Le jeune ouvrier wallisien curieux qui poussait la porte d’une galerie d’art à Nouméa, en 1958, ne pouvait imaginer comment ce simple geste allait changer fondamentalement sa vie. Cette vie riche en découvertes de toutes sortes et de centaines de créations aux couleurs chatoyantes vient de s’achever à la fin du mois d’octobre dernier et Aloï Pilioko, artiste du Pacifique, a rejoint le pays de ses ancêtres. Né à Wallis (Ouvéa) le 11 juin 1935, Aloisio Pilioko était le onzième enfant de sa fratrie. Son père, chef Maufehi d’Alele, était un tufunga, autrement dit un constructeur de cases et de pirogues inspiré par les divinités tutélaires. Sa mère étant décédée peu de temps après sa naissance, Aloï fut élevé par sa tante Véro Lavengahau au sein d’une famille très chrétienne, dont deux des aînés étaient entrés en religion. Sa sœur Marie Héléna devint missionnaire mariste à Futuna et son frère Patrice Niutogi, ordonné prêtre, devint le responsable de la paroisse catholique de Sigawe à Fut...
In memoriam Aloï Pilioko (1935-2020)
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Christian Coiffier, « In memoriam Aloï Pilioko (1935-2020) », Journal de la Société des Océanistes, 151 | 2020, 321-326.
Référence électronique
Christian Coiffier, « In memoriam Aloï Pilioko (1935-2020) », Journal de la Société des Océanistes [En ligne], 151 | 2020, mis en ligne le 01 janvier 2021, consulté le 19 août 2022. URL : http://journals.openedition.org/jso/12042 ; DOI : https://doi.org/10.4000/jso.12042
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