-Seine (inv. A46188).
Photo Auguste Léon / reproduction Musée départemental Albert-Kahn, département des Hauts-de-Seine.
- 32 Il n’y a néanmoins pas de photographie des pièces de Jean Puiforcat : https://www.pop.culture.gouv. (...)
- 33 Voir par exemple : 6e Exposition des artisans français contemporains, cat. exp., Paris, Rouffé, 192 (...)
- 34 Émile Decœur, François Décorchement, Jean Dunand, Émile Lenoble et Jean Puiforcat sont cités par HE (...)
- 35 CAVAILLÉ Pierre, « Un céramiste et un orfèvre : Rouard & Jean E. Puiforcat », L’Illustration, 31 oc (...)
10Aucun catalogue du pavillon des Artisans français contemporains n’est parvenu jusqu’à nous mais un fonds photographique, conservé à la Médiathèque du patrimoine et de la photographie32, permet de découvrir certaines pièces et d’établir une liste approximative des Artisans modernes présentés par Rouard aux côtés de notre orfèvre : Georges Bastard, Émile Decœur, François Décorchemont, Jean Dunand, Marcel Goupy, Émile Lenoble, Jean Mayodon, Eugénie O’Kin Jubin, Lucien Émile Porcheron. La plupart ont déjà contribué aux expositions des Artisans contemporains33 et beaucoup sont représentés également dans le pavillon du Collectionneur34. Plusieurs journalistes rendent un hommage appuyé à l’exposition de Rouard et Puiforcat, parmi lesquels Pierre Cavaillé qui la qualifie lui aussi de « révélation »35.
Orfèvre-sculpteur ou statuaire-orfèvre ?
- 36 Cette verseuse de F. T. Germain, aujourd’hui en mains privées, porte la signature : « F. T.GERMAIN. (...)
11L’intitulé « céramiste-verrier », qui désigne Rouard au fronton du pavillon, est en accord parfait avec son activité, quand le terme « orfèvre-statuaire » choisi par Puiforcat semble plus étonnant. On trouve une expression proche, « orfèvre-sculpteur », inscrite sous sa pièce de maîtrise [fig. 6] ou sur ses cartes de visite [fig. 7]. Celle-ci fait très vraisemblablement référence aux grandes figures de l’orfèvrerie, comme François Thomas Germain au xviiie siècle, dont certaines pièces comportent une mention similaire en signature. Parmi elles, une verseuse qui appartenait à la collection d’orfèvrerie de son père36 [fig. 8].
Figure 6

Pièce de maîtrise de Jean Puiforcat, 1920, H. : 11,5 cm ; L. : 14,5 cm ; P. : 11 cm, argent, conservée dans les collections du Patrimoine Puiforcat (inv. MJP-0001).
© Studio des Fleurs / reproduction Patrimoine Puiforcat
Figure 7

Carte de visite, années 1920, 10,7 x 14 cm, conservée dans une collection privée.
Reproduction Guigone Rolland.
Figure 8

Verseuse no 500 de la collection Louis Victor Puiforcat, vers 1920, dessin (crayon sur papier) de Marguerite Girand-Sifflet, 62,6 x 45,1 cm, conservé dans les collections du Patrimoine Puiforcat (inv. D-LVP-96-A).
Dessin Marguerite Girand-Sifflet / reproduction Patrimoine Puiforcat.
- 37 Jean Puiforcat rappelait : « Mes maîtres ? C’est assez difficile à dire, mais comment ne pas vous r (...)
12Formé dans les ateliers familiaux, au contact de chefs-d’œuvre de l’orfèvrerie37, Jean Puiforcat manifestait un attachement indéfectible au travail de la main, acceptant l’usage du tour comme moyen mécanique mais défendant catégoriquement le poli miroir de ses pièces d’orfèvrerie contre les surfaces martelées, que l’on retrouve parfois chez ses confères, et l’on pense par exemple à certaines pièces de Christian Fjerdingstad, Gérard Sandoz et, plus tard, Jean Desprès. Il précise ce point de vue en 1929 à l’occasion de la grande exposition consacrée à la bijouterie, joaillerie et orfèvrerie au palais Galliera :
- 38 PUIFORCAT Jean, « L’Orfèvrerie Moderne – 1925-1929 », Le Figaro. Supplément artistique et littérair (...)
Mais ceux de nous qui ont tenu le marteau savent, comme nos ancêtres, que le coup ne doit pas être visible, la pièce terminée. Si on le laisse, c’est par manque de finition ou pour rechercher un effet (en général cela devient de l’étain, du fer, du plomb, tout sauf de l’argent). Je ne critique pas, je constate. Notre corporation a préféré s’en tenir au beau métier simple, comme on nous l’a transmis. Elle a fait du nouveau en respectant la matière, et son travail. L’effort de chacun portera son fruit, sans faire rougir nos aïeux dans leurs cadres38.
- 39 HERBST René, op. cit., p. 23.
- 40 GAUTHIER Maximilien, art. cit., p. 13.
- 41 Jean Puiforcat et les siens quittent la France en 1940 pour s’installer en Amérique latine. Son déc (...)
13Le terme « statuaire » qu’il choisit pour l’inscription au fronton de son pavillon renvoie quant à lui à la formation de sculpteur, entreprise par Jean Puiforcat auprès de Louis Aimé Lejeune39, et à la réalisation spécifique de statues. En 1925, il expose deux bas-reliefs dans son pavillon : Le Forgeron et Le Travail au marteau40, non localisés aujourd’hui41. On devine un de ces bas-reliefs à l’arrière-plan d’une photographie prise par Jacques Henri Lartigue le jour de l’inauguration du pavillon [fig. 9].
Figure 9

Blanchette, Georgette, Bibi et Jean. Inauguration du pavillon de Jean Puiforcat, photographie de Jacques Henri Lartigue, mai 1925, d’après la numérisation d’un négatif 4,5 X 6 cm conservé par l’Association des Amis de Jacques Henri Lartigue.
© Jacques Henri Lartigue / reproduction ministère de la Culture, MPP – AAJHL.
- 42 GAUTHIER Maximilien, art. cit., p. 13.
14Jean Puiforcat se revendique néanmoins « principalement orfèvre42 » et ajoute :
- 43 Ibid.
