Résumés
Cet article étudie les rapports que les élèves inscrits dans l’enseignement secondaire agricole entretiennent avec les pratiques agricoles qui limitent l’usage des intrants chimiques, à partir d’un cas d’étude, le baccalauréat professionnel agroéquipement. Il s’agit de comprendre les variations sociales des points de vue des élèves vis-à-vis des pratiques récemment mises en œuvre dans leur établissement de formation, notamment celles issues de l’agriculture de conservation et l’agriculture biologique. Nous montrons que les techniques qui impliquent de réduire les labours et l’usage des intrants chimiques cristallisent une partie des oppositions entre élèves selon leur origine sociale. Les élèves issus de l’agriculture conventionnelle y sont plutôt défavorables. Toutefois, dans certaines configurations, les élèves d’origine agricole interrogés sont favorables à des pratiques qui limitent l’usage des intrants.
This article examines the relationship that students enrolled in secondary agricultural education have with agricultural practices that limit the use of chemical inputs, based on a case study – agroequipment vocational baccalaureate. Our aim is to understand the social variations in students’ views of practices recently implemented in their training establishments, in particular those stemming from conservation agriculture and organic farming. We show that the techniques that involve reducing ploughing and the use of chemical inputs crystallize some of the opposition between pupils according to their social origin. Pupils from conventional farming backgrounds are rather unfavorable. However, in certain configurations, students from agricultural backgrounds are in favor of practices that limit the use of inputs.
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Notes de la rédaction
Article reçu le 9 mars 2023 ; définitivement accepté le 25 janvier 2024. Suivi éditorial : Michaël Bermond
Extrait du texte

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Plan
Introduction
Méthodologie
Une familiarité majoritaire avec l’agriculture conventionnelle
Faut-il remuer la terre et utiliser des intrants chimiques ?
Des configurations favorables à l’agroécologie
Conclusion
Aperçu du texte
Introduction
Cet article étudie les rapports que les élèves inscrits dans l’enseignement secondaire agricole entretiennent avec les pratiques agricoles qui limitent l’usage des intrants chimiques, à partir d’un cas d’étude, le baccalauréat professionnel agroéquipement (AE). Cette formation prépare des futurs professionnels spécialisés à travailler dans la maintenance et la conduite d’équipements en exploitation et en coopérative agricoles. Dans l’enseignement agricole, les enseignants sont contraints par les plans Ecophyto mis en œuvre depuis 2009 et les programmes « enseigner à produire autrement » qui en découlent (Métral et al., 2016 ; David, 2019), de présenter à leurs élèves des approches et des techniques qui permettent de diminuer la quantité des intrants utilisés dans les exploitations. L’agroécologie, dans son sens institutionnel, se définit comme une manière de concevoir les systèmes de production en s’appuyant sur le fonctionnement des écosystèmes, c’est-à-dire en diminuan...
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Pour citer cet article
Référence papier
Joachim Benet Rivière, Hélène Guétat-Bernard, Elisa Domen, Emma Frison et Valéry Rasplus, « Les variations sociales des représentations des élèves en agroéquipement des pratiques limitant l’usage des intrants chimiques », Norois, 271 | 2024, 41-52.
Référence électronique
Joachim Benet Rivière, Hélène Guétat-Bernard, Elisa Domen, Emma Frison et Valéry Rasplus, « Les variations sociales des représentations des élèves en agroéquipement des pratiques limitant l’usage des intrants chimiques », Norois [En ligne], 271 | 2024, mis en ligne le 04 janvier 2027, consulté le 17 juin 2025. URL : http://journals.openedition.org/norois/14335 ; DOI : https://doi.org/10.4000/11w0v
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Auteurs
Enseignant-chercheur associé au Laboratoire GRESCO (Université de Poitiers), 8 rue René Descartes, TSA 81118, 86073 Poitiers Cedex 9
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Professeure de sociologie au LISST-Dynamiques rurales (Université de Toulouse), 5 Allées Antonio Machado, 31058 Toulouse Cedex 9
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Doctorante en sociologie à l’URMIS Paris, Université Paris Cité, URMIS Paris - Case 7027 – 75205 Paris Cedex 13
Doctorante en sociologie au LISST-Dynamiques rurales (Université de Toulouse), 5 Allées Antonio Machado, 31058 Toulouse Cedex 9
Sociologue, ENSFEA - École Nationale Supérieure de Formation de l'Enseignement Agricole de Toulouse-Auzeville, et INRAE, F-31326, Toulouse, France
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Droits d’auteur

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