1La théorie économique académique a longtemps ignoré l’espace, malgré les travaux anciens de géographes et économistes (Von Thünen, 1826 ; Weber, 1909, Christaller, 1933) qui en ont montré l’importance pour qui veut décrire et expliquer les territoires. C’est en réaction à cet « oubli de l’espace » que la science régionale a pris naissance aux États-Unis au début de la décennie 1950, sous l’impulsion de Walter Isard qui fonde en 1954 la Regional Science Association (RSA), suivie en 1961 par une déclinaison francophone, l’ASRDLF : l’Association de Sciences Régionales de Langue Française (Bailly et al., 2012). Il s’agit, en articulant la géographie, les sciences politiques, l’aménagement et la science économique de proposer des lois générales de comportement des agents dans l’espace et donc de prendre en compte le fait que les réalités économiques possèdent bien un ancrage spatial (Isard, 1960). Ici le concept de distance apparait central. En effet, l’interaction sociale et économique a un coût, qui varie plus ou moins en fonction de la distance (quelle qu’en soit l’unité), coût qui n’est ni homogène ni isotrope. Cette hétérogénéité du coût de l’interaction (lié au coût de transport par exemple) contribue à expliquer les concentrations des activités et des hommes, à travers le concept d’économie d’agglomération pour les villes par exemple.
2Or, l’avènement du numérique à partir des années 90 bouleverse la nature et les modalités de l’interaction sociale et économique. On peut interagir virtuellement, plus ou moins « gratuitement », et notre potentiel d’interaction sociale devient, grâce au web, quasi illimité et non plus restreint par l’obligation de la proximité physique. La distance a changé de nature et passe même pour morte (Cairncross, 1997). Plus largement, la révolution numérique, et les données et outils qui l’accompagnent, offrent de nouvelles possibilités de vivre, de produire et de gouverner les territoires
3Ces transformations liées au numérique ne pouvaient qu’interpeller la science régionale. Ainsi, parallèlement aux productions des géographes de l’économie (Bakis, 2001, 2007), la science régionale a traité du numérique et de ses effets territoriaux, dans Netcom notamment. Dès son premier numéro, la revue a par exemple abordé le sujet avec un article d’Alain Rallet (1987), sur les Télécommunications et l’organisation spatiale des activités. Par ailleurs, un colloque de l’ASRDLF, moment fort de l’association qui regroupe toute la communauté des sciences régionales francophones, a spécifiquement abordé ces questions. C’était celui de Crans-Montana en 2000 qui avait pour thème : Développement régional, NTIC et économie du savoir. Ce colloque étant déjà ancien et le monde du numérique évoluant très rapidement, c’est pourquoi le 57e colloque de l’ASRDLF, organisé par l’UMR 7300 ESPACE à l’Université d’Avignon du 1 au 3 septembre 2021 avec le soutien de la Fédération de Recherche Agorantic, a été consacré au thème : Territoire(s) et numérique. Innovations, mutations et décision. En se démarquant d’une approche technophile, trop centrée sur les seules innovations techniques, l’objectif du colloque était de favoriser un regard distancié sur les évolutions liées au numérique. Les questionnements possibles sur les liens territoire(s) et numérique sont extrêmement nombreux (Ash et al., 2018). Pour le colloque, ils ont été regroupés en trois grands blocs :
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mieux appréhender la façon dont les données massives liées au numérique sont produites, diffusées et utilisées ;
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analyser les impacts du numérique sur la forme et le fonctionnement des territoires, en s’intéressant au renouvellement des pratiques sociales et spatiales, notamment celles liées au travail ;
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examiner la place croissante du numérique dans le politique : la façon dont il transforme les pratiques démocratiques, la nature des politiques territoriales elles-mêmes, mais aussi, comment il appelle à des régulations des politiques économiques et territoriales.
4Sans viser à une impossible exhaustivité du questionnement, nous développons ci-dessous quelques réflexions liées aux trois thèmes : numérique et données, impacts territoriaux du numérique et dimension politique de la digitalisation.