Notre métier, d’ailleurs, je le conçois comme proche parent de la statuaire ; nous avons nous aussi à nous occuper surtout de produire de pures harmonies de volumes et de plans, des modulations d’ombre et de lumière… Je vous vois inquiet et je me hâte d’ajouter, pour exprimer dans son intégralité le principe moderniste : tout en les adaptant, ces harmonies pures, aux nécessités de la destination utilitaire43.
15Ces propos livrent quelques indications sur les principes qui sous-tendent les créations de Puiforcat.
- 44 VAILLAT Léandre, « Les photographies de Mme Albin Guillot. », Art et décoration, 30e année, no 290, (...)
- 45 RAMBOSSON Yvanhoé, « Les meubles de Dominique », Art et décoration, 28e année, no 269, mai 1924, p. (...)
- 46 D’après les informations contenues dans le catalogue de la maison Puiforcat, appelé Bible (inv. no (...)
16La photographe Laure Albin-Guillot44 traduit cette double identité d’orfèvre et de statuaire dans le portrait qu’elle livre de l’orfèvre [fig. 1]. À l’arrière-plan se trouve un grand masque de plâtre proche de celui qui orne une fontaine dans l’atelier de l’hôtel particulier occupé par l’artiste rue de Lisbonne45. Un motif de masque, tout à fait similaire, est visible au centre de la table de Ruhlmann, sur un imposant surtout46 [fig. 10] connu grâce aux documents d’archives. Jean Puiforcat a sans doute ici tenté de faire dialoguer sculpture et orfèvrerie tout en s’attachant à développer un style de son temps, comme en témoignent l’usage de lignes géométriques, une forme de sévérité monumentale, la discrétion des motifs décoratifs ou encore l’usage de l’électricité.
Figure 10

Surtout, Jean Puiforcat, 1924, tirage papier, 9,2 x 21,3 cm, conservé dans les collections du Patrimoine Puiforcat (inv. PH-7967-1).
Photographe REP / reproduction Patrimoine Puiforcat.
Moderne ?
- 47 Voir par exemple Edmond Becker, Chant sacré, Chant profane, 1898, agrafe de ceinture, argent, édité (...)
17Pour l’Exposition, Jean Puiforcat intensifie les efforts, entamés dès le début de sa carrière, visant à renouveler le style des ateliers familiaux. Ceux-ci produisent essentiellement des pièces inspirées des siècles précédents, même s’il y eut quelques tentatives d’édition de pièces inspirées par l’Art nouveau47. Dans un article intitulé « À l’Exposition des Arts décoratifs. Le métal. », Henri Clouzot rappelle :
- 48 CLOUZOT Henri, « À l’Exposition des Arts Décoratifs. Le Métal », La Renaissance de l’art français e (...)
L’orfèvrerie a longtemps été rebelle au modernisme. On le conçoit. Les conceptions, parfaites en leur temps, des Meissonnier, des Germain, des Roettiers, des Forty, des Biennais, des Odiot, représentaient, aux yeux des industriels et de la clientèle, un répertoire consacré qu’il fallait respecter parce qu’on ne pouvait en surpasser la beauté. Rares, encore, sont les services d’argenterie de goût vraiment nouveau. Les orfèvres de renom se sont plutôt attachés à dépouiller leurs modèles des motifs de style qu’à créer des formes réellement originales48.
- 49 Nom des volumes du catalogue de Puiforcat qui donnent pour chaque référence une description sommair (...)
- 50 POSSÉMÉ Évelyne, « Jean Puiforcat et l’orfèvrerie Art déco », in MABILLE Gérard, POSSÉMÉ Évelyne, B (...)
- 51 POSSÉMÉ Évelyne, « De l’Art nouveau à l’Art déco. Le premier Art déco », in BRÉON Emmanuel & RIVOIR (...)
- 52 Le règlement de l’Exposition stipule : « Sont admises à l’Exposition des œuvres d’une inspiration n (...)
- 53 Un exemplaire de cette soupière, créée en 1923, est déposé au MAD, numéro d’inventaire 2008.56.5 : (...)
18Le terme « moderne » est utilisé pour qualifier les premières pièces de Jean Puiforcat qui apparaissent de façon sporadique à partir de 1921 dans la Bible49, catalogue des créations de la société. Celles-ci sont encore marquées par l’influence de l’Art nouveau et de l’orfèvrerie du Danois Georg Jensen, à qui Jean Puiforcat emprunte notamment l’usage de pierres dures mais aussi des motifs d’inspiration végétale50 [fig. 11]. Elles s’inscrivent encore dans ce qu’Évelyne Possémé qualifie de « tendance classique des années 191051 ». Les mois qui précèdent l’Exposition voient le rythme de création d’objets « moderne[s] » s’accélérer de façon significative et remplir des pages entières de la Bible [fig. 12], illustrant les recherches de Puiforcat. Les contours stylistiques de ce terme ont en effet fortement évolué depuis 1921. Progressivement, les motifs organiques disparaissent, au profit d’une mise en valeur de la forme pure de l’objet, rehaussée parfois de lignes ou de motifs géométriques et l’on sent une application attentive à répondre au mieux aux injonctions du règlement de l’exposition52. En 1925, la grande soupière53, placée sur le bahut de la salle à manger du pavillon du Collectionneur, conserve des motifs floraux : sa prise naît de deux fleurs de lotus et les anses latérales se parent d’une guirlande végétale [fig. 13]. Elle est un vestige du premier style de Jean Puiforcat. Les autres pièces, présentées chez Ruhlmann comme dans son pavillon, répondent à un tout autre programme et on observe le développement d’un nouveau vocabulaire esthétique qui se traduit par une économie de décor, un goût marqué pour les formes géométriques, une attention aux proportions et un réel souci de l’usage.
Figure 11

Pièces de Jean Puiforcat, dont la lampe de lecture réalisée pour l’ensemblier Dominique et présentée au XIIIe Salon des artistes décorateurs, vers 1922, autochrome conservée dans les collections du Patrimoine Puiforcat (inv. PL-32521-1).
Photographe inconnu / reproduction Patrimoine Puiforcat.
Figure 12

Page de la Bible (vol. II), 1923-1927, in-folio, non paginé, conservé dans les collections du Patrimoine Puiforcat (inv. DOC-00003).
Reproduction Patrimoine Puiforcat.
