1La formation ou l’enseignement à distance existe depuis l’année 1939, où un service d’enseignement par correspondance a été créé à titre provisoire pour pallier la désorganisation du système d’enseignement due à la guerre. Aujourd’hui, encore une fois à cause de la pandémie du COVID-19 qui a frappé le monde entier, toutes les universités algériennes ont fermé leurs portes. Devant cette situation et pour faire face à cette crise, des stratégies de gestion de crise ont été proposées par le Ministère de l’Enseignement supérieur (Note n° 288/2020 du 29 février 2020 ; n° 416/2020 du 17 mars 2020 ; n° 444/2020 du 23 mars 2020, note n° 898/2020 du 26 août 2020) basées sur le recours à l’enseignement à distance (recours aux plateformes numériques (Moodle), aux réseaux sociaux et à certaines chaines de télévision publique pour diffuser des cours…) comme alternative pour assurer une continuité pédagogique. Le numérique rend les étudiants acteurs de leur apprentissage et permet aux enseignants de se détacher d’une pédagogie transmissive. Pour avoir plus de détails sur la manière dont se font les enseignements, nous avons élaboré un questionnaire dans le but de savoir ce que pensent les étudiants sur les mesures prises à l’Université Chadli Bendjedid, au département de français pour gérer la crise de la Covid-19, notamment en matière d’enseignement à distance.

Principale question de recherche

2Les étudiants seront-ils capables de s’adapter aux nouvelles technologies et précisément à un enseignement à distance ?

Hypothèse 

3Nous avons supposé que les étudiants seraient incapables de gérer la distance dont - ils n’ont que peu l’habitude et que ce type d’enseignement aurait un impact négatif sur eux.

Le pré-test

4Nous avons réalisé un pré-test dans le but de vérifier la pertinence de nos questions. L’analyse des réponses, nous a poussée à ajouter d’autres questions pertinentes. Le questionnaire que nous avons élaboré a pour but de savoir ce que pensent les étudiants des mesures prises à l’Université Chadli Bendjedid, au département de français pour gérer la crise de la Covid-19, notamment en matière d’enseignement à distance. Nous avons supposé que les étudiants seraient incapables de gérer la distance dont - ils n’ont que peu l’habitude et que ce type d’enseignement aurait un impact négatif sur eux.

Questionnaire

5Le questionnaire a été diffusé auprès d’un échantillon ciblé de 200 étudiants inscrits au département de français.134 seulement nous ont remis les questionnaires. Il était nécessaire de connaître les conditions matérielles des étudiants afin de pouvoir s’adapter à chaque situation. Les questions de notre enquête se réfèrent à l’environnement numérique ainsi qu’à ses usages.

Analyse et interprétation du questionnaire

6Question 1- Avez-vous été bouleversé par le Covid-19 ?

• « Oui, au départ surtout. On ne savait pas réellement ce qui allait se passer. On est stressé ».

• « Oui, au début on avait des sentiments mitigés entre peur et soulagement .Peur de la mort, peur d’une année blanche… »

• « je suis angoissée, ma vie a changé ».

• « Beaucoup de questions sur l’avenir tournent dans ma tête ».

La pandémie de la COVID-19 a perturbé la vie des individus dans de nombreux pays à travers le monde (Goldschmidt K., 2020). D’après les réponses recueillies, 100 % des étudiants l’étaient également. Contrairement aux pays développés là où les étudiants ont pu avoir un soutien psychologique, des séances chez les hypnothérapeutes par exemple…Nos étudiants n’ont pas trouvé où libérer leur stress.

7Question 2-Avez-vous un smartphone , un ordinateur ?

