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Face à l’injonction participative

Les “acteurs de bonne foi” ou les ambiguïtés des dispositifs participatifs

“Good faith actorsor the ambiguities of participatory mechanisms
Laurence Boutinot
p. 59-75

Résumés

Les principes participatifs sont devenus incontournables dans la doxa du développement, cependant les dispositifs mis en place présentent des contradictions et des ambiguïtés qui dévoient leur potentiel d’émancipation pour les acteurs concernés. Á partir de quelques exemples empiriques nous montrons comment les limites de certains dispositifs placent également le chercheur en sciences sociales dans une position inconfortable. Á travers le jeu des « acteurs de bonne foi » qui, dans la pièce de Marivaux, utilisent l’espace théâtral pour détourner le rôle qui leur est assigné, ces expériences donnent à voir les liens ambigus entre une demande de participation standardisée et son potentiel revendicatif ainsi que la capacité des acteurs à dépasser les injonctions contradictoires

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Plan

Je participe, tu participes, nous participons… ils profitent ! (Ribot, 2004). Spécificité de la participation dans le contexte de la gestion des ressources forestières au Sénégal
La participation prise au pied de la lettre
« Les acteurs de bonne foi » et la participation symbolique
Participer à sa propre domination : une violence symbolique (Cameroun)
Conclusion : la profession mise en abîme

Aperçu du début du texte

Dans les pays de l’Afrique sub-saharienne et « sous régime d’aide », les projets de développement qui sont depuis l’époque coloniale le mode privilégié d’intervention publique (Lavigne-Delville, 2017) ont été remis en question dans leur forme « top-down » dès la période des ajustements structurels et dans la décennie 1990-2000. Les principes participatifs sont ainsi devenus incontournables dans la doxa du développement au point qu’aucun bailleur de fonds ne finance désormais plus de projets dont ceux-ci seraient absents (Blanc-Pamard & Fouraux, 2004). Ces démarches participatives ne sont que le prolongement de démarches anciennes qui sollicitaient déjà la « participation paysanne à la mise en valeur » des terres sous la colonisation (Chauveau, 1991). À l’époque, ce sont surtout les agronomes qui ont investi ce champ d’action opérationnel. Puis, ce domaine d’expertise n’a eu de cesse d’expérimenter des méthodes de plus en plus standardisées, intégrant sous forme de « boîte à outils »...

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Pour citer cet article

Référence papier

Laurence Boutinot, « Les “acteurs de bonne foi” ou les ambiguïtés des dispositifs participatifs »Journal des anthropologues, 178-179 | 2024, 59-75.

Référence électronique

Laurence Boutinot, « Les “acteurs de bonne foi” ou les ambiguïtés des dispositifs participatifs »Journal des anthropologues [En ligne], 178-179 | 2024, mis en ligne le 01 janvier 2028, consulté le 14 mai 2025. URL : http://journals.openedition.org/jda/14706 ; DOI : https://doi.org/10.4000/13mrh

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Auteur

Laurence Boutinot

Unité de Recherche 105 « Forêts & Sociétés » du CIRAD (Centre de coopération internationale de la recherche agronomique pour le développement).
Courriel : laurence.boutinot_AT_cirad.fr

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Droits d’auteur

CC-BY-NC-ND-4.0

Le texte seul est utilisable sous licence CC BY-NC-ND 4.0. Les autres éléments (illustrations, fichiers annexes importés) sont « Tous droits réservés », sauf mention contraire.

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