Figure 13

« Grande soupière, garnitures en aventurine, exposée au Salon des Artistes Décorateurs 1923 », page d’un album sans titre, 1921-1925, in-folio, non paginé, conservé dans les collections du Patrimoine Puiforcat (inv. DOC-00001).
Photographe inconnu / reproduction Patrimoine Puiforcat.
- 54 « Monsieur, J’ai visité hier votre stand à l’Exposition des Arts Décoratifs et j’ai remarqué différ (...)
- 55 Bulletin de l’Effort moderne, no 16, juin 1925, p. 24 et no 17, juillet 1925, p. 32.
- 56 VAN de VELDE Henry, Le Style moderne. Contribution de la France, Paris, Librairie des arts décorati (...)
- 57 « Cliqueter : Opération qui consiste à plier une feuille de métal […] L’orfèvre, dans cette opérati (...)
- 58 LE CORBUSIER, « 1925. Expo. Art. Déco. L’Art décoratif d’aujourd’hui », L’Esprit nouveau, no 24, 19 (...)
19Ainsi, le grand surtout de table dans la même salle à manger [fig. 14] est-il constitué d’une imbrication de formes géométriques, et les lignes de construction sur le dessin montrent le souci des proportions. Sur ses autres pièces, les motifs floraux sont remplacés par des motifs géométriques, frises alternant canaux et perles par exemple, et la ciselure est réduite à sa plus simple expression quand elle ne disparaît pas complètement : ce sont des côtes droites ou des canaux rectangulaires amatis, comme sur une étonnante fontaine à thé [fig. 15], que retiennent le galeriste Léonce Rosenberg54, qui la reproduit dans le Bulletin de l’Effort moderne55, ou Henry van de Velde, qui la sélectionne pour illustrer « un recueil […] dont les éléments ont été consciencieusement choisis parmi ce qui fut créé dans les divers domaines de la forme avec l’intention de la révéler dans sa pureté, depuis que l’idée de la forme pure et rationnelle a trouvé des adeptes convaincus en France56 ». Jean Puiforcat développe aussi la mise en œuvre du « cliqueté »57 pour créer pans coupés ou arêtes vives, qui viennent rythmer les surfaces tendues. Un jeu d’ombres, de lumières et de reflets est créé grâce au poli-miroir. On peut souligner ici la complexité technique à réaliser ce type de pièce où aucune ornementation ne peut venir cacher un éventuel défaut, ce qui rejoint l’idée du Corbusier selon laquelle « le décor cache les tares de fabrication et la mauvaise qualité des matières employées58 ».
- 59 « Ce que sera l’Exposition de 1925. Dans les comités d’admission. – II », Le Bulletin de la vie art (...)
20Son attachement à créer des objets fonctionnels, déjà évoqué plus haut, est un autre point qui le rapproche d’une approche plus moderniste. Faisant écho au fameux « Form follows function » de l’architecte américain Louis Sullivan, Puiforcat affirme : « Une œuvre est belle, si elle remplit, tout en faisant preuve d’une recherche artistique certaine, les conditions pratiques de sa destination59. »
Figure 14

Surtout, Jean Puiforcat, 1924, crayon de couleur et encre sur calque, 41,8 x 30,3 cm, plan d’atelier conservé dans les collections du Patrimoine Puiforcat (inv. D-7972-1).
Reproduction Patrimoine Puiforcat.
Figure 15

Fontaine à thé, Jean Puiforcat, 1923, H. : 11,5 cm, L. : 14,5 cm, P. : 11 cm, argent, conservé dans les collections du Patrimoine Puiforcat (inv. MJP-002).
© Studio des Fleurs / reproduction Patrimoine Puiforcat.
- 60 GAUTHIER Maximilien, art. cit., p. 13.
- 61 Ibid., p. 13.
21Il aime d’ailleurs parfois inscrire la fonction sur l’objet, utilisant alors la lettre comme décor [fig. 16]. Toujours soucieux d’appliquer les principes fonctionnalistes, il ambitionnait enfin « d’entreprendre la rénovation du service d’usage courant »60. Il modifie la forme et la structure du couteau, qui perd sa mitre et son ergot. Pour la fourchette, la feuille et la branche sont remplacées par un manche d’une seule pièce, les fourchons réduits au nombre de trois et incurvés afin d’optimiser leur utilisation61. Il avait déjà expérimenté en 1924 une formule proche pour un couvert d’enfant qui évoque, par le motif décoratif comme par la forme des manches et de la lame, certains modèles de Josef Hoffmann [fig. 17].
Figure 16

Pièces de Jean Puiforcat, présentées à l’Exposition internationale de 1925, page d’un album sans titre, c. 1921-1925, in-folio, non paginé, conservé dans les collections du Patrimoine Puiforcat (inv. DOC-00001).
Photographe inconnu / reproduction Patrimoine Puiforcat.
Figure 17

Couverts pour enfant et couverts de table, Jean Puiforcat, 1924-1925. Tirages photographiques collés dans un album sans titre, 1921-1925, in-folio, non paginé, conservé dans les collections du Patrimoine Puiforcat (inv. DOC-00001).
Photographe inconnu / reproduction Patrimoine Puiforcat.
- 62 CLOUZOT Henri, art. cit., p. 293.
- 63 HENRIOT Gabriel, « L’orfèvrerie à l’Exposition des Arts décoratifs », Mobilier et décoration d’inté (...)
22Puiforcat n’est évidemment pas le seul orfèvre à contribuer au développement de formes originales, et Clouzot se réjouit de l’apparition d’« une école très vivante d’orfèvrerie française62 », quand Gabriel Henriot considère que « Si l’Exposition des Arts Décoratifs a clairement démontré l’existence d’un style nouveau, c’est en grande partie aux orfèvres français qu’on doit ce résultat ». Après avoir longuement commenté la participation de Puiforcat, il dresse la liste des contributeurs à ce mouvement de renouveau – Têtard frères à qui est décerné un Grand Prix, Gérard Sandoz, Luc Lanel et Christian Fjerdingstad pour Christofle, Cardeilhac, sans omettre Georg Jensen – et conclut en s’enthousiasmant : « M. Fouquet-Lapar vient au moderne, comme la maison Odiot, comme la Gerbe d’Or, comme Poussielgue. Il n’y a pas à hésiter : tout est en marche63. »
Nouvelles amitiés artistiques
23À l’issue de l’Exposition, les rapporteurs relèvent les évolutions qui caractérisent les pièces de Puiforcat et affirment qu’il est « l’un des initiateurs de cet art laconique & rationnaliste [sic] » :
- 64 Exposition internationale des arts décoratifs et industriels modernes, Paris, 1925. Rapport général (...)
