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Étudier, conserver, valoriser l’objet : de l’importance d’une démarche commune

Quand étude et conservation sont associées

L’exemple des ceintures hallstattiennes de Pfulgriesheim « Kammeracker » (Bas-Rhin)
Fabienne Médard et Clotilde Proust
p. 49-52

Résumés

Les ceintures découvertes dans deux sépultures hallstattiennes du site de Pfulgriesheim « Kammeracker » (Bas-Rhin) ont offert une rare opportunité, celle de réaliser conjointement leur étude et leur conservation. La présence d’une importante stratigraphie de couches organiques et d’éléments métalliques très dégradés a justifié la fouille de ces prélèvements en motte par une spécialiste des matériaux organiques et une conservatrice-restauratrice. Les résultats de ce minutieux travail exhaustif sont spectaculaires et apportent des informations inédites sur la constitution de ce mobilier et sur le geste funéraire associé.

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Notes de la rédaction

Avec la collaboration de : Sébastien Goepfert [contributeur], Protohistorien. Laboratoire Antea-Archéologie.

Texte intégral

Contexte

1La fouille du site funéraire de Pfulgriesheim « Kammeracker » (Bas-Rhin) a été menée par Antea Archéologie en 2018 dans le cadre de l’aménagement du contournement ouest de Strasbourg. Cet ensemble probablement tumulaire, référencé sous le numéro COS 4.2bis, abritait 21 sépultures creusées dans un terrain loessique et disposées de manière concentrique (sans tombe centrale conservée), certaines dotées de mobilier, d’autres non.

2Deux sépultures particulièrement riches en mobilier et en matériaux organiques ont fait chacune l’objet d’un prélèvement en motte pour privilégier la fouille en laboratoire de zones à la fois fragiles et complexes (fig. 1). Situés sur la partie médiane du corps, au niveau du bassin, ces prélèvements ont concerné des plaques de ceinture environnées de sédiment dont la texture et la couleur suggéraient la présence remarquable de restes en matière organique.

Fig. 1. Pfulgriesheim « Kammeracker » (Bas-Rhin). Exemple de la sépulture 444, avant et après la première phase de fouille en laboratoire.

Fig. 1. Pfulgriesheim « Kammeracker » (Bas-Rhin). Exemple de la sépulture 444, avant et après la première phase de fouille en laboratoire.

© Fabienne Médard/Anatex.

3Diamétralement opposées, les sépultures (St.) 434 et 444 étaient implantées au cœur même du dispositif concentrique, sur le périmètre interne du monument. L’inhumation St. 434 était inscrite dans une fosse quadrangulaire orientée NNO-SSE, de 1,20 × 2,50 m. Probablement confiné dans un contenant de type coffrage en bois (étude en cours), un individu adulte aux ossements très mal conservés était étendu sur le dos, les bras le long du corps et la tête au NNO. La seconde inhumation, St. 444, située à une dizaine de mètres à l’ouest, présentait la même orientation et les mêmes caractéristiques : une grande fosse (3 × 1,30 m) dans laquelle a été disposé un probable coffrage interne destiné à un individu adulte reposant sur le dos, les bras le long du corps. Mais cette fois la tête était orientée vers le sud. En outre, le creusement de la fosse St. 434 a visiblement perturbé une tombe plus ancienne sans mobilier (St. 430) et en a détruit la moitié supérieure. Il s’agit du seul cas de recoupement recensé au sein de l’ensemble funéraire.

Étude archéologique et conservation : des disciplines indissociables

4La pratique du prélèvement en motte permet de déplacer la fouille dans un laboratoire afin de comprendre finement une zone particulière : en l’occurrence, celle de l’organisation micro-stratigraphique des couches organiques et métalliques (Païn 2009). Cette démarche implique plusieurs compétences : savoir fouiller, dégager et lire les couches micro-stratigraphiques, connaître et reconnaître les matériaux organiques dans un état d’altération extrême. Lorsque le ou les objets prélevés s’avèrent particulièrement fragiles, la conservation curative est indispensable et doit être menée en parallèle afin d’éviter la destruction de l’ensemble (Chavigner 1990).

5Dans ce contexte, l’association de spécialistes s’avère incontournable. Le principe est d’opérer une fouille à quatre mains entre l’archéologue spécialiste des matériaux organiques et le conservateur-restaurateur, pour garantir, au fur et à mesure de l’avancement du travail, l’observation exhaustive et la documentation des micro-stratigraphies organiques et métalliques, tout en assurant leur conservation (Médard & Proust 2020).

Mode opératoire

6Constitué de loess, chaque prélèvement est très dense et lourd. Malgré une intervention relativement rapide, le sédiment a séché et s’est rétracté, occasionnant la fissuration des éléments métalliques totalement minéralisés.

