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Comptes rendus

Carla Frova e Stefania Zucchini, a cura di, La tradizione degli « Studia » comunali nelle città di età moderna

Firenze, Leo S. Olschki, 2023
Théa Picquet
p. 335-336
Référence(s) :

Carla Frova e Stefania Zucchini, a cura di, La tradizione degli « Studia » comunali nelle città di età moderna, Firenze, Leo S. Olschki, 2023, 139 pages

Texte intégral

1On signale l’ouvrage de Carla Frova et Stefania Zucchini se consacre aux relations entre les universités et les institutions gouvernementales des Communes en Italie, au Moyen Âge et à la Renaissance. Son objectif est de démontrer que les compétences universitaires se rendent de plus en plus indispensables à l’exercice du pouvoir.

2Le volume de 139 pages comporte, outre un index des contributions (p. 139), un index des noms propres (p. 127-135) et un index des noms de lieux (p. 137-138), tous les trois particulièrement bienvenus.

  • 1 Le gouvernement des universités en Toscane des Républiques à la Monarchie.
  • 2 La formation juridique dans les villes non universitaires en Toscane : le cas de la Sapienza de P (...)
  • 3 Les Universités intermittentes ou éphémères en Italie à la fin du Moyen-Âge : histoire et persist (...)
  • 4 Les archives communales et l’historiographie ayant trait à l’université, de l’érudition de l’époq (...)
  • 5 La mémoire communale à l’université de Padoue, entre statuts universitaires, Sacrés Collèges et h (...)
  • 6 Docteurs du cru et docteurs étrangers dans les villes de tradition communale : les juristes de l’ (...)
  • 7 Le financement des universités de l’État de l’Église dans le cadre des relations entre organismes (...)

3Il se distribue en sept chapitres, selon une logique très appréciée : Jonathan Davis, « Il governo delle università in Toscana dalle Repubbliche al Principato1 (p. 1-12); Daniele Edigati, « La formazione giuridica nelle città non universitarie in Toscana: il caso della Sapienza di Pistoia2 » ; Paolo Rosso, « Gli Studia intermittenti o effimeri nell’Italia tardo-medievale: storia e persistenza nella memoria cittadina3 » (p. 39-57) ; Daniele Sini, « Gli archivi comunali e la storiografia sull’Università, dall’erudizione di età moderna al consolidarsi della storia delle università come disciplina specializzata: il caso di Perugia4 » (p. 59-79) ; Dennj Solera, « La memoria comunale allo Studio di Padova, fra statuti universitari, Sacri Collegi e storiografi5 » (p. 81-96) ; Ferdinando Treggiari, « Dottori cittadini e dottori forestieri nelle città di traditione comunale: i giuristi dello Studio di Perugia (secoli xiii-xiv)6 » (p. 97-110) ; Stefania Zucchini, « Il finanziamento delle università dello Stato della Chiesa nel quadro dei rapporti fra organismi centrali e periferici (secoli xv-xvi)7 » (p. 111-126).

4Dans le premier chapitre, s’appuyant sur le contexte historique, Jonathan Davies examine les éléments de continuité et d’évolution des universités toscanes depuis l’avènement de Côme l’Ancien et prend en considération les villes de Florence, de Pise, mais aussi de Sienne, en mettant l’accent sur l’implication de la famille Médicis et sur sa stratégie.

5Dans le deuxième, Daniele Edigati s’intéresse au contrôle des universités par l’État, en particulier sur les chaires de Droit, de Logique et de Philosophie et approfondit le cas de la Sapienza de Pistoia. Son analyse d’une réelle finesse souligne l’influence locale sur les universités et les conséquences socio-économiques de celles-ci sur la Cité.