- 1 Gordon E. Moore avait prédit (avec justesse) dans les années 1970 le doublement du nombre de transi (...)
5S’il est évident que les grandes collections de données n’ont pas attendu la digitalisation des sociétés pour exister, il n’en reste pas moins que la généralisation de l’usage de terminaux numériques a grandement contribué à la massification des données. Suivant largement les lois de Moore1, la production de données s’est en effet accélérée du fait même de la croissance du nombre de terminaux numériques et d’utilisateurs d’Internet. Cette tendance structurelle s’est nourrie, à partir des années 2000, du web 2.0 qui a fait de chaque utilisateur d’internet un producteur potentiel de données. Depuis quelques années maintenant, la multiplication des objets connectés accroît encore ce mouvement, dont on imagine mal quelques velléités de droit à la déconnexion en venir à bout.
- 2 Les big data se caractérisant par les « 3 V » : vitesse, volume, variété.
6Schématiquement, la massification de la donnée numérique renvoie ainsi à trois grands types de données : des données créées et collectées (et éventuellement préexistantes sous forme analogique), la consultation et l’envoi de données déjà existantes et enfin, les données générées par l’utilisation de terminaux ou d’objets connectés. Ces trois grandes catégories accueillent tous les types de données utilisées en SHS : statistiques publiques ou privées – éventuellement accessibles en open data, traces géolocalisables d’utilisateurs, tweets, etc. Leur relative facilité d’accès, ainsi que leur volume et leur capacité à transmettre une information de fraîche date et multiforme2, ont précipité la proclamation d’une rupture épistémologique et méthodologique fondamentale. La célébrissime proclamation d’une « fin de la théorie » par Anderson en 2008 dans Wired postule par exemple que l’avalanche de données et le développement de l’intelligence artificielle rend obsolète toute démarche fondée sur un modèle ou des hypothèses. Dans ces conditions, l’analyse exploratoire des données de plus en plus massives serait bien plus apte à détecter des corrélations insoupçonnées, mieux à même d’expliquer n’importe quel phénomène, si complexe fût-il.
- 3 Comme en ont témoigné en 2021 les résultats d’AlphaFold, algorithme développé par DeepMind (filiale (...)
7S’il est clair que la combinaison entre big data et intelligence artificielle permet des avancées scientifiques majeures et difficilement envisageables jusqu'à présent3, il convient toutefois de se rappeler une leçon essentielle d’A. Desrosières, grand épistémologue de la quantification : si certaines données mobilisées en SHS peuvent relever de « mesures », la majorité d’entre elles relèvent de « conventions d’équivalence ». Alors que les premières sont assimilables aux données physico-chimiques (objectivement mesurables, tant qu’on dispose d’instruments de mesure suffisamment précis), les secondes relèvent largement d’une opération de codage, plus inspirée du droit que des sciences naturelles (Desrosières, 2001). En ce sens, les données sociales sont une représentation de la réalité, et pas la mesure neutre d’un phénomène qui leur préexisterait : un physicien mesure une vitesse ou une masse, mais une géographe utilisant les professions et catégories socioprofessionnelles de l’INSEE dépend des choix conceptuels et méthodologiques effectués en amont et qui placeront tel ou tel habitant dans telle ou telle catégorie. Cette distinction fondamentale pousse à s’intéresser aux modalités de construction des données : « Data mining is a misleading name; a more apt term would be data manufacturing. Data is not out there waiting to be discovered as if it already exists in the world like crude oil and raw ore (Gitelman, 2013). Data is a recorded abstraction of the world created and valorised by people using technology » (Sadowski, 2019). Cette précaution est d’autant plus importante dans un contexte de mobilisation marchande de la donnée, fréquemment retraitée par des entreprises susceptibles de créer une « opacité méthodologique » (Boulay et al., 2021). La massification des données, pour être une formidable opportunité, ne doit pas faire passer au second plan les enjeux de maîtrise des protocoles de fabrication, de retraitement de la donnée susceptibles d’engendrer des biais importants. C’est sans doute là l’un des paradoxes de la massification des données à l’ère numérique : elle remet sur le devant de la scène les « vieilles » questions des métadonnées, des sources ou d’échantillonnage.