7Les plaques de ceinture en alliage cuivreux qui ont motivé les prélèvements reposent au-dessus des mottes mais n’y adhèrent plus. Particulièrement fine et altérée, la tôle qui les constitue se brise sous la plus légère pression ; plusieurs fragments ne sont déjà plus tout à fait en place au moment de la fouille. Dans les deux cas, l’intervention se déroule en deux temps.

8La première étape consiste à dégager les vestiges dont l’extrême fragilité invite à opérer sans les ôter de leur support. Au commencement, il s’agit de retirer le sédiment qui dissimule la surface des plaques de ceintures en tôle, afin d’en obtenir une meilleure lecture et d’en circonscrire les limites. Il s’agit ensuite de découvrir les parties entièrement occultées sous une couche de sédiment plus ou moins épaisse, situées de part et d’autre de la plaque de tôle, sur les flancs, au niveau des bras. Leur dégagement permet de mettre au jour le mobilier métallique associé, jusque-là enfoui : bracelets, anneaux, épingles participeront par la suite à la compréhension taphonomique de la sépulture. Ces zones sont aussi celles d’où émerge le prolongement de la ceinture entourant le corps. De celui-ci ne subsistent que quelques ossements mal conservés (vertèbres, radius et cubitus), utiles néanmoins pour appréhender plus finement la position de la ceinture. Ses parties latérales sont constituées de centaines d’agrafes en alliage cuivreux, délicates à dégager car extrêmement fragiles en raison de leur remarquable finesse. Il est clair que ces éléments juxtaposés sont piqués dans une couche de cuir préservée sous la forme d’une épaisseur noirâtre et « grasse » incrustée dans le sédiment. À l’évidence, elle passe sous le corps, une partie qui, à ce stade, reste inaccessible avant le démontage méticuleux prévu dans un second temps. Cette première phase de fouille permet aussi d’effectuer une série de prélèvements des matériaux organiques. Elle a pour vocation de documenter des échantillons de référence afin d’en conserver la trace et d’assurer la possibilité d’une analyse ultérieure des matériaux, soigneusement localisés et référencés. À l’issue de cette phase, le positionnement, l’aspect général et les dimensions de la ceinture sont connus et documentés. Il est décidé de ne pas déplacer les vestiges sous peine de les détruire et d’en perdre totalement la compréhension (fig. 1 et 2).

Fig. 2. Pfulgriesheim « Kammeracker » (Bas-Rhin). Exemple de la sépulture 444. Repérage et positionnement des différentes parties de la ceinture. Indication des dimensions.

Fig. 2. Pfulgriesheim « Kammeracker » (Bas-Rhin). Exemple de la sépulture 444. Repérage et positionnement des différentes parties de la ceinture. Indication des dimensions.

© Fabienne Médard/Anatex.

9L’étape suivante est celle de la consolidation et de la poursuite de la fouille après dépose du mobilier. Se pose immédiatement la question de savoir s’il l’on opte pour la conservation des vestiges dans leur intégralité et en position ou si l’on privilégie leur compréhension.

10Si la consolidation et la dépose des plaques ventrales sont assez simples à réaliser et ne perturbent pas la stratigraphie, il n’en va pas de même pour les centaines d’agrafes dispersées dans les strates. Deux possibilités sont envisagées : la préservation en contexte et en connexion ou le démontage. En effet, leur forte dégradation ne permet ni d’assurer une préservation matérielle en l’état ni d’envisager une étude exhaustive.

11La première option implique une consolidation très interventionniste et invasive (façon « engluage »), afin de maintenir en place ces tous petits éléments métalliques pulvérulents, les restes organiques dégradés et a fortiori une partie du sédiment. La seconde suppose le démontage des connexions métal-organique au fur et à mesure de leur documentation photographique et descriptive. Le choix se porte sur cette dernière car elle offre la possibilité de comprendre l’agencement de la ceinture et le geste funéraire. Afin de pallier la perte des connexions, une photogrammétrie est réalisée par Amandine Touzet (Antea Archéologie) avant intervention, ce qui ménage la possibilité d’une restitution numérique en trois dimensions.

12La micro-fouille commence une fois les plaques déposées. Dans un premier temps, les agrafes sont retirées, puis la première couche de cuir, puis les niveaux sous-jacents. Une couverture photographique est réalisée à chaque passage, chaque couche est référencée, nommée, déposée en connexion, dans la mesure du possible, puis conditionnée. Les mêmes principes que ceux d’une fouille archéologique à grande échelle sont ainsi suivis. Certaines zones où le cuir et les agrafes présentent un bon état de conservation sont maintenues en connexion par consolidation, ce qui les rend inexploitables pour une analyse détaillée en raison de la forte quantité de résine acrylique nécessaire pour garantir leur cohésion. Bien qu’inesthétiques, ils restent manipulables et témoignent de l’agencement des couches.