Pour lui rien ne doit prendre forme qui ne soit vraiment nécessaire à l’objet ; tel vase n’est qu’un cylindre à la base arrondie, telle coupe n’est qu’un prisme muni d’une anse. Ce sont sans doute là des manifestations un peu systématiques. Puiforcat sait trouver des formes qui, tout en conservant ce caractère de nudité, valent par la proportion, par l’exécution magistrale, par quelque point décoratif : l’anse de lapis d’une théière, le bouton d’ivoire d’un couvercle. À cette formule se rallie Gérard Sandoz qui a créé des pièces d’orfèvrerie usuelle, notamment des tête-à-tête, d’une heureuse proportion, d’une élégance sûre d’elle-même64.
24Certaines pièces choisies pour illustrer ce texte sont postérieures de quelques mois à la fin de la manifestation. C’est le cas notamment d’un étonnant service à thé polygonal [fig. 18], aux lignes très graphiques, aux surfaces polies et dénuées de tout décor pour lequel Puiforcat pousse encore plus loin les principes esthétiques développés pour l’Exposition.
Figure 18

Cafetière no 8049, Jean Puiforcat, vers 1926, négatif sur plaque de verre, 24 x 18 cm, conservé dans les collections du Patrimoine Puiforcat (inv. PL-8049-4).
Photographe inconnu / reproduction Patrimoine Puiforcat.
25Plusieurs œuvres et objets importants, présentés en 1925, restent encore à localiser. La richesse des fonds patrimoniaux de la maison Puiforcat nous offre néanmoins une meilleure compréhension de l’implication de Jean Puiforcat dans cet événement. On comprend, au fur et à mesure de leur étude, à quel point l’Exposition internationale de 1925 a été un catalyseur pour l’orfèvre, l’amenant à faire évoluer de façon radicale les orientations qu’il donne à son style et posant les grands principes qui encadrent sa création tout au long de sa carrière. Elle peut ainsi être vue comme un point de départ qui ouvre la voie à de nombreuses collaborations. Jean Fouquet évoque ce moment unique lors de la première exposition rétrospective consacrée à l’orfèvre, en 1947 :
- 65 FOUQUET Jean, « Jean Puiforcat. Statuaire et orfèvre français », in Jean Puiforcat, orfèvre-statuai (...)
Nous étions quatre : Jean Puiforcat, Raymond Templier, Gérard Sandoz et moi-même, à représenter dans le domaine de l’orfèvrerie et du bijou la tendance moderne – d’avant-garde – disait-on – voisine de celle dont le mouvement de L’Esprit Nouveau, avec Le Corbusier, constituait la pointe avancée65.
- 66 MARCILHAC Félix, Dominique. Décorateur-Ensemblier du xxe siècle, Paris, Les éditions de l’Amateur, (...)
- 67 RÉMON Georges, « Une petite exposition après la grande. Groupements et regroupements », Mobilier et (...)
- 68 CHAVANCE, René, « Les Cinq », Mobilier et décoration, 8e année, no 8, juillet 1928, p. 43-51.
26Dès le mois d’avril 1926, Jean Puiforcat expose, à son initiative66 avec Pierre Chareau, la maison Dominique, Pierre Legrain et Raymond Templier à la galerie Barbazanges. Le Groupe des Cinq67 est né, première affirmation d’un courant original au sein de la Société des Artistes décorateurs. Pierre Jeanneret et Le Corbusier participeront l’année suivante à l’exposition du groupe, suivis en 1928 de Georges Bastard68. Dominique mis à part, ce regroupement, témoin d’affinités artistiques fortes, annonce ce que sera, en 1929, l’Union des artistes modernes.
Notes
1 Tony Bouilhet (1897-1984), membre de la gérance de la maison Christofle à partir de 1922, en devient président en 1938 : voir FERRIÈRE LE VAYER Marc de, Christofle, une aventure industrielle, 1793-1940, thèse de doctorat, Paris, université Paris-IV, 1991.
2 BOUILHET Tony, L’Orfèvrerie française au xxe siècle, Paris, Émile-Paul Frères, 1941, p. 55.
3 Jean Élisée Tabouret (1897-1945) est le fils de Louis Victor Tabouret (1867-1955) et de Laure Puiforcat. Par décret du 13 mai 1915, ses parents sont autorisés à porter le nom Puiforcat et tous sont connus sous ce nom à compter de cette date. Ses pièces étant souvent signées « Jean E. Puiforcat », on lui a parfois attribué, à tort, le prénom Jean Émile, par confusion avec celui de son arrière-grand-père, Émile Puiforcat. Pour une lecture plus fluide, nous l’appellerons Jean Puiforcat dans la suite du texte. Source : Archives de Paris, V4E/8185, acte de naissance no 956, 5 août 1897.
4 BONNEVILLE Françoise de, Jean Puiforcat, Paris, Éditions du Regard, coll. « Artistes méconnus à reconnaître », 1986, p. 13-20.
5 La classe 10 rassemblait les différents objets en métal en lien avec le mobilier. Le rôle de rapporteur de Puiforcat est mal connu et son rapport, cité par René Herbst, n’a pas été retrouvé : voir HERBST René (dir.), HERBST René (dir.), Jean Puiforcat. Orfèvre sculpteur, Paris, Flammarion, 1951, p. 25.
6 Au sujet de ces deux pavillons, voir par exemple BADETZ Yves, « Le style national d’une œuvre collective », in BRÉON Emmanuel & RIVOIRARD Philippe (dir.), 1925, quand l’Art déco séduit le monde, cat. exp., Paris, Cité de l’architecture et du patrimoine, 16 octobre 2013 - 17 février 2014, Paris, Cité de l’architecture et du patrimoine, Norma, 2013, p. 104-119.
7 VERLET Remi, Dictionnaire des joailliers, bijoutiers et orfèvres en France de 1850 à nos jours, Paris, Gallimard/L’École des Arts joailliers, 2022, p. 949-950 et 1887-1891.
