Un dimanche du printemps 2012, dans une église pentecôtiste suédoise, je buvais un café avec Patrick, un jeune converti de 25 ans :
Tu imagines ce que ça représente, un fils qui revient vers son père après plusieurs années d’absence, après avoir fait la fête et dilapidé tout son héritage ? Il pourrait le rejeter, lui dire qu’il a été irresponsable, lui en vouloir pour son absence et pour ne pas avoir donné de nouvelles. Au lieu de cela, son père se réjouit de le voir revenir, il court à travers champ pour le prendre dans ses bras. Ça veut dire qu’il doit probablement remonter son vêtement et montrer ses jambes nues. Tu es un Arabe toi, tu dois évidemment bien savoir quel déshonneur ça peut être pour un homme de montrer ses jambes nues et d’exprimer ses sentiments comme ça !
Ces mots, Patrick me les adressait pour m’expliquer la force qu’avait à ses yeux la parabole biblique de l’enfant prodigue : un père prêt à faire fi des conventions sociales et de son honneur pour exprimer son amou...
Flux RSS