13La seconde phase de fouille donne lieu à une nouvelle série de prélèvements. La plupart seront analysés car il convient de s’assurer de la nature des restes organiques en présence afin de comprendre la micro-stratigraphie des vestiges.

Des résultats remarquables

14Le choix de prélever en motte sur le terrain, comme la collaboration décidée en amont de la première phase de fouille entre conservation et étude archéologique des matériaux organiques, vont permettre des développements que jamais il n’aurait été possible d’obtenir sans cette succession de bons gestes et de bonnes décisions (Proust 2015). La discussion des résultats obtenus à l’issue de la première étape et le travail commun lors de la seconde phase d’investigation, associant les gestes conservatoires à la compréhension micro-stratigraphique des vestiges, seront précieux à la compréhension des sépultures qui ont bénéficié de cette stratégie.

15La première phase de fouille correspond à un dégagement de surface que l’on pourrait qualifier de « superficiel ». Elle permet d’apprécier le positionnement, l’aspect général et les dimensions de la ceinture. Elle livre des informations taphonomiques essentielles et renseigne sur la diversité comme sur la localisation des matériaux organiques, ouvrant sur une première interprétation. La seconde phase de fouille, en explorant la micro-stratigraphie, confirme, précise et met au jour des éléments jusque-là dissimulés au regard.

16Nous souhaitons souligner ici la remarquable qualité des informations recueillies grâce à la collaboration engagée. Elle a permis de mieux appréhender la taphonomie des sépultures en précisant les positions, les mouvements et les interactions entre le corps et les éléments qui l’accompagnent. Dans les deux cas, la ceinture placée au niveau de l’abdomen ceignait le corps du défunt en emprisonnant ses bras. La prise en compte des éléments mobiliers de proximité a notamment mis en évidence le système de fermeture des ceintures crochetées dans un anneau.

17Elle a également permis d’aborder les gestes et les savoir-faire artisanaux ayant présidé à la fabrication de ceintures composites et complexes. L’exploration des couches inférieures habituellement inaccessibles a révélé la diversité, la préparation et l’organisation des matériaux mis en œuvre dans la confection de ces remarquables éléments de parure. L’examen micro-stratigraphique a donné toute la mesure d’un travail métallurgique esthétique, fin et précis, une préparation méticuleuse du cuir-support en vue de recevoir les centaines d’agrafes ornementales composant une partie des ceintures, un montage complexe unissant des matériaux et des assemblages fragiles.

18La fouille des niveaux inférieurs a enfin livré des informations totalement inattendues qui touchent davantage à l’univers du vivant qu’à celui de la mort. Nous avons ainsi découvert, dans la stratigraphie de la ceinture St. 434, de très petits ossements appartenant au corps d’un fœtus – ce qui a permis d’attribuer la sépulture à une femme enceinte au moment de sa mort. Au cœur de la stratigraphie de la ceinture St. 444, des pépins de pomme-poire localisés au niveau de l’abdomen ont révélé les restes du bol alimentaire du défunt, permettant de situer le décès à la fin de l'été ou au début de l'automne.

19La fouille en laboratoire de ces ceintures a, comme toute fouille archéologique, été le théâtre de découvertes inédites qui n’auraient pas existé si nous avions choisi de consolider l’ensemble dans la masse (fig. 3).

Fig. 3. Pfulgriesheim « Kammeracker » (Bas-Rhin). Schéma synthétique de la microstratigraphie organique des deux sépultures St. 434 et St. 444.

Fig. 3. Pfulgriesheim « Kammeracker » (Bas-Rhin). Schéma synthétique de la microstratigraphie organique des deux sépultures St. 434 et St. 444.

© Clotilde Proust/ArchéoCR/Soledad Munoz Gouet.

Vers l’amélioration du mode opératoire

20L’exemple des ceintures de Pfulgriesheim nous invite à réfléchir sur l’optimisation de la démarche conservatoire et de l’étude des mobiliers dans le cas de prélèvements en motte (Païn 2009). Deux facteurs apparaissent centraux dans ce type d’opération : le temps et l’humidité. En effet, un prélèvement en motte doit être suivi de la programmation anticipée de sa fouille dans un temps relativement court. Dans l’attente de cette fouille, garantir un taux d’humidité très élevé, afin que le prélèvement ne sèche pas, est une nécessité pour préserver les mobiliers de toute altération mécanique, d’une part, et faciliter la micro-fouille, d’autre part. Si les infrastructures l’autorisent, la réfrigération ou la congélation des prélèvements, appliquées dans certains pays comme l’Allemagne ou la Suisse, ont fait leurs preuves.

