Voir les épidémies depuis les marges

À propos de Christos Lynteris, Visual Plague.The Emergence of Epidemic Photography, Cambridge, Mit Press, 2022. Toutes les citations ont été traduites par mes soins.

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Corps souffrants

Villes infectées

Animaux contagieux

Visages masqués

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Au cours des dix dernières années, l’anthropologie des épidémies s’est transformée en prenant au sérieux l’idée selon laquelle les maladies infectieuses « émergent », idée qui a conduit les autorités sanitaires à gérer le virus Ebola, le Vih/Sida, la grippe pandémique ou les coronavirus de type Sras (Syndrome respiratoire aigu sévère) comme des menaces urgentes impliquant un traitement à l’échelle mondiale (Kelly, Keck & Lynteris 2019 ; Cros & Keck 2022 ; Roth 2020). L’anthropologie des épidémies, qui s’inscrit dans le domaine plus large de l’anthropologie médicale, s’est inspirée de la thèse de Charles Rosenberg (1992) selon laquelle l’épidémie, parce qu’elle est un événement qui bouleverse la vie sociale, suscite un fort besoin de compréhension. En effet, pour donner un sens à la multiplication des cas de maladie à partir d’un foyer localisé, les individus ont tendance à s’appuyer sur des ressources symboliques et des expériences mémorielles (Benoist & Desclaux 1996 ; Farmer 1...

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Pour citer ce document

Référence papier

Frédéric Keck, « Voir les épidémies depuis les marges », L’Homme, 246 | 2023, 129-150.

Référence électronique

Frédéric Keck, « Voir les épidémies depuis les marges », L’Homme [En ligne], 246 | 2023, mis en ligne le 22 août 2023, consulté le 12 octobre 2024. URL : http://journals.openedition.org/lhomme/46640 ; DOI : https://doi.org/10.4000/lhomme.46640

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