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Éditorial

Jessica De Largy Healy et Maïa Ponsonnet
p. 5

Texte intégral

1Quatre mains autour d’une table, des plantes, et beaucoup de vert : la couverture de ce nouveau numéro, une photographie confiée par A-Tena Pidjo, prise lors d’un atelier de confection d’un herbier, illustre l’article « Recherche de sens et stratégies de soins chez les Mwalebeng de Pouebo (Nouvelle-Calédonie) ». Pidjo et ses co-auteur·es, Catherine Sabinot et Edouard Hnawia, y racontent l’entrelacs des pratiques traditionnelles et contemporaines que tissent les communautés kanak de la région de Pouebo autour des soins de santé. Avec cette image, et cet article, ce sont aussi des valeurs intellectuelles que cette couverture symbolise : pluralisme des voix, partage des savoirs culturels et environnementaux, décentrement des perspectives… Autant de pratiques que nous plaçons au cœur de la ligne éditoriale du Journal de la Société des Océanistes.

2Le partage des savoirs scientifiques commence par la publication d’articles spécialisés à l’attention des expert·es, mais ne se limite pas à cela. Pour éviter l’empilement en silos de connaissances orphelines, les modes de communication gagnent à s’étendre et à se diversifier. Dans ce numéro, qui inaugure un certain nombre de formats des « Chroniques de l’actualité culturelle et scientifique » annoncés dans le précédent Éditorial, plusieurs auteur·es adoptent cette démarche. Élodie Fache et Annette Breckwoldt, par exemple, cartographient les résultats d’un projet de recherche sur les pêcheries du Pacifique Sud qu’elles viennent de clore, offrant ainsi en quelques pages la primeur de multiples publications que les lecteur·ices pourront choisir d’examiner ultérieurement. Face à des productions toujours plus foisonnantes, trop de travaux scientifiques restent dans les tiroirs – ou, aujourd’hui, sur des plateformes numériques. Le rôle des revues a toujours été d’informer les chercheur·ses des études récentes ; mais dans un monde en perpétuelle expansion, le jso souhaite explorer de nouvelles manières de le faire.

3La science partagée est aussi celle du « monde de tout le monde », qui s’inscrit dans le quotidien, de ce qui « passe à la télé » aux productions émergentes. Les Chroniques de ce numéro parlent de livres et de films, de langues et de dictionnaires, d’océan… et de la Coupe du monde de rugby. Les sciences humaines et sociales ne sont pas un « inventaire à la Prévert », mais à trop les isoler ou les formater, elles pourraient devenir un bréviaire d’idées cloisonnées et stériles. Le jso souhaite offrir un espace d’expression pour des savoirs multiples, ouverts, à l’écoute de l’autre, et en prise avec le réel.

4En vous souhaitant une bonne lecture, et au plaisir de vous lire à notre tour.

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Pour citer cet article

Référence papier

Jessica De Largy Healy et Maïa Ponsonnet, « Éditorial »Journal de la Société des Océanistes, 156 | 2023, 5.

Référence électronique

Jessica De Largy Healy et Maïa Ponsonnet, « Éditorial »Journal de la Société des Océanistes [En ligne], 156 | Année 2023-1, mis en ligne le 03 août 2023, consulté le 29 septembre 2023. URL : http://journals.openedition.org/jso/14895 ; DOI : https://doi.org/10.4000/jso.14895

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Auteurs

Jessica De Largy Healy

Chargée de recherche cnrs, umr lesc, jessica.delargyhealy@cnrs.fr

Maïa Ponsonnet

Chargée de recherche cnrs, umr ddl, University of Western Australia, orcid: 0000-0002-8879-9798, maia.ponsonnet@cnrs.fr

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