• 78 % Oui

• 22 % Non

78 % des étudiants de milieu urbain et rural possèdent des Smartphones et/ou des ordinateurs. Le Smartphone présente de nombreux avantages. L’un des avantages les plus importants est l’accès facile et sans fil au courrier électronique, aux messages instantanés et aux multimédias via internet. Il est devenu un substitut à l’ordinateur, il dispose d’un clavier complet qui permet aux utilisateurs d’écrire des e-mails facilement. Il est également composé d’écran tactile haut résolution, de caméras numériques compactes, d’un accès rapide à internet et aux jeux, d’unités de navigation GPS et d’un système d’exploitation capable d’exécuter le téléchargement d’applications qui contribuent à leur utilisation fréquente (Kwon, M., Kim, DJ., Cho, H. & Yang, S. (2013). Il constitue un instrument de sociabilité extraordinaire. Il assure aussi le lien avec les pairs de façon permanente.

8Question 3-Avez-vous accès à internet ? L’utilisez-vous tout le temps ?

• « Oui, à la maison ».

• « Oui, une puce Mobilis, je l’utilise ou je veux »

• « Un accès via une puce Oreedoo »

75 % des étudiants ont accès à Internet, 60 % d’entre eux l’utilisent tous les jours, principalement pour accéder aux réseaux sociaux, qui affichent un taux de pénétration important. L’Internet mobile prend le pas sur l’Internet fixe (fibre optique, Wi-Fi, ADSL..) surtout dans le milieu rural. Pour certains posséder un portable doté d’internet s’inscrit dans un contexte de prise d’autonomie.

9Question 4-Avez-vous une bonne connexion internet, un bon débit ?

• « Non, très faible, il ne permet pas de télécharger des documents ou des vidéos »

• « Parfois, généralement la nuit ou tôt le matin »

• « On va au cyber pour avoir un meilleur débit ».

• « Non, dans notre village, la connexion est catastrophique ».

• « Non, les responsables ne pensent pas aux étudiants qui habitent dans les zones d’ombre »

• « J’habite à El-Tarf centre et la connexion est mauvaise »

• « La connexion n’est pas bonne. La majorité des opérateurs ne proposent pas un bon débit ».

80 % des personnes interrogées déclarent avoir des problèmes de connexion. La qualité du réseau Internet s’avère être l’un des principaux obstacles bloquant le succès des TIC. Dans un article publié dans le journal « la Tribune » le 14 décembre 2020, le ministre a indiqué que ses services s’apprêtaient à "remédier aux difficultés enregistrées dans l’application de ce mode d’enseignement, notamment ce qui a trait au principe de l’interactivité entre l’enseignant et l’étudiant, outre les questions liées à l’élargissement du réseau internet pour élever le volume de débit et ce en collaboration avec Algérie Télécom". Mais malgré les efforts déployés qui ont permis de généraliser l’internet, certains étudiants, n’ont pu avoir un accès juste et équitable à une bonne connexion internet.

10Question 5-Avez –vous déjà eu l’occasion d’utiliser des systèmes de gestion de l’apprentissage (tels que Moodle, Blackboard, Brightspace, Google Education et autres) et des logiciels de vidéo conférence pour l’enseignement à distance (tels que Zoom, Adobe Connect, Skype et Teams) ?

• « Oui, certains ne sont pas nouveau pour nous comme zoom, Skype ».

• « skype, facebook »

• « On apprend avec les camarades, avec l’enseignante de l’informatique, on fait de la théorie c’est tout ».

• « Oui parce que pour avancer il faut apprendre les nouvelles technologies mais le problème est que la connexion est très faible ».

40 % des étudiants ont une faible maitrise des outils numériques car ils n’ont pas bénéficié d’un cadre stable et d’un appui pédagogique pour s’adapter aux nouveaux modes d’enseignement. Certains d’entre eux ont eu une formation hybride, mi virtuelle, mi-physique. Selon Enel et al., 2019.La formation hybride répond aux contraintes à la fois professionnelles et personnelles de chaque apprenant et proposant des supports et des modalités de cours et d’évaluation explicites et institutionnalisés. Ces mesures ont pourobjectif de faciliter la compréhension de l’organisation de la formation hybride (en présence ou à distance – synchrone et asynchrone) par les étudiants pour leur laisser un pouvoir d’agir dans un contexte de formation de manière indépendante et autonome

11Question 6-Comment se font les enseignements au département de français actuellement ?

