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Dossier

« Ni baptiste ni évangélique, tout simplement chrétien » : enjeux de la désignation émique au sein de deux Églises non dénominationnelles québécoises

“Neither Baptist, nor evangelical, just Christian”: emic designation in two non-denominational Churches in Quebec
«Ni bautista ni evangélico, simplemente cristiano»: aspectos de la designación emic en dos iglesias no confesionales de Quebec
Frédéric Dejean
p. 55-74

Résumés

Cet article prend appui sur une recherche au sein de deux Églises évangéliques québécoises qui relèvent d’un modèle dit « non dénominationnel ». Il interroge les façons qu’elles ont de s’identifier et de se présenter. Pour ce faire, nous montrons que les modes de présentation (en particulier le nom) et d’identification qu’elles mettent en œuvre visent à constituer un christianisme en phase avec un Québec sécularisé et à se distancier d’institutions (aussi bien l’Église catholique que des dénominations protestantes) dont l’image a été considérablement écornée par des scandales au cours des dernières décennies.

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Extrait du texte

Cairn

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Plan

Évangéliques et évangélisme : des « identités contestées »
Un difficile travail de définition
Des doutes concernant l’utilité de la catégorie évangélique
La Chapelle et Axe21, deux Églises urbaines « non dénominationnelles »
La présentation de soi
« Noms-identités » vs « noms-programmes »
La valeur connotative des noms
Qui sommes-nous ?
Le nom comme effort de mise à distance
Rompre avec une histoire et une actualité controversées
Renégocier le rapport à la tradition

Aperçu du texte

Le christianisme évangélique issu de l’épisode de la Réforme et dont les formes actuelles remontent au xviiie siècle (Stackhouse, 2022) fait l’objet d’un intérêt croissant dans le monde francophone, autant auprès du grand public qu’au sein du monde académique. Sa diffusion globale qui recourt largement aux moyens techniques les plus modernes, son succès dans des contextes culturels très différents, ou encore sa prétention théologico-politique dans certains pays (en tout premier lieu aux États-Unis), sont autant d’aspects susceptibles d’éveiller la curiosité. Dans le contexte de sociétés sécularisées – par exemple le Québec ou la France –, la croissance relative de ce « christianisme de conversion » (Willaime, 2004) a de quoi surprendre, alors même que les statistiques religieuses disponibles témoignent d’un effondrement des Églises établies (qu’il s’agisse du catholicisme ou des Églises protestantes historiques). Le terme « évangélique », comme nom et comme adjectif, a le mérite de ...

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Pour citer cet article

Référence papier

Frédéric Dejean, « « Ni baptiste ni évangélique, tout simplement chrétien » : enjeux de la désignation émique au sein de deux Églises non dénominationnelles québécoises »Mots. Les langages du politique, 135 | 2024, 55-74.

Référence électronique

Frédéric Dejean, « « Ni baptiste ni évangélique, tout simplement chrétien » : enjeux de la désignation émique au sein de deux Églises non dénominationnelles québécoises »Mots. Les langages du politique [En ligne], 135 | 2024, mis en ligne le 02 janvier 2027, consulté le 09 septembre 2024. URL : http://journals.openedition.org/mots/33817 ; DOI : https://doi.org/10.4000/11xg3

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Auteur

Frédéric Dejean

Université du Québec à Montréal

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Droits d’auteur

Le texte et les autres éléments (illustrations, fichiers annexes importés), sont « Tous droits réservés », sauf mention contraire.

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