8Tout comme elle a fortement questionné les méthodes et les positions épistémologiques, la révolution numérique a généré nombre de « grands récits » territoriaux plus ou moins fantasmés. La mise en évidence de la dépendance des structures spatiales, quelle qu’en soit l’échelle, au temps (de transport, notamment) est comme on le sait l’un des résultats majeurs de la géographie quantitative et de la science régionale. La forte inertie de ces structures spatiales (flux interrégionaux, hiérarchies urbaines, gradients de densité intra-urbains, etc.) n’est pas absolue et reste soumise aux bonds technologiques – notamment en matière de transport, comme le montre l’étalement des villes au vingtième siècle. A ce titre, le numérique constitue un facteur susceptible de rebattre très fortement les cartes : comme toutes les télécommunications, il permet en effet de transporter très rapidement des informations. Or, dans des sociétés largement tertiarisées, l’information constitue la ressource essentielle de nombreuses activités comme celle des services aux entreprises. Cette nouvelle forme de diffusion de l’information et la modification des coûts de transaction induite, a des impacts importants au niveau spatial comme l’ont montré de nombreux travaux de science régionale, tels que ceux de Bourdeau-Lepage et Huriot (2005) qui révèlent l’émergence d’une nouvelle forme de métropolisation au cours du 20e siècle, celle des métropoles globales. A cela s’ajoute le fait que les technologies numériques peuvent en partie se substituer à la mobilité des individus. C’est ce qu’ont montré le télétravail, l’enseignement à distance, les téléconsultations ou les visites à distance des appartements à louer pendant la crise COVID. Dans ces conditions, seules les marchandises physiques semblent pouvoir échapper à la remise en cause de la mobilité. Cependant, une nuance importante doit être faite. Toutes les informations ne peuvent pas se diffuser via les technologies de l’information et de la communication. En effet, au cours des trois dernières décennies, les travaux en science régionale ont souligné l’existence de deux types d’information, l’information codée qui se propage via les NTIC et l’information tacite qui nécessite la co-présence des interlocuteurs en face à face et qui ne peut pas se diffuser via les NTIC. L’exemple le plus emblématique est celui lié à la signature d’un contrat. Dans bien des cas, internet ne peut pas remplacer la poignée de main. Les travaux des économistes de science régionale se sont beaucoup penchés sur cette question et ont montré que dans les processus d’innovation, la proximité revêtait une certaine importance. L’existence de l’information tacite met à l’honneur la notion de proximité et souligne la force des économies d’agglomération dans le processus de localisation des firmes de services. Elle explique notamment en partie la concentration de certains services dans l’espace urbain et la formation de central bussiness districts.
- 4 Qui, à partir de 1986, dépassent pour la première fois en valeur les échanges de marchandises physi (...)
9Ces questions ne sont pas neuves : le télétravail est par exemple un serpent de mer depuis plusieurs décennies, et la question des impacts territoriaux des télécommunications se posait bien avant la généralisation de l’usage du web. On pense bien sûr aux travaux d’Aguilera, Lethiais et Rallet avec l’exploitation de l’enquête Marcoussi de 2006, ou encore ceux plus récents sur le télétravail en 2014. De même, et comme en préfiguration des augures d’Anderson (2008), la croissance des échanges de capitaux4 dans le cadre de la globalisation avait fait prédire à O’Brien « the end of geography », pour reprendre le fameux sous-titre de son livre de 1992. Les échanges de capitaux ne requérant qu’un branchement sur les systèmes de télécommunications, le vieux monde contraint par la localisation et le transport des matières premières et par la production et le transport des biens manufacturés était voué à disparaître. On sait maintenant qu’il n’en est rien, comme le prouve l’exemple extrême des activités financières. Activité footloose par excellence, la finance (et particulièrement le trading haute-fréquence) témoigne en effet d’une très forte structuration géographique, nullement remise en cause par le numérique, bien au contraire. Le caractère extrêmement déterminant de la rapidité des transactions pour les plus-values réalisées lors de l’échange de produits financiers a conduit les acteurs du secteur à se rapprocher le plus possible des places boursières afin de gagner quelques millisecondes sur leurs concurrents. Cet exemple a en outre l’intérêt d’insister sur le fait que les télécommunications sont assises sur des infrastructures on ne peut plus tangibles, et déterminantes pour la localisation des activités : c’est ainsi la meilleure connexion de Singapour aux dorsales internet qui explique qu’elle ait pris le pas sur Zürich pour l’échange de devises (Eichengreen et al., 2016).