• « A cause de la situation sanitaire certains enseignements se font en présentiel (les matières fondamentales et méthodologiques) et d’autres à distance (pour les matières transversales) ».

• « En présentiel, 15 jours par vague ».

• « À distance et en présentiel »

Comme toutes les Universités algériennes et au regard du contexte sanitaire et du respect du protocole en vigueur, l’Université d’El-Tarf a annoncé un programme en présentiel par vague pour les matières fondamentales et méthodologiques et à distance pour les matières transversales dans le but de préserver la santé des étudiants, des enseignants et tout le personnel.

12Question 7-Avez-vous une plate-forme efficace d’aide à l’apprentissage en ligne dans votre Université ? Oui Non Si non, comment vous faites pour avoir le contenu des cours ?

• « Oui, il ya la plateforme de l’université, certains enseignants mettent les cours sur la plateforme, d’autres sur la page du groupe facebook »

• « Non, nous n’accédons pas à la plateforme numérique, l’internet faible, je fais des photocopie ».

• « Nous avons des difficultés d’accès, les enseignants envoient les cours au délégué ».

• « Des fois elle fonctionne des fois non problème d’internet, les enseignants envoient des cours par e-mail ».

• « il ya les enseignants qui nous envoient les cours des matières à distance par mail, sur notre page facebook, d’autres sur la plate-forme MOODLE. Pour gagner du temps, les profs donnent les cours des matières en présentiel aussi. On prépare le cours à la maison et en classe le professeur explique le cours ».

80 % des étudiants ont des difficultés d’accès à la plate forme Moodle. De nombreuses initiatives ont été entreprises, notamment pour promouvoir l’utilisation de l’apprentissage en ligne et de l’enseignement à distance comme complément aux cours en présentiel, faisant appel à des techniques telles que les salles de classe virtuelles, les classes inversées ou encore les plateformes d’apprentissage numériques, des portails de cours en ligne MOOC (Massive Online Open Course ) pour une formation de qualité, en accès libre pour tous les étudiants mais le problème réside toujours au niveau technique : installation des logiciels, de programmes…Ce problème d’ailleurs ne date pas d’aujourd’hui ; selon Boukerma & Abdi (2014), de nombreux problèmes ont été observés au niveau des plateformes de téléenseignement, notamment : le manque d’assistance technique, le manque de suivi de la part du prestataire de services, ainsi que les dysfonctionnements du matériel dans plusieurs universités.

13Nos résultats rejoignent ceux obtenus par Lassassi, Lounici, Sami, Tidjani et Benguerna (2020), à l’Université d’El-Tarf, la plateforme qui devait accompagner les étudiants n’a pas eu les rendements escomptés. Les enseignants ont beaucoup plus utilisé les réseaux sociaux pour la diffusion des cours. Dans une recherche réalisée en 2015, Zhang et al ont déjà démontré l’intérêt de l’utilisation des médias sociaux dans l’enseignement à distance, ainsi que sa contribution à la mise en place d’un processus de knowledge management.

14Question 8- Avec vos enseignants Avez-vous eu l’occasion de travailler avec les outils numériques avant la pandémie ?

• « oui nos enseignants ont des compétences en informatique »

• « oui parfois, Nos prof utilisent le numérique avec le datacho, des vidéos… »

• « oui , avant corona on travaillait avec les TIC au labo surtout l’oral »

D’après 85 % des étudiants, la plupart des enseignants du département de français disposent de compétences techniques et pédagogiques suffisantes pour intégrer des ressources numériques dans leur enseignement. Les étudiants ont l’habitude de travailler dans les laboratoires de langue surtout pour certaines matières.

