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Dossier

Définir la religion en droit. Effets et méfaits des dénominations juridiques des groupes et pratiques religieux

Defining religion in law. Effects and failures of the legal denominations of religious groups and practices
Definir la religión en derecho. Efectos y perjuicios de las denominaciones jurídicas de los grupos y prácticas religiosos
Arié Lévy
p. 19-35

Résumés

Cet article interroge les définitions jurisprudentielles du religieux en France et en Amérique du Nord. Il met en évidence les impasses des qualifications juridiques des groupes religieux et montre que les effets de mise en forme du religieux par le droit s’opèrent par les dénominations juridiques des collectifs et des pratiques, plutôt que par leur définition explicite. Ce déplacement permet de caractériser la sensibilité au contexte de ces dénominations du religieux, et d’interroger la position du droit dans ce cadre.

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Cairn

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Plan

Définitions juridiques du religieux. Les mots et leurs limites
Le droit, les mots et les choses. L’opération de qualification juridique
Les définitions juridiques de la religion
Les impasses des définitions explicites
Dénominations juridiques du religieux. Les limites et leurs mots
Les effets des noms de groupes. L’exemple de la catégorie de « culte »
Les effets des noms de pratiques. L’exemple de la catégorie de « signe religieux »
Des définitions aux positions

Aperçu du texte

Depuis une vingtaine d’années, la question de la religion est omniprésente dans le débat public. Dans le champ scientifique, elle est en particulier structurée autour des discussions sur le « retour du religieux » – l’expression et sa fortune marquant l’importance prise par la thématique en sciences sociales (Pédron-Colombani, 2020). Dans le champ politico-médiatique français, d’autres syntagmes ont cours : atteinte à la laïcité, radicalisation, vivre ensemble… Ces expressions relèvent d’une polarisation du débat sur la visibilité des pratiques religieuses. Elles témoignent en outre d’un rapport public au religieux qui s’établit en particulier dans les formes du discours juridique. La question du port de signes religieux illustre ce recours accru aux formes du droit, notamment en ce qui concerne le rejet du voile musulman, décliné ces dernières années sur de nombreux terrains : écoles, voirie, entreprises, plages, piscines municipales, sorties scolaires… (Touzeil-Divina, 2017). Chac...

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Pour citer cet article

Référence papier

Arié Lévy, « Définir la religion en droit. Effets et méfaits des dénominations juridiques des groupes et pratiques religieux »Mots. Les langages du politique, 135 | 2024, 19-35.

Référence électronique

Arié Lévy, « Définir la religion en droit. Effets et méfaits des dénominations juridiques des groupes et pratiques religieux »Mots. Les langages du politique [En ligne], 135 | 2024, mis en ligne le 02 janvier 2027, consulté le 09 septembre 2024. URL : http://journals.openedition.org/mots/33702 ; DOI : https://doi.org/10.4000/11xg1

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Auteur

Arié Lévy

Sciences Po Paris, École de droit

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Droits d’auteur

Le texte et les autres éléments (illustrations, fichiers annexes importés), sont « Tous droits réservés », sauf mention contraire.

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