10Ainsi, si les distances-temps, les infrastructures ou les économies d’agglomération continuent à jouer un rôle majeur dans la structuration de l’espace, cela ne signifie pas pour autant que le numérique n’a aucun impact ni sur les territoires ni sur les pratiques spatiales. L’existence d’une fracture numérique entre les territoires est actée depuis longtemps (Dupuy, 2007), ainsi que ses effets sur le développement local en France. Le développement d’activités à distance (services aux entreprises – secrétariat, communication, gestion de parcs informatiques, etc. – ou aux particuliers – e-médecine, e-culture, commerce en ligne, etc.) peut engendrer à la fois des configurations spatiales (nomadisme digital, multirésidence, déménagement plus loin des lieux d’emploi, etc.) et des pratiques (développement de la livraison rapide à domicile, par exemple) susceptibles de modifier les densités, les usages du sol ou le trafic routier. La crise du covid-19 en a été l’illustration parfaite, générant à la fois des déplacements des individus de plus ou moins long terme et modifiant temporairement les densités, voire contribuant à orienter des stratégies de développement local fondées sur l’attraction de télétravailleurs.
11Du rôle croissant des données d'une part et des enjeux territoriaux de la digitalisation d'autre part émerge une question centrale : celle de la dimension politique de la révolution numérique dont certains chercheurs, comme Philippe Vidal (2017), ont fait une question de recherche. Schématiquement, et en se centrant sur les pouvoirs exécutifs (centraux ou locaux), les rapports entre politique et digitalisation pourraient s’appréhender de deux manières. Premièrement dans la relation entre des objets liés à la numérisation et le pouvoir politique et, deuxièmement, dans la manière dont la numérisation elle-même impacte l’exercice du pouvoir politique.
12Dans le premier cas, les enjeux politiques tournent avant tout autour de la question de la régulation de la révolution numérique. La généralisation simultanée de la recommandation (notamment en temps réel) et du commerce en ligne contraignent par exemple en profondeur les usages de l’espace. En témoignent les plaintes des riverains, auparavant épargnés par des flux automobiles, qui voient passer dans leur lotissement des cohortes d’utilisateurs d’applications de transport en temps réel, ou encore les portions d’espace public occupées en continu par les livreurs de plats à emporter. L’ubérisation de l’économie, si elle tend malgré tout de plus en plus à être régulée, pose en effet de nombreux enjeux de gestion territoriale, notamment parce qu’en multipliant le recours à des travailleurs – censément – indépendants, elle rend difficile le dialogue avec un interlocuteur unique et complexifie d’autant la régulation de l’usage de l’espace public.
13Concernant l’impact de l’exercice du pouvoir politique par la numérisation de la société, il existe quelle que soit l’échelle considérée (Courmont, Le Galès, 2019). A l’échelle nationale, G. Jeannot et S. Cottin-Marx ont récemment montré comment la digitalisation, très largement liée aux entreprises privées, contribuait à la déstabilisation et à la recomposition des services publics (2022). La dématérialisation et l’externalisation d’une multiplicité de services, à l’échelle de l’Etat ou de la smart city – toujours en cours de fabrication, alimente en effet en données désagrégées et géolocalisées les entreprises, tout en participant à la diffusion de logiques entrepreneuriales ou d’optimisation au sein des administrations.