8 La maison Puiforcat est peu représentée dans les grandes expositions universelles et internationales qui ont émaillé le xixe siècle. La première participation à une manifestation de cet ordre semble être l’Exposition franco-britannique de Londres, à laquelle elle expose avec la collectivité des fabricants de couverts de Paris : Exposition franco-britannique de Londres. Catalogue spécial officiel de la section française, Paris, Comité français des expositions à l’étranger/Vermot, 1908, p. 657-658.
9 Exposition internationale des arts décoratifs et industriels modernes, Paris, avril-octobre 1925. Catalogue général officiel, Paris, ministère du Commerce et de l’Industrie, des Postes et des Télégraphes, Imprimerie de Vaugirard, 1925, p. 91.
10 Georges Rouard (1874-1929), éditeur et céramiste, fonde le groupe des Artisans français contemporains en 1914 et les expose dans sa galerie : voir AYROLES Véronique, « Un artiste-décorateur et sa galerie au xxe siècle : François Décorchemont et la maison Rouard », Revue de l’art, no 118, 1997, p. 62, disponible en ligne, https://www.persee.fr/doc/rvart_0035-1326_1997_num_118_1_348360 [lien valide en mars 2025] et FRAVALO Fabienne, « Le pavillon des Artisans français contemporains », Histoire par l’image, décembre 2009, [en ligne], https://histoire-image.org/etudes/pavillon-artisans-francais-contemporains [lien valide en mars 2025].
11 « […] maison d’édition parisienne spécialisée dans les ouvrages d’histoire de l’art et d’arts décoratifs notamment connue pour avoir édité la revue Art et Décoration à partir de 1897 […] dirigée par la famille Levy » : ALLERA Maud, « La photographie à la Librairie centrale des Beaux-Arts – Éditions Albert Lévy (1906-1936) », Les Cahiers de l’École du Louvre, no 10, 2017, [en ligne], https://journals.openedition.org/cel/545 [lien valide en mars 2025].
12 « En 1925, il est le chef de file de la tendance générale qui apparaît alors et que le rapporteur de l’exposition définit ainsi : « la tendance générale de l’orfèvrerie moderne a pour traits essentiels le choix de formes simples, l’absence de toute ornementation, la recherche de solutions nouvelles. En épurant leur style, en l’émondant de toutes les formules décoratives tombées dans la banalité par l’abus, les orfèvres modernes, aussi bien les industries que les artistes indépendants, affirment leur retour aux grandes traditions de style. » : cité dans POSSÉMÉ Évelyne, « Jean Puiforcat et l’orfèvrerie Art déco », in MABILLE Gérard, POSSÉMÉ Évelyne, BODET Frédéric et al., Puiforcat orfèvre. La maîtrise de l’argent, cat. exp., 21 sept-1er déc. 2022, Tokyo, Tokyo Metropolitan Teien Art Museum, Tokyo, NK Shimbun, 2002, p. 126.
13 Les fonds patrimoniaux conservés chez Puiforcat à Pantin (Seine-Saint-Denis), pour la plupart inédits, font l’objet depuis 2018 d’un travail d’inventaire, de conservation et de recherche.
14 « Copie de la lettre adressée à Monsieur Chapsal au nom des orfèvres », Recueil des procès-verbaux des séances de la Chambre syndicale de la bijouterie, de la joaillerie, de l’orfèvrerie de Paris et des industries qui s’y rattachent, séance du 20 novembre 1923, t. 43, 1924, p. 146.
15 Ibid., p. 21.
16 Bijouterie et joaillerie appartenaient au Groupe III (La Parure), classe 24. Source : Exposition internationale des arts décoratifs et industriels modernes, Paris, avril-octobre 1925. Catalogue général officiel, op. cit., p. 15.
17 Paris. Arts décoratifs. 1925. Guide de l’Exposition, Paris, Hachette, 1925, p. 282.
18 Exposition internationale des Arts décoratifs et industriels modernes, Paris, avril-octobre 1925. Catalogue général officiel, op. cit., p. 246.
19 Ibid., p. 44.
20 Ibid., p. 58.
21 « Le manque de place dans les classes de l’Exposition m’a amené à envisager de faire le lourd sacrifice de prendre un pavillon isolé pour ma maison jointe à Puiforcat dans le jardin de l’esplanade des Invalides. Je grouperai là mes Artisans français contemporains ainsi que mes éditions. […] L’emplacement de ce pavillon sera le pendant de celui de Lalique dans l’avenue aboutissant à la Cour des métiers. Vous voyez que j’ai cherché un cadre nous éloignant du “business” et plaçant les artistes que j’ai mission de défendre dans un emplacement digne d’eux. C’est peut-être une folie mais elle est faite. » : Paris, musée d’Orsay, fonds Auguste Delaherche, ARO.1992.44-440, lettre de Géo Rouard à Auguste Delaherche, 7 février 1925, ARO 199 87/10. Cette lettre est citée en partie dans AYROLES Véronique, art. cit., p. 62.
22 Albert Lévy avait par ailleurs un autre pavillon construit par les frères Perret et aménagé par Jean-Charles Moreux. Voir par exemple ROUX-SPITZ Michel (éd.), Bâtiments et Jardins. Exposition des Arts décoratifs, Paris 1925, Paris, Albert Lévy, 1928, pl. 50.
23 Paris. Arts décoratifs. 1925. Guide de l’Exposition, op. cit., p. 282.
24 Pour une photographie de ce pavillon, voir par exemple : https://www.pop.culture.gouv.fr/notice/memoire/00158857?mainSearch=%22pacon%22&last_view=%22list%22&idQuery=%22d306e-f788-4672-e3f0-21340541e273%22 [lien valide en mars 2025].
25 Voir notamment MONNIER Gérard, L’Architecte Henri Pacon. 1882-1946, Aix-en-Provence, Publications de l’Université de Provence, coll. « Travaux et colloques de l’Institut d’art », 1982, t. 1, p. 90.
26 FRAVALO Fabienne, art. cit.
27 Ibid.
28 ROUX-SPITZ Michel (éd.), Bâtiments et jardins…, Cent planches en héliogravure, avec une introduction et des notices, op. cit., pl. 40 et 41 et Paris, bibliothèque du musée des Arts décoratifs, Album Maciet, série 309. Expositions, vol. 20, 1925.
29 Il s’agit de la table no 1061, intitulée « Grande table Puiforcat » et mesurant 1,30 x 4,30 m, Album référencier AR., Sièges, lits, divans, tables, bureaux, meubles, Boulogne, musée des Années Trente, inv. 2002.18.15, no 1061.
