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Journée d’étude. Profession : archéologue ?

Luc Vallin et Thomas Byhet
p. 54

Texte intégral

1Le service régional de l’archéologie Hauts-de-France organise le jeudi 2 décembre 2021 une journée d’étude aux Archives nationales du monde du travail, à Roubaix (Nord) : Profession : archéologue ?

2Cette journée est parrainée par un comité scientifique réunissant archéologues, anthropologues et ethnologues : Olivier Blamangin (Inrap – Umr 8164 Halma), Jean-Paul Demoule (Professeur émérite de Protohistoire européenne, ancien président de l’Inrap – Umr 8215 Trajectoires), Pascal Depaepe (Inrap – Umr 7194 Histoire naturelle de l’Homme préhistorique), Agnès Jeanjean (Université Côte d’Azur – LapcosMshs Sud-Est), Anne Monjaret (Cnrs, Umr 8177 IiacCnrs /Ehess), Ingrid Sénépart (Pôle Archéologie – Mhm – Ville de Marseille – Umr 5608 Traces).

3La professionnalisation de l’archéologie, qui s’est accélérée à partir des années 1970, a connu sa consécration en France avec la loi de 2001 sur l’archéologie préventive.

4L’archéologie est donc un métier à la fois ancien, puisque sa pratique compte déjà plus de trois siècles, et très récent, puisque sa dernière structuration, en France, remonte à une vingtaine d’années.

5Bien que cette profession soit considérée avec intérêt par le grand public, elle n’a jusqu’à présent fait l’objet que de peu d’études sous l’angle sociologique, tout au moins en France. Il y a là un paradoxe qui laisse la place à une vision fantasmée, véhiculée par les productions de fiction et même, dans une certaine mesure, par la diffusion de documentaires.

6La constitution d’une « chaîne opératoire de l’archéologie préventive », la spécialisation des tâches, la diversité des emplois et des employeurs, ainsi que l’émergence récente d’un secteur privé de l’archéologie au côté d’un pôle public ne contribuent pas à clarifier le statut de l’archéologue.

7L’appellation d’archéologue n’est pas réglementée. Le vocabulaire courant connaît même des archéologues amateurs, ce qui pourrait passer pour un oxymore dans d’autres professions. En France, le terme d’archéologue n’apparaît pas officiellement dans l’intitulé des postes chez la plupart des employeurs institutionnels.

8Pourtant, la plupart des archéologues se reconnaissent dans une communauté, forgée par une formation analogue, des pratiques communes, des rencontres régulières et des collaborations plus ou moins formelles. Ce fait est d’autant plus remarquable que la définition même de l’archéologie est loin de faire l’unanimité.

9Dans ce milieu, considéré naguère comme académique, l’irruption des luttes syndicales au cours des années 1980 et 1990, puis des interpellations féministes beaucoup plus récemment, montrent une volonté de s’inscrire dans la société et dans la temporalité, quitte à briser le confortable cocon du microcosme consensuel.

10Plutôt qu’à une approche méthodologique de l’histoire de la discipline, la journée d’étude propose donc de s’intéresser aux acteurs de l’archéologie eux-mêmes et à leur pratique quotidienne, en interrogeant en particulier l’existence d’une culture de métier en archéologie.

11La journée d’étude sera l’occasion de confronter différentes approches (archéologie, sociologie, syndicalisme, ethnologie, épistémologie).

12Le programme définitif sera communiqué au mois de septembre.

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Pour citer cet article

Référence papier

Luc Vallin et Thomas Byhet, « Journée d’étude. Profession : archéologue ? »Les nouvelles de l'archéologie, 163 | 2021, 54.

Référence électronique

Luc Vallin et Thomas Byhet, « Journée d’étude. Profession : archéologue ? »Les nouvelles de l'archéologie [En ligne], 163 | 2021, mis en ligne le , consulté le 21 mai 2025. URL : http://journals.openedition.org/nda/12027 ; DOI : https://doi.org/10.4000/nda.12027

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Auteurs

Luc Vallin

Direction régionale des affaires culturelles Hauts-de-France. Service régional de l’archéologie. luc.vallin@culture.gouv.fr

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Thomas Byhet

Direction régionale des affaires culturelles Hauts-de-France. Service régional de l’archéologie. thomas.byhet@culture.gouv.fr

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