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Chroniques de l’actualité scientifique et culturelle
In Memoriam

In memoriam Michèle Juillerat (1942-2022)

Société des Océanistes
p. 135

Michèle Juillerat-Contant est décédée à Paris le 30 mai 2022. Pendant plusieurs années, elle œuvra comme secrétaire de la Société des Océanistes alors que l’association était hébergée au musée de l’Homme. Du petit bureau qui lui était alloué, elle fut de ces travailleuses de l’ombre indispensables au bon fonctionnement de la Société, dont elle gérait aussi la vie quotidienne et les liens entre le Conseil d’administration et ses membres. 

Mais elle fut plus que la secrétaire de l’association puisqu’elle épaula aussi son mari, Bernard Juillerat, qui était responsable du Journal de la Société des Océanistes en même temps que secrétaire général adjoint de la SdO. Michèle assurait en effet une relecture des textes, chassait les coquilles ou les incorrections, préparait la mise en maquette de la revue, ce qui représentait un travail important, à la fois essentiel et chronophage. Elle s’est chargée aussi de la tâche d’établir un index analytique par ordre alphabétique d’auteurs des articles publiés dans la revue entre 1970 et 1979 (paru en 1983 dans le jso 76 disponible sur Persée https://www.persee.fr/doc/jso_0300-953x_1983_num_39_76_2778).

Michèle Juillerat avait suivi des études de littérature anglaise à la Sorbonne et c’est sur les bancs de cette université qu’elle avait rencontré Bernard. Elle accompagna ce dernier lors de ses recherches de terrain chez les Yafar de Papouasie-Nouvelle-Guinée.

Depuis la mort de son mari, Michèle vivait retirée du monde dans son appartement parisien. Attentive au souvenir de Bernard et à la conservation de ses matériaux ethnographiques recueillis d’abord au Cameroun puis auprès des Yafar, elle organisa ces dernières temps le don au musée du quai Branly-Jacques Chirac des quelques objets que son mari ethnologue avait rapportés de ces deux pays ainsi que des archives et des photographies de terrain qu’il avait conservés à la suite de ses nombreuses missions.

La SdO, consciente de ce qu'elle lui doit, tenait, par ce court texte, à lui rendre un dernier hommage.

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