21Au-delà de la gestion préventive de ces facteurs, l’expérience du prélèvement en motte et de la fouille en laboratoire invitent à réfléchir sur les meilleures méthodes et les gestes les plus pertinents. Dans un premier temps, prévoir une consolidation sur le terrain ; dans un second temps, opter pour un prélèvement le moins volumineux possible autour de l’objet ; enfin, pratiquer un conditionnement sous anoxie.

22Avant toute intervention, une imagerie par tomographie aide à dissocier les vues des différentes composantes organiques et métalliques et offre une compréhension plus fine de l’organisation des différents matériaux. Elle facilite également la fouille en laboratoire en lui indiquant l’emplacement des zones sensibles (Ginoux, Proust & Triboulot 2020).

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Bibliographie

Chavigner, F. 1990. « Intervention sur le terrain : le mobilier ». In : M. C. Berducou (dir.), La conservation en archéologie : méthodes et pratiques de la conservation-restauration des vestiges archéologiques. Paris, Masson : 36-77.

Ginoux, N., Proust, C. & Triboulot, B. 2020. « Le sanctuaire laténien d’Ablis (78) : prise en charge du mobilier métallique par une chaîne de conservation, du terrain jusqu’au dépôt », Revue archéologique d’Ile-de-France, n° 11 : 121-135.

Médard, F. & Proust, C. 2020. L’analyse des matériaux organiques. Du terrain à l’exploitation scientifique des données. Tumulus hallstattien de Pfulgriesheim « Kammeracker » (Bas-Rhin), rapport d’intervention, 79 p.

Païn, S. 2009. « Quelques réflexions à propos de la fouille des prélèvements en motte », Conservation-restauration des biens culturels – Cahier technique, n° 16 : 49-53.

Proust, C. 2015. « La conservation préventive des métaux in situ, dialogue entre l'archéologue de terrain et le spécialiste en conservation-restauration ? ». In : S. Clerbois (dir.), La conservation-restauration des métaux archéologiques : des premiers soins à la conservation durable, actes du colloque international organisé par l’Université libre de Bruxelles (CreA-Patrimoine), la Fédération des archéologues de Wallonie et de Bruxelles (FAW), la direction de l’archéologie du Service public de Wallonie (département du Patrimoine-DGO4), Université libre de Bruxelles, 8-9 mai 2014. Namur, Institut du patrimoine wallon (coll. « Les dossiers de l'IPW », 15) : 37-41.

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Table des illustrations

Titre Fig. 1. Pfulgriesheim « Kammeracker » (Bas-Rhin). Exemple de la sépulture 444, avant et après la première phase de fouille en laboratoire.
Crédits © Fabienne Médard/Anatex.
URL http://journals.openedition.org/nda/docannexe/image/11695/img-1.jpg
Fichier image/jpeg, 1,2M
Titre Fig. 2. Pfulgriesheim « Kammeracker » (Bas-Rhin). Exemple de la sépulture 444. Repérage et positionnement des différentes parties de la ceinture. Indication des dimensions.
Crédits © Fabienne Médard/Anatex.
URL http://journals.openedition.org/nda/docannexe/image/11695/img-2.jpg
Fichier image/jpeg, 9,3M
Titre Fig. 3. Pfulgriesheim « Kammeracker » (Bas-Rhin). Schéma synthétique de la microstratigraphie organique des deux sépultures St. 434 et St. 444.
Crédits © Clotilde Proust/ArchéoCR/Soledad Munoz Gouet.
URL http://journals.openedition.org/nda/docannexe/image/11695/img-3.jpg
Fichier image/jpeg, 605k
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Pour citer cet article

Référence papier

Fabienne Médard et Clotilde Proust, « Quand étude et conservation sont associées »Les nouvelles de l'archéologie, 162 | 2020, 49-52.

Référence électronique

Fabienne Médard et Clotilde Proust, « Quand étude et conservation sont associées »Les nouvelles de l'archéologie [En ligne], 162 | 2020, mis en ligne le , consulté le 28 mars 2024. URL : http://journals.openedition.org/nda/11695 ; DOI : https://doi.org/10.4000/nda.11695

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Auteurs

Fabienne Médard

Archéologue spécialiste des textiles. UMR 7044 Archimède « Archéologie et histoire ancienne Méditerranée Europe » –Laboratoire Anatex « Laboratoire d’analyse des textiles anciens » (www.anatex.fr)

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Clotilde Proust

Conservatrice-restauratrice du patrimoine archéologique. Laboratoire ArcheoCR

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Droits d’auteur

CC-BY-NC-4.0

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