- 5 Défini par M. Fourcade et K. Healy comme la nécessité, pour toutes les organisations modernes, de c (...)
14Ainsi, de quelque manière qu’on envisage le rapport entre politiques, territoires et numérique, on retombe finalement sur des questions de fond, dont certaines sont d’ailleurs antérieures à la révolution numérique. Au-delà de la régulation d’un secteur et du jeu entre data imperative5 et développement de nouveaux communs numériques libres d’usage (Clément-Fontaine et al., 2021) subsistent en effet d’importants enjeux de long-terme : comment financer les infrastructures numériques (notamment dans les zones où elles ne sont pas rentables) ? Comment représenter les citoyens ? Comment imposer l’utilité publique dans des secteurs éclatés entre de multiples opérateurs ?
15On le voit, les problématiques sur les liens entre numérique et territoire intéressant directement les sciences régionales sont très variées et de grande ampleur. Pourtant, il semble que la communauté des sciences régionales qui était présente au 57e colloque ne s’y intéresse que partiellement. En effet, un quart seulement des communications a porté directement sur la thématique territoire(s) et numérique, le reste relevait des thématiques récurrentes (transport, tourisme, foncier, etc.) ou des sessions spéciales en lien avec des questions d’actualité comme celle de la participation habitante. Malgré tout, certains questionnements ont eu de l’écho. C’est par exemple le cas des thèmes : numérique et renouvellement de la démocratie locale, massification des données et production de la connaissance ou encore les politiques du numérique. C’est aussi le cas, mais dans une moindre mesure, des effets du numérique sur la construction des identités territoriale et sur le marketing territorial, de la smart city, des effets du numérique sur le travail (très majoritairement à travers la question des tiers lieux) ou des liens numérique et monnaie (monnaie locale, crypto monnaie). En revanche, les conditions de la fabrique de la donnée numérique et de sa commercialisation, les possibilités offertes par l’information en temps réel pour optimiser le fonctionnement des territoires, les nécessaires encadrement-régulations qu’appelle le développement du numérique, ont peu été investiguées au cours de ce colloque.
16Aussi, ce numéro de Netcom ne recouvre-t-il pas tous les questionnements évoqués. Il n’offre que quelques illustrations de recherches en train de se conduire sur la thématique du numérique et des territoires. Elles portent sur le développement permis par le numérique de pratiques citoyennes participatives et les modalités de leur appropriation par les individus ou les institutions avec l’article « Cartographier l’incartographiable ? Retour sur la mise en place d’une cartographie collaborative institutionnelle pour la végétalisation urbaine participative à Paris » (Marelli, Zaza).
17Elles portent aussi sur les possibilités offertes par le numérique pour mettre en place de nouvelles politiques de transport, développer la connaissance effective sur les territoires, ou encore renouveler les formes de la transaction économico-sexuelle :
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L’importation du maas (mobility as a service) en France : un nouvel instrument pour les politiques de transport ? (Horth et al.)
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Twitter fait-il parler les territoires ? Retour d'expériences à partir des tweets autour de l’attentat du 14 juillet 2016 à Nice (Emsellem et al.)
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Les transactions économico-sexuelles : actrices et acteurs, institutions et territoires (Donzallaz, Crevoisier)
18Elles portent enfin sur la production d’un discours sur l’innovation et le numérique dans le secteur logistique, analysé comme une composante du marketing territorial, et sur l’image des territoires produite par des algorithmes aux logiques peu transparentes et leurs possibles effets performatifs,
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Le cluster logistique we4log en Occitanie, entre innovation organisationnelle au service de l'intermédiation territoriale et marketing territorial du numérique. (Le Van Suu)
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La géographie selon LinkedIn (Bernard, Genre-Grandpierre)
19Ainsi, au-delà de ces quelques illustrations tirées du 57e colloque de l’ASRDLF, il reste beaucoup à faire pour décrire et comprendre dans toute leur complexité les impacts du développement du numérique sur les sociétés et territoires, et il y a là assurément un vaste défi pour les sciences régionales.