« Penser l’interaction, perdue depuis Aristote, entre la théorie du langage, celle de la littérature et de l’art, l’éthique, le et la politique. »
Lorsque Wittgenstein suggère dans une parenthèse du Tractatus qu’« Éthique et esthétique sont une seule et même chose », il révèle que toutes deux participent de ce qu’il nomme le Mystique, de ce dont on ne peut parler et de ce sur quoi l’on devrait se taire, selon la célèbre conclusion de son œuvre. Une des raisons de cette relégation au silence provient de la nature des énoncés éthiques et esthétiques. Alors que le Wittgenstein du Tractatus s’intéresse aux propositions factuelles, les propositions éthiques et esthétiques ressortissent quant à elles aux valeurs. Mais qu’est-ce qui permet cette distinction entre fait et valeur ? Si l’esthétique se situe dans l’appréciation d’une proposition, comment celle-ci se distingue-t-elle d’une proposition factuelle ? En d’autres termes, comment s’opère la création de valeur dans le langage ? Cette f...
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