15Question 9-A votre avis l’enseignement à distance représente t-il la solution idéale pour assurer une continuité pédagogique ?

• « oui, c’est bien parce que je travaille et nous n’avons pas beaucoup de matières à distance »

• « Oui mieux que de refaire l’année, nous sommes natif de la technologie. Les jeunes sont toujours connectés et on apprend ensemble »

• « Oui parce que j’habite loin, on doit prendre les avantages de la technologie ».

• « Non, je préfère en présentiel, quand le cours est difficile et on ne comprend pas, on veut poser les questions à l’enseignant »

• « c’est une solution provisoire, je préfère venir en classe et garder contact avec le professeur »

• « Oui il ne faut pas rester au 19 siècle, il faut avancer »

L’enseignement à distance convient à 50 % des étudiants surtout les étudiants qui travaillent, ceux qui sont géographiquement éloignés ou indisponibles au moment où les cours en présentiel sont dispensés. Oui, Concrètement, l’étudiant qui reçoit les cours à la maison peut ainsi étudier à tout moment. Souvent les cours sont accompagnés d’activités à réaliser et à renvoyer pour qu’ils soient corrigés par leurs enseignants. Plusieurs établissements Universitaires sont passés ces dernières années, du papier à la souris, et utilisent désormais les outils numériques (mail, chat, vidéo…) pour faciliter l’apprentissage et l’interaction entre apprenant/enseignant. Les étudiants souhaitent que les choses changent. Ils sont conscients que les TIC fournissent des moyens novateurs, non seulement pour la diffusion des connaissances mais aussi pour l’exploration de stratégies d’apprentissage qui favorisent la construction des compétences 

16Question 10- Préférez vous une formation e-learning , une formation en classe virtuelle ou en présentiel ? Pourquoi ?

• « Oui, à distance e-learning l’enseignement à la maison c’est mieux surtout le ramadhan »

• « en présentiel en chair et en os ».

• « Personnellement, je n’arrive pas à me concentrer à distance ».

• « une formation en classe virtuelle mais avec une bonne connexion, il faut suivre le monde »

• « a distance, classe virtuelle.il faut changer de méthodes »

• « l’utilisation des nouvelles méthode d’enseignement pour avancer comme à l’étranger »

• « Il est interessant d’utiliser plusieurs outils et les cours à distance e-lerning ou classe virtuelle c’est mieux. Les jeunes sont branchés à internet, la technologie…il faut un bon débit »

• « en classe virtuelle, c’est comme en face à face mais sans le déplacement ».

• « Non face à face c’est mieux, on est plus réceptif ».

50 % souhaite une formation en classe virtuelle, 20 % une formation e-learning et 30 % en présentiel. La majorité a un penchant envers le distanciel.

17Selon les témoignages des étudiants la plupart des cours à distance se font par téléphone, mail, Zoom avec, mais selon 30 % d’étudiants cela ne remplacera jamais un prof « en live » ! Car il est difficile de se motiver seul. La classe virtuelle qui a lieu en temps réel permet de supprimer les déplacements des étudiants et de l’enseignant et devient donc assez flexible. Elle garde néanmoins l’interaction importante dans l’apprentissage car elle favorise les méthodes transversales qui sont basées sur l’échange. La classe virtuelle ne nécessite pas de déplacement physique, il n’y a donc pas de restriction géographique. Seulement avons –nous une bonne connexion internet pour faire face à cette formation ?

18Question 11-Les méthodes d’évaluation sont-elles les mêmes ?

• « non pas comme avant les covid-19 évaluations en présentiel et à distance les matières comme théâtre… »

• « Non il ya un changement ».

• « En classe ou à distance mais pas un examen pour tous à une heure précise, un exposé qu’on remet au prof c’est tout. ou bien examen en classe pour le module à distance .je suis parce que les étudiants donnent le travail à des amis, ils trichent et ont de bonnes notes ».