6Paolo Rosso, dans le troisième chapitre, montre comment les universités italiennes ont dû faire face à des phases de déclin, étudie celles qu’il qualifie d’intermittentes ou d’éphémères, en se fondant sur des Mémoires et des chroniques de l’époque. C’est le cas de Vicence, Vercelli, Arezzo, mais aussi de Modène, Plaisance, Vérone, Cividale, Crémone, Camerino, Trévise, Orvieto, Lucques, Fermo et Macerata. Tout en mettant en relief les différences des sources consultées, il compare les traditions universitaires de chacune des villes et relève les intérêts réciproques des classes dirigeantes et des instituts de formation.

7Daniele Sini analyse le cas spécifique l’université de Pérouse. Il propose tout d’abord un état de la critique pour recourir ensuite aux documents d’archives, consultés en quatre lieux : la Biblioteca Augusta, celle de la cathédrale Saint Laurent, les Archives du monastère bénédictin de Saint Pierre, celles de l’université. Il s’agit là d’un travail de première main d’une très grande qualité.

8Dennj Solera explicite le contexte padouan avant de sonder les témoignages de la mémoire communale de la ville. Il démontre la synergie existante entre le gouvernement de Padoue et l’université, faite d’intérêts mutuels mais marquée aussi par quelques conflits. Pour ce qui est des sources, il invite à la prudence car certains historiographes, remarque-t-il à bon escient, dépendaient de la Sérénissime et d’autres étaient directement nommés par l’université.

9Ferdinando Treggiari, quant à lui, part du statut de Pérouse en 1285 pour étudier ceux de 1342 et de 1366. Il insiste sur le rôle privilégié dévolu au départ aux docteurs étrangers, avant de considérer celui des Collèges doctoraux et d’analyser l’évolution qui a mené à la fusion entre l’université de Pérouse et l’élite locale.

10Stefania Zucchini enfin évoque le financement des universités de l’État pontifical, resté marginal jusqu’ici. Quatre aspects sont pris en considération : l’organisme qui rémunère les enseignants, celui qui établit les fiches de paie, la provenance des fonds, le budget prévu pour les universités. Elle prend pour exemple Bologne, Pérouse et Rome. Et termine sur le financement en matière d’aide à la propagande de la ville.

11Le travail d’analyse et de synthèse proposé par les sept auteurs apporte un éclairage inédit sur le rôle des universités et sur leurs relations avec le pouvoir en place. Cet ouvrage tout à fait innovant constitue une référence indispensable pour les chercheurs spécialistes du Moyen Âge et de la Renaissance.

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Notes

1 Le gouvernement des universités en Toscane des Républiques à la Monarchie.

2 La formation juridique dans les villes non universitaires en Toscane : le cas de la Sapienza de Pistoia.

3 Les Universités intermittentes ou éphémères en Italie à la fin du Moyen-Âge : histoire et persistance dans la mémoire des villes.

4 Les archives communales et l’historiographie ayant trait à l’université, de l’érudition de l’époque moderne à la consolidation de l’histoire des universités en tant que discipline de spécialité : le cas de Pérouse.

5 La mémoire communale à l’université de Padoue, entre statuts universitaires, Sacrés Collèges et historiographes.

6 Docteurs du cru et docteurs étrangers dans les villes de tradition communale : les juristes de l’université de Pérouse (xiii-xvi siècles).

7 Le financement des universités de l’État de l’Église dans le cadre des relations entre organismes centraux et organismes périphériques (xv-xvi siècles).

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Pour citer cet article

Référence papier

Théa Picquet, « Carla Frova e Stefania Zucchini, a cura di, La tradizione degli « Studia » comunali nelle città di età moderna »Italies, 28 | 2024, 335-336.

Référence électronique

Théa Picquet, « Carla Frova e Stefania Zucchini, a cura di, La tradizione degli « Studia » comunali nelle città di età moderna »Italies [En ligne], 28 | 2024, mis en ligne le 12 décembre 2024, consulté le 17 novembre 2025. URL : http://journals.openedition.org/italies/14112 ; DOI : https://doi.org/10.4000/139y1

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Auteur

Théa Picquet

Aix Marseille Université, CAER et TELEMME, Aix-en-Provence, France

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CC-BY-NC-ND-4.0

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