30 Dit J. J. K. Rey (1898-1979).
31 Décoration intérieure moderne. On trouve ces informations dans Exposition internationale des arts décoratifs et industriels modernes, Paris, avril-octobre 1925. Catalogue général officiel, op. cit., p. 91.
32 Il n’y a néanmoins pas de photographie des pièces de Jean Puiforcat : https://www.pop.culture.gouv.fr/search/list?ou=%5B%22Paris%22%5D&type=%5B%22Pavillon%20des%20Artisans%20Fran%C3%A7ais%20Contemporains%20et%20de%20la%20Revue%20Art%20et%20D%C3%A9coration%22%5D&serie=%5B%22Exposition%20internationale%20des%20arts%20d%C3%A9coratifs%20et%20industriels%20modernes%201925%22%5D [lien valide en avril 2025].
33 Voir par exemple : 6e Exposition des artisans français contemporains, cat. exp., Paris, Rouffé, 1922 ou VIIIe exposition des artisans français contemporains, cat. exp., Paris, galerie Rouard, 18 novembre-15 décembre 1924, Paris, galerie Rouard, 1924.
34 Émile Decœur, François Décorchement, Jean Dunand, Émile Lenoble et Jean Puiforcat sont cités par HENRIOT Gabriel, « Le Pavillon du collectionneur », Mobilier et décoration, 5e année, no 8, juillet 1925, p. 117-122.
35 CAVAILLÉ Pierre, « Un céramiste et un orfèvre : Rouard & Jean E. Puiforcat », L’Illustration, 31 octobre 1925, p. 33.
36 Cette verseuse de F. T. Germain, aujourd’hui en mains privées, porte la signature : « F. T.GERMAIN.SCULPR ORF DU.ROY.AUX. GALLERIES.DU.LOUVRE. A PARIS. ». Louis Victor Puiforcat avait réuni une importante collection d’orfèvrerie française des xviie, xviiie et xixe siècles, dont l’essentiel des pièces sont aujourd’hui conservées au musée du Louvre.
37 Jean Puiforcat rappelait : « Mes maîtres ? C’est assez difficile à dire, mais comment ne pas vous répondre qu’il est de notoriété publique que mon père possède une collection d’orfèvrerie ancienne réputée l’une des plus complètes et des plus belles qui soient ? Il m’est arrivé de la regarder ; et j’ai eu de tout temps, la passion du dessin… » : GAUTHIER Maximilien, « Vingt minutes avec M. Jean Puiforcat », La Renaissance politique, littéraire, artistique, 9 octobre 1925, p. 13.
38 PUIFORCAT Jean, « L’Orfèvrerie Moderne – 1925-1929 », Le Figaro. Supplément artistique et littéraire, no 237, 6e année, 13 juin 1929, p. 615-625, ici p. 617.
39 HERBST René, op. cit., p. 23.
40 GAUTHIER Maximilien, art. cit., p. 13.
41 Jean Puiforcat et les siens quittent la France en 1940 pour s’installer en Amérique latine. Son décès brutal en 1945 et les changements de propriétaires successifs de l’entreprise sont probablement à l’origine, si ce n’est de la destruction, du moins de l’éparpillement de beaucoup de ses sculptures et pièces d’orfèvrerie.
42 GAUTHIER Maximilien, art. cit., p. 13.
43 Ibid.
44 VAILLAT Léandre, « Les photographies de Mme Albin Guillot. », Art et décoration, 30e année, no 290, février 1926, p. 53-60.
45 RAMBOSSON Yvanhoé, « Les meubles de Dominique », Art et décoration, 28e année, no 269, mai 1924, p. 129.
46 D’après les informations contenues dans le catalogue de la maison Puiforcat, appelé Bible (inv. no DOC-00035), et les plans à l’échelle 1/1 destinés aux artisans, cette pièce est très imposante par ses dimensions. La partie centrale mesure 140,5 cm de long par 80 cm de large. Les colonnettes s’élèvent à 16 cm au-dessus de la table. Deux « bouts », sortes de présentoirs de format carré, destinés à recevoir des corbeilles à fruits, l’accompagnent. Ils mesurent chacun 40 cm de côté.
47 Voir par exemple Edmond Becker, Chant sacré, Chant profane, 1898, agrafe de ceinture, argent, éditée par la maison Puiforcat & Tabouret, Paris, musée d’Orsay : https://www.musee-orsay.fr/fr/oeuvres/chant-sacre-chant-profane-102625 [lien valide en mars 2025].
48 CLOUZOT Henri, « À l’Exposition des Arts Décoratifs. Le Métal », La Renaissance de l’art français et des industries de luxe, juillet 1925, p. 293.
49 Nom des volumes du catalogue de Puiforcat qui donnent pour chaque référence une description sommaire, les matières dans lesquelles la pièce peut être réalisée, et les quantités de ces matériaux nécessaires pour l’exécution, Pantin, Patrimoine Puiforcat, inv. no DOC-00002, DOC-00003, DOC-00004 et DOC-00005.
50 POSSÉMÉ Évelyne, « Jean Puiforcat et l’orfèvrerie Art déco », in MABILLE Gérard, POSSÉMÉ Évelyne, BODET Frédéric et al., op. cit., p. 126-129.
51 POSSÉMÉ Évelyne, « De l’Art nouveau à l’Art déco. Le premier Art déco », in BRÉON Emmanuel & RIVOIRARD Philippe (dir.), op. cit., p. 18-23.
52 Le règlement de l’Exposition stipule : « Sont admises à l’Exposition des œuvres d’une inspiration nouvelle et d’une originalité réelle exécutées et présentées par les artistes, artisans, industriels, créateurs de modèles et éditeurs et rentrant dans les arts décoratifs et industriels modernes. En sont rigoureusement exclues les copies, imitations et contrefaçons de styles anciens » : L’Exposition internationale des arts décoratifs et industriels modernes, Paris, Imprimerie nationale, 1924, p. 14 (Paris, bibliothèque du musée des Arts décoratifs, CFb316).
53 Un exemplaire de cette soupière, créée en 1923, est déposé au MAD, numéro d’inventaire 2008.56.5 : http://collections.madparis.fr/soupiere-avec-plateau [lien valide en mars 2025].