• « Une différence en classe et par e-mail ou on donne un travail au professeur (exposé…) ».

• « Pour les matières à distance tout se fait à distance, pour les matières en présentiel l’enseignant il choisit entre deux choix faire l’évaluation en classe ou à la maison ».

D’après les réponses recueillies, les évaluations se font en présentiel, examen sur table ou à la maison en envoyant un travail (exposé) par mail ou en version papier remise à l’enseignant. Comme les enseignants n’ont pas ou ont très peu d’expérience dans la préparation des examens en ligne, les activités à distance se font comme à l’habituel sous forme d’exposés à remettre à l’enseignant. Chose qui encourage la tricherie et permet aux étudiants faibles d’obtenir de bons résultats.

19Question 12-Pensez-vous qu’il est nécessaire d’avoir une équipe de soutien technique pour accompagner les étudiants ? Pourquoi ?

• « oui c’est important, on ne connait pas les techniciens ».

• « il faut une réunion avec les délégués des groupes et les techniciens pour donner des conseils »

• « Oui, parce que on rencontre des problèmes quand le problème est technique on ne termine pas le travail mais il faut régler le problème tout de suite »

100 % des étudiants souhaitent être accompagnés et que les pannes soit prises en charge sur place. Ils demandent également à ce que des rencontres soient programmées avec les techniciens pour répondre

20Les avis de nos étudiants rejoignent ceux de Karsenti, Meunier et Villeneuve (2011), Duguet (2014), qui ont montré que malgré une réelle introduction des TIC dans l’enseignement supérieur, il n’y a pas eu de réel changement dans la manière d’enseigner. Ils n’ont fait qu’intégrer les TICE à une version traditionnelle de l’enseignement (Heer et Akkari 2006, cités par Paivendi et Espinosa 2013). Il faut dire que depuis plus de deux décennies, plusieurs initiatives visant à généraliser l’utilisation des TIC dans l’éducation ont été entreprises. Notamment l’achat de l’équipement des salles de classes en matériel informatique, audiovisuel et la mise en place de ressources numériques interactives en ciblant l’auto-apprentissage et encourageant la recherche. Malgré tout l’intérêt manifesté par les responsables l’intégration des TIC dans le secteur de l’enseignement supérieur se développe très lentement. Afin de garantir une bonne utilisation des TIC et amener l’université à une véritable transformation de l’enseignement, les décideurs du pays doivent s’inspirer des travaux faits dans les Universités qui utilisent déjà les TIC depuis des décennies et respecter les trois principaux aménagements cités par Gaudin,Tribet, Chaliès (2013) qui sont :

• favoriser de nouveaux lieux d’apprentissage et de nouvelles façons d’apprendre ( Collin et Karsenti 2012),

• former des formateurs de l’université aux usages innovants des TIC (Leblanc, Ria et Veyrunes, 2011),

• aménager les dispositifs de formation exploitant les TIC à partir des postulats constitutifs des théories de la formation et de l’apprentissage (Lebrun, 2011).

21Aujourd’hui on se retrouve face à un grand défi : les autorités publiques et particulièrement les responsables universitaires doivent affronter et résoudre pour les mois à venir, tous les problèmes techniques au niveau de leurs institutions universitaires pour garantir une meilleure prise en charge de l’enseignement à l’ère des TIC. Les données collectées ont révélé une génération d’étudiants composée de Millenials, qui dit être très à l’aise avec cette technologie et qui demande le recours à des outils plus intuitifs et interactifs pour enrichir les cours. Nous devons profiter de cette situation pour rattraper notre retard car c’est le moment de changer ou jamais. Edgar Morin (1976) disait bien que

« La crise est le moteur de l’innovation et de l’évolution » et « la crise est un révélateur de défauts et de nos erreurs qui étaient jusque-là cachés et un effecteur qui met en marche le changement ». (p. 149-163)