Cet article est la synthèse de rencontres, d’échanges épistolaires et téléphoniques entre Anne Lavondès et Véronique Mu-Liepmann menés entre février et juin 2020 puis en juin 2021.
Après Marie-Charlotte Laroche, Anne Lavondès a été l’une des figures historiques de l’effort d’identification et d’inventaire des collections océaniennes. Son travail essentiel, notamment sur les objets polynésiens conservés en France, a contribué à sensibiliser les conservateurs et responsables de musées à ces ensembles patrimoniaux qu’ils conservaient, mais a aussi permis aux Polynésiens de Polynésie française d’approcher cette part de leur culture à travers une redécouverte d’objets dont ils ignoraient la survie. Avant d’évoquer l’action d’Anne Lavondès, nous nous attachons à retracer les travaux des précurseurs. L’article s’achève par une évocation des contributions de différents intervenants de la fin du xxe siècle et de la relève prise depuis quelques années par la Polynésie française, dont l’intermé...