54 « Monsieur, J’ai visité hier votre stand à l’Exposition des Arts Décoratifs et j’ai remarqué différentes pièces exposées qui m’ont vivement intéressé. J’aimerais reproduire dans le “Bulletin de l’Effort Moderne” quelques-unes de vos productions : meubles et pièces d’argenterie persuadé que les lecteurs de France et de l’étranger du Bulletin précité auraient plaisir à les connaître. » : Paris, bibliothèque Kandinsky, fonds Léonce Rosenberg, lettre de Léonce Rosenberg à Jean Puiforcat, 22 mai 1925, LROS 24.
55 Bulletin de l’Effort moderne, no 16, juin 1925, p. 24 et no 17, juillet 1925, p. 32.
56 VAN de VELDE Henry, Le Style moderne. Contribution de la France, Paris, Librairie des arts décoratifs, 1925, pl. II et L.
57 « Cliqueter : Opération qui consiste à plier une feuille de métal […] L’orfèvre, dans cette opération, doit, sans laisser de trace, retirer une partie du métal au biseau avant de le plier pour obtenir à l’extérieur un angle parfait. » : BOUILHET Henri, Un travail d’orfèvre, Paris, Écrire, 1998, p. 40.
58 LE CORBUSIER, « 1925. Expo. Art. Déco. L’Art décoratif d’aujourd’hui », L’Esprit nouveau, no 24, 1924, n. p.
59 « Ce que sera l’Exposition de 1925. Dans les comités d’admission. – II », Le Bulletin de la vie artistique, 5e année, no 8, 15 avril 1924, p. 176.
60 GAUTHIER Maximilien, art. cit., p. 13.
61 Ibid., p. 13.
62 CLOUZOT Henri, art. cit., p. 293.
63 HENRIOT Gabriel, « L’orfèvrerie à l’Exposition des Arts décoratifs », Mobilier et décoration d’intérieur, novembre 1925, no 12, p. 250-260.
64 Exposition internationale des arts décoratifs et industriels modernes, Paris, 1925. Rapport général. Section artistique et technique. Volume V : Accessoires du mobilier (classes 9 à 12), Paris, Librairie Larousse, 1927, p. 36, disponible en ligne, https://cnum.cnam.fr/pgi/fpage.php?4XAE94.5/93/100/310/29/285 [lien valide en mars 2025].
65 FOUQUET Jean, « Jean Puiforcat. Statuaire et orfèvre français », in Jean Puiforcat, orfèvre-statuaire, 1897-1945, cat. exp., Paris, musée des Arts décoratifs, 8 janvier-9 février 1947, Paris, musée des Arts décoratifs, 1947, p. 3.
66 MARCILHAC Félix, Dominique. Décorateur-Ensemblier du xxe siècle, Paris, Les éditions de l’Amateur, 2008, p. 76. Par ailleurs, une lettre de Jean Puiforcat à Maurice Marinot, l’enjoignant de participer à la prochaine exposition organisée par ledit groupe en 1927, montre en effet une réelle implication de sa part : Paris, bibliothèque de l’INHA, Archives 77, fonds Maurice Marinot, lettre de Jean Puiforcat à Maurice Marinot, novembre 1926,
67 RÉMON Georges, « Une petite exposition après la grande. Groupements et regroupements », Mobilier et décoration, 6e année, no 6, mai 1926, p. 143-148.
68 CHAVANCE, René, « Les Cinq », Mobilier et décoration, 8e année, no 8, juillet 1928, p. 43-51.
Haut de pageTable des illustrations
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Titre | Figure 1 |
Légende | Jean Puiforcat, par Laure Albin-Guillot, 1925, tirage papier, 49,3 x 39,5 cm, conservé dans les collections du Patrimoine Puiforcat, Paris (inv. DOC-00026). |
Crédits | © Laure Albin-Guillot / reproduction Patrimoine Puiforcat. |
URL | http://journals.openedition.org/insitu/docannexe/image/44106/img-1.jpg |
Fichier | image/jpeg, 290k |
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Titre | Figure 2 |
Légende | Pièce de maîtrise de Jean Puiforcat, 1920, H. : 11,5 cm ; L. : 14,5 cm ; P. : 11 cm, argent, conservée dans les collections du Patrimoine Puiforcat (inv. MJP-001). |
Crédits | © Studio des Fleurs / reproduction Patrimoine Puiforcat. |
URL | http://journals.openedition.org/insitu/docannexe/image/44106/img-2.jpg |
Fichier | image/jpeg, 109k |
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Titre | Figure 3 |
Légende | Pièces présentées chez Rouard en 1921, page d’un album sans titre, 1921-1925, in-folio, non paginé, conservé dans les collections du Patrimoine Puiforcat (inv. DOC-00001). |
Crédits | Photographe inconnu / reproduction Patrimoine Puiforcat. |
URL | http://journals.openedition.org/insitu/docannexe/image/44106/img-3.jpg |
Fichier | image/jpeg, 154k |
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Titre | Figure 4 |
Légende | Cache-pot, dessiné par Jean Puiforcat, devant l’entrée du pavillon Rouard de l’Exposition, 1925, tirage papier, 20,7 x 12,4 cm, dans un album in-folio non paginé conservé dans les collections du Patrimoine Puiforcat (inv. DOC-00025). |
Crédits | Photographe inconnu / reproduction Patrimoine Puiforcat. |
URL | http://journals.openedition.org/insitu/docannexe/image/44106/img-4.jpg |
Fichier | image/jpeg, 151k |
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Titre | Figure 5 |
Légende | France, Paris, Exposition des Arts décoratifs, Intérieur du pavillon Rouard, autochrome d’Auguste Léon (1857-1942), 9 x 12 cm, conservée au musée départemental Albert-Kahn, département des Hauts-de-Seine (inv. A46188). |
Crédits | Photo Auguste Léon / reproduction Musée départemental Albert-Kahn, département des Hauts-de-Seine. |
URL | http://journals.openedition.org/insitu/docannexe/image/44106/img-5.jpg |
Fichier | image/jpeg, 205k |
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Titre | Figure 6 |
Légende | Pièce de maîtrise de Jean Puiforcat, 1920, H. : 11,5 cm ; L. : 14,5 cm ; P. : 11 cm, argent, conservée dans les collections du Patrimoine Puiforcat (inv. MJP-0001). |
Crédits | © Studio des Fleurs / reproduction Patrimoine Puiforcat |
URL | http://journals.openedition.org/insitu/docannexe/image/44106/img-6.jpg |
Fichier | image/jpeg, 114k |
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Titre | Figure 7 |
Légende | Carte de visite, années 1920, 10,7 x 14 cm, conservée dans une collection privée. |
Crédits | Reproduction Guigone Rolland. |
URL | http://journals.openedition.org/insitu/docannexe/image/44106/img-7.jpg |
Fichier | image/jpeg, 263k |
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Titre | Figure 8 |
Légende | Verseuse no 500 de la collection Louis Victor Puiforcat, vers 1920, dessin (crayon sur papier) de Marguerite Girand-Sifflet, 62,6 x 45,1 cm, conservé dans les collections du Patrimoine Puiforcat (inv. D-LVP-96-A). |
Crédits | Dessin Marguerite Girand-Sifflet / reproduction Patrimoine Puiforcat. |
URL | http://journals.openedition.org/insitu/docannexe/image/44106/img-8.jpg |
Fichier | image/jpeg, 256k |
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Titre | Figure 9 |
Légende | Blanchette, Georgette, Bibi et Jean. Inauguration du pavillon de Jean Puiforcat, photographie de Jacques Henri Lartigue, mai 1925, d’après la numérisation d’un négatif 4,5 X 6 cm conservé par l’Association des Amis de Jacques Henri Lartigue. |
Crédits | © Jacques Henri Lartigue / reproduction ministère de la Culture, MPP – AAJHL. |
URL | http://journals.openedition.org/insitu/docannexe/image/44106/img-9.jpg |
Fichier | image/jpeg, 329k |
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Titre | Figure 10 |
Légende | Surtout, Jean Puiforcat, 1924, tirage papier, 9,2 x 21,3 cm, conservé dans les collections du Patrimoine Puiforcat (inv. PH-7967-1). |
Crédits | Photographe REP / reproduction Patrimoine Puiforcat. |
URL | http://journals.openedition.org/insitu/docannexe/image/44106/img-10.jpg |
Fichier | image/jpeg, 150k |
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Titre | Figure 11 |
Légende | Pièces de Jean Puiforcat, dont la lampe de lecture réalisée pour l’ensemblier Dominique et présentée au XIIIe Salon des artistes décorateurs, vers 1922, autochrome conservée dans les collections du Patrimoine Puiforcat (inv. PL-32521-1). |
Crédits | Photographe inconnu / reproduction Patrimoine Puiforcat. |
URL | http://journals.openedition.org/insitu/docannexe/image/44106/img-11.jpg |
Fichier | image/jpeg, 241k |
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Titre | Figure 12 |
Légende | Page de la Bible (vol. II), 1923-1927, in-folio, non paginé, conservé dans les collections du Patrimoine Puiforcat (inv. DOC-00003). |
Crédits | Reproduction Patrimoine Puiforcat. |
URL | http://journals.openedition.org/insitu/docannexe/image/44106/img-12.jpg |
Fichier | image/jpeg, 253k |
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Titre | Figure 13 |
Légende | « Grande soupière, garnitures en aventurine, exposée au Salon des Artistes Décorateurs 1923 », page d’un album sans titre, 1921-1925, in-folio, non paginé, conservé dans les collections du Patrimoine Puiforcat (inv. DOC-00001). |
Crédits | Photographe inconnu / reproduction Patrimoine Puiforcat. |
URL | http://journals.openedition.org/insitu/docannexe/image/44106/img-13.jpg |
Fichier | image/jpeg, 226k |
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Titre | Figure 14 |
Légende | Surtout, Jean Puiforcat, 1924, crayon de couleur et encre sur calque, 41,8 x 30,3 cm, plan d’atelier conservé dans les collections du Patrimoine Puiforcat (inv. D-7972-1). |
Crédits | Reproduction Patrimoine Puiforcat. |
URL | http://journals.openedition.org/insitu/docannexe/image/44106/img-14.jpg |
Fichier | image/jpeg, 211k |
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Titre | Figure 15 |
Légende | Fontaine à thé, Jean Puiforcat, 1923, H. : 11,5 cm, L. : 14,5 cm, P. : 11 cm, argent, conservé dans les collections du Patrimoine Puiforcat (inv. MJP-002). |
Crédits | © Studio des Fleurs / reproduction Patrimoine Puiforcat. |
URL | http://journals.openedition.org/insitu/docannexe/image/44106/img-15.jpg |
Fichier | image/jpeg, 91k |
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Titre | Figure 16 |
Légende | Pièces de Jean Puiforcat, présentées à l’Exposition internationale de 1925, page d’un album sans titre, c. 1921-1925, in-folio, non paginé, conservé dans les collections du Patrimoine Puiforcat (inv. DOC-00001). |
Crédits | Photographe inconnu / reproduction Patrimoine Puiforcat. |
URL | http://journals.openedition.org/insitu/docannexe/image/44106/img-16.jpg |
Fichier | image/jpeg, 285k |
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Titre | Figure 17 |
Légende | Couverts pour enfant et couverts de table, Jean Puiforcat, 1924-1925. Tirages photographiques collés dans un album sans titre, 1921-1925, in-folio, non paginé, conservé dans les collections du Patrimoine Puiforcat (inv. DOC-00001). |
Crédits | Photographe inconnu / reproduction Patrimoine Puiforcat. |
URL | http://journals.openedition.org/insitu/docannexe/image/44106/img-17.jpg |
Fichier | image/jpeg, 275k |
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Titre | Figure 18 |
Légende | Cafetière no 8049, Jean Puiforcat, vers 1926, négatif sur plaque de verre, 24 x 18 cm, conservé dans les collections du Patrimoine Puiforcat (inv. PL-8049-4). |
Crédits | Photographe inconnu / reproduction Patrimoine Puiforcat. |
URL | http://journals.openedition.org/insitu/docannexe/image/44106/img-18.jpg |
Fichier | image/jpeg, 185k |
Pour citer cet article
Référence électronique
Guigone Rolland, « La participation de Jean Puiforcat à l’Exposition internationale de 1925 », In Situ [En ligne], 55 | 2025, mis en ligne le 26 avril 2025, consulté le 17 mai 2025. URL : http://journals.openedition.org/insitu/44106 ; DOI : https://doi.org/10.4000/13tdn
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